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20 novembre 2015 5 20 /11 /novembre /2015 22:27
COP21: les grandes manifestations prévues en France interdites ! Bientôt à Pont du Château !
Jeudi, 19 Novembre, 2015 -Humanite.fr

Le gouvernement français a décidé « de ne pas autoriser » les marches pour le climat prévues dans toute la France, les 29 novembre, veille de l'ouverture de la COP21, et le 12 décembre, au lendemain de sa clôture.

Le gouvernement français a décidé ce mercredi 18 novembre "de ne pas autoriser" les marches pour le climat prévues les 29 novembre, veille de l'ouverture de la COP21, et le 12 décembre, afin "d'éviter tous risques supplémentaires" a annoncé Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères et président de la COP21, dans un communiqué publié mercredi. Ce qu’il a confirmé ce jeudi dans un entretien sur France Inter. "C'est une décision difficile et qui décevra sans doute certains de ceux qui envisageaient d'y participer mais, dans le contexte actuel, l'exigence de sécurité s'impose", ajoute le texte.
La présidence de la COP21 a indiqué par ailleurs que cette décision "ne remet nullement en cause" la nécessité "d'accueillir très largement la société civile et ses organisations" durant la conférence pour le climat.  Plus de 300 événements, débats et conférences auront lieu pendant toute la durée de la conférence", a rappelé la présidence de la COP21. "Tous ces événements sont maintenus, à l'exception des déplacements scolaires sur le site du Bourget", a insisté la présidence. De même, indique le communiqué "la totalité des manifestations organisées dans les espaces fermées et aisément sécurisables seront maintenues".

Une décision qui heurte de nombreuses ONG organisatrices des mobilisations qui posent la question: pourquoi interdit-on les rassemblements politiques alors que les marchés de Noël dans les rues, par exemple, sont maintenus ? « Nous sommes tous visés mais nous n’avons pas peur. Nous ne cédons pas à l’angoisse, tout comme nous n’acceptons pas la “stratégie du choc”, qui profite des catastrophes humaines, sociales ou environnementales pour enclencher toutes les régressions, les restrictions des libertés élémentaires et les formes de repli sur soi » réagit Alternatiba, dans un appel repris par notamment pas Attac et signé de 120 personnalités pour maintenir les manifestations. « Nous soutenons les grandes mobilisations citoyennes qui se dérouleront à Paris à l’occasion de la COP21, tels que la marche pour le Climat du 29 novembre, le Sommet Citoyen pour le Climat dont le Village Mondial des Alternatives du 5 et 6 décembre, et la mobilisation du 12 décembre. »

  • Cop21 « Nous ne cédons pas à l’angoisse, nous n’acceptons pas la stratégie du choc »
    Cent vingt personnalités appellent au maintien des mobilisations citoyennes pour le climat.
    Parmi les signataires, des noms de philosophes (Patrick Viveret, Catherine Larrère…), de leaders altermondialistes (Vandana Shiva…), d’écrivains (Suzanne George, Yvan Gradis…) ou d’acteurs (Samuel Le Bihan…). Des personnalités politiques, aussi (Yves Cochet – EELV, Pouria Amirshahi – PS, Martine Billard – PG…). Des universitaires, des syndicalistes, des « citoyens » et des militants d’organisations alternatives ou environnementales, enfin, qui revendiquent le maintien de toutes les initiatives programmées par la société civile en périphérie de la 21e conférence des Nations unies sur le climat.

  • Tous nos articles sur la Cop 21

Bientôt à Pont du Château !

 

Le réchauffement

 

climatique

 

Quelles implications pour les citoyens

et les collectivités ?

 

JEUDI 26 NOVEMBRE 2015

A 19H00 - Pont-du-Château

Mairie : Salle Brosson

 

 

Réunion publique avec :

 

 

Jean Noël AQUA,

Maître de Conférences à l’université Pierre et Marie CURIE, membre du comité de rédaction de Progressistes, conseiller municipal de Paris, enseignant-chercheur

 

Marc BIED-CHARRETON

Représentant de l'association GREFFE, professeur émérite de l'Université de Versailles Saint-Quentin en Yvelines, membre du Fond Français pour l’Environnement Mondial

 

 

ENVIRONNEMENT                                                ENERGIE

            AGIR                                                    CLIMAT                             

     DEVELOPPEMENT DURABLE

                        GAZ DE SCHISTE                                       AGRICULTURE     

            TRANSPORT                              CROISSANCE

                         NUCLEAIRE                ECOLOGIE      

 

COP21: les grandes manifestations prévues en France interdites ! Bientôt à Pont du Château !
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18 novembre 2015 3 18 /11 /novembre /2015 19:28

Spécialiste de la charte des Nations unies adoptée il y a soixante-dix ans, l’avocat Roland Weyl revient sur la légalité des opérations militaires en cours contre Daech et estime que l’ONU doit agir.

 

Lundi, le président français François Hollande a réclamé, pour battre Daech, « un rassemblement de tous ceux qui peuvent réellement lutter contre cette armée terroriste » et annoncé qu’il rencontrerait ses homologues américain et russe, Barack Obama et Vladimir Poutine. Que vous inspire cette coalition internationale antiterroriste sans mandat de l’ONU ?

Roland Weyl Daech représente une agression permanente contre le peuple syrien et irakien. Et maintenant contre tous les peuples. Ce n’est pas un État, mais une bande armée qui menace la paix mondiale. Le Conseil de sécurité de l’ONU devrait intervenir. Ce n’est pas aux États-Unis, ce n’est pas à nous d’envoyer des frappes contre Daech. Nous ne sommes pas chargés de la police mondiale. Il faudrait que ce soit le Conseil de sécurité de l’ONU, doté d’une force internationale fournie par les Nations unies et sous la direction de son propre état-major, qui règle son compte à Daech. Ce serait beaucoup plus clair et cela respecterait la charte des Nations unies.

 

Que dit précisément ce texte, dont on s’apprête à commémorer le soixante-dixième anniversaire, et que vous tenez à différencier de l’ONU ?

Roland Weyl Il existe une différence fondamentale entre la charte des Nations unies et l’Organisation des Nations unies. Il n’existe pas d’organisation miracle, pas plus que de sauveur suprême. Une organisation est un outil. Il ne peut pas y avoir de pouvoir d’un outil mais il y a un pouvoir par l’outil. C’est comme si, pour la circulation routière, il n’y avait que des gendarmes et pas de Code de la route. Ce qui compte, c’est la loi. La charte des Nations unies a été signée en 1945. Elle établit pour la première fois un droit international universel et égalitaire, alors que, jusque-là, il n’y avait que des rapports de forces entre les puissances. L’ONU a été mise en place un an plus tard, pour appliquer les principes de ce texte. Cette charte donne aux peuples, victimes des guerres, le pouvoir. Les États sont leurs instruments et l’ONU, le lieu où ils « unissent leurs efforts ». Malheureusement, nous assistons à la volonté actuelle du capitalisme mondialisé de récupérer l’ONU à travers la perversion et la manipulation des États. Ces derniers veulent faire de l’ONU leur instrument de gouvernance mondiale sur les peuples.

 

Le droit de veto, dont disposent cinq pays au sein du Conseil de sécurité de l’ONU, n’empêche-t-il pas la mise en application de la charte des Nations unies ?

Roland Weyl Absolument pas. D’abord, ces cinq pays ne constituent pas un directoire à l’ONU. C’est faux. Il n’ont pas d’autre droit que le droit de veto. Celui-ci n’existe pas dans la charte car il serait contraire au principe d’égalité entre les nations. Pour faire la guerre, il faut l’accord de ces cinq pays au nom « du principe d’unanimité ». Sauf lorsqu’un pays pratique la « chaise vide », comme ce fut le cas avec l’URSS et la guerre de Corée, menée sous mandat onusien sans l’accord de Moscou, en vertu de l’interprétation de la charte faite par la Cour internationale de justice (CIJ). Mais ce veto de fait est utile. Lors de la deuxième guerre d’Irak (en 2003), des manifestants pacifistes ont réclamé ce veto. Celui-ci est fait pour empêcher le Conseil de sécurité de dépasser ses compétences. Il ne doit pas intervenir dans les affaires intérieures des États. Il doit simplement maintenir la paix ou rétablir la paix contre des agressions. En ce qui concerne la lutte contre Daech, je vois mal un des cinq membres permanents utiliser son droit de veto.

 

En attendant que la France saisisse le Conseil de sécurité de l’ONU pour adopter une résolution pour « lutter contre le terrorisme », quelle est la légalité des opérations militaires en cours ?

Roland Weyl C’est la négation pure et simple de la loi internationale. On est revenu à l’époque du rapport entre les puissances.

 

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17 novembre 2015 2 17 /11 /novembre /2015 21:28
Les femmes yezidies ont décidé de combattre Daesh (capture twitter)

Les femmes yezidies ont décidé de combattre Daesh (capture twitter)

Elles ont décidé de ne plus subir la terreur et ont formé un bataillon de 123 femmes de 17 à 30 ans qui font littéralement trembler de crainte les combattants terroristes. Leur particularité ? Être entraînées par une ancienne chanteuse à succès.

Lire aussi

Sa guerre à elle : les femmes contre l'Etat Islamique

Xate Shingali, 30 ans est une ancienne chanteuse yézidie. Après avoir obtenu le feu vert du président kurde Massoud Barzani, elle a formé un bataillon exclusivement féminin combattant aux côtés des Pershmergas en Irak.

«Ils nous violent. On les tue.»

Ces amazones ciblent spécifiquement les combattants de l’État islamique. Ce dernier en effet kidnappe régulièrement des filles yazidies, les vend et en fait des esclaves sexuelles. Au total, les djihadistes ont tué plus de 5.000 Yazidis et capturé 500 femmes et enfants.

En savoir plus : Daesh exécute 19 filles qui refusaient de devenir esclaves sexuelles

En savoir plus : Comment Daesh créé une véritable «théologie» du viol

Elles ont pris le nom de «Sun Girls» («Les filles du soleil»), ce qui n’a pas été choisi au hasard, puisque ces combattantes yézidies croient en la protection du soleil.

Autre croyance qui les sert : les djihadistes de Daesh auraient peur d’être tués par une femme, ce qui les empêcherait de connaître les joies du paradis et de ses 72 Houris censées les attendre. 

Mais mieux que personne, ces combattantes savent qu'elles risquent d'être assassinées ou traitées comme des esclaves sexuelles par les djihadistes. Mais animées par un sentiment de revanche sans pareil, elles n'hésitent plus à manier les armes.

En savoir plus : 165 dollars pour un enfant, selon le catalogue des prix des esclaves sexuelles de Daesh

Pop star, ancienne top model, toutes unies contre Daesh

Helly Luv est surnommée la Shakira kurde et combat Daesh avec son arme de prédilection : la chanson. Elle vient de tourner un clip près de la zone de combat en Irak contre les éléments de Daesh, clip qui a été vu plus de deux millions de fois. Ses textes engagés lui ont valu des menaces de mort de la part du groupe terroriste.

Autre femme ayant pris les armes, une ancienne top model d'origine canadienne de 46 ans. Celle qui se fait appeler Tiger Sun est partie pour le Syrie au printemps dernier. Elle s'est retrouvée à combattre l’État islamique sans avoir jamais reçu de formation militaire.  

Tiger Sun, ancienne top-modèle partie combattre Daesh (capture Independent)

Tiger Sun, ancienne top-modèle partie combattre Daesh (capture Independent)

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16 novembre 2015 1 16 /11 /novembre /2015 22:12
Lundi 16 novembre, Numéro spécial de l’Humanité après les attentats à Paris !
Après les attentats les plus meurtriers de France, L’humanité publie, sur 24 pages, reportages, analyses, décryptages, récits, entretiens et tribunes.
Au sommaire de l'Humanité lundi 16 novembre :
 
Les faits, d’abords, avec les dernières informations sur l’enquête, le profil des terroristes, leurs mortelle chevauchée.
  • Analyse : Face  à la terreur, le piège de la surenchère sécuritaire. 
  • L’impact sur la vie politique et les grands événements (Cop 21, Euro de foot…). 
  • Entretien avec Françoise Dumont, présidente de la LDH contre les risques d’amalgame.
  • Un grand reportage sur l’exemplaire réactivité des services publics, personnels de santé, pompiers, police. 
  • Entretien avec le médecin urgentiste Christophe Prudhomme, qui se trouvait au stade de France vendredi soir.
  • Des reportages à Paris, Saint-Denis, Marseille sur la solidarité, les hommages aux victimes, le besoin d’être ensemble.
  • Points de vue. Le monde de la culture riposte : deux pleine page de tribunes avec  les textes des écrivains Mouloud Akkouche et Valérie Zenatti, du metteur en scène Lazare et de Jack Ralite.   
 
Les racines du mal. 
  • Analyse et infographie sur la France, engagée sur de multiples terrains d’affrontement : la guerre ne peut pas être une issue. 
  • Entretien avec Pascal Boniface, directeur de l’Institut des relations internationales et stratégiques
  • Analyse : D’Al Qaida à Daesh, que cherchent les terroristes ?
 
Les moyens de résoudre la crise. 
  • Analyse : Après l’accord intervenu à Vienne, comment avancer dans la résolution du conflit syrien. Quel rôle pourrait jouer la France dans ce sens ?
  • La solution passe par la résolution du conflit au Proche Orient ?  
  • Reportage. Sur le terrain, les Kurdes face à Daesh. Les combattants reprennent Sinjar, en Irak, une ville stratégique pour faire reculer les islamistes. 
  • Entretien avec Laurence Blisson, secrétaire  générale SM, les moyens de la lutte anti terroriste
  • Entretien avec Elisabeth Roudinesco, sur le climat de peur et d’insécurité qui fait le jeu du Front National.

Intervention de Pierre Laurent à la sortie de l'Elysée, hier dimanche, intervention censurée par France 2

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15 novembre 2015 7 15 /11 /novembre /2015 22:07
Amitiés de Gaza la vie à Paris la vie !

Ziad Medoukh -· Gaza, Palestine

 

Amitiés de Gaza la vie à Paris la vie ! - Ziad Medoukh

De Gaza sous blocus à Paris sous le choc
De Gaza la souffrante à Paris l’endeuillée
De Gaza l’opprimée à Paris la blessée
De Gaza , les agressions permanentes à Paris les attentats meurtriers
De Gaza la prison à ciel ouvert à Paris la douloureuse
De Gaza l’isolée à Paris la courageuse
De Gaza la détruite à Paris la ville lumière
De Gaza la pacifique à Paris l’accueillante
De Gaza la confiante à Paris la tolérante
De Gaza la dignité à Paris la solidarité
De Gaza l’enclave assiégée à Paris la force de vie
De Gaza la résistante à Paris l’avenir
De Gaza la déterminée à Paris l’espoir
De Gaza la volonté à Paris les valeurs universelles
Le combat, c’est notre combat à nous tous
Contre la haine, contre la barbarie et contre le terrorisme
Pour la liberté, l’amour, la fraternité et la paix
Message de tolérance, message de soutien, message de compassion
Message de sympathie , et message de solidarité
La vie continue à Gaza, et la vie continuera à Paris malgré ces événements tragiques.

 

Amitiés de Gaza la vie à Paris la vie malgré tout !

 
 
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14 novembre 2015 6 14 /11 /novembre /2015 19:24

En ce triste jour de deuil national nous n'oublions pas ceux qui ont été les boute-feu en Irak, en Syrie, au Mali et ailleurs, tous ceux qui par leurs silences et leur complicité ont pu semer la colère, voire plus, en Palestine !

Qui sème la misère récolte la colère !

Qui entretient la colère récolte... la haine ? ... ? ... ?

Un expert le 14 novembre 2015 devant le Café Bonne Bière à Paris au lendemain des attentats les plus meurtriers commis sur le territoire français. Photo : Kenzo Tribouillard/AFP

Un expert le 14 novembre 2015 devant le Café Bonne Bière à Paris au lendemain des attentats les plus meurtriers commis sur le territoire français. Photo : Kenzo Tribouillard/AFP

Au moins 127 personnes ont été tuées, 180 blessées dont 80 en "urgence absolue" lors de six attaques quasi simultanées vendredi soir à Paris et près du Stade de France, avec pour la première fois en France des actions kamikazes. Attentats revendiqués par le groupe État islamique (EI). François Hollande a déclaré l'état d'urgence et un deuil national de trois jours.
 
Attentats à Paris : la France sous le choc !
En tout, six attaques quasi simultanées ont été menées dans autant de sites, principalement dans les Xe et XIe arrondissements, avec de lourds bilans toujours provisoires. Des fusillades sont survenues dans plusieurs terrasses de bar et de restaurants, en particulier rue de Charonne (19 morts) et rue Alibert (au moins 12 morts). Dans un restaurant, Le Petit Cambodge, à l'intersection des rues Bichat/Alibert "c'était surréaliste, tout le monde était à terre, personne ne bougeait", a raconté une femme. La terrasse de la pizzeria La Casa Nostra rue de la Fontaine au Roi a été également balayée par des rafales de balles. Aux alentours du Stade de France, au moins trois explosions ont retenti vendredi vers 21h20 pendant que 80 000 personnes, dont François Hollande, assistaient au match amical de football France-Allemagne. Le public a été d'abord confiné puis évacué à la fin du match.
 
Au Bataclan, théâtre de l'attaque la plus sanglante avec un bilan provisoire de 82 morts, "on entendait hurler, tout le monde essayait de fuir, les gens se piétinaient... C'était l'enfer", ont relaté des témoins. L'ampleur de cette tragédie a semé l'effroi dans la capitale, à peine plus de deux semaines avant la conférence sur le climat (COP21) au Bourget, au nord de Paris, où sont attendus des dizaines de chefs d'Etat et de gouvernement. Huit assaillants sont morts, dont sept en se faisant exploser.Quatre des assaillants sont morts au Bataclan, dont trois en actionnant une ceinture d'explosifs, le dernier étant tué lors de l'assaut des forces de l'ordre. Trois kamikazes sont morts au Stade de France, et un autre boulevard Voltaire. Au Bataclan, l'assaut des forces de l'ordre a été décidé "très vite parce qu'ils tuaient tout le monde", a confié une source proche de l'enquête. Les auteurs de cette attaque ont invoqué l'intervention française en Syrie pour justifier leur action, a relaté un témoin. Samedi un peu avant l'aube, des équipes de la police scientifique continuaient de s'affairer devant l'établissement culturel, près de corps recouverts de draps blancs.
 
Le groupe Etat islamique (EI) a revendiqué samedi les attentats dans un communiqué publié sur internet. "Huit frères portant des ceintures explosives et armés de fusils d'assaut ont visé des sites choisis soigneusement au coeur de Paris", indique le communqué.
 

Fuite du Bataclan filmée par un journaliste du "Monde"

État d'urgence et la fermeture des frontières
François Hollande, dans son intervention a exprimé ses pensées pour les victimes. Il a annoncé notamment l'état d'urgence et la fermeture des frontières.
 
«Des attaques terroristes d'une ampleur sans précédent sont en cours. Il y a eu plusieurs dizaines de tués, il y a beaucoup de blessés, c'est une horreur. Nous avons, sur ma décision, mobilisé toutes les forces possibles pour qu'il puisse y avoir la neutralisation des terroristes et la mise en sécurité de tous les quartiers concernés.
 
«J'ai également demandé des renforts militaires. J'ai également convoqué le Conseil des ministres. Deux décisions seront prises: l'état d'urgence sera décrété, ce qui veut dire que plusieurs lieux seront fermés, la circulation sera interdite dans certains endroits. L'état d'urgence sera décidé sur l'ensemble du territoire.
 
«La deuxième décision que j'ai prise, c'est la fermeture des frontières afin que les personnes qui ont commis ces crimes puissent être appréhendées. Nous savons d'où vient cette attaque. Nous devons faire preuve de compassion et de solidarité, mais nous devons également faire preuve d'unité.
 
«Face à la terreur, la France doit être forte, elle doit être grande. Nous devons aussi appeler chacun à la responsabilité. Ce que les terroristes veulent c'est nous faire peur, nous saisir d'effroi. Mais il y a face à l'effroi une nation qui sait se défendre. Nous n'avons pas terminé les opérations. C'est en ce moment que les forces de sécurité font assaut notamment dans un lieu à Paris.»

Les établissements scolaires et universitaires resteront fermés samedi a annoncé la préfecture, hier soir. Ecoles, musées, bibliothèques, gymnases, piscines, marchés alimentaires... La mairie de Paris a annoncé dès hier soir que tous les équipements de la ville de Paris seront fermés aujourd'hui. Les compétitions sportives sont suspendues ce week-end en Ile-de-France. Les établissements publics culturels (musées, salles de spectacle...) seront fermés samedi dans la capitale, a annoncé le ministère de la Culture. La préfecture de police, elle, déconseille à tous les habitants d'Ile-de-France de sortir de chez eux, sauf si cela est vraiment nécessaire.

La préfecture de police annonce la mise en place d'un n° d'urgence pour ceux qui recherchent des proches le : 0800 40 60 05.
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13 novembre 2015 5 13 /11 /novembre /2015 11:47

La violence et l’inconscient de classe par Stéphane Barbas, pédopsychiatre. « Air France est le symbole de toutes les agressions dont le monde du travail est l’objet. »

 

Les propos vindicatifs de nos dirigeants politiques et de leurs habituels chiens de garde, en réaction à la colère des salariés d’Air France, sont eux-mêmes empreints d’une réelle violence. On connaît la modération de leurs critiques pour les délits des puissants et leur virulence pour condamner et stigmatiser les actes de révolte des salariés. Mais comment comprendre que ces belles âmes puissent à ce point ignorer la violence sociale dont sont victimes les salariés touchés par les licenciements décidés dans des cénacles feutrés ? On sait pourtant que les maltraitances invisibles, psychologiques en particulier, ont des effets des plus destructeurs pour la personne. Le refus d’entendre la colère, le désespoir, revient à dénier l’existence du sujet dans l’expression de sa souffrance et se surajoute à la violence de la perte de l’emploi et de ses moyens de subsistance. La non-reconnaissance de la maltraitance sociale se redouble d’une maltraitance symbolique dont les politiques se rendent coupables. Le plus étonnant est leur incapacité à percevoir cette dimension humaine. Ils ne sont même plus conscients du degré de leur mépris. Comment peuvent-ils être humainement aussi sourds et politiquement aussi aveugles ? L’inconscient de classe est sans doute une explication à leur identification, sans distance, au patron agressé plutôt qu’aux salariés victimes du plan social. Ils n’ont pas pu imaginer un instant combien d’autres colères inexprimées allaient s’identifier, en quelque sorte par procuration, à celles des salariés d’Air France. En cela Air France est le symbole de toutes les agressions dont le monde du travail est l’objet au nom des diktats du libéralisme financier. La violence doit être prise pour ce qu’elle est : un symptôme où se rejoignent souffrance individuelle et malaise social. Mais comment la colère, ou simplement la protestation, peut-elle s’exprimer sans violence, alors que les voies démocratiques ou du dialogue social sont dans l’impasse ? Protestez, manifestez autant que vous voulez, de toute façon on ne changera rien ! Tel est le message adressé aux travailleurs. De la réforme des retraites jusqu’à la récente conférence sociale, tout confirme ce mépris, sans même parler du sort fait à la démocratie en Grèce. Mais si la violence n’est pas inéluctable, par quelle voie peut-elle s’exprimer ? Faut-il que les travailleurs retournent leur désespoir contre eux-mêmes comme à France Télécom ou chez Renault ? Voilà une forme de violence insupportable, pourtant nos belles âmes ont bien sobrement réagi à ces drames. Faut-il que les familles deviennent l’espace clos des violences que l’on voit augmenter dans nos consultations ? Faut-il se féliciter que la majorité des violences se transforment en souffrances psychiques et en troubles psychosomatiques ? Il reste pourtant une solution pour détourner la violence du libéralisme. Immigrés, réfugiés : les boucs émissaires ne manquent pas pour détourner la colère sociale. Ce n’est pas pour rien si le FN se nourrit des frustrations, des humiliations et des sentiments de non-reconnaissance d’un peuple qui n’a plus voix au chapitre. Les politiques libéraux, au-delà des calculs électoraux, ne comptent-ils pas inconsciemment ou cyniquement sur cette solution ?

 

Air France, que révèlent les réactions hostiles aux salariés ?
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12 novembre 2015 4 12 /11 /novembre /2015 22:41

La France en l’air - France in the air.

 

Quel beau slogan !

 

Vous êtes priés de saisir. Pas besoin de parler anglais. Rien à voir avec la langue de Shakespeare.

Non, comprenons-nous : c’est la langue des modernes, le sabir mondial de ceux qui surplombent.

France in the air, quelle meilleure façon de faire entrer une ex-compagnie nationale d’aviation dans le XXIème siècle ? Cette époque formidable qui semble bloquée sur marche arrière.

Quand les salariés d’Air France, refusant le plan Perform 2020, tirent un peu trop fort sur le col blanc de deux de leurs dirigeants, ce sont des « voyous ». Vous avez compris ? Sur tous les tons mais toujours dans la même langue, Manuel Valls, la droite, le PS, le FN, l’ont martelé. Les média dominants, eux, se sont émus. « Images hallucinantes », « scène incroyable », « violences extrêmes ». 2 900 emplois mis en l’air. Merci de garder son sang-froid.

Sur tous les écrans, des pantins sans figure, interchangeables à la De Chirico, se relaient pour servir le même discours.

À l’indignation outrée, ils ajoutent le cynisme et assurent que sans ces chemises mises en pièces, projecteurs et caméras se seraient naturellement tournés vers le drame social qui se joue chez Air France. Les 2 700 salariés d’Areva menacés de licenciement, bien braves, cherchent toujours la lumière.

La France en l’air France in the air.  Quel beau slogan !

À la télévision, Marine Le Pen, elle, n’en manque pas. Elle se paye même le luxe de refuser une énième invitation pour in fine faire entendre encore un peu plus parler d’elle.

Et dans le même temps, le code du travail ? En l’air ! Les retraites complémentaires ? En l’air ! Le repos dominical ? En l’air ! Les promesses électorales ? Vous avez deviné. Bref, la France du progrès, notre France, en train d’être fichue en l’air.

Serrez les dents. C’est ainsi, sinon ce sera pire. « Si vous voulez une rupture, suivez mon regard, vous aurez la rupture mais la rupture sera dangereuse pour la République et nos valeurs, elle sera aussi dangereuse pour notre économie », met en garde le Premier ministre dans le Figaro. Vous n’avez pas voté au référendum du Parti socialiste pour l’unité de la gauche ? Il reste encore le 1er

tour des régionales. On vous aura prévenus.

Dans le Wall street journal, Emmanuel Macron, ministre des économies et de la finance, lui, n’a pas la main qui tremble. Il sait ce qu’il faut faire et le fait savoir à ses semblables avec tribune Building a new french capitalism, toujours dans cette langue globale de l’évidence libérale.

Et puis dans les salons, entre nous, on ne s’encombre pas de nuances. Les pays du Sud de l’Europe, aux dettes publiques obèses ? Des PIGS (Portugal, Italy, Greece, Spain). La commission pour la libération de la croissance française réunie par Nicolas Sarkozy et qui inspire le gouvernement Valls ? Dites Jacques Attali liberalization’s commission, c’est plus court.

Avec le mélange de franchise et de brutalité qui le caractérise, Emmanuel Macron s’amuse de son passé de banquier : « On est comme une sorte de prostituée. Le job, c’est de séduire ».

Ne jouez pas les Nadine de Rothschild. Les bonnes manières d’aujourd’hui ne sont plus celles d’hier. Attractivité-compétitivité-flexibilité. Apprenez le langage des puissants.

Speak white écrivait Michèle Lalonde, poétesse québécoise dans un texte révolutionnaire à la résonance prémonitoire. « Speak white and loud qu’on vous entende de Saint-Henri à Saint-Domingue oui quelle admirable langue pour embaucher, donner des ordres, fixer l’heure de la mort à l’ouvrage et de la pause qui rafraîchit et ravigote le dollar […] speak white parlez-nous production profits et pourcentages speak white c’est une langue riche pour acheter mais pour se vendre mais pour se vendre à perte d’âme mais pour se vendre ah ! speak white big deal mais pour vous dire l’éternité d’un jour de grève pour raconter une vie de peuple-concierge mais pour rentrer chez nous le soir à l’heure où le soleil s’en vient crever au-dessus des ruelles mais pour vous dire oui que le soleil se couche oui chaque jour de nos vies à l’Est de vos empires

Rien ne vaut une langue à jurons, notre parlure pas très propre, tachée de cambouis et d’huile » C’est dans cette langue-là, la nôtre, celle des humbles, des laborieux, celle des manifs, du travail et du chômage, celle des quartiers et des ailleurs, qu’il nous faut reprendre la parole.

C’est dans cette langue-là, qu’il nous faut raturer les scenarii écrits par d’autres pour les régionales et pour la suite. Les raturer à l’encre rouge comme la colère et comme l’espoir.

C’est dans cette langue-là, la nôtre, que nous voulons écrire un projet d’émancipation humaine pour le XXIème siècle.

Avec toutes celles et tous ceux qui parlent le même langage, et qui malgré toutes leurs différences sont du même monde. Nous sommes très nombreux à ne pas vouloir mettre la France in the air, mais en commun.

La France en commun peut-être la première page d’un nouveau livre écrit à des millions de mains. Car une idée devient une force – à condition — qu’elle s’empare des masses.

 

 

LÉO PURGUETTE, Rédacteur en chef de LA REVUE DU PROJET NOVEMBRE 2015

 

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11 novembre 2015 3 11 /11 /novembre /2015 18:42

S’incliner devant les nécropoles c’est bien. Mais cela peut rester parfaitement inutile…

 

Ce jour-là, les cloches qui annoncent l’armistice, résonnent sur un immense charnier. Près d’un siècle plus tard, les corps n’en finissent pas de remonter à la surface. Leur rendre hommage, mémoire pourrait-on dire, s’impose toujours. Les hommes qui vécurent l’enfer des tranchées et les populations civiles broyées dans les immenses zones de front sont encore à portée de main historique, traces encore creusées dans les romans familiaux. Commémorer oui ! Mais bannir les retours cocardiers, l’exaltation aveugle d’un Clémenceau partisan fanatique de la guerre à outrance, regarder la tragédie en face pour en tirer de vraies leçons. Nous en sommes encore bien loin si nous prêtons l’oreille aux discours des officiels.

 

UNE GUERRE, POUR QUOI, POUR QUI ?
Le détonateur éclata à Sarajevo. Mais les charges étaient prêtes, patiemment accumulées depuis des années par les milieux dirigeants européens. Dans la violence des affrontements impérialistes, sur le terrain économique et sur le théâtre colonial, il fallait détruire l’autre. Jaurès ne cessa d’alerter sur la montée des périls, œuvrant jusqu’à la balle de Raoul Villain pour conjurer le désastre, cherchant à unir les socialistes et les classes ouvrières d’Europe contre un carnage où ils avaient tout à perdre. « On croit mourir pour la patrie, on meurt pour les industriels », écrira Anatole France lorsque ses yeux se furent décillés sur la réalité du conflit. De 1913 à 1918, le gain net des sociétés allemandes par action passa de 1,6 milliards de marks à 2,2 milliards malgré la chute qui se profilait. Si 400.000 entreprises – surtout petites ou moyennes – disparurent en France, Renault, Citroën, Berliet, Michelin réussirent à dégager des profits spectaculaires et à accumuler des réserves qui leur permirent de dévorer leurs concurrents.

 

La guerre nettoyait le terrain du profit au profit des capitalistes dominants. Ainsi, le chimiste Kulhmann, bien qu’ayant perdu ses installations dans le Nord et en Lorraine, parvint à décupler son capital en quatre ans et à multiplier son profit par six. Le patronat et les Cent familles qui dominèrent l’après-guerre s’opposèrent farouchement et avec beaucoup de succès à la loi du 1 juillet 1916 qui prévoyait l’imposition des bénéfices exceptionnels de la guerre. Pour eux, la guerre était une formidable conjoncture économique et un moyen d’assoir leur puissance à l’échelle mondiale.

 

Mais ce sont les grandes entreprises américaines qui ont le milieu tiré leur épingle de ce jeu sanglant. Avant même l’entrée en guerre des Etats-Unis en 1917, leur bénéfice avait triplé. Banquiers de la France et de l’Angleterre en guerre, les capitalistes américains deviennent alors les premiers exportateurs mondiaux de charbon, d’acier, de machines, d’automobiles, de coton et produits alimentaires. Ils récupérèrent alors à bas prix les investissements français en Amérique, solidement assis sur leur prospérité : le plus gros fournisseur de munitions de la guerre, Du Pont de Nemours, a fait passer son profit en quatre ans de 6 à 266 millions de dollars.

Jaurès l’avait annoncé dès 1905 : « La concurrence économique de peuple à peuple et d’individu, l’appétit du gan, le besoin d’ouvrir à tout prix, même à coup s de canon, des débouchés nouveaux pour dégager la production capitaliste, encombrée et comme étouffée de son propre désordre, tout cela entretient l’humanité d’aujourd’hui à l’état de guerre permanente et latente ; ce qu’on appelle la guerre n’est que l’explosion de ce feu souterrain qui circule dans toutes les veines de la planète et qui est la fièvre chronique et profonde de toute vie »… Est-ce vraiment si daté ?

 

UN SEISME POUR LA CIVILISATION

Jamais alors guerre n’avait été si meurtrière et si inventive, hélas. Les gaz de combats, les tanks, les sous-marins, les avions, les télécommunications… les découvertes de la science furent mobilisées pour la mort à grande échelle. Dans les pays belligérants, une propagande intense associée à une sévère censure, berna les peuples pour les conduire à la boucherie. Les mots mêmes en perdirent du sens, tout autant que les images. « Après ce que nous avions vécu, nos peintures de cette époque n’étaient pas faites pour séduire mais pour faire hurler », expliquait Max Ernst. La paysannerie, le principal réservoir de la chair à canon, est frappée au cœur et les campagnes dépeuplées. La naissance d’un siècle débute par un requiem et c’est par les portes de la boucherie, que toute une génération rentre dans la modernité. « On rentre dans la clarté du jour comme dans un cauchemar », écrit Henri Barbusse dans son roman, « Le feu ». Héros de guerre, Aragon ne la pardonne pas. Il conclut en 1928 son « Traité du style » par « Je conchie l’armée française dans sa totalité ».

Les vieilles élites sont discréditées par leur sanglante responsabilité et avec eux les partis socialistes qui les ont accompagnés sur les « sentiers de la gloire ». La colère fera naître le communisme et le surréalisme ; le désarroi, la frustration et le dégoût accoucheront du fascisme qui, vingt-cinq ans plus tard, portera la tragédie humaine à son point ultime.

 

LE SOUVENIR POUR NE PLUS FAILLIR

« Déjà la pierre pense où votre nom s’inscrit/ Déjà vous n’êtes plus qu’un mot d’or sur nos places/ Déjà le souvenir de vos amours s’efface/ déjà vous n’êtes plus que pour avoir péri », écrivait Aragon dans « Le Roman inachevé ». Les Déroulède médiatiques, toujours prêts à réclamer une guerre, un jour en Lybie, le lendemain en Irak, plus tard en Syrie ou en Ukraine, auraient profit à se retourner sur ce passé. Quant aux gouvernants d’aujourd’hui dans la mêlée de la mondialisation capitaliste, et certains se disent socialistes, ils pourraient se remémorer qu’on ne joue pas avec les armes à feu près des charges de dynamite. Enfin, les opinions publiques ont à jouer un rôle qu’elles ne surent et ne purent endosser il y a presque un siècle, pour devenir les premières victimes d’une grande imposture.

 

11 novembre 1918 : cette guerre qu’il ne fallait pas faire
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10 novembre 2015 2 10 /11 /novembre /2015 20:39
Fusillés pour l’exemple : la Libre Pensée informe !

A l’occasion des rassemblements pacifistes autour du 11 novembre, la Libre Pensée communique une déclaration internationale pour rendre justice et honneur aux Fusillés pour l’exemple de la Première Guerre mondiale de différentes associations qui œuvrent pour leur réhabilitation dans les pays belligérants en 1914-1918.

 

Fusillés pour l’exemple : la Libre Pensée informe !

Vous trouverez aussi ci-joint un article du journal LE SOIR, le plus diffusé des quotidiens belges francophones. La version flamande devrait être publiée dans le journal flamand DE STANDAARD

 

Par ailleurs, la Libre Pensée informe que la chaîne publique FR3 diffuera un téléfilm sur Les Fusillés, mardi 10 novembre 2015 à 2OH50

 

Déclaration commune internationale :
Pour rendre leur honneur aux milliers de Fusillés pour l’exemple de la Première Guerre mondiale

 

Durant le Premier conflit mondial de 1914 – 1918, qui fit des millions de morts sur les champs de bataille et les tranchées, il existe aussi un crime barbare qui vit exécuter par leur propre armée des milliers de soldats dont le seul crime avait été d’être terrorisé par la violence meurtrière des combats et des armements. Messes, bénédictions, prières et confessions... ne changèrent rien à cette barbarie. Bien au contraire.

 

Les historiens estiment à :

  • 639 Fusillés pour l’exemple en France

  • 256 Fusillés pour le Royaume-Uni

  • 23 pour le Canada

  • 26 pour l’Irlande

  • 5 pour la Nouvelle-Zélande

  • 12 pour la Belgique

  • 50 pour l’Allemagne

  • 800 pour l’Italie

 

Cela est sans compter les exécutions sommaires et les exécutés  non recensés. Un seul fusillé pour l’exemple est déjà un crime de guerre, des milliers sont des crimes contre l’Humanité.

 

Ces exécutions pour l’exemple conduiront, bien plus tard, à reconnaître le traumatisme des tranchées, plus connu sous le nom de Shell Shock. C’était la vengeance posthume des milliers de soldats passés par les armes pour lâcheté.

Pour autant, la plupart de ces pauvres hommes n’ont jamais été réhabilités, ni leur honneur rétabli, ni leurs familles rendues au sentiment de leur dignité. Le Royaume-Uni en 2005 a promulgué une loi pour « effacer les fautes » des 306 fusillés pour l’exemple, et ainsi leur accorder un forme de « pardon ». Un monument a même été érigé dans le Staffordshire en leur mémoire.

Mais dans les autres pays, rien de tel n’a été entrepris. En France, la Libre Pensée, à côté et avec d’autres associations (anciens combattants, pacifistes, de défense des Droits de l’Homme) ont engagé une action vigoureuse pour leur réhabilitation collective.

Le mouvement libre penseur, humaniste et laïque est, par essence, profondément pacifiste et internationaliste, car il ne pense pas que la guerre soit la solution aux problèmes de l’Humanité. Il existe bien d‘autres voies pour régler pacifiquement les conflits.

C’est pourquoi, les associations soussignées demandent instamment à tous les pays concernés, quand cela n’a pas encore été fait, de rendre leur honneur, sous la forme qu’ils décideront comme la plus appropriée, à ces milliers de soldats fusillés pour l’exemple de la Première Guerre mondiale.

 

Pour la France

  • La Fédération nationale de la Libre Pensée (FNLP)

  • Association Républicaine des Anciens Combattants (ARAC)

  • Union Pacifiste de France (UPF)


Pour la Belgique :

  • Cercle de Libre Pensée-Kring van het Vrije Denken. (CLP-KVD)

  • Association des Libres Penseurs de Huy  et sa région 


Pour la Suisse

  • Libre Pensée de Genève


Pour le Canada:

  • Association Humaniste du Québec

  • Libres Penseurs Athées

  • Ontario Humanist Society.


Pour la Nouvelle-Zélande :

  • New Zealand Association of Rationalists & Humanists


Pour l’Allemagne :

  • Association Internationale des Athées et sans confession d’Allemagne (IBKA)


Pour l’Irlande :

  • Association  Campagne pour les fusillés pour l'exemple - Irlande


Pour l’Italie :

  • Association de la Libre Pensée « Giordano Bruno »


Pour l’Autriche :

  • Fédération des Libres Penseurs Autrichiens (FDBÖ)


Pour le Royaume-Uni :

  • Forum humaniste pour la Paix

 

 

Ni dieu ni maître, à bas la calotte, vive la sociale !

Fusillés pour l’exemple : la Libre Pensée informe !
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