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9 novembre 2015 1 09 /11 /novembre /2015 22:44

 

En ces moments de célébrations, nous avons souhaité vous faire partager ce moment d'une rare émotion !

Histoire et Devoir de Mémoire - Résistance et Déportation  La lettre de Tony Bloncourt : « Je meurs avec courage »

Tony Bloncourt est arrêté le 5 janvier 1942 à Paris. Remis aux Allemands, Bloncourt fait partie des sept accusés du procès qui se déroule au Palais Bourbon, du 4 au 6 mars 1942. Les 7 camarades, Tony Bloncourt, Roger Hanlet, Acher Semahya, Roger Peltier, Christian Rizo, Pierre Milan et Fernand Zalkinov sont condamnés à la peine capitale. Tony Bloncourt est fusillé au Mont-Valérien le 9 mars 1942 avec ses 6 camarades résistants.

Histoire et Devoir de Mémoire - Résistance et Déportation  La lettre de Tony Bloncourt : « Je meurs avec courage »

Paris – Prison de la Santé – 9 mars 1942

Maman, papa chéris,

Vous saurez la terrible nouvelle déjà, quand vous recevrez ma lettre. Je meurs avec courage. Je ne tremble pas devant la mort. Ce que j’ai fait, je ne le regrette pas si cela a pu servir mon pays et la liberté !

Je regrette profondément de quitter la vie car je me sentais capable d’être utile

[Être utile, notre unique boussole. Ndlr]. Toute ma volonté a été tendue pour assurer un monde meilleur. J’ai compris combien la structure sociale actuelle est monstrueusement injuste. J’ai compris que la liberté de vivre, ce que l’on pense, n’est qu’un mot et j’ai voulu que ça change. C’est pourquoi je meurs pour la cause du socialisme.
J’ai la certitude que le monde de demain sera meilleur, plus juste, que les humbles et les petits auront le droit de vivre plus dignement, plus humainement. Je garde la certitude que le monde capitaliste sera écrasé. Que l’ignoble exploitation cessera. Pour cette cause sacrée, il m’est moins dur de donner ma vie.
Je suis sûr que vous me comprendrez, Papa et Maman chéris, que vous ne me blâmez pas. Soyez forts et courageux. Vous me sentirez revivre dans l’œuvre dont j’ai été l’un des pionniers.
Mon cœur est plein de tendresse pour vous, il déborde d’amour. Je vois toutes les phases de cette enfance si douce que j’ai passé entre vous deux, entre vous trois car je n’oublie pas ma Dédé chérie. Tout mon passé me revient en une foule d’images. Je revois la vieille maison de Jacmel, le petit lycée, les leçons de latin et M. Gousse. Ma pension au petit séminaire et le retour des vacances, mon vieux Coucoute que j’aurais voulu guider à travers la vie et mon petit Gérald.

Je pense à vous de toute ma puissance, jusqu’au bout, je vous regarderai. Je pleure ma jeunesse, je ne pleure pas mes actes. Je regrette aussi mes chères études, j’aurais voulu consacrer ma vie à la science.

Que Coucoute continue à bien travailler, qu’il se dise que la plus belle chose qu’un homme puisse faire dans sa vie, c’est d’être utile à quelque chose. Que sa vie ne soit pas égoïste, qu’il la donne à ses semblables quelle que soit leur race, quelles que soient leurs opinions. S’il a la vocation des sciences qu’il continue l’œuvre que j’avais commencé d’entreprendre ; qu’il s’intéresse à la physique et aux immortelles théories d’Eistein, dont il comprendra plus tard l’immense portée philosophique. Que mon petit Gérald, lui aussi, travaille bien et arrive à quelque chose. Qu’il soit toujours un honnête homme.

Maman chérie, je t’aime comme jamais je ne t’ai aimée. Je sens maintenant tout le prix de l’œuvre que tu as entreprise en Haïti, continue d’éduquer ces pauvres petits Haïtiens. Donner de l’instruction à ses semblables est la plus noble tâche ! Papa chéri, toi qui es un homme et un homme fort, console Maman, sois toujours très bon pour elle en souvenir de moi. Maman Dédé chérie, tu as la même place dans mon cœur que Maman. Tous, vivez en paix et pensez bien à moi. Je vous embrasse tous bien fort comme je vous aime. Tout ce que j’ai comme puissance d’amour en moi passe en vous. Papa, sois fort. Maman je te supplie d’être courageuse. Maman Dédé, toi aussi. Mon vieux Coucoute et mon vieux Gérald, je vous embrasse bien, bien fort. Il faut aussi embrasser maman Tata bien fort. Pensez à moi. Adieu !

Votre petit Toto.

source http://parolenarchipel.com/…/la-lettre-de-tony-bloncourt-j…/

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8 novembre 2015 7 08 /11 /novembre /2015 22:21
Patrick Nussbaum

Patrick Nussbaum

BENJAMIN KÖNIG - Vendredi, 6 Novembre, 2015 - Humanité Dimanche

 

C'est dans un contexte de bouleversement majeur de l'organisation territoriale de notre pays que vont se tenir les élections régionales. Les nouvelles régions, au nombre de 13, sont l'expression même de la concurrence et de la compétitivité des territoires dans le cadre national et européen. Pourtant, ce scrutin est aussi l'occasion d'élire des exécutifs qui proposent la mise en place de nouvelles pratiques démocratiques.

 

La démocratie régionale est menacée...comment la sauver ?

Il y a des choses quasi immuables, et que Renaud a si bien chanté : la France est un hexagone de 1 000 kilomètres environ. Mais c'est la façon dont cet hexagone est découpé et administré qui change. À cet égard, la réforme territoriale a tout d'un véritable big bang de l'organisation de la République. Et la loi qui scelle cette remise en cause a au moins le mérite de la clarté : elle est appelée loi NOTRe, comme nouvelle organisation territoriale de la République. L'un des changements majeurs concerne donc les régions. Depuis 1970, elles étaient au nombre de 21, auxquelles il faut ajouter la collectivité territoriale de Corse et 5 régions d'outre-mer. C'est en métropole que le bouleversement est le plus grand : dès le 1er janvier, la France comptera 12 régions métropolitaines, plus la Corse, qui va fusionner dans deux ans avec ses deux départements. Une étude récente de la Sofres illustre bien le sentiment qu'éprouvent les Français face à cette réforme : 37 % estiment que le redécoupage est une mauvaise chose, contre 27 % une bonne chose. Mais le pourcentage de mécontents augmente fortement dans les régions « redécoupées », jusqu'à atteindre 57 % en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine.

VASTE COMME L'AUTRICHE

La carte adoptée en décembre 2014 prévoit la fusion de 15 régions en 7 nouvelles entités, les 6 autres restant inchangées. Ce nouveau découpage a été décidé selon des critères qui relèvent plus des intérêts politiques que d'une réelle cohérence territoriale. Surtout, le but est clair, comme l'indique Charles Marziani, vice-président PCF de la région Midi-Pyrénées et membre du secrétariat de l'ANECR (Association des élus communistes et républicains) : « Éloigner le citoyen de la représentation démocratique ». Un éloignement d'abord géographique : quelle cohérence, quels besoins communs peuvent avoir des citoyens éloignés de près de 550 km ? Certains regroupements créent en effet de super-régions, immenses, sur le modèle des Länder allemands, mais la France n'est pas, à la différence de nos voisins, un pays fédéral. Trois nouvelles régions symbolisent particulièrement cette distance : Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon et Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, qui seront chacune aussi grandes qu'un pays comme l'Autriche !

Des territoires entiers vont être oubliés, délaissés, à commencer par les ruraux. Pour Viviane Flatreaud, membre du pôle revendicatif de la fédération CGT de la fonction publique territoriale, il s'agit d'une « atteinte de la capacité du citoyen à dire comment il veut qu'on réponde à ses besoins ». Charles Marziani considère, lui, que la maîtrise de la dépense publique ­ objectif affiché du gouvernement ­ est l'arme utilisée pour forcer les collectivités locales à réduire leur action. Car « malgré les injonctions, elles ont continué à répondre aux besoins des populations : il fallait donc enlever le lien de proximité pour le remplacer par ce qu'ils appellent la "gouvernance" : des décisions de technocrates ».

CONCENTRATION

La concentration des pouvoirs et des décisions dans des capitales régionales pose d'ores et déjà de nombreux problèmes. En Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, par exemple, les directions régionales seront concentrées à Bordeaux, sauf deux : une à Poitiers, une à Limoges. Ces craintes de voir des services entiers partir sont partagées dans de nombreuses villes.
Viviane Flatreaud habite justement dans la région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes : « Tout sera à Bordeaux. On a aucune information, ni pour les agents ni pour les citoyens. Nous avons pourtant besoin de garanties... Les agents sont très inquiets, notamment sur les mobilités forcées. » Car si le gouvernement assure que personne ne sera tenu de déménager, difficile d'imaginer comment cela pourrait être autrement, d'autant que les sièges des agences régionales de santé ou des rectorats de région seront également regroupés. Et à la mobilité géographique s'ajoute celle professionnelle : « Il n'y a pas de dialogue à ce niveau, alors que les missions vont évoluer, des agents devront changer de poste... J'ai des craintes pour après les élections, car si la droite ou le FN passe, je ne pense pas que le dialogue social sera une priorité. » Une autre concentration des pouvoirs est à l’œuvre, du fait des compétences élargies des nouvelles régions : « Elles auront la tutelle sur les autres collectivités, redoute Charles Marziani, car tous les schémas seront prescriptifs (les décisions des régions, concertées avec l'État, s'imposeront aux autres collectivités ­ NDLR). » Dans le même temps, l'État opère un mouvement fort de recentralisation : par exemple, les schémas d'action économique élaborés par les régions devront être soumis à l'approbation... du préfet. « On revient à avant 1982 ! (date des lois de décentralisation ­ NDLR) », s'alarme Charles Marziani.

ÉLECTIONS ET DÉMOCRATIE

« Un choc économique, social mais aussi démocratique » : l'expression est de Viviane Flatreaud. À rebours des attentes des Français, les nouvelles régions vont donc concentrer les pouvoirs et éloigner le citoyen.
Pourtant, la crise démocratique n'a jamais été aussi forte. Mais au gouvernement, on croit aveuglément à l'idéologie de la compétitivité des territoires, aux métropoles, à « un discours uniquement centré sur l'entreprise et la compétitivité », résume Olivier Dartigolles, tête de liste Front de gauche en Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes. Dans plusieurs régions, notamment en Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon avec « le projet en commun », une charte éthique et citoyenne a été mise en place comme préalable à la campagne. Inspirée de ce qui s'est fait en Espagne avec Podemos à Madrid ou à Barcelone, elle comprend 43 articles, dont la révocabilité des élus, un jury citoyen, une garantie de pratiques financières transparentes et honnêtes. Charles Marziani peut en témoigner : « Il y a non seulement une attente mais aussi une nécessité forte de démocratisation. » Et les nouvelles régions peuvent être l'occasion pour des exécutifs de gauche de mettre en place de nouvelles formes d'élaboration des politiques publiques.

« Si on veut que les citoyens se fassent entendre, il ne suffit pas d'informer, il faut une instance de concertation et de codécision. » À la manière des « comités de ligne » (lire l'« Humanité Dimanche » n° 484), ces structures mises en place pour élaborer les besoins des citoyens en termes de transport ferroviaire régional. Charles Marziani imagine la forme que pourraient prendre ces « structures qui rassembleraient élus, associations, citoyens, syndicats, afin d'élaborer et définir les critères d'aides aux entreprises, par exemple. Et on peut imaginer que ces aides soient différenciées selon le bassin d'emploi ». Une façon, pour lui, de créer des « institutions de fait qui deviennent incontournables », et de permettre l'irruption de la parole citoyenne dans l'action publique.

 

C'est là un enjeu majeur de ces élections régionales !

 

 

La démocratie régionale est menacée...comment la sauver ?
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7 novembre 2015 6 07 /11 /novembre /2015 21:49
Réchauffement: les promesses des États « loin d'être suffisantes », prévient l'ONU !

l'Humanité.fr avec AFP - Vendredi, 6 Novembre, 2015

 

A trois semaines de la conférence de Paris sur le climat, l'ONU lance vendredi un nouvel avertissement: bien que « sans précédent », les promesses de réduction des gaz à effet de serre faites par les États sont encore « loin d'être suffisantes » pour contenir le réchauffement à +2°C.

« Les engagements actuels, combinés avec les mesures prises ces dernières années, représentent une hausse réelle de l'ambition et un niveau d'engagement historique des États pour s'attaquer à cet immense défi mondial », souligne Achim Steiner, directeur du PNUE, chargé de faire régulièrement un bilan qui fait référence. « Pour autant, ils ne suffisent pas à limiter la hausse globale des températures aux 2°C recommandés, et donc à prévenir les pires impacts du changement climatique », ajoute-t-il.

Ce constat, fait dans un rapport du Programme des Nations unies pour l'Environnement (PNUE), confirme l'analyse publiée le 30 octobre par la Convention des Nations unies sur les changements climatiques.

L'accord international contre le réchauffement attendu à la conférence de Paris devra donc « adopter une approche dynamique », avec une révision à la hausse régulière des objectifs et des moyens, estime-t-il. Selon le rapport du PNUE, réalisé par une équipe internationale de chercheurs, les engagements présentés par 146 pays au 1er octobre aboutiraient à une hausse probable du mercure comprise entre +3 et +3,5°C à l'horizon 2100. Pour limiter cette hausse à +2° par rapport à la Révolution industrielle -l'objectif que s'est fixé la communauté internationale-, il faudrait ne plus émettre dans l'atmosphère que 42 gigatonnes (Gt) équivalent CO2 en 2030, contre 52,7 Gt aujourd'hui.

Si rien n'était entrepris, on serait à 60 Gt en 2030. Mais, même si tous les pays tiennent leurs promesses, 54 Gt seront encore émises en 2030, soit 12 de trop. Les deux tiers du chemin restent donc à parcourir. La température moyenne de la planète a déjà gagné 0,8°C depuis l'ère pré-industrielle, sur les +2° que le monde tente de ne pas dépasser.

Réchauffement: les promesses des États « loin d'être suffisantes », prévient l'ONU !

Au delà de ce seuil de 2°, selon les scientifiques, le climat pourrait s'emballer, avec une accélération du dérèglement déjà à l’œuvre et de ses conséquences: fonte des glaciers, hausse du niveau de la mer, érosion des côtes, récurrence des sécheresses et des phénomènes extrêmes etc.. A la clé, des impacts irréversibles sur de nombreux écosystèmes, espèces et sociétés. Au cours des décennies, les émissions mondiales n'ont cessé d'augmenter régulièrement, en grande partie sous l'effet de la combustion d'énergies fossiles - charbon, pétrole, gaz.

Ce nouveau rapport est présenté à trois semaines de l'ouverture de la conférence de Paris (30 novembre-11 décembre), durant laquelle 195 pays vont tenter de s'entendre pour limiter le réchauffement. Cet accord doit prendre le relais du protocole de Kyoto à compter de 2020, et il doit engager pour la première fois les pays émergents et en développement.

Il devra « encourager des actions supplémentaires » au fil du temps, insiste le PNUE. Une question centrale dans les négociations actuelles, où tout le monde s'accorde à dire que « Paris ne doit pas être une fin, mais un début ».

Pékin, premier émetteur mondial, a ainsi donné son aval lundi à une clause de révision rapide et régulière des engagements, à l'occasion d'une visite du président français François Hollande. Mais le contenu et le calendrier de ces révisions restent un point en suspens dans les négociations. « Toutes les technologies et connaissances nécessaires » pour réduire davantage les émissions existent, note le PNUE, « appelant toutes les nations à profiter de cet élan politique pour agir dans les secteurs comme l'énergie, l'agriculture, les transports, la construction, les forêts ».

D'après le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), l'Humanité ne peut plus émettre désormais que 1.000 Gt de CO2 pour rester à +2°C: c'est son « budget carbone ».

Avec les engagements actuels des pays, 72 à 75% de ce « budget » auront été consommés en 2030.

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6 novembre 2015 5 06 /11 /novembre /2015 20:22

Plusieurs syndicats de la Fnac et de Darty ont fait part vendredi de leur vive inquiétude pour l'emploi dans les deux enseignes. L'annonce d'un accord sur le rachat de Darty par la Fnac fait craindre de sérieuses destructions d’emplois.

 

"C'est catastrophique. Socialement, ça va être terrible", a estimé la CFDT de Darty. "Le pire est à craindre en termes d'emplois", a renchérit Thierry Lizé (FO de la Fnac).


Le mariage des deux enseignes a pour but de donner naissance à un géant français de l'électroménager et de l'électronique, afin de résister aux géants de la vente en ligne, Amazon en tête. Mais le but avoué pour le groupe est aussi de générer d'importantes économies - d'un montant estimé de 85 millions d'euros -, ce qui explique légitimement l'inquiétude des salariés.

 

"Les principales interrogations de tous les salariés, élus et délégués syndicaux portent sur les destructions d'emplois" dans les deux enseignes, a souligné Catherine Gaigne, déléguée Sud à la Fnac, en citant "le siège et la logistique" comme, sans doute, les premiers services touchés.


Pour Thierry Lizé de la CFDT aussi, "les mutualisations sur les centrales d'achat, la logistique, le siège ou le SAV ne se feront pas malheureusement sans casse sociale". Quant aux magasins - parfois distants dans certaines villes d'"un étage ou 100 mètres", note FO -, ils n'échapperont pas non plus à une restructuration. "Il y aura des pertes de part et d'autre" et l'arbitrage se fera, selon la représentante Sud, en fonction de "la taille des magasins, des loyers, etc." La "rentabilité" des magasins va entrer en ligne de compte, selon un représentant CFDT de Darty, car "aujourd'hui, les gros magasins financent les petits".

 

La CGT-Fnac évoque une nouvelle raison d’avoir peur. Les autorités de la concurrence pourraient en effet imposer "de céder ou fermer certains établissements" en cas de monopole dans une zone : "un effet d'aubaine (pour la direction de la Fnac) pour tailler dans l'emploi". Chez Darty, "l'historique" d'Alexandre Bompard, le PDG de la Fnac, attise aussi les inquiétudes. C'est la "régression sociale", note la CFDT, en soulignant que c'est un "adepte de la franchise" de magasins, un système derrière lequel il n'y a "rien au niveau social".
Alexandre Bompard s'achète un "joujou" alors que la direction de la Fnac vient d'annoncer "une 6e année de restriction salariale", rappelle le représentant de FO. C'est "insupportable". Un comité de groupe extraordinaire devrait se tenir rapidement à la Fnac, a indiqué Catherine Gaigne qui a regretté d'avoir appris "par la presse" la nouvelle du rapprochement.

 

Rachat de Darty par la Fnac: les syndicats très inquiets pour l'emploi
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5 novembre 2015 4 05 /11 /novembre /2015 22:15
Les objectifs fixés pour réduire les émissions de gaz à effet de serre permettraient, selon Oxfam France, « d’éviter le désastre d’un réchauffement à 4° mais pas d’une catastrophe à 3° »  Photo : Denis Charlet/AFP

Les objectifs fixés pour réduire les émissions de gaz à effet de serre permettraient, selon Oxfam France, « d’éviter le désastre d’un réchauffement à 4° mais pas d’une catastrophe à 3° » Photo : Denis Charlet/AFP

À un mois de la conférence climat de Paris (COP21), l’ONU a publié le rapport de synthèse qui compile les engagements pris par 146 pays pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Des contributions qui ne permettent pas de maintenir le réchauffement climatique à 2 degrés.

L’ONU avait fixé la date butoir au 1er octobre dernier. Date à laquelle les 195 pays membres de la convention-cadre des Nations unies devaient alors rendre leur copie et définir des objectifs chiffrés nationaux de réduction de gaz à effet de serre. Dans le jargon, on parle d’INDC, pour intentions de contributions nationales pour le climat. 146 pays ont répondu dans les temps, permettant au secrétariat de la convention climat de dresser un premier rapport de synthèse, publié en fin de semaine dernière, à un mois de la conférence de Paris sur le climat (COP21). Depuis, 155pays – qui représentent près de 90 % des émissions mondiales – ont apporté leur contribution, mais sans que cela ne change fondamentalement la donne, selon les experts.

Si, de l’avis général, la mobilisation internationale est sans précédent, et prouve que l’enjeu climatique a intégré la grande majorité des politiques nationales, la compilation des objectifs fixés ne permet pas de contenir le réchauffement planétaire sous la barre des deux degrés Celsius, mais porterait plutôt l’élévation des températures à la surface du globe entre 2,7 et 3 degrés à l’horizon 2100. Représentant 86 % des émissions globales de gaz à effet de serre, les pays qui se sont d’ores et déjà engagés, s’ils atteignent leurs objectifs d’ici à 2030, pourraient faire baisser la moyenne mondiale des émissions par personne de 8 % en 2025 et de 9 % en 2030.

Planète – COP21 - Paris-Climat 2015 - réchauffement climatique : Les États s’engagent, mais le compte n’y est pas !Planète – COP21 - Paris-Climat 2015 - réchauffement climatique : Les États s’engagent, mais le compte n’y est pas !

« Si tous les pays sont concernés, les pays riches doivent aller plus loin »

Pour Romain Benicchio, porte-parole de l’ONG Oxfam France, le compte n’y est pas. Car, « bien que cette série de promesses soit un premier pas dans la bonne direction, elle nous permet uniquement d’éviter le désastre d’un réchauffement à 4 degrés mais pas d’une catastrophe à 3 degrés ». Selon lui, l’effort à fournir reste conséquent et si « tous les pays sont concernés, les pays riches, en particulier, doivent aller plus loin, en réduisant leurs émissions de manière significative ».

Désormais, c’est à Paris que le reste de la partie va se jouer. Car, ces INDC (intentions de contributions nationales pour le climat), ces plans nationaux de lutte contre le réchauffement climatique, serviront de base aux négociations internationales lors de la COP21. « Pleinement mis en œuvre, ces plans commencent ensemble à ouvrir une brèche significative dans la croissance des émissions de gaz à effet de serre : ils font office de plancher et fournissent la fondation sur laquelle une plus grande ambition pourra être construite », a ainsi réagi Christiana Figueres, secrétaire exécutive de la convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique, insistant sur le fait que ces contributions n’étaient « pas suffisantes ».

Planète – COP21 - Paris-Climat 2015 - réchauffement climatique : Les États s’engagent, mais le compte n’y est pas !

« Les populations les plus vulnérables risquent de payer le prix fort  »

À Paris, l’enjeu sera donc non seulement de créer les conditions d’un véritable suivi des mises en œuvre des ces INDC, mais également de contraindre les États à revoir leurs ambitions pour atteindre l’objectif des deux degrés, via « un mécanisme obligatoire de révision régulière à la hausse de ces engagements », plaide Oxfam France. « À défaut, ce seront les populations les plus vulnérables, déjà affectées par le changement climatique, qui payeront le prix fort du manque d’ambition », poursuit l’organisation. Nombreux sont les acteurs de la société civile, ONG en tête, pour qui une révision obligatoire des engagements devrait intervenir tous les cinq ans et « qu’elle puisse commencer dès 2017, au moins pour les principaux émetteurs », ajoute la Fondation Nicolas-Hulot.

Pour autant, si ce rapport de synthèse permet aux experts d’évaluer les impacts des politiques nationales sur le réchauffement global, « il ne traite que des questions de réduction d’émissions. Bien d’autres dimensions restent à prendre en compte dans les prochains états des lieux de l’action mondiale comme l’adaptation au changement climatique, le soutien aux pays les plus vulnérables, les financements, les soutiens technologiques et les partenariats », estime WWF. « Les engagements remis à ce jour ne représentent que la moitié du chemin à faire pour éviter les pires impacts du dérèglement climatique (...), les pays doivent, sans attendre, faire plus d’efforts pour rattraper le retard », conclut l’ONG.

Pour une vision globale et solidaire. « La faiblesse des contributions des pays riches et industrialisés, comme des grandes puissances pour ne pas dépasser un réchauffement de 2 degrés (…), est criante », dénonce le PCF, qui estime que « nous sommes vraiment loin d’une démarche envisageant une vision globale et solidaire du développement humain durable, réduisant les inégalités et les injustices  notamment pour le droit à l’énergie
Oui, nous savons ! Même pas drôle !

Oui, nous savons ! Même pas drôle !

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4 novembre 2015 3 04 /11 /novembre /2015 21:46

Le Premier ministre, Manuel Valls, a annoncé mercredi une refonte du Code du travail sur deux ans, avec une première modification dès l'année prochaine sur le temps de travail, mais sans toucher à la durée légale des 35 heures.

 

La réforme, destinée à rendre le Code plus lisible et à donner plus de place à la négociation collective, fera l'objet d'un projet de loi dès début 2016 pour une adoption "avant l'été", a confirmé Manuel Valls lors d'une conférence de presse à Matignon. L'élaboration d'une nouvelle architecture du Code du travail prendra deux ans mais dès l'année prochaine, elle s'appliquera au temps de travail.

 

La loi "continuera à garantir des principes", en particulier "la durée légale des 35 heures et le paiement en heures supplémentaires au-delà", a insisté le Premier ministre. Le gouvernement a chargé l'ancien ministre de la Justice Robert Badinter, 87 ans, d'une mission qui sera chargée de définir, en deux mois, les grands principes du nouveau Code du travail, articulé autour de trois piliers: ce qui relèvera des droits fondamentaux garantis à tous, des dispositions relevant des accords de branche ou d'entreprise et enfin des règles applicables sans accord, a expliqué le Premier ministre.

 

Outre M. Badinter, elle comprendra deux magistrats de la Cour de Cassation, deux membres du Conseil d'Etat et deux universitaires. Autre chantier ouvert, la réduction drastique du nombre de branches professionnelles que le gouvernement veut faire passer d'environ 700 actuellement à 400 fin 2016 et 200 d'ici deux ans.

 

Les partenaires sociaux "auront deux ou trois ans, deux c'est mieux", pour "engager un mouvement de regroupement volontaire des branches", a déclaré le Premier ministre. "A défaut, le gouvernement procédera lui-même à ces regroupements", a-t-il averti. L'exécutif, qui a peiné ces derniers mois à enclencher ce grand mouvement de regroupement, s'était déjà fixé un objectif de ramener le nombre de branches à 100 "à terme". Mais les objectifs intermédiaires d'ici deux ans sont fixés pour la première fois.

 

Le futur projet de loi organisera "la disparition des branches territoriales et des branches qui n'ont pas d'activité conventionnelle d'ici la fin de l'année 2016", a précisé le Premier ministre. Le chef du gouvernement a expliqué vouloir davantage s'"appuyer" sur les branches, qui "protègent les salariés, mais aussi nos TPE et PME". "Aujourd'hui, leur dispersion, leur faiblesse, leur manque de dynamisme, ne leur permettent pas de jouer leur rôle", a-t-il plaidé.

 

Code du travail: une refonte qui commencera par le temps de travail
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3 novembre 2015 2 03 /11 /novembre /2015 22:07
Il faut, avouons-le, de l’abnégation pour se taper les trois grandes pages que le journal « Le Figaro » consacre au « Communisme », jeudi 22 octobre (même si un récent article de « La Montagne » par Thierry Wolton, nous avait quelque peu préparé, voir notre article du mardi 20 octobre : L’avenir d’une espérance Lettre ouverte à La Montagne et à Thierry Wolton !).

 

Curieux comme un système qu’on disait mort et enterré continue d’agiter le bourgeois.

Sous la plume de charlatans sacrés experts (Stéphane Courtois, Carrère d’Encausse…), on y décrit le communisme avec les mots fleuris habituels : tyrannique, criminel, sanguinaire, goulag, folie.

On connaît la musique. Et son sens de la nuance.

Mais dans tout ce rituel incantatoire, on pioche des perles qui récompensent de l’effort de lecture. Le quotidien par exemple, regrette que les intellectuels, aujourd’hui, « focalisés sur l’ordolibéralisme […] aient abandonné un objet historique bien encombrant ». Autrement dit, nos intellos auraient perdu de leur vigueur anticommuniste « quand ils ne demeurent pas des thuriféraires comme les Badiou ou les Zizek ou quelque trotskiste attardé ».

 

 

Qu’est-ce qui est pire ?

Plus loin, un critique, un certain François Paoli, parlant de livres présentés dans ces pages, en l’occurrence un livre sur Jacques Duclos, écrit : « On a par moment l’impression de lire un rapport de police ». C’est lui qui l’a dit.

Ou encore, à propos de l’URSS, cette blague qui courait les rues de Moscou au temps de Boris Eltsine : « Qu’est-ce qui est pire que le communisme ? C’est ce qui vient après… »

 

Qu’est-ce qui est pire ?
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2 novembre 2015 1 02 /11 /novembre /2015 21:09
Vendredi, à Paris, lors des négociations entre les syndicats et Medef Photo : Hamilton/REA

Vendredi, à Paris, lors des négociations entre les syndicats et Medef Photo : Hamilton/REA

Yves Housson -Lundi, 2 Novembre, 2015 -L'Humanité
 
 
L’accord sur les retraites complémentaires, validé vendredi par trois syndicats et le patronat, se solde par 6 milliards d’euros d’« économies », réalisées essentiellement sur le dos des retraités et des salariés.
Il introduit une nouvelle arme contre le droit à retraite : un bonus-malus qui porte, de fait, l’âge de départ à 63 ans !
L’âge de départ à la retraite ajusté selon les vœux du Medef !

Un « tabou » a été « levé ». « Inciter les gens à travailler plus longtemps, et donner un système optionnel de retraite à la carte, c’était mon objectif de départ. À l’arrivée, cet objectif est atteint. » Le représentant du Medef, Claude Tendil, ne cachait pas sa joie vendredi au terme de la négociation sur les retraites complémentaires. Le texte validé par trois syndicats (CFDT, CFTC, CGC) et le patronat, refusé par la CGT et FO, lui donne, il est vrai, amplement satisfaction. Au nom de la sauvegarde des régimes Arrco et Agirc en déficit, l’accord, qualifié par la CGT de « perdants-perdants », fait porter la quasitotalité de l’e‚ffort d’équilibre sur les retraités et les salariés, par le biais d’une série de mesures d’une sévérité sans précédent. Et, sous l’étiquette attrayante de « liberté de choix », il introduit dans le système une nouvelle arme contre le droit à une retraite décente : un bonus-malus, dont le premier e‚ffet est de porter l’âge e‚ ectif de départ à 63 ans.

La facture la plus lourde sera payée par les retraités. Selon l’accord, pendant trois ans (2016-2019), les pensions versées par l’Arrco et l’Agirc seront revalorisées en fonction de l’inflation moins un point (avec une clause plancher pour empêcher une diminution en valeur absolue). Une mesure, déjà appliquée depuis 2013, qui entraîne une perte de pouvoir d’achat. De surcroît, la date de revalorisation est décalée d’avril à novembre. Soit, au total, à l’horizon 2020, une ponction de 3,4 milliards d’euros sur le compte des 12 millions de retraités du privé. Les salariés, eux, sont touchés par l’augmentation du prix d’achat du point, qui provoque une diminution du rendement des régimes, et leur prépare un niveau de retraite complémentaire plus faible qu’aujourd’hui.

L’âge de départ à la retraite ajusté selon les vœux du Medef !

La décote aggravera encore 
les inégalités subies par les femmes

S’ajoute à cela la mise en place, à partir 
de 2019, d’un mécanisme de bonus-malus. Un salarié disposant de toutes ses annuités et qui voudra prendre sa retraite à 62 ans verra sa pension complémentaire amputée de 10 % pendant deux ans, voire trois. Il n’aura pas de malus s’il travaille un an de plus. Et il touchera un bonus de 10 % s’il prolonge son activité de 2 ans (20 % pour 3 ans, 30 % pour 4 ans). La décote est loin d’être symbolique : la retraite moyenne versée par l’Arrco étant de 313 euros, et de 718 euros pour l’Agirc (régime spécifique des cadres), elle représente un manque à gagner par an de plus d’une mensualité (372 euros à l’Arrco, 852 euros à l’Agirc). Elle pénalisera tout particulièrement les quelque 56 % de salariés qui, au moment de partir, sont déjà relégués hors activité, au chômage ou en longue maladie. Elle aggravera encore les criantes inégalités subies par les femmes, qui partent déjà en retraite huit mois plus tard que les hommes, et dont les pensions sont inférieures de 40 % à l’Arrco et de 60 % à l’Agirc. Le système sera applicable aux salariés ayant eu une « carrière longue » et pouvant actuellement partir à 60 ans. Seuls les retraités dont les pensions sont assez basses pour être exonérées de CSG échapperont à la décote.

L’âge légal, « c’est toujours 62 ans », les gens « feront leur choix », argue François Hollande. C’est faire bon marché de la contrainte financière qui pèsera sur ce « choix ». C’est aussi ignorer l’aspiration massive de salariés usés par leur travail à partir « le plus tôt possible ». En réalité, cet accord va reporter, pour beaucoup, l’âge effectif de départ à 63 ans. Et il constitue une incitation directe, pour le pouvoir politique, à en tirer les conséquences dans le régime de base de la Sécurité sociale, ainsi que pour la Fonction publique. Thibault Lanxade, vice-président du Medef, le dit sans ambages : « L’accord acte qu’il faut prolonger la durée du travail jusqu’à 
63 ans », et cela devrait « faire tache d’huile sur le régime général et celui des fonctionnaires ».

L’âge de départ à la retraite ajusté selon les vœux du Medef !

Pierre Gattaz a prévenu : il en ira 
de même pour l’assurance chômage

Le mécanisme de décote figurera parmi les leviers à la disposition du nouveau régime unifié qui, au terme de l’accord, devrait succéder à l’Arrco et à l’Agirc à compter de 2019. Fixée à 10 % aujourd’hui, elle pourra alors être alourdie au gré des besoins de financement. Le message est clair : il revient aux salariés eux-mêmes d’assurer l’équilibre du régime, soit en travaillant plus soit en touchant une retraite amoindrie. Ils perdent ainsi toute visibilité quant à leurs droits futurs. Avec la disparition de leur régime spécifique, les cadres, eux, sont plongés dans l’incertitude quant à la reconnaissance de leur statut, donc de leur qualification, aujourd’hui liée à l’affiliation à l’Agirc.

Au total, l’effort d’équilibre financier des régimes sera de 6,1 milliards d’euros en 2020, dont 88 % reposeront sur les salariés et les retraités. Le Medef a certes fini par accepter une hausse limitée des cotisations patronales, de 700 millions d’euros. Mais dans le même temps – le négociateur du Medef, Claude Tendil, parle sans rire d’une simple « concomitance » –, il a obtenu du gouvernement Valls une baisse d’un montant équivalent de ses cotisations à la branche accidents du travail-maladies professionnelles (AT-MP) de la Sécu.

Cet accord illustre ainsi l’emprise exercée par le patronat, avec la complicité du gouvernement, sur une protection sociale ravalée au rang de « charge » et de plus en plus transformée, à l’encontre de sa finalité, en variable d’ajustement de la compétitivité. Un patronat qui ne souffre plus la moindre contribution supplémentaire des entreprises (Pierre Gattaz a déjà prévenu qu’il en irait de même lors de la prochaine négociation sur l’assurance chômage). On l’avait vu en 2014, lorsque le gouvernement Ayrault s’était résolu à légèrement augmenter (+ 0,3 %) la cotisation à la branche retraite de la Sécu : peu après, dans le cadre du pacte de responsabilité, il lâchait une compensation au Medef sous forme d’une baisse des cotisations des entreprises à la branche famille.

Les propositions faites par la CGT balayées par le Medef

Durant la négociation, le Medef a balayé d’un revers de la main les propositions faites par la CGT pour financer les complémentaires sans imposer de sacrifices sociaux, mais avec une augmentation de cotisation à l’Agirc et en imposant une contribution spécifique aux entreprises ne respectant pas l’égalité salariale hommes-femmes. Soulignant que cet accord ne prendra pleinement effet qu’à partir de 2019, la CGT appelle les salariés à intervenir d’ici là pour « imposer des alternatives de progrès ».

Insupportables hausses d’impôts des retraités modestes. Jusque-là exonérés, 250 000 retraités aux revenus modestes viennent de se voir réclamer le paiement d’impôts locaux (taxe foncière et taxe d’habitation) en raison de l’application d’une décision prise sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Désormais, la demi-part fiscale accordée aux veufs et veuves et aux parents isolés n’est plus prise en compte (à compter de 2014) dans le calcul de l’impôt. « Cela n’est pas acceptable et nous allons faire tout ce qui est nécessaire pour rétablir les choses », a noté hier le secrétaire d’État au Budget, Christian Eckert, dans les colonnes du JDD. La veille, Manuel Valls s’était engagé à « neutraliser l’impact d’une situation aussi brutale qu’injuste ». Il y a urgence, car des personnes percevant à peine 1 000 euros mensuels se sont vues réclamer de 500 à 1 000 euros  pour l’année fiscale.
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1 novembre 2015 7 01 /11 /novembre /2015 21:06
AFP

AFP

Eugénie Barbezat - Dimanche, 1er Novembre, 2015 - Humanite.fr

 

A l’appel d’un collectif de femmes plus de 10 000 personnes ont marché samedi 31 octobre entre Barbès et Bastille pour alerter contre les discriminations.

« Justice, réparations, unité », « Nos quartiers ne sont pas des stands de tir » ou encore « Zyed et Bouna, on n’oublie pas », scandait la foule, dix ans après la mort dans un transformateur électrique de Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) de Zyed Benna et Bouna Traoré alors qu’ils étaient pourchassés par des policiers.

 

Le succès de la manifestation fait la fierté d’Amal Bentounsi, la porte-parole de la Marche des femmes pour la dignité (Mafed), à l’initiative de l’événement. La jeune femme, qui s’est engagée dans un combat militant après la mort de son frère,  tué d’une balle dans le dos par un policier à Noisy-le-Sec le 21 avril 2012, avait obtenu un soutien de poids en la personne d’ Angela Davis. La militante américaine des droits civiques, après avoir entendu son témoignage, s’est proposée comme marraine de cette marche qui comptait parmi ses soutiens, en fin de cortège des militants communistes, du Parti de gauche, d'Europe Écologie Les Verts (EELV) ou du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA).

 

 « C’est une réussite d’autant  plus appréciable que nous avons organisé cette manifestation de manière totalement indépendante, précise Amal. Nous avons agi par nous et pour nous.  Cette marche a permis d’affirmer que nous existons dans notre pays qui se targue d’être celui des droits de l’Homme, mais où on est mis de côté, stigmatisés et violentés à longueur d’année. Il faut une volonté politique et une parole forte de la part de ceux qui nous gouvernent pour que cela change. »

Pour Sihame Assbague du collectif « stop contrôle au faciès » : « Aujourd’hui, grâce à cette mobilisation la dénonciation des violences et des crimes policiers n’a jamais été aussi visible ! La société civile a pris conscience qu’il ne s’agit pas de simples bavures mais d’une violence institutionnalisée : quinze personnes par an meurent du fait de violences policières. Et cela fait des décennies que cela dure. François hollande, durant sa campagne avait promis l’instauration de la délivrance d’un récépissé après chaque contrôle d’identité, or ce n’est toujours pas le cas…»

L’important pour la chanteuse Bams, qui , avec les rappeurs Médine, Disiz, Tunisiano, et Kery James a participé au grand concert qui a clôturé la manifestation Place de la Bastille, c’est que des femmes puissent se réapproprier leur parole : « Les femmes noires, arabes ou rom trop souvent assignées au rôle de victimes dans les médias. « Nous sommes libres et solidaires de nos frères, nos maris,  nos enfants victimes de discrimination’ », ont-elles affirmé samedi. Il faut maintenant que les journalistes relaient.»

Amal Bentounsi raconte l’événement dramatique à l'origine de son engagement : la mort de son frère, le 21 avril 2012 sous les balles d'un policier.

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31 octobre 2015 6 31 /10 /octobre /2015 23:40
Spéciale dédicace aux Maires de Lempdes, Pont du Château, Aulnat et Clermont-Ferrand

A la réunion publique de Lempdes sur la future Communauté urbaine, hier soir, les élus ont balayé d'un revers de main notre demande de gratuité des transports en commun pour que la Communauté Urbaine soit accessible à toutes et tous !

Nous livrons à leur réflexion l'article ci-dessous

Spéciale dédicace aux Maires de Lempdes, Pont du Château, Aulnat et Clermont-Ferrand
La gratuité des transports en commun progresse en France

 

Voici une nouvelle qui risque de ne pas faire plaisir aux opposants à la gratuité des transports en commun. L’agglomération de Niort (45 communes et plus de 100.000 habitants) vient d’annoncer que ses transports en commun deviendront gratuits à partir du 1er janvier 2017.

C’est donc une nouvelle collectivité qui passe à la gratuité des transports en commun, probablement la 30ème en France (Selon Wikipédia) et la plus importante en nombre d’habitants concernés, du moins avant le passage prévu à la gratuité de l’agglomération de Dunkerque en 2018.

On peut donc dire que la gratuité a le vent en poupe! En peu de temps, deux agglomérations importantes en France prévoient le passage à la gratuité des transports en commun. Est-ce un véritable tournant des transports publics?

Pour ce qui concerne l’agglomération de Niort, il est prévu dans un premier temps une expérimentation durant une année, « le temps de la pédagogie » selon le président Jérôme Baloge. Mais dans l’esprit des élus majoritaires, la mesure est vouée à perdurer.

« C’est la possibilité du droit au transport pour tous, le libre accès au transport collectif plutôt qu’individuel » . Pour le président de l’agglomération, ce choix permettra « un gain de pouvoir d’achat pour tous avec des économies de carburant et de frais automobiles. Il favorisera également l’autonomie des jeunes » . Il s’agit aussi, évidemment, d’un enjeu environnemental: « On est à l’heure de la Cop 21. Dans toutes les grandes villes, dès qu’il y a un pic de pollution, les transports publics sont gratuits. La gratuité est une réponse claire aux problèmes environnementaux. »

Côté financement, il n’est pas prévu pour autant d’augmenter les impôts. Aujourd’hui, le budget annuel du réseau est d’environ 17 millions d’euros dont 1,5 seulement proviennent des recettes tarifaires. Il est donc couvert à hauteur de 90% par le versement transport, la taxe sur les salaires perçue sur les entreprises et les administrations du territoire de plus de 11 salariés.

La précédente majorité avait prévu d’augmenter le versement transport jusqu’au plafond maximum (1,8%) pour financer la construction d’une ligne de bus à haut niveau de service, un projet abandonné par la majorité actuelle. Par ailleurs, l’agglomération souhaite une remise à plat complète du schéma de transports.

 

Sources: Mobilicités et La Nouvelle République

Image: Mobilite79

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