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29 novembre 2014 6 29 /11 /novembre /2014 20:02

Le Front national a beau tenter, sous l’impulsion de Marine Le Pen, de détourner à son profit le malaise social en se proclamant contre l’austérité, l’analyse des décisions budgétaires locales de ses élus prouve le peu de cas qu’ils font des « oubliés » placés malgré eux sous leur administration.

 

Premières victimes des mairies frontistes ou du Rassemblement bleu Marine : les centres sociaux. Maire du 7e secteur de Marseille, le frontiste Stéphane Ravier a fait voter dès juin l’arrêt des subventions au centre social. Tout comme à Fréjus (Var), où le sénateur maire David Rachline a coupé celles du « centre socialiste » du quartier populaire de la Villeneuve, qu’il accusait sur Twitter de « détournement d’argent public ». Celui de la Gabelle, seul accès public à l’informatique pour les démarches administratives, la recherche d’emploi, etc., a vu la sienne gravement amputée. Même politique à l’œuvre à Béziers, où le maire, Robert Ménard, revendique le soutien du FN. Le parti l’a inclus dans son document « Communes Front national, promesses tenues… Ce que les médias ne vous diront pas ». Ici, la réduction du budget des centres sociaux atteint les 20 %, ciblant prioritairement le quartier défavorisé à forte population d’origine immigrée de la Devèze. Mais ces décisions, catastrophiques pour le lien social et la solidarité, ne sont pas les seuls champs d’expérimentation ouverts par l’extrême droite municipale. La gestion locale du tissu associatif participe d’une vision utilitariste développée par l’extrême droite. À la rubrique « lutter contre les gaspillages et les privilèges » (sic), le document « Promesses tenues » du RBM préconise des « réévaluations (des subventions aux associations – NDLR) en fonction du mérite ».

 

À Beaucaire, le maire, Julien Sanchez, traduisait, en début de mandat : « On ne va pas couper dans les subventions des associations cette année, mais on évaluera pour donner à celles qui méritent l’an prochain. » En attendant, il a voté 2 000 euros d’augmentation à deux associations « méritantes », donc, qui luttent « pour la cause animale », et nommé un « conseiller municipal délégué aux animaux de compagnie »… Une manière de caresser son électorat dans le sens du poil.

 

D’autres administrés ont moins de chance d’être soutenus par leurs édiles. La mairie frontiste du Pontet (Vaucluse), en quête d’« économies », rogne sur l’aide sociale apportée aux familles qui peinent à payer l’inscription des enfants à la cantine. Depuis septembre, fini les repas subventionnés pour les plus démunis : il faut « responsabiliser les parents d’élèves pour leur montrer que tout n’est pas gratuit ». Une mesure qui ne fera économiser que 30 000 euros à la commune, sur un budget de 50 millions d’euros. Même punition à l’autre bout de la France, à Villers-Cotterêts (Aisne). Franck Briffaut a mis fin à la cantine pour les enfants de chômeurs : « Une personne au RSA peut venir chercher son enfant à l’école car elle ne travaille pas », plaide-t-il… à moins de payer 152 euros de plus par an. Là aussi, la décision ne produira que peu de résultats, avoue le maire, mais il s’agit avant tout de lutter contre « l’assistanat ». Dans son programme présidentiel, Marine Le Pen estimait que les logements sociaux devaient être réservés aux Français, et à la limite, sous conditions, à certains étrangers en situation régulière. Application à la lettre dans le « secteur bleu Marine de Marseille » (dixit le document « Promesses tenues »). Si Stéphane Ravier vote systématiquement, comme la plupart des élus frontistes de France, contre tous les projets de logements sociaux et de rénovation urbaine, c’est qu’il ne veut pas que « l’on déverse des millions d’euros vers ces quartiers en nous faisant croire que cela va changer la nature de celles et ceux qui y habitent ». Voyez-vous, il n’y a « pas beaucoup de Scandinaves dans nos quartiers ».

 

À l’entendre, Marine Le Pen aurait converti le FN à la lutte contre l’austérité. À y regarder de plus près, le parti s’inscrit dans une logique similaire à celle des gouvernements libéraux ou sociolibéraux. Ainsi, à Beaucaire, le maire a-t-il mis fin à la « surcharge salariale » de 40 000 euros que représentaient… les contractuels de l’été. Et tant pis pour les centres de loisirs. À Mantes-la--Ville, ce sont les contrats jeunes qui ne sont pas reconduits. À Villers-Cotterêts, la municipalité applique le non-remplacement des employés partis à la retraite, et vend des « biens communaux » pour équilibrer son budget. Dans le même temps, les maires de Cogolin et du Luc (Var) ont augmenté leurs indemnités de 15 %. Et si celui du Pontet figure dans le document « Promesses tenues » comme ayant « réduit ses avantages », c’est que le tribunal administratif a refusé l’augmentation de 44 % qu’il s’était octroyée. Au Front national, de « préférence », l’austérité, c’est pour les autres.

 

L’austérité municipale version FN
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28 novembre 2014 5 28 /11 /novembre /2014 19:51

S’appuyant sur l’oligarchie russe, le Front national emprunte 9 millions d’euros à l’étranger pour se financer.

 

Oubliée, la préférence nationale. Oublié, le Made in France dont Marine Le Pen vantait pourtant les mérites, encore récemment. Et même, oubliés, Schengen et ses frontières. En choisissant une banque russe, la First Czech Russian Bank (FCRB), pour financer à hauteur de 9 millions d’euros son activité politique, comme l’a révélé Mediapart, samedi, le Front national a prouvé que, s’il reste hostile à la libre circulation des hommes, il est pour celle des capitaux. L’argent, lui, n’a pas de couleur.

 

Comme à son habitude, le parti de 
Marine Le Pen se pose en victime. C’est parce que « notre banque, comme la plupart des banques françaises et des banques européennes, refuse catégoriquement de prêter le moindre centime au FN et aux candidats du FN » que le parti a dû aller voir ailleurs (1), se lamentait à l’AFP le trésorier du parti, Wallerand de Saint-Just. Dimanche, Marine Le Pen lui a emboîté le pas sur France 5 : « J’aurais préféré emprunter à une banque française », a-t-elle plaidé, mais « je ne le peux pas parce qu’on m’interdit de le faire, ça pose un vrai problème démocratique ». Victimisation, théorie du complot politique, elle a bien intégré les leçons de media training prodiguées par son père.

 

« Je ne me sens aucune obligation à l’égard de la banque qui m’a prêté cet argent », continuait Marine Le Pen, répondant aux soupçons sur une « éventuelle ingérence étrangère dans la vie politique française », soulignée par le site d’informations. Charge à la justice, si enquête il y avait, de statuer sur l’origine et les conditions de l’emprunt. Reste que ce prêt souligne des intérêts communs bien sentis, au moment où les relations entre Russie et Union européenne sont envenimées par le dossier ukrainien. Car la FCRB, d’origine tchèque, est dirigée par un ancien cadre du géant russe des gazoducs Stroytransgaz, Roman Yakubovich Popov, « bien placé dans l’establishment moscovite ».

 

Au-delà de la maladresse de façade, le Front national qui, sous l’égide de Marine Le Pen et de son conseiller Aymeric Chauprade, cultive ses liens avec Moscou et les oligarques proches de Vladimir Poutine, marque de manière très idéologique son entrée en force à Strasbourg. Côté russe, on lit aussi la presse française, qui titre régulièrement sur un FN « aux portes du pouvoir » : pour un pays dont les riches ressortissants investissent déjà dans l’économie française, la recherche d’un allié politique potentiel au Parlement européen ou dans les administrations hexagonales n’est pas du temps perdu.

 

L’emprunt russe du FN négocié avec intérêt
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27 novembre 2014 4 27 /11 /novembre /2014 21:57

Nous avons déjà fait la promotion de ce média indépendant qui change agréablement de presque tous les autres médias (nous faisons, bien sûr, une exception pour l'Humanité et l'Humanité Dimanche).

Notre ami Christian (que certain(e)s s'entêtent à vouloir classer à droite), nous tenant régulièrement au courant des publications de ce mensuel, nous avons eu envie de publier un article du dernier numéro et de faire une fois de plus la promotion de ce média ! Comme un courant d'air frais dans le monde que beaucoup nomme des "Merdias" !

Le PIAF est un journal grand public à contenu gratuit, à partager avec vos voisin(e)s, vos ami(e)s !
Le PIAF

Le PIAF est un journal grand public à contenu gratuit, à partager avec vos voisins.

Il est réalisé avec les acteurs du mouvement social, altermondialiste, écologiste, féministe, ... (complétez vous-même)

Télécharger le numéro de novembre :
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La ligne éditoriale du PIAF 

Le PIAF est né d’une indignation, celle de constater que les grands médias, pourtant essentiels dans une démocratie, sont devenus les porte-parole d’une minorité.

Nous souhaitons apporter, en collaboration avec de multiples acteurs de la mouvance altermondialiste élargie, un éclairage différent sur les informations présentées par les médias dominants. Nous avons l’ambition d’inviter plus de citoyens à s’impliquer dans le débat démocratique, par l’information, le dialogue, l’écriture, l’action.

La ligne éditoriale du PIAF est détaillée dans la plate-forme fondatrice du journal.


 

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Réduire les émissions de CO2, mais sans froisser les pétroliers

L’Union Européenne (UE) et le Canada ont signé le 25 septembre un accord de libre-échange, l’Accord économique et commercial global (Comprehensive Economic Trade Agreement, CETA), qui a été négocié dans la plus grande opacité depuis 2009. Cet accord favorise le droit des multinationales de faire leurs affaires comme bon leur semble, au détriment du droit des peuples à légiférer en matière sociale et environnementale (voir PIAF n° 41, 46, 52, 55 et 61 1) Une reculade récente de la Commission témoigne de cette primauté des affaires sur l’environnement.

En 2011, la commissaire au climat, Connie Hedegaard, avait proposé une directive sur la qualité des carburants visant à pénaliser les pétroles dont l’extraction est la plus polluante, notamment celui issu des sables bitumineux 2, dont le Canada est producteur. Il s’agissait de taxer les importations d’hydrocarbures selon les émissions de CO2 engendrées au cours de l’ensemble de leur cycle de vie. Avec des émissions estimées à 23 % supérieures à celles du pétrole conventionnel, le pétrole canadien se retrouvait de facto privé de débouché en Europe. Mauvaise nouvelle pour les pétroliers canadiens, qui souhaitent doubler leur production d’ici 2025.

Le Canada a d’abord menacé, en 2012, de porter plainte auprès de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), pour distorsion de concurrence. Puis, pour ne pas entraver les négociations du CETA, la voie de la diplomatie et du lobbying a été privilégiée. Le ministre canadien des ressources naturelles, Joe Oliver, n’a pas ménagé ses efforts, notamment pour remettre en cause l’estimation de l’impact carbone des sables bitumineux. Il a été épaulé par une armée de lobbyistes à temps plein à Bruxelles, qui ont trouvé une oreille très attentive de la France lorsque Total a prévu d’investir une quinzaine de milliards d’euros dans l’exploitation des sables bitumineux au Canada. Conséquence de ce travail de sape, le vote sur la directive, prévu initialement en 2012, a été maintes fois reporté.

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Finalement, les tensions entre l’UE et la Russie et le souci de conclure rapidement l’accord de libre-échange ont achevé de vider la directive de son contenu : le 6 octobre, la commission a proposé une nouvelle directive conforme aux attentes des pétroliers canadiens. Désormais, ce seront les fournisseurs qui déclareront le niveau d’émission moyen des matières de base utilisées dans leurs produits. Bienvenue au pétrole sale !

Folubert Sansonnet

1 - Vous ne pourrez pas dire qu’on ne vous avait pas prévenus !

2 - Les sables bitumineux sont un mélange de bitume (pétrole brut à l’état solide), de sables de silice, de minéraux argileux et d’eau. Son extraction a des conséquences environnementales désastreuses : émission de CO2, destruction de la forêt boréale, pollution des eaux et des sols...

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26 novembre 2014 3 26 /11 /novembre /2014 22:16
Plusieurs centaines de personnes sont descendues dans les rues d’Oakland et de Los Angeles, en Californie, mais aussi de Seattle, Chicago, Washington et New York, pour réclamer la « justice pour Mike » Photo : Getty images/AFP

Plusieurs centaines de personnes sont descendues dans les rues d’Oakland et de Los Angeles, en Californie, mais aussi de Seattle, Chicago, Washington et New York, pour réclamer la « justice pour Mike » Photo : Getty images/AFP

Le grand jury a décidé, lundi dans la nuit, de ne pas poursuivre l’agent Derren Wilson, auteur des coups de feu qui ont tué un Africain-Américain de dix-huit ans le 9 août. Suite à cette décision, des émeutes ont éclaté, comme pendant l’été.

Éditorial dans l'Humanité du 26-11-2014 par Jean-Paul Piérot.

En dépit du progrès historique que représenta l’élection de Barack Obama à la Maison-Blanche en 2008, il est, aujourd’hui encore, plus dangereux d’être un jeune noir et pauvre qu’un shérif au teint clair [Déjà que pauvre et blanc n'est pas une garantie, surtout si, en plus on est malade. Ndlr].

PHOTO SCOTT OLSON/AFP

PHOTO SCOTT OLSON/AFP

Quarante-six ans après l’assassinat de Martin Luther King dans un motel de Memphis, la pigmentation de la peau d’une victime reste un critère de discernement pour juger de la responsabilité du meurtrier. Les vieux réflexes ont la vie dure entre le Missouri, où un policier de Ferguson est impuni après avoir criblé de balles un jeune homme de dix-huit ans sans arme, et l’Ohio, où un enfant de douze ans est abattu dans un parc de Cleveland par une patrouille qui s’était crue sous la menace d’un pistolet en plastique… Bavures policières dans une société hantée par les thèmes sécuritaires, ces actes criminels banalisés et généreusement excusés par des juges ou des jurés populaires sont des remugles du racisme et de l’esprit d’apartheid qui ont survécu à l’abrogation officielle, en 1964, de la ségrégation contre les Américains « colored », mis à l’écart dans toute la vie sociale, relégués, discriminés à l’école, dans les transports publics, dans les quartiers et proies de choix des tueurs du Ku Klux Klan.

 

En dépit du progrès historique que représenta l’élection de Barack Obama à la Maison-Blanche en 2008, il est, aujourd’hui encore, plus dangereux d’être un jeune Noir et pauvre qu’un shérif au teint clair. Le jugement inique de Ferguson, donnant l’absolution au meurtrier de Michael Brown, a provoqué une vague d’indignation dans plusieurs villes des États-Unis ; la ville du Missouri a vécu une nuit de colère et d’affrontements avec la police. Une situation explosive résultant du sentiment d’une partie importante de la population d’être exclue, privée des garanties et de la loi communes. Les drames d’aujourd’hui ne sont pas un coup de tonnerre dans un ciel sans nuages. Le rêve de Martin Luther King est demeuré largement inabouti, et le combat pour l’égalité fut jalonné pendant des décennies d’autres cadavres, victimes de la répression et du racisme. Ces dernières années, la crise a creusé les fractures sociales et renforcé les discriminations de tous ordres. Les élections au Congrès ont témoigné d’un fort mécontentement populaire. Un contexte lourd propice au réveil des vieux démons.

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25 novembre 2014 2 25 /11 /novembre /2014 22:04

Ce soir avait lieu la réunion mensuelle du Centre Communal d'Action Sociale (C.C.A.S.) de Lempdes. Encore une fois approcher la misère de près, quitte à repartir le moral dans les chaussettes et proche de la nausée. Je n'entrerais pas dans les détails de cette misère vue de si près, (après tout, même avant tout, mon engagement communiste réside en peu de mots "Etre utile aux gens"), je me contenterai de rapporter un paragraphe du Débat d'Orientation Budgétaire (D.O.B.) que j'aurai pu écrire et dans lequel tous les communistes, je crois, se reconnaîtront !
 

25 Novembre : réunion mensuelle du Centre Communal d'Action Sociale (C.C.A.S.) de Lempdes

Le gouvernement avait annoncé une baisse des dotations de 1,5 milliards chaque année, le programme d’économie dévoilé dans la loi de finances 2015 est beaucoup plus important.

Ainsi, après une première baisse de 1,5 milliard d’euros en 2014, les dotations aux collectivités territoriales baisseront l’année prochaine de 3,7 milliards d’euros. La répartition annoncée est la suivante :

Régions : - 451 millions

Départements : - 1,48 Milliard

Communes : - 2,071 Milliards

Pour mémoire, l’année passée, la baisse pour les communes était de « seulement » 588 millions. Il est prévisible qu’à l’avenir, eu égard notamment à la situation générale des finances publiques, que ces réductions s’accompagneront, par d’autres ajustements du même ordre.

LE CONTEXTE TERRITORIAL ET LOCAL

Dans cette situation de très fortes contraintes budgétaires, la municipalité a pour objectif de réaliser les investissements courants contribuant à l’amélioration du cadre de vie, tout en maîtrisant les coûts de fonctionnement de son patrimoine et des équipements communaux afin de garantir leur pérennité.

Pour le C.C.A.S. de Lempdes et concernant la solidarité, notre vigilance et notre attention seront plus particulièrement portées vers les plus démunis d’entre nous, soit les 12 % de notre population soit près d’un Lempdais sur huit qui vit sous le seuil de pauvreté. Sont concernés certains retraités, des travailleurs pauvres, des personnes seules, des familles monoparentales, des jeunes en début de carrière, bénéficiaires du RSA et sans emploi.

Avec l’aide alimentaire d’urgence, nous répondons encore à un besoin impérieux de soutien auprès de nombreuses familles. Nous continuerons à répondre à cette aide vitale qui a vu s’accroître ces derniers mois le nombre des demandes, sous couvert des assistantes sociales de secteur qui constatent l’accentuation de la paupérisation des ménages.

Pour voir nos aînés réaliser un cheminement complet et digne au sein de leur commune de vie ou permettre à leur enfants de les accueillir près de chez eux, nous nous sommes attachés à poursuivre le chantier de l’E.H.PA.D. pour le mener à son terme. Suite logique des services proposés par le C,C,A,S. avec son Service de Maintien à domicile et le Foyer Logement «Les Nymphéas » ouvert aux personnes âgées autonomes.

Cet Établissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes (E.H.PA.D.) de 89 places, « Louis Pasteur » a obtenu un avis favorable des instances administratives qui l’ont considéré comme un projet d’établissement de qualité, proposant un accueil diversifié, notamment dans la prise en charge de personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer. Il est actuellement en construction, la date d’ouverture étant prévue pour fin 2015, début 2016. Parallèlement à la construction, la procédure de recrutement d’un Directeur est en cours.

Dans un contexte économique et social devenu particulièrement difficile, le C.C.A.S. de Lempdes doit rester un acteur important dans le maintien du lien social pour l’ensemble des générations. Dans ce sens, nous tenons à conforter et développer les services proposés par les structures destinées à la petite enfance (multi-accueil et Relais d’Assistantes Maternelles Parents- Enfants).

On se félicitera de la qualité de tous les personnels des services sociaux qui ont tissé et maintenu des liens forts associant professionnalisme et écoute attentive auprès des administrés et des bénéficiaires qu’elles que soient leurs attentes ou leurs difficultés.

 

25 Novembre : réunion mensuelle du Centre Communal d'Action Sociale (C.C.A.S.) de Lempdes

Pour finir sur une note un peu moins déprimante, en répétant que pour nous, il existe des solutions pour sortir de la crise !
 

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24 novembre 2014 1 24 /11 /novembre /2014 21:25
Mardi 25 Novembre : Mobilisation à 18H (Préfecture - Clermont-fd) contre les violences faites aux femmes !

« Osez le Féminisme 63 ! » appelle à une mobilisation mardi 25 novembre à 18h30 sur les marches de la Préfecture du Puy de Dôme pour demander à ce que des moyens soient enfin dégagés pour la protection et la prise en charge des femmes victimes de violences dans notre département qui reste une zone profondément sinistrée dans ce domaine.

 

Le constat est particulièrement alarmant, alors que l'association AVEC 63 (Association Victime Écoute Conseil) annonce plus de 450 suivis de femmes dans le Puy de Dôme, victimes de violences au sein du couple, il n'existe toujours aucune structure (type CHRS : Centre d'hébergement et de réinsertion sociale) dédiée à l'accueil et à la mise à l'abri de ces femmes. Une seule référente « violence » pour suivre les cas d’extrême urgence, alors qu'en comparaison, le département de la Haute - Loire dispose de 2 référent-e-s violences, et d'un CHRS dédié ... Dans tous les autres départements, il y a en moyenne 3 intervenants sociaux en police-gendarmerie, dans le Puy de Dôme, un seul poste existe !

 

Mardi 25 Novembre : Mobilisation à 18H (Préfecture - Clermont-fd) contre les violences faites aux femmes !
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23 novembre 2014 7 23 /11 /novembre /2014 20:29
Voyage au bout de l’horreur totalitaire !

Les Voyages de l'Humanité - Vendredi, 21 Novembre, 2014

Voyage au bout de l’horreur totalitaire

Venezuela/Carnet 1, Par Jean Ortiz, journaliste, spécialiste de l’Amérique Latine. 

L’ami journaliste Paulo, toujours neutre et si objectif, m’a briffé avant le départ. « Ne te laisse pas avoir ». Au Venezuela tu ne verras pas de fosses communes de jeunes normaliens ; elles ont ceci de particulier qu’elles  n’existent pas. L’opposition (« démocratique ») manque de papier pour en parler. Le régime oblige même l’ex guérillero Teodoro Petkoff, qui fut ministre ultralibéral de 1994 à 1999, à écrire des « porquerias » antichavistes dans son quotidien à grand tirage (« Tal Cual ») ; le régime peut ainsi apparaître comme « respectant le pluralisme des médias » et donner le change, alors que tous les articles et reportages doivent en réalité passer par l’orwéllien « Commissariat politique à la vérité ».

« Ojo ! ». Je pars donc au Venezuela (avec un « voyage Humanité » : double peine !), bourré de médicaments, la santé publique y étant dans un état calamiteux, toujours selon le confrère Paulo (ex « comandante » guérillero argentin « Saul »). J’ai anticipé et rempli mes balloches, fournies gratos par PAM,  de nouilles, de PQ, et de rutabagas, l’économie vénézuélienne n’en finissant pas de s’effondrer. Attention aux tuiles !

 

Paulo l’altruiste m’égrène ses commandements.

 

  • « De patience tu t’armeras, compañero», m’a conseillé l’ex guérillero du PRT-FR, devenu journaliste sage au sage « Le Monde » ; les pénuries provoquent à Caracas de longues queues. La patience étant « une vertu révolutionnaire » (source : écoles centrales du PCF ), j’y suis prêt... Et puis, des queues kilométriques : quel exotisme !
     

  • « De l’inflation tu te protègeras, mon frère» : elle est passée de 1000% en 1996 à 56% aujourd’hui.

  • Hermano et très cher Paulo, tu es devenu mon ange gardien, mon faiseur de bien. Parle, parle encore, toi qui sais...
     

  • « Les quartiers riches tu éviteras, Juanito » : le régime y « réprime sans états d’âme », je te cite. Si je te comprends bien,  cette dicta-dure pauvriphyle n’en a que pour les pauvres et les « ranchitos »-ghettos... Ne sois pas inquiet, feu kamarade, je viens de me faire les vaccins contre la fièvre jaune, l’hystérie antirévo, le paludisme, et la rougeophobie aigüe.
     

  • « Dans la rue tu ne mangeras point, et de l’essence tu boiras, mon pote » : le litre d’essence au Venezuela est désormais moins cher que celui de l’eau dite minérale. Comme l’industrie pétrolière « est en ruines », le régime la brade au populo, et recycle même les hydrocarbures. Quel gâchis, mais quelle inventivité !
     

  • « Président tu ne fréquenteras pas, hijo mio » ; ce prolétaire de président (c’est déjà lourd à porter), en plus de son incapacité de classe, a des hallucinations et voit Chavez tous les jours.
     

  • « Tu pousses la mémé un peu loin mon Paulito . N’as tu pas lu, dans les années 1970, lorsque tu militais au « parti révolutionnaires des travailleurs-fraction rouge », notre  Garcia Marquez et notre Alejo Carpentier le Cubain ? Jadis tu aurais appelé ces hallucinations politico-poétiques du « réalisme magique ».
     

  • « Masque tu mettras  si   chez les classes dangereuses tu t’aventures, Jeannotin, et  attention tu feras aux « communes socialistes ». Elles quadrillent (je veux dire : « fliquent ») le pays. Elles surveillent tous tes mouvements et comptent tes flatulences, tes orgasmes. Les pauvres ne se sentent plus. Ils se croient devenus les maîtres de leur pays, de leurs ressources, de leur destin. Un monde à l’envers, carajo !
     

  • « Garde à toi tu prendras, vieux coco ! » Ces nouveaux barbares prétendent imposer un « socialisme du 21ième siècle ». L’horreur totalitaire, quoi ! Le royaume du diable sur Barinas, Maturin, l’Orénoque, les Andes, les páramos, les llanos.

Je te kiffe trop Paulito. Tu es vraiment  inimitable. Dimanche nous serons au Venezuela, pour nous vacciner -entre autre- contre les craques que tu racontes. C’est triste d’avoir été un bon spécialiste de cinéma latino-américain et de finir journaliste si inféodé, si aigri, si repenti. La Boétie, en son temps déjà, trouvait pitoyable la « servitude volontaire ».

 

Voyage au bout de l’horreur totalitaire !
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22 novembre 2014 6 22 /11 /novembre /2014 21:41

Notre ami Salim Lamrani, qui a animé la semaine dernière, avec André Chassaigne une magnifique conférence à Lempdes sur Cuba a écrit un texte très, très intéressant sur le roi Juan Carlos qui est parfois (souvent ?) présenté comme celui qui a restauré la démocratie en Espagne, après la longue période franquiste. Voilà un texte qui remet les choses en place et nous en faisons une "spéciale dédicace" à nos ami(e)s, petite Marie de la fête de l'Huma, Eléonor, Samuel, Carmen et Caricia et tous ceux partis trop tôt, Antoine, Miguel et tant d'autres !

Juan Carlos et Franco

Juan Carlos et Franco

Après 38 ans de règne, Juan Carlos I de Bourbon a décidé d’abdiquer le 2 juin 2014 à l’âge de 76 ans et de céder le trône d’Espagne à son fils Felipe, Prince d’Asturies.

 

  1. Juan Carlos Alfonso Víctor María de Borbón y Borbón-Dos Sicilias, ou Juan Carlos I, est né le 5 janvier 1938 à Rome de l’union de Don Juan, Comte de Barcelone, et de Doña María de las Mercedes de Borbón, princesse des deux Siciles, lesquels ont eu quatre enfants : Pilar (1936), Juan Carlos, Margarita (1939) et Alfonso (1941).

 

  1. Juan Carlos est le petit-fils d’Alphonse XIII par la branche paternelle et membre de la dynastie capétienne des Bourbons, dont sont issus les rois de France depuis Henri IV.

 

  1. Le jeune Juan Carlos passe les quatre premières années de son enfance à Rome où la famille royale réside en exil depuis la proclamation de la deuxième République le 14 avril 1931. En 1942, Don Juan, déchu du trône, décide de s’installer à Lausanne, en Suisse.

 

  1. Le général Francisco Franco, qui règne sans partage depuis 1939, s’intéresse très tôt au jeune Juan Carlos. Le 25 août 1948, le dictateur et le Comte de Barcelone – qui avait soutenu les fascistes durant la Guerre civile – se réunissent secrètement dans le golfe de Biscaye et décident ensemble que Juan Carlos s’installera en Espagne afin d’y recevoir une éducation franquiste. Le but du Généralissime est de réinstaller à terme la Maison Bourbon sur le trône. Le 8 novembre 1948, le jeune prince se rend pour la première fois dans la péninsule ibérique et y passe un an.

 

  1. En 1950, après avoir passé un an dans la résidence familiale à Estoril, au Portugal, Juan Carlos retourne en Espagne pour poursuivre ses études sous la tutelle bienveillante de Franco.

 

  1. De 1955 à 1959, Juan Carlos, après avoir obtenu son baccalauréat, reçoit une instruction militaire au sein de l’Académie générale militaire de Zaragoza, de l’Ecole navale militaire de Marín et de l’Académie générale de l’Armée de l’Air de San Javier. Toutes ces institutions ont été personnellement choisies par le dictateur qui suit de près la carrière de son futur successeur.

 

  1. Le 29 mars 1956, Alfonso, jeune frère de Juan Carlos âgé de 14 ans, perd la vie en recevant une balle de revolver dans la tête, dans la résidence familiale d’Estoril. La déclaration officielle de la famille royale relate que le jeune Alfonso s’est accidentellement tué en manipulant l’arme. En réalité, le responsable de l’accident est Juan Carlos. Aucune enquête n’a eu lieu et Alfonso a été enterré dès le lendemain. Franco intervient alors personnellement auprès de l’ambassade d’Espagne à Lisbonne et demande à son frère, Nicolás Franco, alors ambassadeur, de rédiger un faux communiqué sur le drame, afin de protéger Juan Carlos. Don Jaime, frère de Don Juan et oncle du jeune Alfonso, est le seul à demander une enquête, en vain : « J’exige que l’on procède à une enquête judiciaire parce qu’il est de mon devoir de chef de la Maison de Bourbon et parce que je ne puis accepter qu’aspire au trône d’Espagne quelqu’un qui n’a pas su assumer ses responsabilités ». En octobre 1992, Juan Carlos, alors Roi d’Espagne depuis 17 ans, accèdera à la demande de son père et rapatriera les restes de son frère au Panthéon Royal.

 

  1. En 1962, Juan Carlos, alors âgé de 24 ans, épouse la princesse Sofia de Grèce à Athènes. Juan Carlos et Doña Sofía ont trois enfants : l’Infante Elena (1963), l’Infante Cristina (1965) et le Prince Felipe (1968).

 

  1. En 1963, Franco persuade le jeune couple de s’installer au Palacio de La Zarzuela, à Madrid, en dépit de l’opposition farouche du Comte de Barcelone, qui commence à comprendre les manœuvres du dictateur pour le priver du trône.

 

  1. Juan Carlos est alors entouré et conseillé par des membres de l’Opus Dei.

 

  1. En janvier 1966, Juan Carlos fait une déclaration à la revue étasunienne Times et jure fidélité à son père : « Je n’accepterai jamais la Couronne tant que mon père sera vivant ».

 

  1. Mais le 5 mars 1966, à l’occasion de la commémoration du 25ème anniversaire de la mort d’Alphonse XIII, sur les conseils de Franco, Juan Carlos refuse de participer à la réunion du Conseil privé du Comte de Barcelone à Estoril, destinée à réaffirmer les droits dynastiques de Juan de Bourbon. Juan Carlos choisit de rompre l’unité dynastique afin d’accéder au pouvoir.

 

  1. En 1969, Franco décide officiellement de nommer Juan Carlos comme son successeur en se basant sur la Loi de succession au sommet de l’Etat de 1947. Il brise ainsi les règles dynastiques qui stipulent que Juan de Borbón y Battenberg, héritier légitime du roi Alphonse XIII, doit occuper le trône.

 

  1. Don Juan apprend la nouvelle et reçoit un courrier de son fils Juan Carlos lui demandant sa bénédiction. Sa réponse est cinglante : « Quelle Monarchie sauves-tu ? Une Monarchie contre ton père ? Tu n’as rien sauvé. Tu veux sauver une Monarchie franquiste ? Je ne suis pas d’accord et je ne le serai jamais. Je n’accepterai jamais que tu puisses être roi d’Espagne sans le consentement de la Monarchie, sans passer à travers la dynastie ». Il décide de lui retirer le titre de « Prince des Asturies ».

 

  1. Face à cela, Franco décide d’octroyer le titre de « Prince d’Espagne » – jamais utilisé auparavant – à Juan Carlos. Le successeur désigné prête serment en juillet 1969 et jure fidélité au franquisme, aux principes du Mouvement national (le parti fondé par le Généralissime) ainsi qu’aux Lois fondamentales (imposées par le dictateur durant son règne en remplacement de la Constitution).

 

  1. Juan Carlos, très proche de Franco, ne manque pas de faire allégeance au caudillo lors d’une interview à la télévision française en 1969 : « Le général Franco est vraiment une figure décisive, historiquement et politiquement, pour l’Espagne. Il a su […] résoudre notre crise de 1936. Il a joué un rôle politique pour nous sortir de la Deuxième guerre mondiale. Au cours des trente dernières années, il a jeté les bases du développement [du pays]. Pour moi, c’est un exemple vivant, par son dévouement patriotique quotidien au service de l’Espagne. J’ai pour lui une très grande affection et admiration ».

 

  1. En janvier 1971, Juan Carlos se rend aux Etats-Unis à l’invitation du président Richard Nixon pour resserrer les liens avec Washington, qui a apporté son soutien au régime franquiste à partir des années 1950.

 

  1. Franco étant gravement malade, Juan Carlos est désigné pour la première fois chef de l’Etat par intérim entre le 19 juillet et le 2 septembre 1974. Le 18 juillet 1974, il remplace même le Généralissime pour célébrer l’anniversaire du soulèvement de 1936 contre la République espagnole.

 

  1. Le 20 juillet 1974, Juan Carlos réalise son premier acte officiel en signant une déclaration conjointe avec les Etats-Unis pour prolonger le Traité d’aide mutuelle entre les deux pays.

 

  1. Le 30 octobre 1975, Juan Carlos assume une nouvelle fois le rôle de Chef de l’Etat jusqu’au 20 novembre 1975. Quelques semaines auparavant, le 1er octobre 1975, il était apparu aux côtés de Franco lors du rassemblement organisé par le régime en réponse à la condamnation unanime de la communauté internationale suite à l’exécution de cinq prisonniers politiques.

 

  1. La biographie officielle publiée sur le site internet de la Casa Real omet soigneusement de rappeler les liens étroits entre Franco et Juan Carlos. Aucune mention n’est faite de ses responsabilités politiques avant le 22 novembre 1975.

 

  1. Deux jours après la mort de Franco survenue le 20 novembre 1975, Juan Carlos est proclamé Roi d’Espagne par les Cortes franquistes, conformément à la volonté du Généralissime exprimée dans un message posthume à la nation : « Je vous demande de préserver l’unité et la paix et d’entourer le futur roi d’Espagne, don Juan Carlos de Bourbon, de la même affection que vous m’avez offerte ». Le nouveau Roi est donc « amarré et bien amarré » au trône.

 

  1. La biographie officielle de la Casa Real évoque cet épisode en ces termes : « Suite à la mort de l’ancien Chef d’Etat, Francisco Franco, Don Juan Carlos fut proclamé Roi le 22 novembre 1975 et a prononcé au Parlement son premier message à la nation, au cours duquel il a exprimé les principales idées de son règne : rétablir la démocratie et être le Roi de tous les Espagnols, sans exception ».

 

  1. Or, la réalité historique contredit cette affirmation. Loin de plaider pour une transition démocratique, Juan Carlos, au contraire, jure fidélité à l’héritage franquiste et affirme qu’il poursuivra son œuvre : « Je jure devant Dieu et les Saintes Evangiles de respecter et de faire respecter les Lois fondamentales du Royaume et rester loyal aux principes du Mouvement national ». Lors de son discours, il a rendu un vibrant hommage au dictateur Franco : « Une figure exceptionnelle entre dans l’Histoire. Le nom de Francisco Franco sera un fait marquant de l’histoire espagnole et une référence indispensable pour comprendre la clé de notre vie politique contemporaine. Avec respect et gratitude, je veux me souvenir de la figure de celui qui a assumé pendant tant d’années la lourde responsabilité de diriger le pays ». A aucun moment, Juan Carlos n’a parlé de démocratie ni n’a évoqué l’instauration d’un processus de transition démocratique.

 

  1. De la même manière, lors de son discours au royaume du 24 décembre 1975, à l’occasion des fêtes de Noël, Juan Carlos fait de nouveau l’éloge de Franco et de son héritage : « L’année s’achève sur une profonde marque de tristesse à cause de la maladie et de la disparition de celui qui fut pendant tant d’années notre Généralissime. Le testament qu’il a offert au peuple espagnol est sans nul doute un document historique qui reflète les énormes qualités humaines, les énormes sentiments de patriotisme sur lesquels il a voulu asseoir son œuvre à la tête de notre nation. Nous disposons de bases très solides que nous ont léguées une génération sacrifiée et l’effort titanesque de quelques Espagnols exemplaires. Je leur dédie aujourd’hui un hommage de respect et d’admiration ».

Pour lire l'intégralité de l'aricle cliquer ici

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21 novembre 2014 5 21 /11 /novembre /2014 19:21

Le 26 novembre 1974, Simone Veil tenait à la tribune de l'Assemblée nationale un discours historique pour défendre sa loi légalisant l'avortement. Elle va faire face à des adversaires déchaînés, des réactions d'une rare violence.

 

Devant une assemblée qui compte 9 femmes pour 481 hommes, la ministre s'exprime d'une voix calme, un peu tendue: "Nous ne pouvons plus fermer les yeux sur les 300000 avortements qui chaque année mutilent les femmes dans ce pays, bafouent nos lois et humilient ou traumatisent celles qui y ont recours".

 

"Aucune femme ne recourt de gaieté de cœur à l'avortement. Il suffit de les écouter. C'est toujours un drame", assure-t-elle tout en soulignant que "l'avortement doit rester l'exception, l'ultime recours pour des situations sans issue". Son discours d'une heure est chaleureusement applaudi par la gauche. La droite se tait, pour l'instant. Dans les tribunes du public, à l'inverse de l'hémicycle, ce sont les femmes qui dominent, venues en masse écouter la ministre.


Suivent alors plus de 25 heures de débats durant lesquelles Simone Veil affronte insultes et propos de "soudards", racontera-t-elle, pendant qu'à l'extérieur, des militants anti-avortement égrènent leurs chapelets. Trois jours et deux nuits de combat contre les tenants de sa propre majorité.
Michel Debré, ancien Premier ministre du général de Gaulle, voit dans ce texte "une monstrueuse erreur historique". Les députés de droite René Feït et Emmanuel Hamel diffusent dans l'hémicycle, à tour de rôle, les battements d'un cœur de fœtus de quelques semaines. Le premier affirme que si le projet était adopté "il ferait chaque année deux fois plus de victimes que la bombe d'Hiroshima". Jean Foyer, ancien Garde des Sceaux du général de Gaulle, lance: "Le temps n'est pas loin où nous connaîtrons en France ces avortoirs, ces abattoirs où s'entassent des cadavres de petits hommes".


Le pire reste à venir: Hector Rolland reproche à Simone Veil, rescapée des camps de la mort, "le choix d'un génocide". Jean-Marie Daillet évoque les embryons "jetés au four crématoire". Jacques Médecin parle de "barbarie organisée et couverte par la loi comme elle le fut par les nazis".

Il y a 40 ans, Simone Veil montait au créneau en faveur de l'IVG
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20 novembre 2014 4 20 /11 /novembre /2014 21:12

À l’initiative du maire communiste Azzédine Taïbi, élus, militants et citoyens se sont retrouvés devant les portes closes de l’hôtel de ville pour dénoncer les coupes budgétaires.

Le maire de Stains, hier devant la mairie, débat avec la population. Photo : Hervé Boutet/Divergence

Le maire de Stains, hier devant la mairie, débat avec la population. Photo : Hervé Boutet/Divergence

Hier matin, 8 h 30, à Stains, en Seine-Saint-Denis, les élus, emmenés par le maire communiste Azzédine Taïbi, s’installent devant les grilles de l’hôtel de ville armés de pétitions. La mairie est en grève. La banderole, accrochée un peu plus tard, résume le message de l’équipe municipale : « Contre la baisse de 11 milliards des budgets des villes, des départements, des collectivités territoriales… Les plumés de l’austérité se rebiffent ». En cause, la réduction des dotations de l’État programmées par le gouvernement. « On a bataillé contre les gouvernements libéraux qui mettaient à mal les travailleurs, les quartiers et villes populaires. On continue aujourd’hui car ils (les socialistes au gouvernement – NDLR) sont en train de suivre le même chemin. On ne peut l’accepter », s’insurge le maire dont le budget risque d’être amputé de 3 millions d’euros. Dans une ville où le taux de chômage atteint, selon la municipalité, 25 %, ce sont des services essentiels pour la population qui sont en danger, répète l’édile. « À Stains, il y a des retraités qui ne peuvent pas vivre avec leur pension de misère, des familles en difficulté, la classe moyenne commence à se dire qu’elle va aussi basculer dans la précarité », explique-t-il à la presse.

Des acteurs culturels sont également sur le pont

À quelques pas, l’opposition UMP distribue des tracts pour dénoncer le « plan com » que serait la grève. Pour beaucoup de passants cependant, la défense des moyens dont dispose leur municipalité est vitale. « Moi, je suis à la retraite et je n’ai pas 500 euros par mois alors que j’ai commencé à travailler à quatorze ans », constate Valérie, stylo en main pour signer la pétition. « Vous vous rendez compte, si on nous enlève le centre de santé, où on va aller ? » s’inquiète-t-elle, alors que l’Union syndicale des médecins de centres de santé a aussi décidé de soutenir l’action du maire. Au-delà des coupes budgétaires, c’est la politique gouvernementale qui est questionnée devant les urnes qui se remplissent de pétitions : « Quand on voit tout ce qui est dépensé pour les entreprises… » déplore une habitante, en référence aux 40 milliards du pacte de responsabilité, laissant sa phrase en suspens. Azzédine Taïbi complète : « Ce n’est pas normal qu’on fasse payer doublement aux populations (avec l’austérité et en misant sur une augmentation des impôts locaux – NDLR) les cadeaux faits au grand patronat. »

« Il y a des difficultés, et pourtant on est un territoire qui a beaucoup d’atouts, ajoute-t-il, notre mouvement sportif, culturel, et nos associations se démènent. » Une raison de plus de se mobiliser pour certains. Aux côtés des élus, hier, Patrick Guillot, membre du conseil local de la vie associative, fait part de ces griefs : « Au total, nous avons 200 associations mais, avec ces 3 millions de moins, beaucoup pourraient voir leurs moyens se réduire », déplore ce militant d’une amicale de locataires. Des acteurs culturels sont sur le pont également. « C’est important que les citoyens puissent dire qu’on ne peut pas faire subir à nos territoires les mêmes ponctions budgétaires qu’ailleurs », estime Kamel Ouarti, codirecteur du Studio Théâtre de Stains, qui sait que la culture, pourtant « facteur d’émancipation », est souvent la première touchée du fait des nombreuses priorités sociales auxquelles il faut faire face. Du côté des agents municipaux aussi, la guerre déclarée à l’austérité fait écho. « Ce sont nos conditions de travail qui pourraient devenir plus difficiles », redoute Nathalie, agent d’entretien, sous la halle du marché dont le maire fait le tour pour détailler les motifs de sa grève.

Stains « La grève de la mairie n’est qu’un début » !

Une action qui n’est pour lui « que le début » d’une mobilisation qu’il veut « collective ». Déjà, des militants des villes voisines de Saint-Denis et d’Aubervilliers, un collectif d’habitants de L’Île-Saint-Denis sont venus apporter leur soutien. « On trouvera d’autres initiatives pour crier notre colère », promet Azzédine Taïbi.

Lempdaises, lempdais, élu(e)s ou citoyen(ne)s, habitant(e)s du canton de Pont du Château ou d'ailleurs, que faisons-nous ? Qu'allons nous faire ? Simplement nous résigner ?

Stains « La grève de la mairie n’est qu’un début » !
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