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9 janvier 2015 5 09 /01 /janvier /2015 19:52

 

La France républicaine doit être là, dressée face aux tueurs, répugnant aux amalgames, refusant les guerres de civilisation, répliquant à l’obscurantisme au front bas. Le carnage perpétré à Charlie Hebdo est un choc dont toutes les ondes nous ont frappés. Jamais notre pays n’avait connu pareil crime contre la liberté d’expression, de volonté si sanglante d’éradiquer un journal, d’éteindre ses intelligences. La destination de ce geste est de provoquer la haine et la peur. Il pourrait atteindre son but sans une réaction populaire, tant des ferments toxiques ont été abondamment semés, notamment par les Finkielkraut, Zemmour et Houellebecq.

 

Du côté des tueurs, on veut éteindre la lumière et, de l’autre, flinguer l’héritage des Lumières. Duo sinistre de deux obscurités, de deux obscurantismes. Ce n’est pas une France repliée qui doit défiler dimanche mais un peuple debout contre la haine, debout contre ces flingueurs qui ont emprunté leur savoir-faire à la mafia, debout contre les amalgames ravageurs et les stigmatisations. Autant dire que le Front national n’y a pas sa place, lui qui réclame à cor et à cri la peine de mort, récupère le drame pour attaquer les immigrés, veut réduire les citoyens à des indigènes oublieux des valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité. Alors, les fanatiques à la kalachnikov auraient gagné contre la démocratie. Alors, le message des dessinateurs de Charlie assassinés, eux qui préparaient un numéro contre le racisme, serait englouti sous la boue, trahi. Les États-Unis après le 11 septembre 2001 se sont déshonorés avec le Patriot Act, Guantanamo, Abou Ghraib et la torture institutionnalisée, acceptant d’être ravalés vers la fureur meurtrière de leurs adversaires.

 

La France doit combattre le terrorisme sans avilir ses valeurs, sans s’enfermer dans les lois d’exception qui affaiblissent son modèle. Cette lutte sans merci ne peut être gagnée sans l’arme de la démocratie, sans la conquête pour tous de nouveaux droits et d’une plus grande égalité. Le contraire de la guerre du chacun contre chacun et du tous contre tous qu’instaure le libéralisme.

 

Une vague populaire contre la haine !
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8 janvier 2015 4 08 /01 /janvier /2015 23:19
Nous étions nombreux, hier, 7 janvier, place de Jaude à Clermont-Ferrand !

Nous étions nombreux, hier, 7 janvier, place de Jaude à Clermont-Ferrand !

Comment dire, comment, sous le coup de la colère et du chagrin, ne pas succomber à la tentation de la haine ?

La France doit combattre le terrorisme sans avilir ses valeurs, sans s’enfermer dans les lois d’exception qui affaiblissent son modèle.

La France républicaine doit être là, dressée face aux tueurs, répugnant aux amalgames, refusant les guerres de civilisation, répliquant à l’obscurantisme au front bas. Le carnage perpétré à Charlie Hebdo est un choc dont toutes les ondes nous ont frappés. Jamais notre pays n’avait connu pareil crime contre la liberté d’expression, de volonté si sanglante d’éradiquer un journal, d’éteindre ses intelligences. La destination de ce geste est de provoquer la haine et la peur. Il pourrait atteindre son but sans une réaction populaire, tant des ferments toxiques ont été abondamment semés, notamment par les Finkielkraut, Zemmour et Houellebecq. Du côté des tueurs, on veut éteindre la lumière et, de l’autre, flinguer l’héritage des Lumières. Duo sinistre de deux obscurités, de deux obscurantismes. Ce n’est pas une France repliée qui doit défiler dimanche [à 15 h, place de Jaude à Clermont-Ferrand] mais un peuple debout contre la haine, debout contre ces flingueurs qui ont emprunté leur savoir-faire à la mafia, debout contre les amalgames ravageurs et les stigmatisations. Autant dire que le Front national n’y a pas sa place, lui qui réclame à cor et à cri la peine de mort, récupère le drame pour attaquer les immigrés, veut réduire les citoyens à des indigènes oublieux des valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité. Alors, les fanatiques à la kalachnikov auraient gagné contre la démocratie. Alors, le message des dessinateurs de Charlie assassinés, eux qui préparaient un numéro contre le racisme, serait englouti sous la boue, trahi. Les États-Unis après le 11 septembre 2001 se sont déshonorés avec le Patriot Act, Guantanamo, Abou Ghraib et la torture institutionnalisée, acceptant d’être ravalés vers la fureur meurtrière de leurs adversaires. La France doit combattre le terrorisme sans avilir ses valeurs, sans s’enfermer dans les lois d’exception qui affaiblissent son modèle. Cette lutte sans merci ne peut être gagnée sans l’arme de la démocratie, sans la conquête pour tous de nouveaux droits et d’une plus grande égalité. Le contraire de la guerre du chacun contre chacun et du tous contre tous qu’instaure le libéralisme.

 

 

 

Pour, modestement, aider à la réflexion :
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7 janvier 2015 3 07 /01 /janvier /2015 20:01

La violence barbare vient de frapper au cœur de Paris. En s’attaquant physiquement à un journal pour le détruire, c’est une part de liberté qu’on brûle. En massacrant, en tuant des journalistes, des salariés du journal, les policiers qui assuraient leur surveillance, les terroristes ont ciblé le fondement même de la République.

Je suis Charlie
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6 janvier 2015 2 06 /01 /janvier /2015 23:03

Par Maud Vergnol - Mardi, 6 Janvier, 2015 - L'Humanité

 

« Hier encore, Angela Merkel a sorti l’artillerie lourde, menaçant Athènes de sortie de l’euro, quand François Hollande affirmait respecter la souveraineté du peuple grec… tout en l’invitant à appliquer les engagements des gouvernements précédents ! »

Sophisme (définition de wikipédia) :

Un sophisme, est une argumentation à la logique fallacieuse, c'est un raisonnement qui cherche à paraître rigoureux mais qui en réalité n'est pas valide au sens de la logique (et cela quand bien même sa conclusion serait pourtant la « vraie »). À l'inverse du paralogisme qui est une erreur dans un raisonnement, le sophisme est fallacieux : il est prononcé avec l'intention de tromper l'auditoire afin, par exemple, de prendre l'avantage dans une discussion. [….]. Ils peuvent aussi s'appuyer sur d'autres mécanismes psychologiques jouant par exemple avec l'émotion de l'auditoire, l'ascendant social du locuteur (argument d'autorité) ....

 

Photo AFP

Photo AFP

François Hollande voit la lumière au bout du tunnel. C’est, en substance, le message de l’opération médiatique d’hier matin, sur France Inter, durant laquelle le président de la République, satisfait de lui-même en dépit de l’échec cuisant de ses choix politiques, s’est contenté de jouer le VRP de la loi Macron. « Ce texte est une loi de liberté et de progrès », a-t-il assuré après avoir osé, lors de ses vœux, qualifier de « coup de jeune pour la France » cette loi qui préconise pourtant les antiennes libérales du siècle dernier. Pour les Français, par contre, c’est toujours le noir complet. Pas l’ombre d’une annonce ou d’une ambition de justice sociale à laquelle s’accrocher. « Est-ce que c’est un chemin de gauche ? C’est un chemin qui fait en sorte que nous puissions donner autant de force qu’il soit possible à notre économie sans mettre en cause les valeurs républicaines et le modèle social », a lancé l’adepte des sophismes, convaincu que sa politique économique, sous-traitée au patronat, finira par porter ses fruits

Penser que le PIB peut faire office de projet politique, voilà le credo des sociaux-libéraux européens, prêts à sacrifier toute idée de progrès social sur l’autel des agences de notation. Le « chemin » de l’austérité s’avère une impasse ? Qu’importe, il n’y en a pas d’autres, nous expliquent les apprentis sorciers de Bruxelles, qui montrent les crocs et fomentent une sainte alliance contre le peuple grec qui pourrait écrire une nouvelle page de l’histoire européenne le 25 janvier prochain en portant Syriza au pouvoir.

Hier encore, Angela Merkel a sorti l’artillerie lourde, menaçant Athènes de sortie de l’euro, quand François Hollande affirmait respecter la souveraineté du peuple grec… tout en l’invitant à appliquer les engagements des gouvernements précédents ! Les prêcheurs de l’austérité ont raison d’avoir peur qu’une alternative crédible puisse voir le jour en Grèce. Elle sonnerait le glas du dogme austéritaire et montrerait aux peuples européens que la colère sociale et l’aspiration au progrès peuvent remuer des montagnes.


 

La politique des sophismes !
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5 janvier 2015 1 05 /01 /janvier /2015 20:20
François de Paris, François de Rome et les quinze graves maladies !

Le pape a prononcé un discours d’une rare violence à l’encontre de la Curie, dressant la liste de quinze graves maladies qui l’affligent. Son diagnostic s’applique parfaitement à la haute administration française.

de Jean-Marc Vittori

 

En ce début d’année, François de Paris a pris son bâton de pèlerin. Le président de la République a commencé par passer deux heures au micro de France Inter. Puis il va délivrer ses vœux urbi et orbi à toute une série de communautés – diplomates, acteurs économiques, Corréziens, militaires, etc. Il entend « saturer l’espace médiatique », expliquent les médias.

François de Rome, lui, a choisi une autre stratégie. Le pape commence l’année en créant de nouveaux cardinaux. Et plutôt que de présenter des vœux ultraclassiques à la télévision le 31 décembre dernier pour le Nouvel An, il a présenté ses vœux de Noël à la Curie, dix jours plus tôt. Cette cérémonie inédite fut un vrai festival. Plutôt que de passer de la pommade à tous et à chacun, il a au contraire décrit le catalogue des « maladies curiales ». Enfoncés, les douze péchés capitaux ! Le pape n’a pas eu de mots assez durs pour dénoncer quinze défauts majeurs qui font l’incurie de la Curie. Nombre de hauts dignitaires en sont sortis traumatisés, comme s’ils avaient pris un violent coup de gourdin sur la mitre. Un hebdomadaire satirique français paraissant le mercredi, qui a développé un antipapisme séculaire, confesse même en concevoir une faiblesse pour le Saint-Père.

 

François de Paris, François de Rome et les quinze graves maladies !

Pendant ce temps, la France était plongé dans de vastes débats spirituels. Passer de cinq à douze dimanches d’ouverture pour certains magasins constitue-t-il un changement de civilisation? Faut-il pendre haut et court les maires qui ont laissé une crèche ronger leurs mairies ? On a échappé de peu à un autre débat fondamental : faut-il remettre en cause l’existence du père Noël, fils putatif de Saint Nicolas et de Coca-Cola ? Plutôt de se laisser gagner par ces discussions mystiques, François de Paris ferait mieux d’écouter le message de François de Rome. Pas pour admonester le gouvernement, auquel le président a d’ailleurs présenté ses vœux fort civilement hier. Car la Curie n’est pas le gouvernement de l’Eglise catholique, même si elle est souvent décrite comme telle. Un pape qui vient d’être élu a, certes, le choix de nommer son membre le plus éminent, le Secrétaire d’Etat. Il peut aussi changer les autres membres au fil des ans. Mais il n’a pas une équipe à sa main. Souvent en poste depuis longtemps, les préfets de congrégation et autres présidents de conseil ont tendance à croire qu’ils sont les plus compétents pour décider. En un mot, la Curie est au Vatican ce que la haute administration est à la France. Et c’est ici que le diagnostic papal est précieux, en termes de management et non de religion. Car la haute administration française souffre précisément des maux décrits par François de Rome. Et ces maux paralysent l’action politique.

Reprenons la liste papale , traduite en français par le site du quotidien « La Croix ».

D’abord figure la maladie de « celui qui se sent indispensable », de ceux qui « se sentent supérieurs à tous, et non au service de tous ». N’est-ce pas la description précise de tel directeur d’administration centrale, affligé aussi de « marthalisme » (être submergé de travail) ?

Vient en troisième position la maladie de la « pétrification mentale », touchant ceux qui « se cachent derrière leurs dossiers, devenant les rois du formulaire ». On s’y croirait !

Cette impression est confirmée par le quatrième fléau, « la planification excessive et le fonctionnarisme », où l’on croit que « planifier à la perfection fait réellement avancer les choses». La maladie de la mauvaise coordination renvoie évidemment aux affres de l’interministériel.

La maladie d’Alzheimer spirituelle a son équivalent chez de grands commis de l’Etat ayant oublié l’intérêt général qu’ils sont censés servir. Inutile de préciser ce que sont la rivalité et la vanité, la rumeur et le commérage, l’indifférence aux autres et l’exhibitionnisme de celui pour qui « seul compte le fait de se voir à la une des journaux ».

La schizophrénie existentielle touche ceux qui « se limitent aux tâches bureaucratiques ».

Il y a aussi le carriérisme et l’opportunisme de ceux qui courtisent leur chef.

Et la maladie de la tête d’enterrement, où l’on croit qu’il faut porter le masque de la sévérité et « traiter les autres avec rigidité, dureté et arrogance ».

Et encore « la maladie des cercles fermés », quand le sentiment d’appartenance à un petit groupe l’emporte sur le reste.

 

Bien sûr, tous les hauts fonctionnaires français ne sont pas marthalistes, carriéristes et sinistres. Mais la haute fonction publique, qui fut un formidable levier du changement dans la France d’après-guerre, devient un terrible levier de blocage. Nombre de grands directeurs, en poste depuis des années, estiment, comme les cardinaux de la Curie, qu’ils savent ce qu’il faut faire mieux que le gouvernement. Ils commencent souvent par expliquer que le changement est impossible puis qu’il coûte trop cher, puis qu’il faut l’encadrer par des règles qui en limitent la portée. Les lois votées en fanfare au Parlement sont ensuite discrètement émasculées par des décrets souvent tardifs, parfois incompréhensibles, souvent inapplicables. Face à cette administration toute-puissante, autolégitimée, convaincue que le temps joue pour elle, le pouvoir politique de gauche ou de droite n’a d’autre choix que de constituer des contrepoids.

D’où la persistance de cabinets ministériels pléthoriques, malgré l’intention sans cesse répétée de les réduire. Face aux maladies de la Curie, François de Rome en appelle à l’Esprit Saint, qui est « fraîcheur, imagination, nouveauté ». François de Paris devra trouver autre chose [au besoin, nous pouvons lui donner des idées. Ndlr]. Pour réussir leur mission, l’un et l’autre devront s’attaquer à leurs administrations-cathédrales.

François de Paris, François de Rome et les quinze graves maladies !

Habituellement nous ne sommes guère tendres avec les médias dominants, c'est pourquoi nous avons autant apprécié comme des bouffées d'air frais les deux billets qui ont entrecoupé le numéro de François de Paris sur France Inter ce matin (merci à notre amie Graziella de nous les avoir signalés).
 

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4 janvier 2015 7 04 /01 /janvier /2015 21:05
Bonne année ! Pour 2015... vite, vite, nous désignons le cap : le socialisme !

« Chaque lutte, chaque résistance, produisent des valeurs nouvelles »

La situation « à gauche » s’apparente à un champ de ruines. Lorsque l'on dit désormais « à gauche », nous sommes contraints de préciser, alors qu'il ne le faudrait normalement pas. La redondance est malheureusement nécessaire: « gauche de gauche » ou « gauche de transformation sociale », « gauche anticapitaliste », etc.

Faut-il que les reniements, les abandons du parti socialiste aient été grands pour que le simple vocabulaire ne suffise plus, pour que le sens des mots se soit à ce point amoindri.

Sans une gauche « de rupture » forte, le capitalisme peut dormir tranquille. On le sait capable de recycler une « gauche transgénique » en alibi.

Bonne année ! Pour 2015... vite, vite, nous désignons le cap : le socialisme !

Si la crise est, comme nous le disons, « civilisationnelle », « systémique », elle exige une (des) alternative(s) à cette hauteur, clairement désignée(s). Le socialisme, le partage, la socialisation, une production non productiviste, un nouveau sens du commun, des « biens communs », de l’environnement, une démocratie participative, un pouvoir collectif, des contre-pouvoirs populaires... restent des réponses incontournables. Cela n'est pas pour demain, mais la perspective doit en être installée dans le paysage présent, et le mouvement amorcé dès aujourd'hui, avec une volonté et un désir d'avenir explicités, clairement désignés. Sans horizon, sans alternative nommée, comment militer et mobiliser, avec envie, souffle révolutionnaire, enthousiasme, soif d'utopie ? En Amérique latine, on débat autour des notions de « communisme », de « socialisme du 21 ième siècle », d'« écosocialisme »...

La « guerre idéologique », le « goulag », l'effondrement des pays de l'est, ont criminalisé jusqu'à la sémantique ; des mots devenus repoussoirs, que nous n'osons quasiment plus utiliser (socialisme, communisme, révolution, internationalisme...). Faut-il pour autant adopter un « profil bas » parce que nous ramons à contre-courant (mais pas à contre-histoire) ?

Les communistes ont tout à y perdre en termes de lisibilité, de valeurs, de renforcement militants.

Face à la défaite momentanée, idéologique, intellectuelle, morale, des forces de transformation sociale, partir à la reconquête efficace exige d'en préciser le cap. Le chemin reste à inventer mais l'étoile (explicitée) aide à marcher. Chaque lutte, chaque résistance, produisent des valeurs nouvelles. La crise peut enfanter un monde différent si nous faisons ce qu'il faut, si nous appelons à commencer à dé-marchandiser les mots, les choses, les esprits, à reconquérir la souveraineté politique et économique, si nous mettons dans le débat la réappropriation sociale des moyens de production, la planification démocratique et écologique, l’imbrication de l'anticapitalisme et de l'écologie, les problématiques de la production maîtrisée, de la préservation de la biosphère, de la satisfaction des nécessités et besoins réels, non induits par le système...

Cela me paraît exiger une stratégie d'union populaire conçue en termes de bloc social, de majorité sociale, « en bas », portes grandes ouvertes.

On perçoit les communistes encore trop comme « socialo-dépendants », on nous assimile au « système », même si nous nous en défendons.

Il n’y a rien à attendre du parti socialiste. Il est devenu l’un des piliers du modèle que nous nous proposons de « dépasser ». Raison de plus pour changer de braquet, larguer les amarres, retrouver la colère de classe, le vrai sens des mots, des valeurs et des concepts, un temps oubliés. « Il est des portes sur la mer que l’on ouvre avec des mots » (Rafael Alberti)

 

Jean Ortiz, universitaire, communiste.

Bonne année ! Pour 2015... vite, vite, nous désignons le cap : le socialisme !
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3 janvier 2015 6 03 /01 /janvier /2015 22:02

Trêve des confiseurs disent-ils, voulant sans doute paraphraser Alphonse de Lamartine :

 

« Ô temps ! Suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours ! »

 

Mais, quelle erreur !

Rien ne s'est arrêté !

Que de discussions au cours de ces repas avec la famille, avec les voisins, avec les copains sur la situation économique et sociale, sur les sombres perspectives de cette année 2015 qui se présente sous d'aussi terribles auspices !

Alors avant de repartir aux combats (vous savez pouvoir compter sur nous), nous vous proposons une pause, une pause de 5 minutes 25 de délire, 5 minutes 25 de délire qui nous ont fait du bien et qui, nous l'espérons, vous ferons aussi du bien !

Merci à Eduardo Galeano !

 

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2 janvier 2015 5 02 /01 /janvier /2015 21:14

Nous vous proposons de relire cet entretien avec Robert Chambeiron, disparu hier. L'ancien résistant s'exprimait à propos du CNR dont il a été l'une des pierres angulaires.

 

Nous célébrons le 70e anniversaire de la première réunion du Conseil national de la Résistance. Que retenez-vous principalement de cet événement ?

 

Robert Chambeiron. Le CNR fut le point de rassemblement 
de tous les Français patriotes, qui se retrouvaient dans les valeurs permanentes de la République – la liberté, 
la justice sociale, la solidarité, le rejet de l’intolérance – 
et dans le même attachement à la souveraineté du pays.

 

Les idéaux de la justice sociale, d’égalité et de liberté qu’il fixait sont-ils atteints ?

 

Robert Chambeiron. Il y a eu la création de la Sécurité sociale, fondée sur la solidarité de tous. Mais 
la justice sociale va au-delà. Elle a progressé jusqu’au moment de la crise mondiale, ou plutôt des crises 
à répétition – financière, économique, sociale 
– qui ont frappé notre pays, sur fond de démission vis-à-vis de l’Europe libérale.

 

Quel message adresseriez-vous aux générations futures pour perpétuer ce combat ?

 

Robert Chambeiron. Aujourd’hui, les valeurs de 
la Résistance sont menacées. On voit resurgir de plus 
en plus de campagnes de dénigrement, l’apologie 
de Vichy, le racisme est quotidien. Cela signifie que les valeurs humanistes ne sont pas acquises pour toujours. Nous devons nous unir, lutter avec fermeté et sans concession contre les résurgences du nazisme et du racisme. Autrement dit, au volontariat que fut le nôtre, 
il y a soixante-dix ans, doit succéder un nouveau volontariat au service des valeurs de la Résistance. 
Une société est en péril lorsque le tissu social se déchire, quand la fracture s’élargit entre « le peu » qui ont trop et le « reste » qui a peu, quand la désespérance frappe une large fraction de la population. Sans justice, sans égalité, sans solidarité, la démocratie devient un mot vide de sens. La remise en cause de ce qu’on appelle les acquis de la Résistance, notamment sur le plan social, constitue un recul historique qui tend à priver de son sens véritable le combat du peuple français pour sa libération.

 

Robert Chambeiron "Les valeurs de la Résistance sont aujourd’hui menacées"
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1 janvier 2015 4 01 /01 /janvier /2015 19:58

Mercredi, 31 Décembre, 2014 - L'Humanité

 

 

L'éditorial de Jean-Emmanuel Ducoin

La une [de l'Humanité d'hier mercredi 31 décembre], réalisée spécialement pour nos lecteurs par l’artiste Bruce Clarke, résume assez bien ce que pensent et ce que sont les équipes de l’Humanité avant le passage à la nouvelle année et l’esprit rituel des vœux et des souhaits, les meilleurs possibles et envisageables, qui l’accompagne.

 

© Bruce Clarke / ADAGP, Paris 2014 – pour l’Humanité

© Bruce Clarke / ADAGP, Paris 2014 – pour l’Humanité

Par les temps qui courent, avec la peur du lendemain et l’à-venir qui tiraille, une expression, une seule, en effet, pourrait nous déchiffrer au plus juste par sa nécessité et son exigence : « Être radical ».

Oui, radicalement combatif ! Face à la rage de destructions sociales, face à un capitalisme qui ne répand qu’inégalités et pauvretés, face aux divisions, aux haines, aux intégrismes de toutes natures, face aux extrêmes droites néofascisantes, le « combat » redevient l’un des plus beaux mots de la langue française.

Car ils ne manquent pas, ces combats à mener, pour s’agrandir, pour se hisser, pour travailler à un réel changement, alors que tout est mis en œuvre pour décrédibiliser les idées d’alternatives et de transformations, et par-là même enfoncer ce à quoi nous croyons collectivement : le progrès social et la solidarité, en somme l’idéal de l’Humanité cher à notre fondateur, Jean Jaurès.

Que dira [Qu'aura dit] François Hollande ce soir[mercredi], lors de ses vœux aux Français ? Beaucoup d’entre vous s’en moquent, à raison, car les options libérales et les politiques d’austérité qui en découlent ne seront pas stoppées. Le chef de l’État restera dans l’infidélité de la gauche la plus blessante qui soit, la petite fabrique minable du désenchantement et du désespoir.

Alors ?

Pour tous ceux qui ne renoncent pas à la gauche, la vraie, il importe que l’année 2015 soit une année de combats permanents, de résistance absolue.

Par exemple, il faudra aider les Grecs dans leur refondation politique contre les logiques austéritaires, car les pressions qu’ils subissent déjà sont à la mesure de l’enjeu : la Grèce peut devenir le premier domino qui tombe.

Être radical !

Rien n’est impossible, si nous refusons d’abandonner l’utopie créatrice à un continent de nulle part où se perdraient la construction citoyenne et le pouvoir des peuples.

Si c’est ça, « être radical », soyons-le franchement.

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30 décembre 2014 2 30 /12 /décembre /2014 22:16
Même si cette illustration n'a pas un lien direct avec le thème de l'article de ce soir, elle nous a fait plaisir !

Même si cette illustration n'a pas un lien direct avec le thème de l'article de ce soir, elle nous a fait plaisir !

L'actualité, ce soir, comme souvent, donne l'envie de vomir et/ou de pleurer ! L’Ukraine de mes ancêtres qui retourne au chaos moyenâgeux, les États-Unis qui commencent une guerre économique à base de pétrole contre la Russie et le Venezuela, les mêmes États-Unis avec leurs vassaux du FMI et de l'Union Européenne qui ont déclenché une guerre idéologique et économique sans merci contre le Peuple Grec de peur qu'avec Syriza il ne reprenne son destin en main ! Manuel Valls qui prolonge l’austérité, Le premier ministre a accordé un entretien au journal espagnol « El Mundo » dans lequel il défend sa politique et annonce que la fin des sacrifices, en France, n’est pas prévue dans les deux ou trois ans qui viennent.

Et ce soir cette nouvelle qui glace jusqu'au sang : Cinq personnes sans abris mortes de froid en trois jours. Cinq personnes sans domicile fixe sont décédées depuis samedi en France, victimes présumées de la vague de froid, une « sinistre litanie », selon la fondation Abbé Pierre, qui relance le débat sur le « mal-logement » dans le pays.

 

Et alors ? Alors pour ce soir, veille de réveillon, nous nous contenterons de partager les vœux de Jacques BREL :

 

Les vœux de Jacques BREL, 1er janvier 1968 (Europe 1) :

« Je vous souhaite des rêves à n’en plus finir et l'envie furieuse d'en réaliser quelques uns.

Je vous souhaite d'aimer ce qu'il faut aimer et d'oublier ce qu'il faut oublier.

Je vous souhaite des passions, je vous souhaite des silences,

Je vous souhaite des chants d'oiseaux au réveil et des rires d'enfants.

Je vous souhaite de respecter les différences des autres, parce que le mérite et la valeur de chacun sont souvent à découvrir.

Je vous souhaite de résister à l'enlisement, à l'indifférence et aux vertus négatives de notre époque.

Je vous souhaite enfin de ne jamais renoncer à la recherche, à l'aventure, à la vie, à l’amour, car la vie est une magnifique aventure et nul de raisonnable ne doit y renoncer sans livrer une rude bataille.

Je vous souhaite surtout d'être vous, fier de l'être et heureux, car le bonheur est notre destin véritable. »

Et nous, nous vous souhaitons de lever la tête, de vous indigner contre les injustices, de vous rebeller contre le libéralisme triomphant et surtout, surtout de ne pas vous tromper de colère !

 

 

Les vœux de la rédaction du Blog des communistes du canton de Lempdes – Pont du Château « L'Humain avant tout » !
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