Quelques dessins en attendant d'aller voter pour Jean-Luc Mélenchon :
L'HUMAIN AVANT TOUT
Blog des communistes du
Canton de Pont-du-Château
A quelques heures du 1er tour, je veux insister sur l'utilité du vote pour Jean-Luc Mélenchon pour faire de cette élection présidentielle un événement potentiellement historique.
Les conditions d'une défaite majeure de la droite sont réunies. Le total des intentions de vote pour les candidats de gauche est plus élevé qu'en 2007 (plus 10 %) mais aussi plus élevé qu'en 1981. Cette progression de la gauche est essentiellement due à la progression du Front de Gauche qui renforce ce total gauche.
Le deuxième élément qui donne un caractère particulier à cette élection, c'est la campagne du Front de Gauche et l'espoir
qu'elle soulève. Des meetings en plein air de la Bastille, de Toulouse ou du Prado à Marseille aux assemblées citoyennes qui ont irrigué le territoire, des écoutes collectives au porte-à-porte,
cette campagne a redonné goût au débat politique, à l'éducation populaire, à la confrontation citoyenne.
Résistance ou soumission à la dictature des marchés financiers.
Notre campagne a remis sur le devant de la scène et au cœur de la campagne la question du partage des richesses.
Le choix est clair. La finance attend fébrilement la fin de la séquence présidentielle pour reprendre sa
marche en avant. Deux voies s'offrent à nous : la résistance ou la soumission. Le Front de Gauche a montré que seule la résistance était une option raisonnable et porteuse
d'avenir. La soumission nous entraînerait inévitablement dans une situation comparable à ce que vit la Grèce. Ce n'est pas un effet de style que de dire cela. C'est une réalité
qu'il serait irresponsable de sous-estimer.
L'austérité n'est pas une solution.
Les situations sociales et économiques de la Grèce, de l'Espagne, du Portugal et de l'Italie montrent que l'austérité ne
produit que récession au niveau économique et malheur pour les peuples. Les marchés financiers sont des ogres jamais rassasiés. Ils ne s'arrêteront pas. Plus nous leur en donnerons, plus ils en
voudront. Il faut mettre fin à cette dictature mortifère pour les hommes et la planète.
Seules les propositions du Front de Gauche et le mouvement populaire que nous avons su faire se lever est de nature à
résister à cette (op)pression, de nature à nous permettre de reprendre le pouvoir sur la finance.
Votez Jean-Luc Mélenchon est donc un vote de salubrité publique pour
nettoyer notre pays du virus financier.
Mettre le FN loin derrière.
Le vote Front de gauche, c'est la possibilité donnée à la gauche et plus largement aux hommes et aux femmes révulsées par la
haine et la xénophobie du FN de faire reculer le plus possible l'héritière Le Pen. Il est possible de faire reculer les idées de rejet de l'autre, qu'ils soient étrangers, fonctionnaires ou
jeunes, faire reculer la stigmatisation, celle des musulmans, des chômeurs, des quartiers populaires, faire reculer les idées réactionnaires. Le vote front de gauche peut faire reculer les idées
de ce FN qui a tenté, avec l'aide de médias complaisants, une opération de dédiabolisation que nous avons su mettre en échec en mettant en lumière la réalité de ce qu'est l'extrême droite.
Le vote pour Jean-Luc Mélenchon, c’est un vote de salubrité politique pour faire reculer la haine et la bêtise.
Battre la droite ! Virer Sarkozy !
Nous avons enfin l'occasion de nous débarrasser de la droite à l'Élysée depuis 1995 et d'infliger une défaite d'ampleur au sarkozysme.
Et si nous faisons un effort, si le vote pour Jean-Luc Mélenchon est assez fort et puissant, pourquoi n'infligerions nous pas cette défaite au président du Fouquet's dès le premier tour en l'éliminant du second tour ?
Le vote pour Jean-Luc Mélenchon serait alors, plus qu'un vote de salubrité publique, un vote d'utilité publique.
Signé : Michel Bouchet
« L’homme de culture doit être un inventeur d’âmes. » Aimé Césaire
En ampleur et en ambition, mais aussi parce qu’elle nous oblige à nous hisser plus haut que nous-mêmes, la phrase d’Aimé Césaire comme la couverture du livre de Pierre Julitte « L'arbre de Goethe » porte en elle bien plus qu’une indication. Une exigence. Presque une injonction. Avec ces mots-étendards contre l’ordre globalitaire, nous ne sommes pas des chevaliers errants quêtant la promesse d’un bonheur âprement disputé.
Nous ne sommes que de simples républicains pour lesquels la vieille aspiration à la « culture pour tous » reste un horizon à conquérir. L’un des plus beaux. Celui qui donne du corps aux perspectives d’émancipation collective – et confère de l’esprit à cette part d’humanité puisant sans relâche dans le creuset de nos imaginations.
Par là s’invente un nouveau monde, arraché à nos mélancolies.
L’autre soir, dans une salle du Bataclan trop petite pour accueillir la foule, le monde de la culture a relevé le poing comme on relève le gant. « Il faut être éduqué culturellement pour pouvoir apprécier le monde dans lequel nous vivons », a lancé le candidat Jean-Luc Mélenchon.
L’heure est grave. Car le règne de Nicolas Sarkozy aura été aussi mortifère en ce domaine que pour le reste. Dépourvu de toute culture de la culture, il ne pouvait que la penser à la hauteur de sa médiocrité… Ainsi, l’affaissement programmé de la culture signe comme l’achèvement du processus sarkozyste : transformer les citoyens en consommateurs, les contraindre à la sortie de l’histoire et des moyens d’agir pour la transformer.
Avec lui, le concept de « culture pour tous » a été piétiné au profit (c’est le cas de le dire) de « la culture pour chacun », principe inégalitaire qui vise à opposer la prétendue culture d’une « élite » à celle du « peuple ».
Le mal est considérable. La captation massive du temps de cerveau disponible a accéléré la disparition des humanités, des classiques, brimant jusqu’aux aventuriers de ces vastes continents que sont les créations en tous genres. Jamais dans notre histoire contemporaine n’a autant progressé le formatage de la norme marchande à toutes les activités humaines, y compris gratuites. L’Homo œconomicus a été sacré dans les nouveaux temples du consumérisme, de la grossièreté sponsorisée et de la déculturation à tous les étages… Et pourtant. L’homme descend du songe. Rappelons-nous-le, lorsque nous doutons des autres et de nous-mêmes, soumis que nous sommes à la dictature du consommer-jetable qui s’emploie à favoriser l’uniformisation et la banalité au détriment de l’excellence singulière. Et affirmons-le : ce qu’une culture tient pour sacré peut se définir comme « ce qui n’est pas à vendre ».
Voilà pourquoi le Front de gauche ne lâche pas son fil d’Ariane. Ses réponses à la crise de civilisation sont culturelles, parce qu’elles placent Philosophie et Raison au centre de tous ses objectifs universels. Pour avoir une vision du monde et anéantir la marchandisation avilissante, il faut une vision culturelle !
La création, l’amour, la fraternité ou le don de soi n’ont rien à voir avec la loi du chiffre, qui défait le lien, disloque, isole. La culture est tout le contraire, symbole de partage. « La culture ne s’hérite pas, elle se conquiert », disait Malraux. En ces temps de régressions où les conditions de transmission des connaissances ne sont plus réunies, répétons inlassablement que le combat pour la culture n’est pas un supplément d’âme. Il mérite donc tous les moyens, toutes nos attentions.
Dès lors, telle une nécessité vitale, l’insurrection civique que nous appelons de nos vœux sera aussi culturelle !
Le rassemblement-meeting du Front de gauche à Marseille a encore été un énorme succès en réunissant 120 000 personnes. C'est un événement dans cette campagne présidentielle et dans celle du Front de gauche qui poursuit et amplifie sa dynamique. A tel point que Jean-Luc Mélenchon confirme sa progression et sa place de 3° homme dans les enquêtes d'opinion. Cette irruption dans le trio de tête fait progresser toute la gauche, la mettant à un plus haut niveau encore qu'en 1981 !
La progression du Front de gauche bouscule tous les pronostics et surtout tous les scénarii écrits à l'avance. Cela pourrait même bousculer l'ordre d'arrivée au soir du 22 avril.
Et pourquoi ne serait-ce pas le Front de gauche
qui arriverait en tête de la gauche ?
Cette perspective commence à être sérieusement prise en compte dans le camp socialiste qui redouble d'effort
pour appeler au vote utile, ce vote qui mutile les convictions. S'appuyant sur le rejet extrêmement fort du président sortant, les ténors socialistes proposent l'éternel choix
binaire : eux ou le chaos, Sarkozy ou Hollande. Il n'y aurait pas d'autres choix. Pour virer Sarkozy, seul le choix d'Hollande serait efficace.
Pourtant, les socialistes doivent entendre que si nous ne voulons plus de Sarkozy et de sa politique, nous ne voulons pas
plus du projet politique d'Hollande, sans évidemment mettre les 2 candidats sur le même plan. Nous ne confondons pas la droite et la gauche.
Mais au programme d'Hollande, nous préférons le programme du Front de gauche "l'Humain d'abord". Nous ne partageons pas la même conception sur l'Europe, nous ne sommes pas
d'accord sur le traité de Lisbonne, pas d'accord sur le MES, nous voulons des
Etats-Généraux de la refondation européenne pour en finir avec les politiques austéritaires.
Nous voulons relancer l'économie par l'augmentation des salaires et passer le SMIC à 1700€. Nous voulons rebâtir les services publics. Nous voulons remettre le droit à la retraite à 60 ans et à taux plein.
Bref, nous avons un autre programme, un autre projet que celui du PS et surtout une autre cohérence. Ce n'est pas très difficile à comprendre.
Nous ne nous laisserons pas enfermer dans ce piège (grossier) : Hollande ou Sarkozy. Car face à ce choix binaire (ou à cette
absence de choix justement) il existe une 3°possibilité, un autre choix :
faire de Jean-Luc Mélenchon
le représentant de la gauche au second tour.
Et cette possibilité se renforce de jour en jour. Les enquêtes d'opinion montrent que Jean-Luc Mélenchon est en
constante progression depuis plusieurs semaines et rien n'indique que cette progression va se ralentir. Elles montrent également que plus de 60% des électrices et électeurs ayant
l'intention de voter pour François Hollande le feraient d'abord pour battre Sarkozy mais sans adhérer au projet du candidat. Ils et elles peuvent donc se servir du bulletin de vote Jean-Luc
Mélenchon pour le même objectif, c'est-à-dire virer Sarkozy mais avec l'avantage de voter pour un projet de rupture avec les politiques libérales conduites depuis plus de 10
ans.
Pour gagner le second tour, la capacité à mobiliser et à rassembler est indispensable. Cette capacité, Jean-Luc Mélenchon et le Front de gauche ont démontré qu'ils l'avaient et le prouveront une nouvelle fois lors de la "réplique" du rassemblement de La Bastille à Paris, porte de Versailles le 19 avril.
Le choix est, au fond, assez simple.
Toute la gauche sera rassemblée au second tour pour battre Sarkozy. Alors, la question est bien celle-ci : quelle gauche voulons-nous ?
Celle qui veut donner du "sens" à la rigueur ou celle qui veut combattre les politiques austéritaires ?
Nous pouvons écrire l'Histoire et mettre fin à ces politiques qui se soumettent à la finance au détriment du peuple !
Nous pouvons changer les choses !
De l’engagement du monde du travail et des couches populaires dépendront l’issue de l’élection présidentielle des 22 avril et 6 mai et du scrutin législatif un mois plus tard. Cet engagement ne se mesurera pas seulement en termes globaux de participation électorale – en r ègle générale plus élevée que dans les autres consultations. Toute la question est de savoir si les électeurs qui ont le plus d’aspiration à un changement de cap, le plus besoin d’une amélioration rapide et durable de leurs conditions de vie, auront confiance dans la portée d’un bulletin de vote. Trop longtemps, les taux élevés d’abstention dans les quartiers populaires et dans les régions industrielles en crise ont relativement gonflé le pourcentage de votes désespérés conduisant à l’impasse, et finalement à la perpétuation de politiques socialement injustes.
«Place au peuple», ce mot d’ordre que l’on peut lire sur les affiches de Jean-Luc Mélenchon, exprime cette obsession du Front de gauche à intégrer ou à réintégrer dans le débat politique toute une partie de l’opinion que d’autres voudraient condamner à l’impuissance. Que de thèses fumeuses avons-nous entendues en début de campagne sur ces ouvriers prétendument perdus dans le marigot du Front national, sur ces habitants des «zones sensibles», comme certains commentateurs osent désigner les quartiers populaires des banlieues, qui auraient définitivement abdiqué de leurs droits de citoyens ?
Hier, la fondation Terra Nova conseillait à un candidat socialiste d’abandonner les classes populaires et de se recentrer sur les «classes moyennes».
Aujourd’hui, l’instrumentalisation honteuse des crimes de Toulouse et de Montauban vise à discréditer la population issue de l’immigration, «des musulmans d’apparence» selon l’expression indigne d’un président de la République. La candidate du FN se livre à un appel au lynchage en désignant parmi les immigrés qui arrivent en France des Mohamed Merah en puissance.
La campagne du Front de gauche a déjà fait reculer un certain nombre de présupposés aussi imbéciles que méprisants. Mélenchon n’est plus traité de «populiste» par des éditorialistes en mal d’inspiration, et est reconnu dans l’opinion comme le candidat qui défend le mieux les ouvriers. Mais dans les quartiers populaires aussi un air de printemps citoyen fait tout doucement reculer un trop long hiver politique. Dans les assemblées citoyennes créées partout dans le pays, des jeunes et moins jeunes habitants des «cités» font l’apprentissage d’un militantisme nouveau. Cette reprise de confiance dans la politique n’aurait pas été possible sans le travail de fourmi des militants du Front de gauche pour inviter au débat sur leur programme qui place l’humain avant tout. Des électeurs n’auraient pas trouvé dans l’offre politique des autres candidatures l’envie de se bouger et même, pour certains d’entre eux, d’aller voter.
Le vote n’est pas qu’un acte individuel d’un électeur seul face à un système. Il se structure en prenant conscience qu’on appartient à une catégorie, à une classe, qu’ensemble on est plus forts. C’est ce processus de solidarisation qui se joue dans des quartiers où se concentrent les effets de la démolition sociale.