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1 novembre 2016 2 01 /11 /novembre /2016 22:26
Antifascistes, internationalistes. Hommage aux brigadistes !

Spéciale dédicace à Carmen, Samuel, Marie et toutes celles et tous ceux qui savent ce que veut dire "Républicains espagnols" !

Rosa Moussaoui - Lundi, 31 Octobre, 2016 - Humanite.fr

Le 22 octobre dernier, les Amis des combattants en Espagne républicaine (ACER) inauguraient à Paris, à la gare d’Austerlitz, un monument à la mémoire des brigadistes internationaux, 80 ans après leur départ pour défendre la République menacée par les fascistes du général Franco. La veille, un hommage était rendu à ces combattants de la liberté au siège de la CGT, à Montreuil. Un acte de mémoire en prise avec les enjeux d'aujourd'hui, pour combattre les idées d'une extrême droite qui prêche la haine dans une Europe en crise. 

Reportage sonore de Rosa Moussaoui.

Le reportage est un peu long (25 minutes) mais mérite d'être écouté jusqu'au bout (avec le regret pour certains de ne pas mieux maîtriser la langue espagnole)

Avec : Vicente Almudever, Philippe Martinez, Tomas Jimenez, Patrick Amand, François Asensi, Jean Ortiz.

Un grand merci à Tomas Jimenez et au groupe El Comunero et à Pascal Gabay, du Szgab.  

Extrait musicaux : El Comunero (chants de lutte de la République espagnole), Sigue luchando. 

Brigadistes ! édité conjointement par les Éditions Caïman et l’ACER

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31 octobre 2016 1 31 /10 /octobre /2016 23:14
Cora et le travail du dimanche, suite : Premier recul, première victoire !

Les salarié-e-s de Cora Lempdes ont obtenu une première victoire. L'ouverture tous les dimanches de l'année qui devait être effective à compter du dimanche 13 novembre 2016 est repoussée au dimanche 8 janvier 2017 !

Premier recul ! Première victoire !

Le combat continue jusqu'à l'abandon définitif de ce néfaste projet !

Quelques images pour fêter ça !

Cora et le travail du dimanche, suite : Premier recul, première victoire !
Cora et le travail du dimanche, suite : Premier recul, première victoire !
Cora et le travail du dimanche, suite : Premier recul, première victoire !
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30 octobre 2016 7 30 /10 /octobre /2016 23:16
La méthode Wauquiez pour le RSA, culpabiliser celles et ceux qui veulent retrouver le chemin de l'emploi !

Vendredi, 28 Octobre, 2016 - Humanite.fr


 

Communiqué du groupe L’Humain d’Abord en Auvergne Rhône Alpes, suite à la signature jeudi, d’une convention entre la région et les départements quant au RSA.


 

Jeudi 27 octobre, Laurent Wauquiez a voulu frapper un grand coup : une convention pour les « allocataires du RSA les plus motivés » : des « volontaires » choisis par des travailleurs sociaux pourront bénéficier d’une aide supplémentaire sous de multiples conditions.

Celui qui dénonce perpétuellement l’avalanche de normes et de conditions pour les entreprises en invente des nouvelles, bien plus dures, pour les femmes et les hommes les plus précaires. C’est dire à qui va sa préférence, et pour qui roule Wauquiez !

Le ton et les mots choisis traduisent le profond irrespect du président de région. Ils illustrent le mépris d’une politique qui ignore les réalités vécues par les femmes les hommes dans notre pays. En infantilisant les gens, Laurent Wauquiez les humilie. Les bénéficiaires du RSA ne sont pas des élèves dans une cours de récréation, il n'y a aucune récréation à siffler. On ne joue pas à être au RSA, on le subit !

Être accompagné pour retrouver le chemin de l’emploi, s’insérer dans une vie économique et sociale dont on est exclu, voila la nécessité aujourd’hui.

Avec Wauquiez, c’est le double choix : accepter l’humiliation et avoir une mince chance de s’en sortir, ou s’enfoncer durablement dans la précarité. Assez de ces choix impossibles !

Nous disons à Laurent Wauquiez d’ouvrir les yeux sur les réalités sociales de notre région. Ce ne sont pas ces belles statistiques sur papier glacés, réalisées à grand renfort de cabinets d’audit.

Qui peut vivre avec 400€ par mois ? Laurent Wauquiez n’en voudrait pas, pas plus que ses collègues de l’exécutif régional !

Non, la réalité des femmes et des hommes qui touchent le RSA, c’est la volonté de trouver un travail, de bien vivre et de bien travailler.

Que monsieur Wauquiez retrouve quant à lui, le chemin de la dignité, cesse de faire des embûches de la vie des stigmates permanents. Le rôle de notre collectivité, c’est d’empêcher les ruptures de parcours, de permettre à des privés d’emploi de pouvoir se rendre à un entretien d’embauche, c’est leur assurer la dignité et les moyens de vivre.

Nous défendons un réel service public d’accompagnement à l’emploi, un emploi qualifié, choisi, dont chacune et chacun puisse vivre et en être fier.

 

 

 

La méthode Wauquiez pour le RSA, culpabiliser celles et ceux qui veulent retrouver le chemin de l'emploi !
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29 octobre 2016 6 29 /10 /octobre /2016 21:14
Changement d’heure, l’impact humain encore une fois oublié !

Daniel Roucous - Samedi, 29 Octobre, 2016

 

Enfin une bonne nouvelle : dimanche 30 octobre à 3 heures du matin il sera 2 heures ! Cela dit cette habitude bi-annuelle imposée par nos gouvernements a aussi un impact humain. 

Ça  fait quarante et un ans, que les gouvernements successifs depuis Giscard d’Estaing en 1975, avancent ou retardent chaque année, nos horloges ! Et ça fait 14 ans que le passage à l’heure d’été a lieu le dernier dimanche de mars et le passage à l’heure d’hiver le dernier dimanche d’octobre. Ainsi ce dimanche 30 octobre à 3 heures du matin il sera 2 heures, soit une heure de plus que le Temps Universel (T.U.) avec lequel nos édiles jouent au yoyo. Celui-ci correspond au temps solaire moyen tenant compte de la correction due à la longitude (4 minutes par degré).

C’est loin d’être fini puisque le calendrier-heure-d-ete-heure-d-hiver a arrêté ce principe jusqu’en 2030, date à laquelle l’impact sur les économies d’énergie devraient s’améliorer selon une étude de l’ADEME (agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) que l’on peut consulter en cliquant sur ce lien  http://www.ademe.fr

Cela a déjà permis d’économiser 440 gigawatts/heure en éclairage ou, c’est tendance, 44 000 tonnes de CO2. Entre parenthèses, l’ANPCEN (association nationale pour la protection du ciel et de l’environnement nocturne) ne cesse d’alerter sur l’extension du parc d’éclairage public qui compterait 11 millions de points lumineux en France (+ 89% en 20 ans !). Pou r en savoir plus c’est sur http://www.anpcen.fr

Cet impact économique ne doit pas faire oublier un autre impact, humain celui-là. On lira à ce sujet le rapport du Sénat qui date certes de 1996 mais est toujours d’actualité car ignoré, impact économique et économie d’énergie obligent http://www.senat.fr

Ce rapport démontre que le système de changement d’heures appliqué en France comporte deux inconvénients :

- il implique une chrono-rupture, c’est-à-dire le fait que le déroulement du temps est perturbé deux fois par an. Cela a des répercussions sur la santé, l'humeur, le sommeil, l'alimentation, le travail et pour les animaux d'élevage laitier une petite baisse de production.

- la situation particulière de notre pays fait que le principe du changement d’heure a été instauré à une époque où l’heure légale était déjà en avance de deux heures sur l’heure solaire T.U. (Temps Universel) ! Lire l’historique ci-après.

Celles et ceux qui travaillent de nuit au moment du changement d'heure, doivent savoir (réponse ministérielle du 10 décembre 1976) que, sauf disposition prévue par un accord d'entreprise ou une convention collective, l'heure travaillée en plus doit leur être payée comme heure supplémentaire au tarif nuit ou ouvrir droit à repos compensateur.

Certes l'impact humain est plus important lors du passage à l'heure d'été puisque le dernier dimanche de mars 2017 à 2 heures du matin il sera 3 heures.

Et n'oublions pas nos amis éleveurs puisque le changement d'heure deux fois par an impacte sur leur animaux qui eux sont branchés sur l'heure solaire. Explications ici

 

L'Europe a bon dos

Quant à dire que c’est l’Europe qui impose cette pratique depuis 2002 (directive européenne n° 2000/84/CE du 19 janvier 2001), ce n’est pas tout à fait exact. Cette directive téléchargeable sur  http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/directive-heurete.pdf a été transposée dans le droit français par arrêté du ministre de l’économie (et non de l’écologie) du 3 avril 2001.

Son but :  harmoniser les dates auxquelles les états membres de l’Union européenne passent de l’heure d’hiver à l’heure d’été. Elle n’oblige pas à appliquer le principe même du changement d’horaire, ce d’autant que la France avance déjà d’une heure sur le Royaume-Uni, l’Irlande, le Portugal.

La faculté d’abandonner le mécanisme de changement d’heure est du ressort de chaque état en vertu du principe de subsidiarité… principe fondateur de l’Europe avec celui de la solidarité.

La Russie et la Chine ont renoncé au changement d’horaire pour revenir au temps universel comme la majorité des pays hors Union européenne. Le débat reste ouvert et nos lecteurs sont invités à y participer.

 

Infos +

- L’impact du changement d’heure selon l’ADEME http://www.presse.ademe.fr

- Petit historique de l’heure d’été et de l’heure d’hiver sur http://icalendrier.fr/heure-ete-hiver

- Horloge parlante 3699, histoire https://horloge-parlante-officielle-francaise-de-l-observatoire-de-paris

 

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28 octobre 2016 5 28 /10 /octobre /2016 18:47

Souvent ennuyeux, toujours réactionnaire, bon avec les riches et dur avec tous les autres, à commencer par les plus pauvres, François Fillon était hier soir l’invité de « L’émission politique de France 2 » Cet homme qui fut collaborateur d’un député à 22 ans, puis député à 27 ans suite au décès de son mentor a toujours vécu de la politique. Il a été plusieurs fois ministre dans des gouvernements de droite avant que Sarkozy ne l’installe à Matignon de 2007 à 2012. Hier soir, il a tenté de convaincre les téléspectateurs que l’on peut faire du neuf avec cette vieille recette qu’est la surexploitation des travailleurs.

 

Les téléspectateurs qui ont regardé François Fillon hier soir à « L’émission politique » de France 2 ont pu voir un homme très à droite. Il a présenté le colonialisme comme un apport de la culture française aux peuples colonisés, redisant son opposition par « conviction personnelle » au mariage pour tous, défendant devant les cheminots CGT de la gare de Lyon à Paris le principe de la retraite à 65 ans pour tous, quelles que soit la nature du travail, ajoutant même que le conducteurs de trains peuvent toujours changer de travail à partir d’un certain âge. Fillon veut en finir avec les 35 heures et fixer à 39 heures la durée légale minimale de la semaine de travail. Sans pour autant augmenter le salaire mensuel à proportion du travail supplémentaire fourni, a-t-il tenu à préciser. Parmi les arguments avancés par l’ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy figure le fait que des gens travailleraient  aujourd’hui entre 70 et 80 heures par semaine en France. Et qu’il s’agirait là d’un exemple à suivre pour réduire les inégalités dans un processus de surexploitation pout tous, sauf pour les exploiteurs.

 

François Fillon, comme Sarkozy, Juppé et Le Maire avant lui dans cette même émission, s’est  prononcé pour la suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF). Mais comme il faut malgré tout faire rentrer de l’argent dans les caisses de l’Etat, il veut augmenter la TVA de 2%. C’est le plus sûr moyen de faire payer les pauvres à la place des riches. Ce que n’a pas manqué de lui faire remarquer François Lenglet, notant que « le cran de la ceinture n’est pas le même pour tout le monde ». Lenglet est très heureux, semble-t-il, de défendre dans cette seule émission des positions peu en phase avec celles qu’il avance généralement dans les journaux télévisés de France 2, lesquelles sont généralement beaucoup plus proches des idées et des intérêts du MEDEF.

 

Bref, aux yeux de Fillon, l’austérité salariale et le recul de l’âge donnant droit à la retraite seraient le meilleur moyen de créer des emplois. On en oublierait que le nombre de chômeurs en catégorie A augmenta de plus de 500 000 personnes durant les cinq années qu’il passa à Matignon de 2007 à 2012. Et a continué de progresser à un rythme à peine supérieur sous la présidence de François Hollande, lequel promettait d’en inverser la courbe dès la fin de l’année 2012, puis avant la fin de l’année 2013, puis, peut-être en toute fin de mandat en mettant beaucoup de chômeurs en stage pour quelques mois, ce qui revient à trafiquer le thermomètre pour faire baisser la fièvre.

 

Mais, les mêmes causes produisant les mêmes effets, la dernière note de conjoncture de l’INSEE nous dit ce matin que le Produit intérieur brut (PIB) de la France a augmenté de seulement 0,2% au troisième trimestre 2016 après un recul de 0,1% au second trimestre. Plus grave encore, c’est la croissance de 0,4% des services, non créateurs de richesses richesse matérielles, qui porte cette moyenne, alors que la production de bien matériels recule de 0,1% après un recul de 0,7% au second trimestre. Il s’agit donc d’une croissance molle et malsaine de surcroît.

L’explication que donne la note de conjoncture de l’INSEE  est limpide : « Au troisième trimestre 2016, les dépenses de consommation des ménages continuent de stagner. Elles rebondissent modérément dans les services (+ 0,3% après -0,2%) tandis qu’elles reculent dans les biens (-0,5%  après + 0,1%). Qu’en serait-il alors si on avait appliqué la recette de  Fillon consistant à augmenter les prix des biens de 2% via une augmentation de deux points de TVA ? Comment le chômage diminuerait-il dans ces conditions avec, en plus une augmentation de la durée hebdomadaire de travail de quatre heures aboutissant à ce que neuf personnes fassent le travail de dix sans que toutes les heures faites en plus ne soient payées comme l’a laisser entendre François Fillon hier soir ?

 

Notons encore que le jour ou François Fillon a plaidé à son tour pour la suppression de l’ISF suite au même plaidoyer de Sarkozy, Juppé et Le Maire, un sondage Odoxa publié par  « Aujourd’hui en France » a posé à un panel d’électeurs la question suivante : «  S’agissant de l’impôt sur la fortune, souhaitez-vous que cet impôt soit maintenu tel qu’il est, renforcé en augmentant ses taux d’imposition ou en abaissant le seuil, ou supprimé ? ». La réponse ses sondés est claire : 42% souhaitent que cet impôt soit conservé tel qu’il est aujourd’hui ; 30% souhaitent qu’il soit renforcé, soit un total de 72%. Seulement 28% disent souhaiter sa suppression. Même les électeurs des candidats de la droite pour l’élection présidentielle sont majoritairement pour le maintien de cet impôt.

 

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27 octobre 2016 4 27 /10 /octobre /2016 21:05
Vote historique à l’ONU contre le blocus imposé à Cuba !

André Chassaigne

Président du Groupe d’amitié France-Cuba

de l’Assemblée nationale

http://www.andrechassaigne.org/Vote-historique-a-l-ONU-contre-le.html

 

Paris, le 27 octobre 2016

 

 

            Le 26 octobre 2016, la communauté internationale a une nouvelle fois réclamé la levée du blocus imposé à Cuba depuis 1960. Pour la vingt-cinquième fois consécutive, 191 nations sur 193 représentées à l’Assemblée générale des Nations unies ont approuvé la résolution présentée par Cuba exigeant la fin des sanctions économiques anachroniques, cruelles et illégales qui portent gravement préjudice à la population de l’île.

            Pour la première fois depuis 1992 – année de la présentation initiale de la résolution intitulée « Nécessité de mettre fin au blocus économique, commercial et financier imposé par les Etats-Unis d’Amérique à Cuba » – aucun pays ne s’est opposé au texte. En effet, les Etats-Unis et Israël, qui avaient toujours rejeté le texte, ont choisi de s’abstenir au moment du vote.

            Il convient de saluer cette décision du Président Barack Obama qui va dans le sens de l’histoire et qui reconnaît ainsi le caractère inique et désuet des sanctions imposées aux Cubains depuis plus d’un demi-siècle. Rien ne saurait justifier l’imposition de souffrances à une population qui a toujours aspiré à entretenir des relations cordiales et pacifiques – basées sur l’égalité souveraine, la réciprocité et la non-ingérence dans les affaires internes – avec tous les peuples du monde, y compris celui des Etats-Unis.

            Le 14 octobre 2016, la Maison-Blanche a annoncé une nouvelle série de mesures destinées à alléger certaines restrictions imposées à Cuba, qui font suite à l’annonce historique du 17 décembre 2014 d’établir un dialogue avec La Havane. Il s’agit là d’un pas constructif même si la portée en est très limitée.

            Aucune normalisation des relations entre Cuba et les Etats-Unis ne pourra avoir lieu tant que les sanctions économiques, qui constituent le principal obstacle au développement de l’île, seront en vigueur. Les différends ne peuvent être résolus que par la diplomatie et le dialogue et non par l’imposition de mesures coercitives qui infligent souffrances et privations à la population civile. Il revient donc au Président Obama, en tant que chef du pouvoir exécutif, et au Congrès des Etats-Unis de mettre un terme définitif au blocus contre Cuba.

 

 

Contact presse :

MOUNA ABKARI Tél. 01 40 63 60 84 / 06 66 20 34 23 - 06 88 37 55 65 E.mail : mabkari.gdr@assemblee-nationale.fr

 

 

 

Embargo le plus long génocide de l'histoire !

Embargo le plus long génocide de l'histoire !

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26 octobre 2016 3 26 /10 /octobre /2016 18:45

L'éditorial de Paule Masson.

C’est une histoire de courbes qui dure depuis plus de quatre ans. Celle du chômage n’a cessé d’emprunter la pente qui gravit au sommet. Alors, forcément, quand on accroche son destin politique à un renversement de tendance, un hoquet fait figure d’événement. La décrue de septembre serait donc « spectaculaire » et prouverait que François Hollande peut briguer un second mandat. Depuis deux jours, on ne parle plus du problème endémique du chômage ni de sa spirale inflationniste qui laisse sur le carreau 5,7 millions de personnes. On ne polémique pas avec le million d’emplois promis mais jamais livrés par le Medef en échange des millions d’euros du pacte de responsabilité. On ne commente pas la réalité des statistiques indiquant que ce n’est pas le chômage qui baisse mais la précarité qui monte.

On préfère spéculer sur l’embellie qui sourit enfin au chef de l’État, quand bien même l’autre courbe, celle de sa popularité, est proche de l’encéphalogramme plat. Le potin des supputations politiciennes ronronne. Les amis du président, le fidèle François Rebsamen comme le loyal Stéphane Le Foll jubilent. Ils font d’un petit chiffre une grande victoire, ressassent les éléments de langage du « ça va mieux », squattent les micros, en croisant les doigts pour que l’épisode les aide à remonter la pente du désamour durablement installé entre eux et les millions de citoyens qui détournent les yeux de leurs calculs d’apothicaire.

Cette faction politique se dit encore de « gauche » mais elle a fait son deuil de l’idée qu’un peuple peut porter un projet de société. Manuel Valls ne vient-il pas d’affirmer que les réformes économiques et sociales « ne rencontreront jamais l’adhésion des Français » ? L’aveu signe le pire des renoncements, celui qui jette aux orties le droit au bonheur et offre un boulevard à tous les conservatismes. Mais on n’étouffe pas si facilement l’aspiration à une vie meilleure ni l’ambition de faire grimper la courbe d’une gauche qui ne renonce pas à faire le plein d’espoir.

 

 

Le hoquet
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25 octobre 2016 2 25 /10 /octobre /2016 22:33
Tour construite à l'image du beffroi de Calais, dans le but d'un effort commun entre personnes exilées et une équipe d'artistes et d'architectes. Photo : Isabelle Serro

Tour construite à l'image du beffroi de Calais, dans le but d'un effort commun entre personnes exilées et une équipe d'artistes et d'architectes. Photo : Isabelle Serro

L'éditorial de Maurice Ulrich.

 

Quel est cet étrange pays où la justice poursuit ceux qui veulent vêtir ceux qui ont froid, nourrir ceux qui ont faim. Alors que se poursuit l’évacuation à Calais, comment ne pas revenir un instant sur la garde à vue de Cédric, cet agriculteur de la vallée de la Roya qui, avec d’autres habitants de son village, avait simplement décidé de donner quelques vêtements et à manger aux migrants de passage. Eh bien, disons-le haut et fort, ce ne peut pas être en notre nom. Que s’est-il donc passé, progressivement, insidieusement au cours des dernières décennies pour que nous en soyons là ? Pour que soit suspecte la simple humanité ? Pour qu’une part de nos concitoyens ne parvienne plus à se reconnaître dans le visage de l’autre, jusqu’à mettre le feu à des lieux d’accueil pour des hommes, des femmes et des enfants chassés de leur pays par la faim ou la guerre ?

Nous avons parlé de la « jungle ». Comment ce mot a-t-il pu devenir d’usage courant, sans que l’on s’alarme davantage ? Comment a-t-on pu laisser s’installer cette situation, si ce n’est parce que la France, cinquième puissance mondiale, s’est jusqu’alors refusée à toute véritable politique d’accueil. Oh, certes, comme dans toute l’Europe, la question des extrêmes droites n’est pas marginale, mais trop de politiques, de droite comme d’une certaine gauche, ont préféré le calcul politicien à la condition humaine. Fort heureusement, cette France-là, étroite, identitaire, n’est pas celle de tous. Comme dans la vallée de la Roya, nombre d’hommes et de femmes, d’associations œuvrent pour un accueil digne, une insertion, un apprentissage de la langue, la recherche d’un travail…

Sans doute fallait-il en arriver à ce démantèlement du bidonville de Calais et on ne peut que souhaiter qu’il se déroule au mieux, dans le respect de la dignité et du parcours souvent terrible de ces migrants qui ne veulent pas autre chose que vivre, travailler, aimer. Mais ce démantèlement ne peut se suffire en lui-même. La France de la fraternité inscrite au fronton de nos mairies doit agir et se faire entendre bien plus fort que les paroles de haine.

Pas en notre nom ! Ni à Loubeyrat ni ailleurs !

Communiqué de Presse

A Riom, le lundi 24 octobre 2016


 

Incendie de Loubeyrat

Répondons à la haine par la solidarité.


 

Dans la nuit du 23 au 24 octobre, le site de Loubeyrat destiné à abriter un centre d'accueil et d'orientation des migrants de Calais a été la cible d’un incendie criminel.

Ceci fait suite à une série d’actes criminels du même type en Isère, en Loire-Atlantique et en région parisienne. Je dénonce avec force cet acte aussi stupide qu’abject, témoin du climat délétère distillé dans notre société. J’en appelle à la solidarité des femmes et des hommes de notre territoire qui sauront répondre avec humanité aux actes racistes et xénophobes.

La responsabilité des personnalités politiques est d’éteindre plutôt que d’attiser les braises de la haine et du rejet de l’autre comme l’a fait récemment le président de région Laurent Wauquiez, en lançant une pétition contre l’accueil de 1784 migrants de la jungle de Calais dans notre région qui compte 7,7 millions d’habitants. Je veux retenir de ce week-end face à la bêtise des auteurs de cet acte ignoble, les centaines de femmes et d’hommes qui se sont rendus au Mézenc afin de proclamer notre région terre d’accueil.

Le rôle des élus est de défaire les préjugés alors que plus de 22 000 personnes sont mortes en traversant la Méditerranée depuis 2000, près de 4 000 en 2015. Nous avons un devoir moral. La France est la 6e puissance mondiale.

Sur notre territoire, la récente expérience de Pessat-Villeneuve qui a accueilli au printemps dernier une cinquantaine de réfugiés montre que la co-existence pacifique et le vivre ensemble ne sont pas des mots vains mais une réalité concrète à mettre en œuvre.

Je tiens à saluer la diligence du personnel de la maison de retraite et de son directeur, ainsi que l’action des pompiers qui ont permis de limiter les conséquences de cet incendie.


 

Boris BOUCHET,

Conseiller régional PCF,

Conseiller municipal et communautaire de Riom


 


 

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23 octobre 2016 7 23 /10 /octobre /2016 22:38
Photo : Silverhub Médias/Sipa

Photo : Silverhub Médias/Sipa

ENTRETIEN RÉALISÉ PAR MICHAËL MELINARD - Vendredi, 21 Octobre, 2016 Humanité Dimanche

 

Comme ces athlètes qui effectuent un come-back victorieux, Ken Loach a annoncé sa retraite en 2014 avant de revenir récolter une deuxième palme d'or pour Moi, Daniel Blake. Pourtant, à 80 printemps, le cinéaste britannique conserve une timidité et une humilité non feintes. Avant de répondre à la moindre question, il s'inquiète de la santé de « l'Humanité » et de l'« HD », comme on demande des nouvelles à un vieux camarade. Rencontre avec le cinéaste qui porte la classe ouvrière à l'écran pour en faire une héroïne.

HD. Pourquoi avoir décidé de raconter l'histoire de cet ouvrier sexagénaire aujourd'hui ?

Ken Loach. Il fait partie de ce groupe de personnes vulnérables. Il a travaillé dans l'industrie puis dans l'artisanat traditionnel. Il ne maîtrise pas les nouvelles technologies. Il a des problèmes de santé, mais ne réclame jamais rien. C'est tout à fait le type de personne que le gouvernement britannique veut exclure des listes du chômage.

HD. Comment expliquez-vous qu'un gouvernement dirige le pays contre son propre peuple ?

Ken Loach. Les dirigeants le font consciemment. Ils se servent de la santé des citoyens pour faire baisser les statistiques. Ils savent que les gens malades qui font appel de leur radiation des listes de chômage gagnent. Mais beaucoup sont démoralisés ou se sentent trop faibles pour faire appel. Les tentatives de suicide augmentent. Mais le gouvernement gagne puisque ces gens perdent leurs allocations. Le problème est idéologique. Ils veulent faire croire aux pauvres qu'ils sont des incapables et feignent d'ignorer que près de 2 millions de personnes sont sans emploi. « Si vous n'avez pas de travail, c'est parce que votre CV n'est pas bon, parce que vous êtes arrivé en retard à un rendez-vous, parce que vous ne maîtrisez pas la technologie ou parce que vous n'avez pas postulé pour tel travail. Quelle que soit la raison, vous avez échoué par votre propre faute. » Si les gens n'admettent pas qu'ils sont responsables, ils vont s'en prendre au système. Ce que les dirigeants veulent éviter puisqu'ils sont là pour le protéger et l'étendre. Il y a toujours eu cette conscience, si l'on se réfère à l'ère élisabéthaine et aux lois sur les indigents, que les mendiants devaient être conduits hors de la paroisse. À l'ère victorienne, l'idée était de différencier les « pauvres méritants » des autres, de voir qui mérite de l'aide et qui n'en est pas digne.

HD. Pourquoi vous est-il si nécessaire de montrer la classe ouvrière à l'écran ?

Ken Loach. La présence physique des gens montre leur histoire. Les rides, le maintien, leurs mains, leur alimentation indiquent leur classe sociale, la vie qu'ils mènent. On peut voir la pauvreté sur la texture de la peau.

Nous essayons toujours de privilégier l'authenticité. Quand j'ai filmé la queue devant la banque alimentaire, j'ai tourné en décors réels avec des bénéficiaires... payés au tarif syndical. Car on ne peut pas faire un film sur l'exploitation en exploitant les gens.

HD. Que vous inspire le Brexit ?

Ken Loach. C'était un débat compliqué pour toute la gauche. L'Union européenne est une organisation néolibérale. Elle promeut la privatisation, la sous-traitance dans les services publics. La manière dont elle a traité la Grèce pour permettre aux entreprises privées de racheter les services publics est une politique de classe en faveur de la finance. Mais sortir de l'UE est aussi l'assurance que le gouvernement conservateur supprime le minimum de protection pour les travailleurs et l'environnement. Les investisseurs préfèrent être dans l'Union (pour bénéficier du dumping social).

Pour rester compétitifs et rendre le travail moins cher, les salaires vont baisser. Les impôts vont diminuer, mais cela va réduire les moyens pour la santé, l'éducation, la protection sociale. Les attaques contre les personnes vulnérables, comme Daniel Blake, vont se multiplier. C'est pourquoi j'ai voté pour le Remain (maintien dans l'UE ­ NDLR), même si je ne soutiens pas l'Union européenne comme organisation économique.

HD. Quel regard portez-vous sur le vote d'une partie des classes populaires pour l'extrême droite ?

Ken Loach. La classe ouvrière n'est plus représentée par le Parti travailliste. Elle a été fidèle au Labour, mais, dans toute son histoire, ce parti a toujours soutenu les patrons. En 1926, lors de la grande grève, le leader travailliste a dit qu'il n'avait rien à voir avec ce mouvement. Pendant la grève des mineurs en 1984, son successeur a répété la même chose. Quand les travailleurs font grève, les parlementaires travaillistes sont absents. Le Labour a privatisé, limité les droits syndicaux. Il s'est comporté comme un gouvernement conservateur et a perdu, au fur et à mesure, le soutien des classes populaires. Dans le même temps, toute la presse populaire titrait : « Tu ne peux pas avoir de maison mais cet immigrant le peut » ; « Tu veux travailler mais l'immigré prend ton job pour un salaire moitié moindre » ; « Tu dois travailler pour un salaire de misère et mais regarde toutes les allocations allouées à l'immigré avec tous ses enfants »... Ce poison s'est répandu quotidiennement. Les « anti-immigration » ont grandi. La BBC, toujours polissée, a accordé un immense temps d'antenne à l'extrême droite de Nigel Farage. C'était : « Qu'a dit Nigel Farage aujourd'hui ? » Il le présentait, certes, comme un plaisantin, mais il était omniprésent. On n'a pas entendu la gauche.

Entre ce démagogue très persuasif, cette propagande quotidienne contre l'immigration et ces gens qui se sentent aliénés, les ingrédients du fascisme sont là. C'est comme pour Trump. Il n'y en avait que pour lui, rien pour Bernie Sanders. J'imagine que c'est la même chose pour Marine Le Pen en France.

HD. En France, on est censé respecter l'équité du temps de parole entre les différents candidats...

Ken Loach. C'est la même chose en Grande-Bretagne. Mais ils ne la respectent pas. Vous connaissez Jeremy Corbyn ? Une étude universitaire montre que dans les 10 premiers jours de la campagne de l'élection du dirigeant travailliste, la BBC diffusait 2 fois plus de discours anti-Corbyn que pro-Corbyn, sans tenir compte de toutes les moqueries et critiques des éditorialistes. Voilà l'arrogance de la classe dirigeante.

HD. Avec l'arrivée de Jeremy Corbyn, croyez-vous de nouveau au Parti travailliste ?

Ken Loach. Le Labour a toujours été social-démocrate avec une direction de droite. Ils ont eu une rhétorique sur la classe ouvrière dans le but de protéger les employeurs. Le Parti travailliste a toujours eu un courant socialiste, plus ou moins fort selon les époques, avec parfois de petits éléments de marxisme. Avec Blair, ils ont complètement disparu. Il y a un petit groupe de sociaux-démocrates de gauche, des hommes de principe comme Jeremy Corbyn et John McDonnell, qui se sont opposés partout aux privatisations. Ils ont mené le mouvement anti-guerre aux côtés de personnes n'appartenant pas à leur parti. Ces hommes suivent les pas de Tony Benn (1). Grâce à une erreur tactique de l'aile droite du parti, Jeremy Corbyn a été proposé comme candidat.

Ils étaient sûrs qu'il ne serait jamais élu et passaient à bon compte pour démocrates. Finalement 60 % des militants ont voté pour lui. Quand il a gagné, l'aile droite l'a attaqué sur tous les fronts, l'a accusé de diviser le parti. C'est le premier leader du Parti travailliste à s'être rendu, à ce titre, sur un piquet de grève. Aucun ne l'avait fait en plus de 100 ans. Il a proposé, s'il est élu premier ministre, d'éliminer les sociétés privées du service de santé, de re-nationaliser tous les transports en commun. De grosses multinationales perdraient de leur influence. Il n'a pas pris d'engagement pour les autres services publics comme l'eau, le gaz, l'électricité, l'énergie nucléaire... mais un débat sur la pertinence de les enlever des mains du privé se déroule. Il parle d'investir de l'argent public dans l'industrie et de régénérer des zones où les gens sont aliénés. L'argent du privé serait ratissé. Ce serait une grosse entrave aux entreprises privées qui ont réalisé d'immenses profits sur le dos des services publics. C'est pourquoi il est attaqué. Après, les attaques viendront de la Banque mondiale, de la Commission européenne et sûrement des États-Unis.

Jusque-là, toutes les tentatives de transformer le Labour en parti de masse ont échoué. Là, il vient de passer de 190 000 à près de 600 000 membres. Cet homme présenté par la presse comme impopulaire et pathétique a attiré près d'un demi-million de personnes pour transformer le Labour en plus grand parti social-démocrate d'Europe. C'est incroyable car ce sont surtout des jeunes. C'est, je l'espère, un mouvement de fond.

(1) Tony Benn est une figure de l'aile gauche travailliste. Il fut ministre de l'Industrie puis de l'Énergie dans les années 1970. Il a milité pour l'abolition de la chambre des lords, contre les guerres des Malouines, d'afghanistan, d'Irak. Il s'est opposé à l'adhésion à l'union européenne et a même proposé de faire de la Grande-bretagne une république. Il est mort en 2014.


 

Moi, Daniel Blake. Ken Loach vote l'humain contre le marché

À peine remis d'un accident cardiaque, un ouvrier se voir interdire de travailler tout en perdant sa pension d'invalidité. Il rencontre une mère célibataire également exclue du système. Pour son 20ème long métrage, Ken Loach raconte l'histoire d'un ouvrier, Daniel Blake. Ce menuisier expérimenté est face à une injustice. Ses problèmes cardiaques ont conduit son médecin à lui interdire de travailler alors qu'il a perdu sa pension d'invalidité. Lors de ses démarches pour recouvrer ses droits, il rencontre Katie, mère célibataire de deux enfants, elle aussi mise hors système après un retard succinct à un entretien. Ces deux écorchés de la vie s'entraident, sans assurance de pouvoir maintenir totalement la tête hors de l'eau. Dans la veine de « Raining Stones » ou de « My Name Is Joe », autour d'un scénario de Paul Laverty, Ken Loach confronte l'absurdité d'un système au quotidien de figures des classes populaires. Cette charge virulente contre la privatisation des services publics montre que Loach n'a rien perdu de sa verve dans un cinéma dont la mise en scène simple et limpide nourrit la force du témoignage.

Moi, Daniel Blake, De Ken Loach, Grande-Bretagne, 1 H 40.

 

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23 octobre 2016 7 23 /10 /octobre /2016 10:15
Grande distribution	 Des salariés de Cora Lempdes en grève contre l'ouverture le dimanche !
Des salariés de l'hypermarché Cora de Lempdes, qui emploie environ trois cents personnes, étaient en grève, ce samedi, pour protester contre la décision de la direction d'ouvrir le magasin tous les dimanches matins, à partir du 13 novembre. 

Le secrétaire général CGT commerce Puy-de-Dôme, Dominique Holle, explique que « ce travail imposé s'effectuera sans la notion de volontariat et avec une majoration salariale indécente de moins de 2,90 € par heure en moyenne. C'est une première dans le département, et les salariés sont massivement opposés à ce projet de travail imposé ».

Les salariés grévistes évoquent aussi « une dégradation constante des conditions de travail » et font remarquer que « cette ouverture permanente générera des conséquences graves sur la vie familiale, mais également sur tous les salariés de la grande distribution car, pour des logiques de concurrence, les autres enseignes sont amenées, à terme, à s'aligner sur cette politique libérale ».

 

Le mouvement a été suivi par 50 % des salariés, qui ont reçu le soutien sur le site du député communiste André Chassaigne, et du maire communiste d'Aubière, Christian Sinsard. En fin de journée, une délégation a été reçue par le directeur de Cora et lui a remis la pétition qui avait recueilli quelque mille signatures de clients.

Réunis ensuite en assemblée générale, les salariés ont décidé de reconduire prochainement le mouvement.

Grande distribution	 Des salariés de Cora Lempdes en grève contre l'ouverture le dimanche !
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