Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
30 novembre 2015 1 30 /11 /novembre /2015 22:37
AFP

AFP

Jean Ortiz - Samedi, 28 Novembre, 2015 - 10:46

Et si l’état « d’urgence » (en réalité d’exception) perdait son caractère urgent, sans pour autant abandonner son cadre coercitif, et devenait l’état « normal », quotidien, de la société qu’ils voudraient: soumise, surveillée, lobotomisée, manipulable à son gré ?

Cela ne relève pas d’un cauchemar orwélien mais de scénarios politiciens caressés par certains pour se refaire une santé électorale, perpétuer « l’union sacrée », dépolitiser les enjeux, reléguer les questions sociales, évacuer les antagonismes de classe, museler le mouvement social... L’interdiction des grandes manifestations citoyennes pour la conférence COP21 sur la justice climatique, l’assignation à résidence de dizaines de militants écologistes ; les « bavures » qui se multiplient, augurent fort mal de l’avenir.

La réponse à la barbarie par la fuite en avant « sécuritaire », par l’instauration d’un climat belliqueux permanent, par la limitation néfaste des libertés, par l’exacerbation des haines, par la fermeture des frontières, peut nous entraîner précisément dans le piège tendu par ceux que l’on doit combattre et vaincre.

Les tueurs du 13 novembre ne sont que des tueurs. Ils n’ont aucune excuse et la lutte contre ces criminels, contre les réseaux terroristes, doit être menée avec grande vigueur, avec les moyens nécessaires et adaptés. Il n’est pas obligatoire pour autant de la médiatiser à grand spectacle anxiogène, jour et nuit, afin d’alimenter les angoisses, les peurs, la tétanisation des citoyens, et le vote de la « trouille ». Il convient aussi de réfléchir aux causes de cette barbarie, de récuser tous les amalgames insupportables répandus par calcul (terroristes/musulmans, terroristes/migrants...). Il nous paraît également contre-productif, voire dangereux, de parler de « guerre »... Si le premier ministre, comme à son habitude, en rajoute, personne n’est dupe. Il lorgne et louche sur l’après 2017.

La descente aux enfers pourrait continuer si l’on demandait aux Français de « choisir » entre la sécurité et la limitation des droits, des libertés. Ce chantage s’avèrerait liberticide et légitimerait l’inacceptable. Or il pointe déjà son nez.

La France s'est adressée au Conseil de l’Europe pour le prévenir qu’elle pourrait être amenée à ne pas respecter la Convention européenne des Droits de l’Homme. Que nous prépare-t-on au nom de la lutte anti-terroriste? En 1956, Guy Mollet avait sollicité les pleins pouvoirs pour « faire la paix » en Algérie. Il y fit la guerre. François Hollande a répété lors de l’hommage de la nation aux victimes du 13 Novembre, que « nos soldats » continueraient leurs missions... c’est-à-dire continueraient à bombarder en Syrie et ailleurs. A rajouter la mort à la mort, à sombrer dans une spirale sans fin.

Seuls et seules la démocratie, l’épanouissement des droits humains, la solution politique, négociée, des conflits, peuvent contribuer durablement à la paix, à faire reculer l’intolérance, la violence, le racisme. L’OTAN n’est pas l’ONU : crions-le ! La haine de la France, d’une certaine France, tombe aussi du ciel, dans le sillage des bombes, des sales guerres à odeur de pétrole, et de nos relations coupables avec les pétromonarchies qui soutiennent, arment et financent les terroristes, ainsi que de notre inféodation à Washington...

L’heure est grave. Elle exige lucidité et courage. Nous ne voulons être otage d’aucun calcul politicien. D’aucun !

Partager cet article
Repost0
29 novembre 2015 7 29 /11 /novembre /2015 20:19

COP21 - Marche interdite pour le climat

 

Des milliers de participants à une chaîne humaine à Paris, 4 500 selon la police, 10 000 selon les organisateurs, malgré l'interdiction de manifester à Paris, beaucoup étaient présents à Clermont-Ferrand, place de Jaude hier et cet après-midi. Plusieurs centaines de participants se sont ensuite retrouvés Place de la République dans une ambiance pacifique. Les forces de l'ordre sont intervenues vers 14h30.

 

afp

afp

L’état d’urgence met en joue la démocratie climatique

Marie-Noëlle Bertrand - Samedi, 28 Novembre, 2015 - Humanite.fr

 

D’abord, l’interdiction de manifester. Maintenant, des assignations de militants… le mouvement climat, et plus globalement les militants écolos de tout poils semblent être devenus une cible comme une autre pour les orchestrateurs de l’état d’urgence.

A l’avant veille de l’ouverture de la COP21, le décompte est désormais officiel : les 40 marches pour le climat prévues ce week-end à travers toute la France, et dont beaucoup avaient été confirmées par les maires, sont dorénavant toutes annulées. Interdites, celle de Marseille, celle de Rouen ou encore celle de Lyon, où devaient converger plusieurs centaines de personnes qui entendaient exprimer leur exigence de plus de justice climatique. Interdites, de la même manière, celles de Besançon, de Jaujac ou encore de Strasbourg… Les ordres sont tombés du Ministère de l’Intérieur, relayés, selon les cas, par les préfectures. Raison de sécurité, invoquent les autorités, dont la sentence aura parfois attendu le tout dernier moment pour être administrée. Déni de démocratie, affirment désormais les 130 organisations de la société civile – ONG, associations ou syndicats – impliquées dans la Coalition climat 21, et qui dénoncent, dans un communiqué furibard, des abus allant bien au-delà de la seule interdiction de manifester.

Alors que les  collectifs locaux à l’origine des marches initialement prévues « ont pour nombre d’entre eux proposé des formes alternatives de mobilisation - chaînes humaines, points d’informations, ou autres… – « certains militants ont été convoqués au poste de Police pour se faire rappeler la stricte interdiction d’organiser tout type de mobilisation en extérieur », relève la Coalition. Le cas s’est vu pas plus tard que ce samedi, à Rouen.

« Les restrictions aux libertés de réunion et de mouvement croissent depuis la mise en place de l’état d’urgence », reprend le communiqué. Et de citer le cas de l’Université Paris 7, dont la présidence aurait ainsi fermé ses portes « aux étudiants qui souhaitent organiser des rencontres autour du climat tout au long du week-end ».

Ce n’est pas tout. « Des militants engagés dans des initiatives artistiques ou protestataires liées à la tenue de la COP21 à Paris sont directement visés. Au cours des dernières 48 heures, des perquisitions musclées ont eu lieu dans des lieux de vie et de travail collectif de la proche banlieue parisienne. » Des échos font par ailleurs état de perquisitions dans des squats d’artistes à Paris intra muros.

« Au moins deux personnes sont assignées à résidence », reprend la Coalition climat 21 (d’autres sources parlent de 24 assignations, lire par ailleurs sur le site), « d’autres sont interdites d’entrée en Ile-de-France. Du matériel informatique ou photo/vidéo a été saisi sans explication. D’autres personnes, au motif qu’elles ont dans le passé participé à des manifestations ou qu’elles sont membres de groupes estimés “radicaux”, font l’objet de perquisitions brutales et de confiscation de biens personnels. »

Jeudi, la Ligue des droits de l'Homme (LDH) avait déjà dénoncé une assignation à résidence visant un membre de l'équipe juridique des mouvements citoyens – entre autre la Coalition climat. Alors que les contrôles aux frontières ont été renforcés, plusieurs groupes étrangers, « venant de Belgique et d’Espagne, qui organisent des déplacements collectifs en bus et à vélo afin de rallier Paris, se sont vus notifier la garantie d’être empêchés d’entrer sur le territoire français », poursuit celle-ci dans son communiqué.

Excessif ? Pire, dangereux, affirment les ONG. « Nous, organisations de la société civile sommes convaincues que nous ne parviendrons pas à endiguer le réchauffement climatique en renonçant à nos libertés et à nos droits fondamentaux », insistent les membres de la Coalition climat 21. « Nous affirmons donc notre solidarité avec toutes les personnes, militants du climat ou non, victimes de ces abus manifestes de la situation d’état d’urgence, et demandons au gouvernement et au Président de la République d’y mettre immédiatement un terme. »

François Hollande se sera contenté, ce samedi, à l’occasion d’une rencontre avec 14 des ONG impliquées dans le lutte climatique, de souhaiter que les « multiples évènements prévus pendant la COP21 puissent bien se tenir, dans les meilleures conditions. » Pas plus de précision quant à la vague de censure constatée par les organisations..

Dès le 16 décembre, Manuel Valls avait confirmé l’interdiction, pour des raisons de sécurité, de la grande marche pour le climat initialement prévue à Paris le dimanche 29 novembre. Etaient menacés, aussi, à travers les propos du Premier ministre, la quarantaine de marches prévues en régions, sans que rien, alors, ne soit précisé d’une quelconque façon.

Immédiatement, plusieurs organisations avaient alerté sur le fait que ces interdictions de manifester sur la voie publique étaient loin d’être équitable dans le choix de leur cibles. « Si les règles avaient été appliquées de façon non discriminatoire, l’interdiction des marches pour le climat aurait pu se justifier », notait ainsi Maxime Combes, responsable d’Attac. « Or, force est de constater que ce n’est pas le cas. » Les rendez-vous commerciaux – grandes surfaces et autres marchés de Noël, où convergent des dizaines de milliers de personnes – n’ont à ce jour, connu aucune forme de censures. Pas plus que les match de foot professionnels.

Le 17 novembre, 120 personnalités lançaient un appel au maintien des initiatives citoyennes prévues dans le cadre de la COP21. Près de 20 000 personnes l’ont à ce jour signé. Il est toujours en ligne.

 

AFP

AFP

La France annonce son intention de déroger à la convention européenne des droits de l'Homme

Samedi, 28 Novembre, 2015 - Humanite.fr 

 

C'est par un simple communiqué que la France a informé le secrétaire général du Conseil de l'Europe, Thorbjorn Jagland, de sa décision de ne plus respecter la convention européenne des droits de l'Homme pendant la durée de l’état d'urgence.

On pouvait s'y attendre. La décision d'interdire les mobilisations de ce week-end en marge de la Cop 21 était déjà une violation de la liberté de réunion et d’association, article 11 de la CEDH.
Néanmoins la forme étonne. Par un simple communiqué, le pays des droits de l'Homme informe qu'elle ne respectera plus la dite convention des droits de l'Homme. « Un certain nombre de mesures prises dans le cadre de l'état d'urgence instauré à la suite des attentats terroristes de grande ampleur perpétrés à Paris sont susceptibles de nécessiter une dérogation à certains droits garantis par la convention européenne des droits de l'homme » justifie le communiqué.
Cette dernière reste cependant en vigueur en France. Surtout que certains de ces droits ne pourront tolérer de dérogation, a prévenu le Conseil de l'Europe, notamment le droit à la vie et l'interdiction de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants. De même, l'interdiction de l'esclavage et le principe affirmé à l'article 7 -- pas de peine sans loi -- ne peuvent faire l'objet de dérogations.  La notification de cette dérogation est prévue à l'article 15 de la convention européenne des droits de l'homme: en « cas de guerre ou d'autre danger public menaçant la vie de la nation », un État signataire « peut prendre des mesures dérogeant aux obligations » de la convention, sous réserve d'en informer le Conseil de l'Europe.

Les droits de l'Homme auxquels la France peut déroger en la circonstance sont : le droit à un procès équitable (article 6), le respect de la vie privée (article 8), la liberté d’expression (article 10), et la liberté de réunion et d’association (article 11).
La Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH), garante de la convention, pourra se prononcer sur la validité de cette dérogation, lorsqu'elle sera saisie de requêtes précises, alléguant d'éventuelles atteintes, par la France, aux droits fondamentaux.

Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve avait rappelé jeudi que l'état d'urgence n'était « pas l'abandon de l’État de droit parce que l’État de droit le prévoit ».  « Il faut faire très attention à la manière dont sont mises en œuvre les conditions de l'état d'urgence », avait souligné le ministre.

Partager cet article
Repost0
28 novembre 2015 6 28 /11 /novembre /2015 20:35
Logo de la Libre pensée
Logo de la Libre pensée

Logo de la Libre pensée

Nous ne céderons pas !

 

Ceux qui, au nom de Daech, ont fait subir à Paris et à Saint-Denis un moment d’inhumanité absolue ne nous feront pas céder. Rien ne peut justifier ces assassinats, ici ou ailleurs. Chacune des victimes vit en nous parce que nous appartenons à la même humanité. Notre solidarité à leur égard et à l’égard de leurs familles est totale. Ce crime est immense mais c’est en continuant à vivre librement et fraternellement que notre réponse sera à la hauteur.

Nous ne sommes pas naïfs : nous savons que ces actes de terrorisme appellent des réponses à la mesure du danger qu’ils représentent. Comme nous savons que le rôle des forces de l’ordre et de la justice est essentiel pour protéger nos libertés. Mais cela ne doit pas nous empêcher de réfléchir aux réponses que notre société doit apporter à ces actes et à celles déjà mises en œuvre.

C’est la démocratie qui est mise à mal quand le Parlement est appelé à délibérer d’un jour à l’autre, sous la pression de l’émotion et les assauts de démagogie de responsables politiques qui cultivent la peur.

Après la prorogation de l’état d’urgence et l’extension des pouvoirs de police, d’autres mesures sont encore annoncées par le président de la République.

Il nous paraît essentiel de rappeler que rien ne doit nous faire sortir de l’Etat de droit et nous priver de nos libertés. L’état d’urgence ne peut devenir un état permanent et les conditions de sa mise en œuvre ne sauraient entraver la démocratie sociale, l’exercice de la citoyenneté et le débat public.

Depuis 1986, les lois accordant plus de pouvoirs aux forces de l’ordre, organisant une justice d’exception et restreignant nos libertés, au prétexte de lutter contre le terrorisme, s’empilent. L’adoption d’autres dispositifs législatifs, y compris d’ordre constitutionnel, exige de poser la question de leur efficacité et de l’atteinte supplémentaire aux libertés qu’ils constituent. Avant de modifier la loi et de conférer à l’Etat des pouvoirs accrus, il faut que celui-ci s’interroge sur ce qui n’a pas permis d’éviter une telle abomination. La réponse des autorités se veut martiale, elle n’est pas une assurance de sécurité et ne garantit en rien le respect de nos libertés.

Vouloir priver de leur nationalité jusqu’aux personnes nées françaises, c’est délivrer une nouvelle fois le message d’une France divisée. Le silence du président de la République, lors de la réunion du Parlement, sur l’indispensable engagement de l’Etat en faveur de l’égalité des droits, de la justice sociale, sur le développement des services publics, contre toutes les discriminations et contre toutes les manifestations de racisme accroît dramatiquement le sentiment d’exclusion que vit toute une partie de notre peuple. Il donne ainsi un peu plus corps à la stigmatisation croissante qui s’exerce mettant en péril notre volonté de vivre ensemble.

Nous voulons que ces dramatiques événements soient, au contraire, l’occasion de construire un autre chemin que celui qui nous est proposé. Un chemin qui refuse de désigner des boucs émissaires et qui refuse que la France soit en guerre contre elle-même. Un chemin qui donne à la paix et à l’égalité des droits toute leur place et qui s’engage en faveur d’une France solidaire, ouverte à l’autre, accueillante, libre et fraternelle.

Pour nos libertés, pour une société où la fraternité a toute sa place, nous ne céderons pas à la peur dans laquelle veulent nous faire vivre ceux et celles qui font de la mort leur raison de vivre.

Nous appelons les femmes et les hommes de ce pays à rester solidaires et à lutter contre toute forme de racisme. Nous appelons aussi à la défense des libertés car nous ferons prévaloir en toutes circonstances notre liberté d’information, d’expression, de manifestation et de réunion. Nos organisations construiront, partout en France, ces lieux qui nous permettront de débattre et nous exercerons une vigilance permanente afin que nos droits et libertés soient préservés et que nul ne soit victime de discriminations.

 

Premiers signataires :

AFD International, Agir pour le changement démocratique en Algérie (Acda), Assemblée citoyenne des originaires de Turquie (Acort), Association des Marocains en France (AMF), Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), Association des Tunisiens en France (ATF), Association des universitaires pour le respect du droit international en Palestine (Aurdip), Association française des juristes démocrates (AFJD), Association France Palestine solidarité (AFPS), Association Grèce France Résistance, Association interculturelle de production, de documentation et de diffusion audiovisuelles (AIDDA), Association pour la reconnaissance des droits et libertés aux femmes musulmanes (ARDLFM), Associations démocratiques des Tunisiens en France (ADTF), Attac, Cadac, Cedetim, Confédération générale du travail (CGT), Conseil national des associations familiales laïques (Cnafal), Collectif national pour les droits des femmes (CNDF), Collectif 3C, Collectif des 39, Collectif des féministes pour l’égalité (CFPE), Comité pour le développement et le patrimoine (CDP), Comité pour le respect des libertés et des droits de l'Homme en Tunisie (CRLDHT), Commission islam et laïcité, Confédération syndicale des familles (CSF), Collectif des musulmans de France (CMF), Coordination des collectifs AC !, Droit au logement (Dal), Droit solidarité, Droits devant !!, Emmaüs France, Emmaüs International, Fédération des Tunisiens citoyens des deux rives (FTCR), Fédération nationale de la Libre pensée, Fédération internationale des Ligues des droits de l’Homme (FIDH), Filles et fils de la République (FFR), Fondation Copernic, Fédération syndicale unitaire (FSU), Genepi, Ipam, La Cimade, La Quadrature du Net, Le Mouvement de la paix, Ligue des droits de l’Homme (LDH), Le Gisti, Les Amoureux au ban public, Les Céméa, Maison des potes, Mamans toutes égales (MTE), Médecins du monde, Mrap, OIP - section française, Organisation de femmes égalité, Planning familial, Réseau éducation sans frontières (RESF), Réseau euromaghrébin culture et citoyenneté (REMCC), Réseau Euromed France (REF), SNPES-PJJ/FSU, Snuclias-FSU, Syndicat des avocats de France (Saf), Syndicat national des journalistes (SNJ), Unef, Union des travailleurs immigrés tunisiens (Utit), Union juive française pour la paix (UJFP), Union nationale lycéenne (UNL), Union syndicale de la psychiatrie (USP), Union syndicale Solidaires

 

 

André Chassaigne le dit avec gravité :

Nous ne devons pas céder !

        

  • Ne pas céder, c’est d’abord, à mon sens, commencer par démontrer la force de l’engagement des citoyens à travers le libre exercice de la démocratie. Démontrer à ceux qui ont voulu terroriser la Nation que le pays continue de vivre et de faire des choix, de la mobilisation citoyenne jusqu’aux urnes.
  • Ne pas céder, c’est aussi, à mon sens, continuer de porter les valeurs et les propositions qui sont celles de « l’Humain d’abord », avec conviction et cohérence, face aux enjeux que pose la situation à tous les niveaux, du local à l’international.

         Et c’est avec cette volonté de ne pas céder que nous portons sans discontinuer nos engagements en faveur de ceux qui sont le plus en difficultés, pour des politiques publiques que nous voulons « d’abord humaines » et qui permettent d’améliorer réellement la vie quotidienne.

         Pour cela, il nous faut sortir d’une austérité qui nous prive peu à peu des moyens de répondre aux besoins les plus fondamentaux et les plus urgents. L’éducation, la culture, les services publics doivent retrouver pleinement leur rôle de garant de l’égalité entre les citoyens et de terreau du vivre ensemble.

         La meilleure preuve en est la réactivité, l’abnégation et le courage des forces de sécurité, de secours, des personnels de santé, des agents territoriaux et du service public dès les premières minutes qui ont suivi ces terribles attentats. Indispensables au quotidien, ils le sont davantage encore dans les moments les plus difficiles.

         Aussi, je n’hésite pas à le redire en ces derniers jours de campagne des élections régionales. Au sein des futures régions, nous aurons besoin d’élus qui connaissent bien la vie des gens. Des élus qui gardent toujours à l’esprit l’intérêt général. Des élus dont le projet a pour sens l’égalité, la solidarité, la vie… et « l’Humain d’abord » [même si pour nous, c'est plutôt "L'humain avant tout !", si, si il y a une petite nuance Ndlr] qui est plus que jamais notre boussole.

 

Partager cet article
Repost0
27 novembre 2015 5 27 /11 /novembre /2015 21:28

L'éditorial de Patrick Le Hyaric. Les embryons de groupes terroristes qui tuent aujourd'hui étaient entraînés, financés par l'imperium nordaméricain, au nom de la lutte contre le communisme.

 

Tout doit être fait pour que nos concitoyens, comme les populations menacées d'autres pays, soient protégés. Cela implique des modalités d'intervention exceptionnelles et des moyens publics nouveaux pour la police, la gendarmerie, les douanes, la justice, la protection civile, les services de santé, les collectivités territoriales. Il faut donc sortir du corset de l'austérité et cesser de créer un climat de dénigrement des services publics et de celles et ceux qui les servent. En même temps, il faut protéger la République. Celle qui ne peut être elle-même que si elle est sociale, démocratique, laïque et universaliste. De ce point de vue, ayons toujours à l'esprit que la démocratie est toujours une force dès lors qu'elle est vivante, qu'elle fait appel à la participation et à la délibération citoyenne, aux contre-pouvoirs de la liberté et du pluralisme de l'information, à l'indépendance de la justice, au droit de réunion et de manifestation. Tout ce que les terroristes rêvent d'anéantir.

 

L'état d'urgence était utile. Nos concitoyens, de toutes opinions, l'ont compris comme ils ont compris sa prolongation. Est-ce à dire qu'ils n'en mesureraient pas les risques et les dangers ? Bien sûr que non, mais ils le font à l'aune de la menace terrifiante qui les assaille, eux, notre République, comme tant d'autres pays. Est-ce à dire que toutes les mesures qui accompagnent l'état d'urgence seraient efficaces pour assurer la sécurité de nos concitoyens ? Non. Certaines, directement puisées dans l'arsenal de la droite et de l'extrême droite, ne poursuivent pas cet objectif. Elles ne sont là que pour fabriquer un consensus idéologique artificiel de sommet, au prix de l'abandon de ce qui fait que la France est la France. Tout le contraire de l'unité profonde des citoyens qu'il convient inlassablement de rechercher partout et avec tous, pour faire front, dans une situation en tout point exceptionnelle. Il n'en demeure pas moins vrai que la menace terroriste appelle des dispositions d'urgence dont il convient de contrôler strictement qu'elles seules sont mises en oeuvre, dans la pleine garantie des libertés fondamentales. Une grande vigilance sociale, juridique, parlementaire, associative, syndicale doit y veiller. Les citoyens sont directement concernés. Avec leurs associations et syndicats, les yeux grands ouverts, ils solliciteront les médias et leurs parlementaires, chaque fois qu'ils constateront le moindre dérapage.


On voit moins en quoi la protection indispensable des citoyens aurait à voir avec une modification de la Constitution. Sans faire de procès d'intention, il conviendra d'y regarder de très près, en particulier pour rejeter catégoriquement toute disposition qui viserait à rendre permanent ce que le caractère inédit et monstrueux de la menace rend aujourd'hui acceptable pour un temps limité. Là encore, la vigilance citoyenne sera décisive. Chacun sait qu'on ne peut vivre indéfiniment dans un climat de peur et d'effroi, propice au déferlement de propos et propositions démagogiques qui surfent sur une émotion populaire légitime.

 

Il devient urgent d'examiner comment nous avons pu en arriver là si on ne veut pas se contenter de parer au plus pressé sans viser les causes qui continueraient à produire le pire. Ainsi, il est indispensable de porter un regard critique sur le passé récent, avec son cortège de guerres qui ont semé le chaos au Proche-Orient, les changements de cap de la diplomatie française et son alignement sur les conservateurs nord-américains depuis l'ère de M. Sarkozy. Quelles leçons tirer des liens distendus qui en ont résulté avec les peuples arabes ? Quel bilan de l'accumulation de lois prétendument antiterroristes ? Quelles conséquences des réductions budgétaires pour les services publics ? Les failles du renseignement et de la coopération européenne et mondiale doivent être analysées. Des transformations sont à opérer dans l'urgence pour prévenir au maximum toute attaque terroriste partout, sans pour autant laisser entendre que ce serait simple ou efficace à cent pour cent, ce que nie la nature même de l'attaque terroriste. Ces réflexions critiques nous paraissent indispensables pour penser l'avenir.

 

Tout le contraire d'objectifs qui viseraient à exploiter des angoisses et des peurs pour des visées tactiques et politiciennes, le nez rivé sur les sondages de popularité et sur les échéances électorales. Ainsi, le premier ministre a tort de se passer de l'avis du Conseil constitutionnel au prétexte de refus du « juridisme ». Il ne serait pas acceptable non plus de tenter de museler les mobilisations sociales, même si chacun comprend qu'elles s'accompagnent de mesures de sécurité renforcées. Ce dont notre pays a le plus besoin est de rechercher le moyen de produire du commun pour l'intérêt général.
De même, il faudra bien revenir sur les délires et les mensonges qui ont conduit à détruire l'Irak, puis à bombarder la Libye au nom d'une prétendue lutte « pour le bien » pendant que les embryons de groupes terroristes qui tuent aujourd'hui à Paris ou à Bamako, à Beyrouth comme au Cameroun et dans le ciel du Sinaï étaient entraînés, financés par l'imperium nord-américain, au nom de la lutte contre le communisme, comme l'a avoué Mme Clinton et d'autres anciens dirigeants des États-Unis. Avec quel terrible bilan ! Le terrorisme n'a jamais été aussi puissant, jusqu'à revendiquer un territoire et disposer de moyens financiers considérables, sans parler de l'incapacité à faire reculer la noire idéologie qui cimente son action mortifère.

 

Rien ne peut être résolu sans de nouvelles perspectives politiques au MoyenOrient et au Sahel, où l'obscurantisme assassin se propage dangereusement dans les esprits et continue de séduire une partie, certes infime mais trop importante, de la jeunesse de nos pays.
La réorientation de la politique étrangère annoncée par le président de la République va dans le sens auquel nous ne cessons d'appeler depuis des mois. Il en est de même de la résolution de l'ONU que notre pays a fait enfin adopter, qui incite les États à intensifier leur lutte contre l'« État islamique ». Que la Russie soit enfin considérée comme une alliée dans la lutte contre le fondamentalisme islamiste, que priorité soit accordée à l'écrasement de l'« État islamique » et que s'esquisse une position commune au Conseil de sécurité sont autant d'évolutions positives que nous appelions, dans ces colonnes et depuis bien longtemps, de nos voeux. On comprend d'autant moins que les Kurdes restent les grands absents de la stratégie militaire et diplomatique française alors qu'ils sont les seuls à engranger chaque jour de nouvelles et précieuses victoires sur le terrain, les armes à la main, contre les djihadistes.

 

Il faut impérativement mettre la Turquie et son très autoritaire président Erdogan devant ses responsabilités. Comment accepter qu'un pays, membre de l'OTAN, laisse se consolider les réseaux de financement de Daech et ses filières de recrutement tout en assénant des coups meurtriers aux forces kurdes, au comportement héroïque sur le terrain ? Les Nations unies, fortes de la résolution adoptée le 20 novembre, ont désormais les moyens, États-Unis en tête, d'intensifier la pression sur la Turquie pour qu'enfin soit reconnu le rôle prédominant dans la résolution du conflit du peuple kurde et permettre la reconnaissance de ses droits politiques et culturels.


Qu'attend-on, de la même manière, pour exiger des pétromonarchies obscurantistes du Golfe qu'elles cessent leur jeu trouble ? La France s'honorerait de suspendre les contrats d'armement avec ceux qui financent autant qu'ils inspirent les assassins de Daech, comme elle serait avisée de contraindre les entreprises françaises à cesser de commercer les yeux fermés avec les apôtres d'une idéologie mortifère.

 

Il faut enfin exiger des réponses à des questions simples : alors que l'« État islamique » produit plus de 40 000 barils de pétrole par jour, vendus moitié moins cher que sur le marché, pour une recette quotidienne comprise entre un et un million et demi de dollars, quelles sont les filières d'acheminement de cet or noir ? Quelles sont les complicités ? Qui a intérêt à laisser l'« État islamique », qui règne sur plus de huit millions de personnes, vivre de ces subsides ?
Le Moyen-Orient est devenu la région la plus inégalitaire du monde. Les pétromonarchies du Golfe concentrent près des trois quarts des richesses produites de la région pour seulement 10 % de la population moyenorientale ! Et à l'intérieur même de ces pays esclavagistes, les inégalités sont encore plus extravagantes, entre hommes et femmes, entre travailleurs immigrés et nationaux. Dès lors, les soutenir en fermant les yeux contre quelques miettes de la manne pétrolière revient à accepter un état de fait inégalitaire et désespérant pour les populations locales, qui entretient une animosité légitime à l'égard d'un Occident justement perçu comme complice de cet ordre funeste.
L'Union européenne serait bien inspirée de profiter de cette crise majeure, ajoutée à celle des réfugiés, pour planifier avec les forces démocratiques du Moyen-Orient, dont une partie des réfugiés arrivés sur nos territoires, un vaste plan de développement social et économique, en mobilisant des ressources bancaires, en réorientant des dépenses aujourd'hui consacrées au surarmement vers les enfants et l'éducation, en agissant pour de meilleures répartitions des richesses entre pays du Moyen-Orient, en reconnaissant l'État palestinien tout en consolidant les conditions de la sécurité des Israéliens, qui doivent se retirer de la Palestine reconnue par l'ONU.

 

Sans perspectives politiques, sociales, démocratiques et économiques, sans espérance et un avenir pour la jeunesse, le défi que nous pose le terrorisme fondamentaliste ne pourra être relevé, car chacun sait que les mesures sécuritaires n'y suffiront pas.


C'est vrai là-bas où les inégalités sont désormais constitutives de la réalité régionale. C'est vrai en Europe et en France où les chemins austéritaires ne sont qu'impasses. La quête d'une nouvelle espérance mondiale est à l'ordre du jour.

 

Partager cet article
Repost0
25 novembre 2015 3 25 /11 /novembre /2015 21:21

L'éditorial de Jean-Emmanuel Ducoin. En ces temps de choc inouï et durablement éprouvant, une priorité s’impose : convoquer l’intelligence civique et citoyenne, rassembler les énergies vitales et les consciences disponibles, qui ne manquent pas, afin de retrouver le chemin de la pensée et de la raison dans le cadre républicain.

 

Voici l’heure venue des résistances, à commencer par la plus lucide, la résistance au simplisme. L’enjeu du moment ressemble à une sommation himalayenne : comment mener à terme la campagne des élections régionales sans se laisser gagner ni par une forme de découragement devant la teneur des principaux débats publics, ni par une compréhensible apathie liée au traumatisme lui-même et à ses conséquences ? Depuis les attentats, le meilleur et surtout le pire occupent l’espace médiatico-politique. C’était hélas prévisible ; nous n’en sommes pas moins atterrés. Le maintien du scrutin, les 6 et 13 décembre, fut un acte d’affirmation démocratique – qu’aurions-nous écrit dans le cas contraire ? Mais le défi pour les candidats relève sinon de l’impossible, du moins de l’improbable. Nous évoquons là bien sûr les candidats de nos cœurs, ceux qui, malgré des circonstances terribles, ne lâchent rien sur le fond et revendiquent partout des idées de progrès, de solidarité, d’humanité, une exigence rendue difficile qui nécessite de s’adapter à la nouvelle situation. Comment porter des propositions qui favorisent une République plus forte et plus égale à la fois, quand nous n’entendons parler que d’état d’urgence, de guerre, de privations de libertés ? Non, les attentats ne doivent pas justifier le chantage à la haine, les surenchères immondes, les coups de menton ou les amalgames odieux et ségrégationnistes qui frappent par exemple la ville de Saint-Denis !

 

En ces temps de choc inouï et durablement éprouvant, une priorité s’impose : convoquer l’intelligence civique et citoyenne, rassembler les énergies vitales et les consciences disponibles, qui ne manquent pas, afin de retrouver le chemin de la pensée et de la raison dans le cadre républicain. Et surtout ? Résister ! Oui, résister aux terroristes, à la tentation de l’idéologie sécuritaire, aux injonctions guerrières, à la connerie mortifère de ceux qui veulent capitaliser sur les morts et la barbarie. Résister, c’est vouloir comprendre et réfléchir. Résister, c’est aussi se doter de régions plus humaines, cela passe donc par les urnes, en refusant démocratiquement les failles les plus sombres de notre société. Voilà ce que résister signifie. Aujourd’hui. Et demain.

 

Et surtout ? Résister !
Partager cet article
Repost0
24 novembre 2015 2 24 /11 /novembre /2015 19:33
COP 21/ sommet climat Le capitalisme se fout de la planète !
Climat, plus possible de reculer. Il est urgent de prendre des décisions pour réduire le réchauffement climatique.
Agir pour préserver le climat, c'est agir pour construire un monde solidaire dans une approche nouvelle de la mondialisation qui place en son cœur le développement humain durable, la coopération et la paix. Nous devons inventer, ensemble, un nouveau mode de développement responsable, respectueux de la nature en dehors du libre-échange mondialisé qui est une catastrophe sociale et écologique
Alors que 1% les plus riches détiennent la moitié du patrimoine mondial (soit près de 130.000 milliards de $), ce n'est pas aux peuples de payer. Les chefs d’États réunis doivent se hisser à la hauteur des enjeux et décider d'un plan contraignant.
COP 21/ sommet climat Le capitalisme se fout de la planète !COP 21/ sommet climat Le capitalisme se fout de la planète !

COP 21 / Sommet climat :

le capitalisme se fout de la planète !

 

195 chefs d’État et l'Union européenne se réunissent au Bourget du 30 novembre au 11 décembre afin de négocier un accord pour limiter le réchauffement de la planète à 2°C au plus.

 

Plus possible de reculer

Avec cette conférence internationale sur le climat, présidée par la France, sous l'égide de l'ONU, « le genre humain a une nouvelle fois rendez-vous avec son avenir » souligne à juste raison Pierre Laurent, secrétaire national du PCF. En effet, un échec supplémentaire comme celui de Copenhague en 2009, serait désastreux. Tout retard pris serait catastrophique pour le quotidien de milliards de personnes dans le monde et celles des futures générations. Or, on le sait, les propositions de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) formulées par les chefs d’État, à l'heure actuelle, conduisent à un réchauffement de 3°C. Si cela devait être confirmé la vie deviendrait rapidement insoutenable. Il est donc urgent de réduire fortement l'utilisation des énergies carbonées (gaz, pétrole, charbon) qui émettent les GES responsables du réchauffement climatique.

 

Face à cet enjeu, nous ne pouvons pas laisser les chefs d’État décider seuls car trop d'intérêts sont en jeu pour nos vies. L'égoïsme des grandes puissances, des pays industrialisés et pétroliers, risque de nous conduire à l'impasse climatique planétaire et aux renforcement des inégalités sociales comme environnementales.

 

Ce n'est pas aux peuples de payer !

Suite aux odieux et lâches actes terroristes de Paris et Saint-Denis, le gouvernement a décidé d'annuler, pour raison de sécurité, la grande marche citoyenne pour le climat initialement prévue le 29 novembre qui s'annonçait importante dans sa participation. Notre détermination à peser sur le cours des choses doit rester intacte. Agir pour préserver le climat c'est agir pour construire un monde solidaire dans une approche nouvelle de la mondialisation qui place en son cœur le développement humain durable, la coopération et la paix. Dans un monde meurtrit par les guerres où les inégalités ne cessent pas de se creuser et nourrissent tous les fanatismes, un autre partage des richesses s'impose. Comment admettre que 1 % de la population détiennent 50 % des richesses mondiales alors que des centaines de millions d'êtres humains souffrent de faim, de maladies pourtant guérissables, que l'accès aux énergies modernes leur est refusé, que le chômage partout sévit,… Selon l'ONU, si rien de sérieux n'est décidé lors de la COP 21, 250 millions de réfugiés climatiques quitteront leurs terres en 2050. C'est insoutenable !

 

Un nouveau mode de développement

Nous devons l'inventer ensemble, responsable, respectueux de la nature en dehors du libre-échange mondialisé qui est une catastrophe sociale et écologique. Impossible d'imaginer cette ambition dans le cadre du système capitaliste et productiviste. Pour préserver le climat, ce qu'il faut changer, c'est ce système.

 

Les chefs d’États doivent se hisser à la hauteur de la situation. Faisons entendre la voix des peuples qui exigent :

 

  • L'obtention d'un accord ambitieux de réduction des émissions de GES . L'accord doit être juridiquement contraignant, vérifiable avec des sanctions si nécessaire et différencié selon le niveau de développement de chaque pays, sur la base de principes de solidarité et d'équité.

 

  • Les pays riches, ceux du G20 en particulier, doivent tenir leur promesse de Copenhague de verser 100 milliards de dollars, par an, à partir de 2020, aux pays en développement et certains pays émergents afin qu'ils puissent s’adapter au réchauffement climatique et ainsi protéger leurs populations.

 

Rendez-vous :

26 novembre à Pont du Château à la Mairie, salle Brosson à 19 h

5 et 6 décembre à Montreuil  Sommet citoyen pour le climat à Montreuil - du 7 au 11 décembre à Paris au 104 rue d'Aubervillers  Zone d’Action pour le Climat - Coalition climat21 - 4-décembre 18h30 au siège du PCF Paris, place du Colonel Fabien :rencontre des peuples de notre Amérique pour la défense de la Terre mère et la justice sociale, les communistes de Paris et le Réseau pour les peuples de notre Amérique

Pour en savoir plus : Planète Humanité et les n° spéciaux Climat de l'Humanité, la Revue du Projet et Progressistes www.pcf.fr ou renseignements : jyoudom@pcf.fr

La documentation sera disponible le 26 novembre à la réunion de Pont du Château

 

 

Partager cet article
Repost0
23 novembre 2015 1 23 /11 /novembre /2015 22:30
Retraites le mauvais coup !

Le mauvais coup a un auteur, le Medef.

 

Celui-ci a des complices, la CFDT, la CGC et la CFTC, oublieuses des mots de La Bruyère : « S’il est périlleux de tremper dans une affaire suspecte, il l’est davantage de s’y trouver complice d’un grand ; il s’en tire, et vous laisse payer doublement, pour lui et pour vous. »

Et les victimes se comptent par dizaines de millions de salariés qui se sont vus privés d’une année de retraite et d’une part substantielle de leurs pensions. Il est ainsi devenu possible de retarder l’âge légal du départ en évitant une loi qui, débattue au grand jour, aurait pu susciter des mobilisations massives.

Voilà pourquoi, après s’en être lavé les mains, François Hollande se les frotte : ainsi, l’âge réel de cessation d’activité n’a plus rien à voir avec l’âge légal, au mépris de la représentation nationale.

Pierre Gattaz a donc toutes les raisons d’exulter. Il est parvenu à ne faire payer qu’aux salariés le rétablissement des comptes des retraites Agirc et Arrco, grevés par le chômage et la précarité, puisque le gouvernement lui avait accordé une compensation par l’allégement des cotisations pour les accidents du travail.

Le dispositif n’est pas seulement un concentré d’injustices à l’égard de ceux qui créent les richesses du pays, il est aussi un sale coup porté à l’emploi, à celui des jeunes notamment qui devront encore piétiner à la porte des entreprises. Il est aussi une illustration de la façon dont les milieux dirigeants veulent transformer « le dialogue social » en une arme retournée contre les salariés.

Enfin, ce texte sur les retraites complémentaires témoigne de la vision de l’avenir qu’ont ses promoteurs : en arrière toute, c’est leur vision de la modernité et de la réforme !

 

 

Retraites le mauvais coup !
Appel intersyndical

 

USR 63 CGT, FSU Retraités 63, Solidaires Retraités, LSR
au rassemblement des retraités le 24 novembre à 13h30, place de Jaude, et à 14h devant la Préfecture !
Partager cet article
Repost0
22 novembre 2015 7 22 /11 /novembre /2015 21:47
La Coalition climat 21 présente son nouveau plan de mobilisation, dans le Puy de Dôme  aussi !

Vendredi, 20 Novembre, 2015 - Humanite.fr

 

Malgré les récentes interdictions de la marche du 29 novembre et des mobilisations du 12 décembre et suite à la décision de prolonger l’état d’urgence, ces deux dates restent des moments clés de mobilisation citoyennes pour le climat. http://coalitionclimat21.org/fr

Le 29 novembre, ça marche encore pour le climat !

Dimanche 29 novembre, la journée sera placée sous le signe du climat aussi à Paris :

  • Des installations artistiques visuelles et sonores permettront de tracer autrement le parcours de la marche. Ces créations permettront d’exprimer nos messages : rappeler l'urgence de la crise climatique mais aussi témoigner de notre solidarité avec les populations qui sont aux premières lignes de la crise et du changement ; le lien entre climat, emploi et justice sociale ; les solutions qui existent ; les responsables à qui profitent le crime climatique, la nécessité de protéger la nature pour protéger le climat et enfin, la masse citoyenne qui appelle à l'action - des groupes religieux à la jeunesse, en passant par les grands parents pour le climat.

  • Se rassembler autrement : en terrasses de café, dans les boulangeries, les coins de rue, les balcons et les fenêtres, et même sur les vêtements, un symbole commun sera proposé pour exprimer son engagement pour le climat.

  • Marche4me.org : un outil inédit qui permettra à tous ceux qui ne peuvent pas marcher ce jour-là, de Beyrouth  à Bamako en passant par Paris, de se faire représenter par tous ceux qui marcheront en Amérique, en Afrique, en Asie, en Europe. Ces derniers représenteront les marcheurs « empêchés » en arborant leurs photos et prénoms dans les défilés. Le site www.march4me.org permettra ces mises en relation et le déploiement de cette solidarité internationale. Il sera mis en ligne dès le 25 novembre.

La mobilisation sera mondiale à la veille de l’ouverture de la COP21 : les 28 et dimanche 29 novembre, des centaines de milliers de personnes de tous horizons marcheront dans les grandes villes du monde pour faire entendre haut et fort leurs attentes à leurs responsables politiques : à Johannesburg, Berlin, Sydney, Kampala, Ottawa, Barcelone,…57 marches sont prévues en tout.

Les 5 et 6 décembre : rendez-vous à Montreuil pour le Sommet citoyen pour le climat

Du 7 au 11 décembre : la Zone d’action pour le climat se maintient au  CENTQUATRE-Paris

Le 12 décembre : nous maintenons l’appel à une mobilisation internationale !

L’État d’urgence aujourd’hui c’est aussi l’état d’urgence climatique. Les nécessités minimales pour une planète juste et vivable sont des lignes rouges qui sont depuis longtemps franchies. Le 12 décembre, nous nous mettrons en mouvement pour le rappeler.

Nous souhaitons que le 12 décembre soit l’occasion pour les communautés affectées par les changements climatiques et leurs conséquences de s’exprimer, et nous maintenons donc notre volonté d’organiser des actions à Paris dont nous sommes en train de revoir les modalités au vue des circonstances. Elles seront placées sous le signe de la paix et de la justice climatique. Rien ne nous empêchera de faire entendre nos voix à la fin de de la COP21.  

 

Et en attendant ça se passe à Pont du Château, dans le Puy de Dôme le jeudi 26 novembre !


 

 

Cliquer sur l'image pour l'agrandir !

Cliquer sur l'image pour l'agrandir !

Partager cet article
Repost0
21 novembre 2015 6 21 /11 /novembre /2015 22:17
Photo Joel Saget/AFP

Photo Joel Saget/AFP

Vendredi, 20 Novembre, 2015 -L'Humanité
 
L'éditorial de Jean-Paul Piérot.
 
Une étape nouvelle a été franchie par les terroristes de l’organisation « État islamique », qui voudraient exporter dans les rues de Paris ou de Saint-Denis la guerre qu’ils livrent contre les peuples de Syrie et d’Irak, tentent d’introduire des divisions au sein de la population française, cherchent à déstabiliser la République, à mettre à mal la démocratie.

 

L’insoutenable vidéo de propagande où il apparaissait hilare au volant d’un pick-up transportant un entassement de corps sanguinolents quelque part en Syrie a fait le tour du monde. Il blaguait, niant l’humanité dans ses victimes, tout comme ses complices qui avaient vidé leurs chargeurs au Bataclan et aux terrasses des restaurants avec la même indifférence. L’annonce, jeudi, de la mort d’Abdelhamid Abaaoud lors de l’assaut lancé la veille par les forces de police contre un groupe terroriste qui avait fait halte à Saint-Denis et projetant, semble-t-il, d’autres crimes a un côté rassurant – même s’il eût été préférable de pouvoir l’arrêter vivant. Si l’opération policière a réussi, elle n’en révèle pas moins que le risque que d’autres attentats de Daech soient perpétrés sur le territoire français est encore élevé.

 

Dans ce contexte extrêmement lourd, une ­semaine après ce vendredi noir du 13 novembre, députés et sénateurs ont été appelés à prolonger pour trois mois l’état d’urgence décrété la nuit du drame par le président de la République. Le vote quasi unanime de l’Assemblée nationale en faveur d’un texte qui par sa nature même introduit jusqu’à la fin du mois de février 2016 un régime d’exception dans notre démocratie doit se comprendre par l’exceptionnelle gravité de la situation que nous traversons. Une étape nouvelle a été franchie par les terroristes de l’organisation « État islamique », qui voudraient exporter dans les rues de Paris ou de Saint-Denis la guerre qu’ils livrent contre les peuples de Syrie et d’Irak, tentent d’introduire des divisions au sein de la population française, cherchent à déstabiliser la République, à mettre à mal la démocratie.

 

Cent vingt-neuf hommes et femmes, de nombreux jeunes ont été assassinés pour cette funeste entreprise. Dès lors, aucune légèreté n’est de mise, et si l’état d’urgence permet de faciliter des mesures de protection de la population et de mettre hors d’état de nuire ceux qui veulent semer la mort, la question n’est pas de le refuser, mais de l’entourer d’une vigilance démocratique exigeante.

 

En effet, certaines mesures du projet qui ­modifie la loi de 1955 sur l’état d’urgence pourraient en dépit des déclarations du gouvernement se ­retourner contre la démocratie et l’État de droit. Elles risquent d’introduire une confusion entre la nécessaire sécurité et la tentation sécuritaire, de traiter inégalement les citoyens selon leurs origines, de considérer de façon extensive la notion de « trouble à l’ordre public » [Par exemple contre le syndicalisme et les syndicalistes - Ndlr].

La démocratie est une arme, sans doute la plus efficace, contre le terrorisme. Cette conviction doit imprégner toute politique de sécurité.

La France doit être protégée du syndrome du 11 Septembre qui valut aux États-Unis le Patriot Act et Guantanamo.

Les grillages de Guantanamo, la prison hors-la-loi. Image: AFP

Les grillages de Guantanamo, la prison hors-la-loi. Image: AFP

Partager cet article
Repost0
20 novembre 2015 5 20 /11 /novembre /2015 22:31

Le Front national espère profiter des attentats qui viennent d'endeuiller la France. Wallerand de Saint-Just, tête de liste FN aux régionales en Île-de-France espère récupérer des voix, sur l'assaut de Saint-Denis, en accusant les communistes qui dirigent la municipalité de Saint-Denis, d'avoir "livré" la ville à "l'islam radical". Une accusation qui insulte la réalité d'une ville et ses habitants encore sous le choc.

Le front national est prêt à tout pour récupérer espérer récupérer des voix. Ainsi la tête de liste du Front national aux régionales en Ile-de-France, Wallerand de Saint-Just, et le candidat FN en Seine-Saint-Denis, Jordan Bardella, demandent la "mise sous tutelle immédiate" de Saint-Denis, accusant les communistes d'avoir "livré" la ville à "l'islam radical".

 

"Contrôlant la municipalité depuis plusieurs décennies, le Parti communiste a dénudé Saint-Denis de son identité, livrant sciemment et progressivement ses quartiers à la violence, aux trafiquants et à l'islamisme radical et encourageant l'installation d'associations politico-religieuses extrémistes", ont affirmé les candidats frontistes.

 

Réagissant après l'assaut des forces de l'ordre donné mercredi contre une équipe de jihadistes dans un appartement de cette commune populaire au nord de Paris, MM. Saint-Just et Bardella "demandent la mise sous tutelle immédiate de la ville de Saint-Denis par l'Etat afin de tout mettre en oeuvre dans le but de procéder au désarmement général et à la sécurisation définitive de cette commune", selon un communiqué. Pour eux, "les responsables politiques du département et de la commune de Saint-Denis ont failli à leur tâche (...) leur responsabilité est immense".

 

Tête de liste PS aux régionales, député de Seine-Saint-Denis et président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone avait appelé mercredi matin à ne pas faire de lien entre "les banlieues populaires et ces terroristes qui n'ont rien à voir avec ces populations qui aspirent à vivre normalement".

"Non, nous n'avons pas besoin de tutelle ! Et les citoyens qui nous ont élus n'ont pas à se voir donner des leçons par le Front National", a réagi auprès de l'AFP le président socialiste du département Stéphane Troussel, estimant que par cette "déclaration scandaleuse" le parti insultait les habitants de Seine-Saint-Denis.

 

Le maire PCF de Sait-Denis, Didier Paillard dénonçait les tentatives d'amalgames:

" Certains peuvent effectivement avoir cet esprit un peu tordu, disait-il. Certes, nous avons une population qui vient de 130 pays différents, qui est jeune, mais on a une culture de partage, nos enfants vont dans les mêmes écoles, on fait les mêmes projets pour le devenir des jeunes générations, les musulmans côtoient les catholiques, les athées et tous les autres. Nous avons une force : faire ensemble, vivre ensemble, même si la crise est là et que c’est dur pour les gens modestes. Depuis vendredi, la ville porte une blessure. Les habitants nous disent que ce qui s’est passé n’est pas Saint-Denis avec une certaine incompréhension, de la colère. Ils refusent qu’on nous fasse porter le chapeau, qu’on fasse de nous un nid de terroristes. Ils rejettent cet amalgame. Les deuxième, troisième générations originaires d’Algérie qui vivent ici ont les mêmes rêves que le déraciné du fin fond de la Bretagne qui vit aussi ici."

 

Crapuleux ! Le FN demande "la mise sous tutelle" de Saint-Denis
Partager cet article
Repost0