Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
19 juin 2016 7 19 /06 /juin /2016 09:19
Intersyndicale du Puy de Dôme : Le gouvernement pratique le dialogue de sourd, il manipule l’opinion et bafoue dangereusement la démocratie ! Les 23 et 28 juin, on continue !

Interpeller votre Maire pour qu’il mette en place la votation citoyenne dans sa commune afin de pouvoir faire remonter les résultats le 28 juin.

• Le jeudi 23 juin, pendant le débat au Sénat avec des grèves, interpellations des parlementaires, rassemblements, manifestations...
A Clermont-Fd, les organisations syndicales FO, CGT, FSU, Solidaires et UNEF appellent à une manifestation à partir de 10h30, Place du 1er mai, en direction de la Préfecture.

• le mardi 28 juin, date prévue du vote du Sénat, elles appellent à un Rassemblement Place de Jaude entre 11h30 et 14h00 qui se conclura par le dépôt de la votation citoyenne à la Préfecture.

D’autres actions se construisent, les arrêts de travail doivent se généraliser. Et cet été, si Hollande et Valls préfèrent toujours jouer le pourrissement en restant autistes et sourds à nos exigences, il faudra rester mobilisés…

L’été social sera chaud, nous poursuivrons le combat… jusqu’au retrait.

 

Plus de 1300 salari-é-s, jeunes et retraité-e-s du Puy de Dôme ont fait le déplacement à Paris pour montrer leur détermination sans faille lors de la manifestation nationale du 14 juin. Des milliers de salariés, du public comme du privé, étaient en grève dans le département

 

1 million de manifestant-e-s, dans un cortège massif, dynamique, combatif et revendicatif, toujours pour gagner le retrait du projet de loi Travail et obtenir de nouveaux droits.

 

En surfant sur des violences inacceptables que toutes les organisations syndicales engagées dans le combat pour le retrait du projet de loi EL KHOMRI ont toujours fermement condamnées, en accusant les syndicats, en dénigrant les salariés en grève et en menaçant d’interdire les manifestations, le Premier Ministre manque de sang-froid et de responsabilité. Il glisse sur un terrain totalitaire.

Les organisations syndicales CGT, FO, Solidaires, FSU et UNEF tiennent à souligner l’efficacité du Service d’Ordre commun qui, dans des conditions particulièrement difficiles, a assuré la protection et le bon déroulement du cortège syndical, ce qui est exclusivement son rôle !

Le Premier ministre assimile les manifestants à ceux qu’il qualifie de casseurs et rejette sa propre responsabilité sur les organisations syndicales en leur imputant le climat social qui se détériore. Il veut interdire les manifestations ! Comme si en muselant la contestation, il réglait le problème ! C’est inadmissible ! Depuis le mois de mars, c’est lui qui instrumentalise la violence et les forces de l’ordre afin de jeter le discrédit sur l’ensemble de la mobilisation contre la Loi Travail.

Au-delà de l’émotion provoquée par les dégradations de l’Hôpital Necker, les organisations syndicales CGT, FO, Solidaires, FSU et UNEF rappellent que c’est la politique du gouvernement qui, avec la réforme TOURAINE, asphyxie les hôpitaux, supprime les postes, ferme des services voire des établissements et remet en cause la santé publique !

Le gouvernement refuse d’entendre ! Il cherche à détourner l’opinion publique du cœur du sujet posé par le projet de loi. Les organisations syndicales FO, CGT, Solidaires, FSU et UNEF restent centrées sur les éléments contenus dans le projet de loi qui en l’état sont défavorables aux salariés : l’inversion de la hiérarchie des normes, les accords de développement et de maintien de l’emploi, les conditions de licenciement, le référendum d’entreprise, la médecine du travail.

Comment peut-il continuer de mépriser ainsi l’expression de millions de salarié-e-s, de privé-e-s d’emplois, de jeunes et de retraité-e-s ?

Comment peut-il refuser le dialogue que demandent les organisations depuis des mois ?

Le Président de la République reste silencieux après le courrier des organisations syndicales du 20 mai. Restera-t-il de marbre devant les milliers de votations que lui remettront les organisations le 28 juin prochain ?

D’ores et déjà, dans le Puy de Dôme comme dans toute la France, au contact de la population, dans l’unité d’action, FO, CGT, FSU, Solidaires et UNEF récoltent des dizaines de milliers de votation pour le retrait du projet de loi. Il reste encore quelques jours, nos organisations appellent les salarié-e-s, les privé-e-s d’emploi, les jeunes, et les retraité-e-s à voter massivement.

Depuis quatre mois se multiplient les pétitions, manifestations, grèves, occupations de lieu de travail... le rejet du projet de loi est bien réel et il demeure profondément ancré y compris dans l’opinion publique.

Les organisations FO, CGT, FSU, Solidaires et UNEF appellent à poursuivre les actions revendicatives sous les formes décidées localement et à participer massivement aux journées de mobilisation nationales les 23 et 28 Juin prochains.

Intersyndicale du Puy de Dôme : Le gouvernement pratique le dialogue de sourd, il manipule l’opinion et bafoue dangereusement la démocratie ! Les 23 et 28 juin, on continue !
Partager cet article
Repost0
18 juin 2016 6 18 /06 /juin /2016 11:55

L'heure est à revaloriser le travail et non à l'intégrer dans le marché capitaliste pour le préssurer...

 

Nous avons donc raison ! La semaine dernière, trois économistes du département de la recherche du Fonds monétaire international ont sévèrement contesté les purges néolibérales à l’œuvre depuis la fin des années 1980. L’ouverture des marchés de capitaux, disent-ils, a considérablement augmenté les risques de crise financière au lieu de les diminuer. Les politiques d’austérité ont comprimé la demande et freiné l’activité. Bref, elles ont provoqué une insécurité économique et sociale.

Dans la foulée, un rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques s’alarme de la montée des inégalités et incrimine une politique démesurément obsédée par « la baisse du coût du travail », c’est-à-dire par la pressurisation des salaires.

Leurs mots sont choisis, soupesés, pour acter la défaite d’une stratégie de destruction des modèles sociaux qui laisse libre cours à la terrible « main invisible » du marché… capitaliste. Les mouvements sociaux qui ébranlent les pays européens, et singulièrement la France, auront fini de persuader ces apprentis sorciers à la fois de l’inefficacité économique des mesures imposées et des risques que fait courir leur cruauté sociale. Les économistes du Fonds monétaire international donnent un nom au système qu’ils critiquent : le néolibéralisme. C’est nouveau de leur part !

Le gouvernement devrait donc d’urgence tirer les leçons des impasses meurtrières de l’austérité et des déréglementations. En organisant un meeting pour critiquer les amendements de la droite sénatoriale à la loi de précarisation du travail, il ne rend pas plus présentable et acceptable son propre projet. Plus vite le pouvoir tournera le dos à cette doxa néolibérale inscrite dans tous les textes de recommandations des institutions européennes, mieux cela vaudra pour tout le monde et pour le pays.

Dans ses dernières recommandations toxiques, la Commission de Bruxelles appelle sans ambages à « donner plus de latitude aux entreprises pour adapter les salaires et le temps de travail à leur situation économique ». Elle souhaite également que « les dérogations par rapport aux accords de branche et aux dispositions légales générales sur l’emploi (soient) facilitées à travers la signature d’accords d’entreprise ». C’est toute la philosophie de l’article 2 de la loi Valls qui a été traduite de la novlangue bruxelloise contaminée par les certitudes néolibérales.

Les intérêts protégés du capital par des institutions politiques et financières, la conception d’un monde régi par les Bourses et ceux qui en détiennent les cordons empêchent nos sociétés de se projeter dans un projet moderne en accord avec les métamorphoses de notre époque qui demandent des citoyens et des travailleurs toujours mieux formés et mieux rémunérés.

L’heure est à revaloriser le travail et non à l’intégrer toujours plus dans le marché capitaliste pour le pressurer, le précariser, le déclasser. Une réforme progressiste moderne devrait tendre vers un droit du travail rattaché à la personne, et non plus à un emploi, dans le cadre d’un projet humain et plus efficace de sécurisation des parcours professionnels tout au long de la vie assurant à tous des progressions de qualification, de responsabilité et de rémunération. C’est l’invention d’un nouveau contrat de travail sécurisé, permettant de se former tout au long de la vie en fonction des métamorphoses industrielles, numériques, environnementales, biotechnologiques, en cours et aussi capable de répondre aux nouveaux besoins de la société comme ceux qu’induit le vieillissement de la population ou encore la participation à la vie associative et culturelle. L’enjeu du travail et du droit à la formation pour toutes et tous est donc à la confluence de l’entreprise, des services publics comme des quartiers populaires et de l’école. Toute la société serait ainsi tirée vers plus de coopération et de solidarité.

Le compte personnel d’activité, coquille quasi vide dans l’actuel projet de loi, pourrait être le ferment d’une sécurité sociale professionnelle constituée de droits individuels garantis collectivement. Cette sécurisation des parcours de vie se combinerait avec l’organisation d’une citoyenneté au travail, une nouvelle représentation salariale dans les lieux de décisions et de vrais pouvoirs d’intervention des salariés dans les orientations et les gestions des entreprises.

La robotisation et la révolution numérique qui s’accélèrent vont bouleverser beaucoup de choses. Il devient possible de réduire le travail répétitif pour des tâches plus complexes et attrayantes, avec des gains de productivité dont les salariés doivent être les principaux bénéficiaires, tant du point de vue de leur rémunération que de celui de la réduction de leur temps de travail.

 

On peut donc écrire une vraie loi travail ! Elle appelle un grand débat populaire pour un vrai projet ambitieux de développement humain, socialement et écologiquement durable, pour la France et l’Europe.

 

Contre l’insécurité sociale, une vraie loi travail !
Partager cet article
Repost0
16 juin 2016 4 16 /06 /juin /2016 23:01
Jeudi, 16 Juin, 2016 -Humanite.fr

 

Elle était femme, elle était anti-raciste, pour l'accueil des migrants, elle était de gauche ! Françaises, Français, soyons vigilant-e-s, c'est l'avenir que nos gouvernants et leurs alliés nous préparent !

 

L'élue du Parti travailliste britannique, attaquée alors qu'elle se préparait à tenir sa permanence électorale hebdomadaire à Birstall près de Leeds a succombé à ses blessures. Jo Cox, diplômée de l'université de Cambridge, a été élue députée en 2015. Elle etait connue pour son engagement en faveur des femmes et pour sa participation à des oeuvres caritatives.

L'élue du Parti travailliste britannique, attaquée alors qu'elle se préparait à tenir sa permanence électorale hebdomadaire à Birstall près de Leeds a succombé à ses blessures. Jo Cox, diplômée de l'université de Cambridge, a été élue députée en 2015. Elle etait connue pour son engagement en faveur des femmes et pour sa participation à des oeuvres caritatives.

L'attaque s'est produite à proximité de la bibliothèque municipale de Birstall, où la députée de 41 ans rencontre régulièrement ses administrés. Jo Cox aurait été blessée par balle et poignardée. Transportée dans un hôpital de Leeds, la grande ville voisine, elle est décédée en fin d'après midi.

 L’auteur des coups de feu, un homme de 52 ans aurait crié « Britain first » (Priorité au Royaume-Uni), selon un témoin cité par la chaîne Sky News. Selon un autre témoin, cité par l’agence Press Association, l’élue aurait cherché à s’interposer entre son tueur et un autre homme avec lequel il se disputait.
Alors que dans l’après-midi elle n’était que grièvement blessée, le camp favorable au maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne (UE) lors du référendum du 23 juin prochain, auquel appartenait Jo Cox, avait suspendu sa campagne. David Cameron, le premier ministre, avait lui annulé un meeting à Gibraltar. Boris Johnson, chef de la campagne pour la sortie de l’UE avait également mis fin à sa campagne. Le leader du Parti travailliste, Joe Corbyn a salué la mémoire de la parlementaire, saluant son « action au service du public et son engagement profond pour l’humanité », ajoutant qu’elle se battait « pour que l’on soit à la hauteur de nos promesses pour soutenir le monde en développement ».

Sur son compte Twitter, le Premier ministre britannique David Cameron s'est déclaré "très inquiet", ajoutant "nos pensées et nos prières vont à Jo et à sa famille".

Partager cet article
Repost0
15 juin 2016 3 15 /06 /juin /2016 19:56

Pour la présidente du groupe Communiste, républicain et citoyen (CRC) au Sénat, le chef de l'État "porte atteinte au droit constitutionnel de manifester" quand il annonce qu'il n'y aura plus d'autorisation de manifester si les "biens et des personnes" sont menacés. La CGT estime de son côté que "menacer d'interdire les manifestations était le signe d'un gouvernement aux abois".

 

"François Hollande a dépassé un point très grave et porte atteinte au droit constitutionnel de manifester dans notre pays", a déclaré Elianne Assassi, au lendemain d'une nouvelle journée d'action contre le projet de loi sur le travail actuellement en discussion au Sénat, émaillée de violences. "Nous pensons que cette journée fut une démonstration de force de l'intersyndicale, et non un baroud d'honneur", a souligné la sénatrice de Seine-Saint-Denis, affirmant que "cette réalité a échappé au gouvernement". Pour elle, "la réponse du pouvoir à l'exigence populaire de retrait du texte est terrible". "Quand Manuel Valls dit qu'il ne veut pas rediscuter de l'article 2, il fait le choix de l'affrontement". Et "s'il fait le choix de rester droit dans ses bottes, nous serons droits dans nos bottes", a-t-elle prévenu. "J'envisage de demander une commission d'enquête sur les faits qui se passent en marge de la manifestation", a-t-elle aussi annoncé.

 

"La petite musique où on essaie d'amalgamer la CGT, Daech, le terrorisme est scandaleuse", a jugé de son côté Jean-Pierre Bosino. Le sénateur CRC de l'Oise a souligné que les auteurs des troubles étaient au début de la manifestation "encadrés par deux rangées de policiers et à la fin il y a eu des incidents. On peut s'étonner".

 

François Hollande a annoncé ce mercredi en Conseil des ministres qu'il n'y aurait plus d'autorisation de manifester si la préservation des "biens et des personnes" ne pouvait être "garantie". De son côté, Manuel Valls a déclaré, ce matin sur France Inter que "le gouvernement ne changera pas un texte qui est déjà le résultat d'un compromis avec les syndicats réformistes il y a plusieurs mois".

 

"C'est aux pouvoirs publics d'assurer la sécurité dans les manifestations". La CGT a estimé mercredi que "menacer d'interdire les manifestations était le signe d'un gouvernement aux abois", en dénonçant les accusations "inacceptables" du Premier ministre Manuel Valls qui a évoqué une attitude "ambiguë" du syndicat à l'égard des casseurs. La CGT a souligné qu'il incombait "aux pouvoirs publics" dont Manuel Valls "a la première responsabilité, d'assurer la sécurité et le maintien de l'ordre", au lendemain de violences intervenues lors d'une manifestation nationale. La CGT "tient à rappeler au Premier Ministre que, comme il n'est pas de la responsabilité des supporters d'assurer la sécurité dans et autour des stades de l'euro de football, de la même façon il n'est pas de la responsabilité des manifestants d'assurer la sécurité dans et autour d'une manifestation autorisée par la Préfecture de police". Elle assure avoir pris "les dispositions nécessaires afin de garantir la sécurité des participants à cette manifestation massive". "Plutôt que de faire l'inventaire tendancieux d'éléments à charge contre la CGT, Manuel Valls ferait bien mieux d'entendre la majorité des salariés, des jeunes et plus largement des citoyens qui rejettent ce projet de dumping social et de destruction de notre modèle de société" conclut la CGT, en référence à la loi travail.

 

Partager cet article
Repost0
15 juin 2016 3 15 /06 /juin /2016 12:22
Mobilisation « monstre » contre la loi travail !

« La mobilisation sera énorme » avait annoncé Philippe Martinez et cette nouvelle journée de lutte contre la loi travail lui a donné raison puisqu'elle a rassemblé 1,3 million de manifestants en France selon la CGT.
L’ Humanité.fr a recueilli les réactions de leaders syndicaux et responsables politique dans un cortège particulièrement festif.

Vidéo :

Loi Travail : un millier d'Auvergnats attendus à Paris pour la manifestation du 14 juin

Partis à l'aube de Clermont-Ferrand et de Saint-Eloy-les-Mines, environ 1 250 Auvergnats ont rejoint mardi Paris pour la manifestation prévue l'après-midi au départ de la place d'Italie contre la loi Travail.

Plus d'un millier de personnes ont quitté l'Auvergne, mardi 14 juin au matin, pour rejoindre la manifestation parisienne prévue le jour même à Paris contre la loi Travail.

Plus d'un millier de personnes ont quitté l'Auvergne, mardi 14 juin au matin, pour rejoindre la manifestation parisienne prévue le jour même à Paris contre la loi Travail.

Ils sont partis tôt (Très, très tôt, Ndlr), mardi matin, de Clermont-Ferrand. Par la route ou par le rail, environ 1 250 Auvergnats ont pris la direction de Paris où une manifestation est organisée dans l'après-midi contre la loi Travail. Le cortège quittera la place d'Italie à 13 heures pour rejoindre l'esplanade des Invalides.

Le parcours de 5,5 km est plus long que lors des précédentes mobilisations. Le préfet de police a dit attendre "plusieurs dizaines de milliers de manifestants, peut-être au-delà de 50 000". Dans le cortège, la CGT auvergnate devrait être représentée par 750 personnes dont Julien Pauliac, son secrétaire départemental pour le Puy-de-Dôme
(200 de la FSU63, Ndlr).

Peu avant le départ du train Clermont-Ferrand/Paris, mardi matin, il réfutait l'idée d'un "baroud d'honneur". "Si le Gouvernement ne siffle pas la fin du bal, nous on reste mobilisés", prévient-il. Le syndicaliste voit davantage dans ce nouveau rassemblement "un coup de pression supplémentaire au moment où le texte rentre au Sénat". Selon lui, "les sénateurs vont bien droitiser le texte" et ce sera "pire que le texte initial".

 

Place d'Italie avant le départ de la manifestation !Place d'Italie avant le départ de la manifestation !

Place d'Italie avant le départ de la manifestation !

Partager cet article
Repost0
13 juin 2016 1 13 /06 /juin /2016 21:48
Prix des médicaments : la pub que les labos ne veulent pas voir !
Entretien réalisé par Alexandre Fache - Lundi, 13 Juin, 2016 -L'Humanité
 

Pour fustiger les tarifs excessifs de certains traitements, Médecins du monde lance aujourd’hui une pétition accompagnée de slogans chocs. Une campagne étrangement refusée par les grands réseaux d’affichage. De peur de froisser un secteur considéré parmi les plus gros annonceurs ?

«Avec l’immobilier et le pétrole, quel est l’un des marchés les plus rentables ? La maladie » ; « Le cancer du sein, plus il est avancé, plus il est lucratif » ; « Une épidémie de grippe en décembre, c’est le bonus de fin d’année qui tombe »… Voilà quelques-uns des slogans chocs de la campagne que lance ce lundi Médecins du monde contre le prix excessif de certains médicaments. Des affiches au fond bicolore qui invitent à signer la pétition en ligne baptisée « Le prix de la vie », remise ensuite à la ministre de la Santé. Mais ces affiches, vous ne les verrez ni dans les rues, ni dans le métro parisien. Les grands réseaux publicitaires (JCDecaux, Mediatransports, Insert) ont refusé de les diffuser.

Dr Jean-François Corty,

Dr Jean-François Corty,

Entretien avec le Dr Jean-François Corty, directeur des opérations internationales de l’association.

 

Jean-François Corty Notre objectif était de toucher le grand public et, outre la presse et la pétition sur Internet, nous souhaitions que cette campagne soit visible sur les grands réseaux d’affichage. Nous avons contacté nos partenaires habituels et, effectivement, ils ont refusé notre campagne au prétexte qu’elle était trop violente, qu’elle risquait de décrédibiliser le secteur pharmaceutique et qu’elle pouvait être mal comprise par les citoyens. En réalité, c’est parce qu’ils ne voulaient pas froisser les laboratoires. Pourtant, nous ne disons pas que ces derniers ne font pas un métier important. On veut simplement pointer les abus majeurs de certains. On est un peu dubitatif face à cette forme de censure. On ne comprend pas pourquoi cela pose problème d’attirer l’attention sur les pratiques injustifiables de certains laboratoires. Il faut qu’il y ait un débat transparent sur ces sujets, et pour l’instant, c’est impossible.

Pourquoi vous engagez-vous sur cette thématique ?

Jean-François Corty Notre réflexion a démarré avec l’arrivée des nouveaux traitements contre l’hépatite C, les antiviraux à action directe, il y a deux ans. Ces médicaments révolutionnaires (qui guérissent 90 % des patients, sans effets secondaires) avaient le potentiel de casser la dynamique de l’épidémie, en France comme dans le monde. Sauf que la première molécule mise sur le marché, le sofosbuvir (vendu sous le nom de Sovaldi, par Gilead) était facturée en France 41 000 euros la cure de douze semaines, alors que son coût de production était estimé à 100 euros. Un écart inacceptable que les autorités françaises n’ont pas suffisamment combattu, préférant limiter l’accès des malades au traitement. Cette stratégie du tri menace aujourd’hui de s’étendre à d’autres traitements, contre le cancer par exemple, et va donc concerner des populations de plus en plus importantes. Nous vivons ce qu’ont vécu des pays comme le Brésil ou l’Inde avec les premiers antirétroviraux contre le sida : l’impossibilité de soigner tout le monde à cause des tarifs.

Vous avez déjà commencé à agir contre ces rationnements ?

Jean-François Corty Oui, sur l’hépatite C, nous avons lancé en février 2015 une démarche d’opposition aux brevets auprès de l’Office européen des brevets, à Munich. On attend les résultats pour septembre ou octobre de cette année. Cette campagne en est la suite. L’idée est de porter ce débat au cœur de la campagne présidentielle. Car le prix des médicaments met en péril notre système de santé solidaire. Aujourd’hui, 30 % de Français retardent leurs soins pour des raisons financières. Quant aux dépenses de médicaments en France, elles représentent 27 milliards d’euros. Cela vaut le coup de regarder d’un peu plus près ce poste budgétaire.

Sur l’hépatite C, la ministre a promis, sous la pression des associations, un accès universel aux traitements. Où en est-on ?

Jean-François Corty C’était une très bonne nouvelle, annoncée le 25 mai lors de la journée de lutte contre les hépatites virales. Il doit y avoir une première avancée dans les prochains jours, avant que l’accès universel ne soit effectif, a priori, en septembre ou octobre. Reste le prix. Marisol Touraine a dit qu’elle voulait le renégocier. Mais pour l’heure, il est toujours de 41 000 euros…

Le gouvernement dit vouloir porter cette question du prix des médicaments au G7 santé, prévu en septembre au Japon. Vous y croyez ?

Jean-François Corty On espère qu’il s’opposera à des prix dictés uniquement par la capacité de tel ou tel État à payer. Ainsi, les tarifs n’ont rien à voir, par exemple, avec le financement de la recherche. Ils sont juste soumis à une logique de marché. Est-ce que le gouvernement s’élèvera contre ça ? À voir. Il faut, en tout cas, réfléchir à un nouveau modèle. Continuer de financer la recherche publique, mais éviter que ce qu’elle produit ne soit phagocyté par les grands labos et revendu ensuite à prix fort. Et ne pas s’interdire d’utiliser l’arme de la licence obligatoire, qui permet de contourner les brevets quand il y un problème d’accès au traitement.

La solution n’est-elle pas de créer un vrai pôle public du médicament qui irait au-delà de la recherche et se lancerait dans la production ?

Jean-François Corty Pourquoi pas. Le problème aujourd’hui, c’est que la fixation du prix des médicaments est totalement opaque. D’un côté, le Leem, le syndicat des labos pharmaceutiques, parvient à mettre ce débat sous l’éteignoir. De l’autre, le Comité économique des produits de santé (Ceps), qui est chargé de fixer les prix, reste totalement fermé et obscur. Résultat : le débat est impossible. D’où notre campagne, qui rappelle que c’est un scandale d’avoir à payer un médicament 400 fois son coût de production, 200 fois pour d’autres molécules.

Le groupe JC Decaux a peur de «choquer» le public. Nous avons tenté d’obtenir des explications de la part des trois réseaux d’affichage (JCDecaux, Mediatransports, Insert) qui ont refusé la campagne de Médecins du monde. Seul le premier nommé nous a répondu, indiquant que sa « décision » avait été « fondée sur une recommandation de l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité » pointant certains « risques ». Lesquels ? « Les sources des chiffres cités (dans la campagne) ne sont pas mentionnées. » Et « la référence à des maladies graves, dans ce contexte, peut être perçue comme choquante par le public, notamment par les personnes souffrant de ces pathologies (exemples : “L’hépatite C, on en vit très bien”, “Chaque année en France, le cancer rapporte…”, etc.) ». Des malades qui, bien sûr, ne seront pas choqués d’être exclus du traitement pour des raisons économiques…

Partager cet article
Repost0
12 juin 2016 7 12 /06 /juin /2016 23:25
La manifestation contre la loi El Khomri a rassemblé 1,2 million de personnes dans toute la France. Ici, à Strasbourg.  Photo : AFP

La manifestation contre la loi El Khomri a rassemblé 1,2 million de personnes dans toute la France. Ici, à Strasbourg. Photo : AFP

L'Humanité.fr - Samedi, 11 Juin, 2016

 

Le leader de la CGT, Philippe Martinez, prédit une mobilisation plus importante mardi à Paris contre le projet de loi El Khomri que le 31 mars, journée de manifestations qui avait rassemblé près 1,2 million personnes dans 250 villes françaises.

« Ça va être énorme », a commenté Philippe Martinez lors d'un meeting sur le site pétrochimique de Lavéra à Martigues (Bouches-du-Rhône). Á ceux qui « spéculent » sur la démobilisation, a-t-il poursuivi, « nous allons faire la démonstration le 14 juin avec une mobilisation comme nous n'en avons jamais connue depuis quatre mois ». « Nous étions 1,2 million dans toute la France. Là, ce sera pareil, avec un temps fort à Paris. Nous avons recensé en région parisienne plus de 450 cars qui vont venir sur Paris », a-t-il ajouté, même s'il est « difficile d'avoir des cars en ce moment (...) parce que le patronat est soudé ».

« Je suis tout à fait disponible pour rencontrer Myriam El Khomri »

Le leader de la CGT a redit devant la presse qu'il était « disponible » pour rencontrer la ministre du Travail Myriam El Khomri « dès ce soir ou dès demain », si « elle veut avancer » le rendez-vous fixé le 17 juin. « Elle a fixé un rendez-vous à vendredi, elle connaît mon numéro de portable. Si elle veut l'avancer, je suis tout à fait disponible ». L'entourage de la ministre avait de son côté indiqué vendredi qu'elle était prête à avancer le rendez-vous « si Philippe Martinez est prêt à lever les blocages ». « Nous irons voir la ministre, pas pour qu'elle nous dise ce qu'il faut faire, mais pour lui dire ce qui doit être fait », a répliqué samedi le patron de la CGT.

Enfin interrogé sur le déroulement de l'Euro 2016 qui a débuté vendredi à Paris par le match France-Roumanie, il a constaté que « le match d'hier s'est très bien passé ». « Le stade était plein, (...) tout le monde a pu venir ». « Faire la fête et poursuivre le mouvement social, ça n'est pas paradoxal, ça n'est pas antinomique », a-t-il affirmé.

Dans une interview au Parisien, ce samedi, le secrétaire général de la CGT rappelle les revendications de son syndicat face au gouvernement : « on demande qu’il retire les cinq articles qui font la colonne vertébrale du texte. Et qu’on rediscute. C’est-à-dire l’article 2, celui sur les plans de sauvegarde de l’emploi, notamment. Il y a aussi la question du référendum d’entreprise et celle de la médecine du travail. »

Mardi une journée de mobilisation nationale contre le projet de loi travail, avec un défilé unique à Paris de la place d'Italie aux Invalides, est organisée à l'appel de sept syndicats dont la CGT et la FSU. Des délégations de syndicats belge (FGTB), espagnols (CCOO et UGT), italien (CGIL), suisse (USS) devraient également se joindre à cette manifestation à Paris où, mardi, aucun match de l'Euro de football n'est programmé.


 

 

 

Manifestation du 14 juin contre la loi Travail : « Cela va être énorme » !
Partager cet article
Repost0
12 juin 2016 7 12 /06 /juin /2016 11:28
Photo Mychele Daniau / AFP

Photo Mychele Daniau / AFP

Vendredi, 10 Juin, 2016 - Humanite.fr
 
C’est avec stupéfaction que la CGT vient de découvrir les consignes de sécurité publiées par le ministère de l’Intérieur pour l’Euro.
Dans le chapitre intitulé « Bien se comporter au sein et aux abords des stades », le ministère de l’intérieur recommande de « ne pas tenir de propos politiques, idéologiques, injurieux, racistes ou xénophobes ». Ces consignes remettent en cause le fondement de la démocratie, la liberté d’expression. En mettant sur le même plan propos diffamatoires, racistes ou xénophobes - qui relèvent de l’infraction pénale - et propos politiques et idéologiques - qui fondent les libertés constitutionnelles et le débat démocratique - elles génèrent un scandaleux mélange des genres. Notons au passage que le ministère de l’intérieur s’inquiète davantage des propos politiques que du sexisme et de l’homophobie, oubliés de ces consignes alors qu’ils sont malheureusement bien présents dans les stades.
Euro 2016. La liberté d’expression existe-t-elle encore pour le ministère de l’Intérieur ?
Le gouvernement a-t-il peur que les supporters, qui sont aussi salarié-es, privé-es d’emplois, jeunes… ne débattent de la loi travail ? La ficelle est grosse et démontre que la stratégie visant à opposer supporters et grévistes ne fonctionne pas. Une large majorité de français-es refusent la loi travail, c’est donc aussi le cas des supporters ! De telles consignes sont en tout cas la preuve de la fébrilité du gouvernement, qui depuis 4 mois, en empêchant la négociation et le débat parlementaire, refuse tout débat sur la loi travail. La CGT exige des clarifications rapides de la part du ministère de l’intérieur et la modification de ces consignes, manifestement contradictoires avec les libertés constitutionnelles.
 
La CGT continuera sa campagne d’information massive sur la loi travail et ses dangers, sur les lieux de travail, les lieux publics et aux abords des stades. La CGT Ile de France organise d’ailleurs dès cette après-midi une opération « Carton rouge à la loi Travail ». Des initiatives de votation et débats avec les supporters sont prévues partout en France.
 
Pour que les supporters passent un bel Euro et que ce grand évènement sportif valorise la France, la CGT réitère son appel à l’ouverture de discussions. L’intersyndicale attend toujours la réponse du Président de la République à son courrier du 20 mai dernier, dans lequel les organisations syndicales demandaient à être reçues. Par son refus de négocier le gouvernement est responsable du blocage. La loi travail est minoritaire dans l’opinion, minoritaire chez les syndicats, minoritaire chez les parlementaires, elle doit être retirée !
 
Partager cet article
Repost0
11 juin 2016 6 11 /06 /juin /2016 11:33

Après le cri d’alarme poussé par l’OCDE sur la croissance mondiale, l’économiste démontre l’inefficacité des politiques mises en place et prône l’instauration d’un système de sécurité emploi-formation. Entretien.

Dans son cri d’alarme, l’OCDE critique les politiques de baisse du coût du travail, avez-vous été surpris ?

Denis Durand C’est une manifestation d’inquiétude, un cri d’alarme face aux perspectives économiques à court et long terme, qui a du poids venant d’un organisme qui inspire les politiques des grands pays industrialisés. Dans son rapport, l’OCDE explique le cercle vicieux de ces politiques qui pèsent sur la demande, sur l’investissement, qui rendent l’appareil productif inefficace et freinent les gains de productivité.

 

Pourtant, l’OCDE appelle les États à poursuivre les réformes structurelles sur le marché du travail et approuve le projet de loi El Khomri...

Denis Durand Il y a dans ce rapport une lucidité. En revanche, il n’y a pas de volonté à rechercher une solution à la crise. Celles qui sont proposées n’ont qu’un seul but : préserver les systèmes de pouvoir existant et en particulier le pouvoir des marchés financiers. Or, l’OCDE avait elle-même montré que la libéralisation du marché du travail n’avait pas les effets mirifiques sur la productivité et la croissance qu’on lui prête.

 

En opposition, vous proposez un système de sécurité d’emploi et de formation et vous proposez d’adopter une loi dans ce sens. En quoi est-ce une réponse à la crise d’aujourd’hui ?

Denis Durand Sécuriser l’emploi, les salaires et développer la formation, cela ne peut que permettre une meilleure efficacité de l’appareil productif. Cela passe par de nouveaux droits des travailleurs pour mobiliser les moyens financiers au service de ces objectifs, ce qui suppose d’agir pour baisser le coût du capital. Car, lorsque l’OCDE dit que le coût du capital est faible, ce n’est pas vrai. La part des profits dans la valeur ajoutée est très élevée depuis que les marchés financiers ont pris le pouvoir, au début des années 1980. À l’inverse, développer les dépenses pour l’emploi efficace, donc la valeur ajoutée, c’est bon pour les salaires, et cela facilite le prélèvement d’impôts et de cotisations sociales pour financer les services publics.

 

Comment ?

Denis Durand Il faut changer les critères qui guident la gestion des entreprises et le choix des dépenses publiques. Dans les services publics, il faut embaucher des enseignants, des infirmières, des policiers, des juges et tous ces nouveaux métiers dont nous aurons besoin pour faire face à la révolution informationnelle, à la transition écologique, à l’allongement de la vie… plutôt que d’ajouter des dizaines de milliards d’euros dans les subventions aux patrons, comme le crédit impôt compétitivité emploi. Or, il ne faut pas attendre des marchés financiers qu’ils financent le développement des services publics mais il y a une autre solution : mobiliser les milliards d’euros créés par la Banque centrale européenne. La semaine dernière se tenait la première conférence de presse, à Paris, d’une campagne européenne appelée « Quantitative easing pour le peuple » qui regroupe de nombreux économistes et militants d’horizons très variés, et qui revendique que le contrôle de la création monétaire revienne aux citoyens et non aux financiers. On ne parle donc pas ici d’utopie mais d’une bataille politique de grande actualité.

 

Partager cet article
Repost0
10 juin 2016 5 10 /06 /juin /2016 02:44

 

Le député du Puy-de-Dôme, André Chassaigne est persuadé que de plus en plus de députés socialistes finiront par rejoindre le front exigeant le retrait de la loi El-Khomri sous la pression de l'opinion majoritaire engagée contre cette loi travail qui va réduire les droits des salariés.

 

André Chassaigne : « Nous voulons conforter ce front de non-résignation » !
Partager cet article
Repost0