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4 octobre 2012 4 04 /10 /octobre /2012 01:20

 

  le 3 Octobre 2012

tunisie-femme-viol.jpg

Une Tunisienne violée par des policiers est accusée, par ses violeurs, pour atteinte à la pudeur. Son cas suscite une forte émotion, le ministère des Affaires Etrangères français se saisit aujourd’hui de la question.


La France réclame que les charges d'« atteinte à la pudeur » pesant à l'encontre de la victime soient abandonnées, selon le ministère des Affaires étrangères. Et le porte-parole du ministère modère quelque peu son exigence : « Il faut se garder de faire la leçon et garder en tête cette perspective : que les pays des printemps arabes aient cet objectif de respect des droits fondamentaux. Cela ne nous empêche pas chaque fois qu'un problème surgit, et notamment celui de cette jeune femme, de rappeler à ces pays quel est, selon nous, le chemin qui doit être emprunté pour atteindre cet objectif. On ne devient pas un pays démocratique exemplaire du jour au lendemain. C'est un processus qui est long, complexe, difficile ».

Le parti au pouvoir en Tunisie s’embourbe terriblement. Après avoir, heureusement, fait marche arrière sur l'inscription dans la nouvelle Constitution de la « complémentarité » des sexes et non l'égalité, Ennahdha joue à nouveau avec le feu. Le premier parti de Tunisie tente d’expliquer que ce n’est pas parce que l’accusée est victime de viol, qu’elle n’est pas coupable d’atteinte à la pudeur. Et ce sont les violeurs qui en témoignent.


Le procès de la honte

La Tunisienne de 27 ans aurait été surprise « en position immorale » avec son fiancé dans la voiture de ce dernier par 3 policiers. Deux d’entre eux ont alors conduit la jeune femme dans leur véhicule où ils l'ont violée pendant qu'un troisième tentait d'extorquer de l'argent au jeune homme. La victime accusée par ses bourreaux a été entendue par un juge ce mardi, qui doit prendre, ou non, la décision de classer l’affaire.
Les manifestations de soutien sont de plus en plus nombreuses, y compris à l’international. « J'ai dit au juge qu'il avait une responsabilité historique. Le monde entier, les médias, les jeunes de Tunisie attendent sa décision qui sera décisive pour l'instauration de l’État de droit » a justement expliqué l’avocate de l’accusée.


Plusieurs centaines de personnes ont par ailleurs manifesté mardi en soutien à la victime devant le tribunal, brandissant des pancartes proclamant « Révolution volée, femme voilée, petite fille violée » ou encore « Violée ou voilée, faut il choisir? ».

 

jasmin2.jpg

 

Remarque :

Tunisiennes et tunisiens ne vous laissez pas voler la « révolution du jasmin » comme le dit la pancarte brandie par une de vous :

jasmin3.png

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2 octobre 2012 2 02 /10 /octobre /2012 23:17

temps-des-cerises.jpgCherchez l’erreur quand un gouvernement de gauche est obligé de compter sur les voix de la droite pour adopter un projet censé faire le bonheur des peuples mais pour lequel le peuple n’est pas consulté.

 

Au fond, c’est à peu près comme cela que l’on peut résumer ce qui se passe avec le traité européen adopté en Conseil des ministres et pour lequel le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a appelé à un vote massif du Parle­ment, c’est-à-dire de l’Assemblée nationale et du Sénat.

Or la réalité est simple. Si le PS, au cas improbable où la droite s’abstiendrait, peut faire passer le texte à l’Assemblée où il est majoritaire à lui seul, ce n’est pas le cas au Sénat
 où il n’est majoritaire qu’avec les voix qu’il peut compter sur sa gauche, les communistes et leurs alliés. Ceux-ci 
ne voteront pas le texte.

Il ne peut donc passer qu’avec 
les voix de la droite. Mais ce n’est là encore qu’uneCHAPPATTE-merkel-hollande-290x160.jpg hypothèse mathématique. Car, dans les faits, ce à quoi on va assister si le gouvernement poursuit dans cette voie, 
c’est au vote, par l’essentiel des députés du PS (malgré 
un trouble dans ses rangs) et par une droite libérale 
et néo-sarkozyste dont on ne voit pas qu’elle puisse faire autre chose, sauf à se déjuger, d’un texte élaboré par le président de droite battu et par la chancelière allemande de droite qui sera peut-être battue dans pas si longtemps.

On mesure du même coup le ridicule, pour ne pas dire l’imposture, des arguments de certains, dont le président du groupe parlementaire socia­liste Bruno Le Roux, quand, pour souder son groupe, il en vient à ne plus en appeler à un vote « pour ou contre le traité » mais les invite à en faire une expression de soutien au président de la République. En d’autres termes et quitte à se répéter, les députés élus par la gauche, pour faire une politique de gauche avec un président de gauche, sont appelés à voter avec la droite un morale.jpgtexte conçu par la droite. Les électeurs de gauche ont-ils voté pour ça ? 
Il semble bien que non, au vu de ce qui leur avait été dit et promis par le candidat devenu président quant 
à la renégocia­tion du traité. Il semble bien que non 
au vu des sondages. Voilà donc la raison pour laquelle on entend en quelque sorte leur passer sur le corps au prix d’un véritable déni de démocratie. Le peuple, écrivait Rousseau dans Du contrat social, est le souverain. 
Sans doute peut-on se permet­tre d’ajouter qu’il est encore plus souverain quand il s’agit précisément de la remise en question de sa souveraineté, et donc de la rupture du contrat entre lui et ceux qu’il a choisis.

 

Car c’est bien là 
le plus clair du projet. Il s’agit de se passer du peuple, en France, et des peuples, en Europe, parce ce que ce traité est un traité contre les peuples. Pourquoi sinon refuser un véritable débat national sur son contenu et ses objectifs, lequel devrait logiquement et constitution­nellement déboucher sur un référendum tel que le demande le Front de gauche.

Constitutionnellement oui, car le pouvoir n’a pas reçu mandat de mettre en cause la souveraineté nationale. On sait que les régimes totali­taires ont toujours prétendu faire le bonheur des peuples malgré eux et que ce fut leur malheur. L’Europe et la France s’engagent sur une voie dangereuse. Non seulement elle est pavée d’un sentiment grandissant de rejet vis-à-vis de l’idée européenne elle-même, qui reste une belle idée 
à la condition qu’elle soit démocratique.

 

Mais cette voie va en sens contraire. Vers une Europe autoritaire asservie à ses maîtres, les marchés financiers.europe-liberale.jpg

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1 octobre 2012 1 01 /10 /octobre /2012 23:36

 

Les islamistes cherchent à étendre leur emprise en Tunisie mais rencontrent des résistances.

Après avoir conquis des libertés nouvelles, journalistes et artistes refusent de se laisser museler.

Les féministes ne lâchent rien.

Le plus beau des printemps peut parfois déboucher sur un été pourri, mais d’autres printemps viendront, annonciateurs, peut-être, de jours meilleurs.

En Tunisie même et ailleurs, parmi les amis des démocrates tunisiens, il serait faux de juger injus­tifié le climat d’inquiétude qui entoure ce paysdepuis que le parti Ennahdha, islamiste prétendument «modéré», est arrivé au pouvoir à l’issue des électionsobscurantisme.jpg de l’automne 2011. Des attaques ciblant une chaîne de télévision qui avait programmé Persepolis, de Marjane Satrapi, aux opéra­tions violemment antiféministes perpé­trées par l’obscurantisme salafiste, jus­qu’aux thèses imbéciles soutenant que la femme serait «complémentaire» à l’hommeet non point son égale, 
le jas­min de la révolution de janvier2011, 
qui mit fin à la dictature du clan Ben Ali, semble tristement fané.

Et pourtant, le soulèvement populaire parti de Sidi Bouzid après le suicide d’un jeune chômeur, en décembre2010, avait été accueilli avec un enthousiasme débordant les frontières tunisiennes par toute la jeu­nesse de la rive méridionale de 
la Médi­terranée jusqu’au golfe Arabo-Persique. Sans doute le président Moncef Marzouki, qui fut un opposant résolu à la dictature déchue 
et un combattant des droits de l’homme quand la Tunisie n’était qu’un immense commissariat de police, a-t-il quelques raisons de relativiser la situation qui prévaut aujourd’hui, toute dangereuse qu’elle soit, en comparaison avec le passé benaliste. Pour autant, les informations qui parviennent à intervalles réguliers de femnismecommunismeTunisie sont loin de relever d’un «fan­tasme français»; celles-ci tourmentent avant tout les démocrates, les syndica­listes, les femmes, la gauche, bref tous ceux et toutes celles qui, à l’instar de l’avocate Radhia Nashraoui, partagèrent le combat et les espoirs de Marzouki pendant un quart de siècle de tyrannie.

Ce qui est vrai, c’est que des journaux, en France, ont longtemps fermé les yeux sur les crimes d’un régime liberticidequi faisait l’objet des compliments les plus élogieux et les plus convergents de l’an­cien président Nicolas Sarkozy et de l’ex-directeur du FMI Dominique Strauss-Kahn. Un régime honni auquel 
la ministre des Affaires étrangères de l’époque, Michèle Alliot-Marie, voulait livrer des moyens de répression alors que les Tuni­siens envahissaient l’avenue Bourghiba à Tunis, opposant la force du nombre à la violence de la dictature.

Faudrait-il désespérer 
de la capacité des démocrates à extirper leur pays 
de la fausse alternative: la dictature des flics ou celle des «barbus»?En écra­sant l’opposition démocratique, en muse­lant le mouvement syndical, les despotes en Tunisie comme dans les autres pays de la région, en Égypte et en Syrie notam­ment, ont créé les conditions d’un duel qu’ils espéraient facilement remporter, avec les islamistes, fortement épaulés par les monarchies du Golfe.

Cette configuration retarde le processus démocratique enclenché par le prin­temps des peuples  mais ne l’anéantit pas !

  

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30 septembre 2012 7 30 /09 /septembre /2012 22:46

Plusieurs milliers de personnes ont défilé dimanche 30 septembre 2012 contre l'austérité et pour un référendum sur le nouveau Traité européen de stabilité. (Mais ça vous ne le verrez pas à la télé).

 

Fabienne, Martin, Raymond et Ameur étaient parmi les milliers de manifestants. Ils nous expliquent pourquoi.(Vidéo l'Humanité.fr)

 

 

Pour toutes celles et tous ceux qui pensent qu'on ne fait pas de politique dans une collectivité locale, l'article publié sur le blog d'André Chassaigne :

 

Mardi 25 septembre 2012

Un nouveau coup de massue !

 

Ce n’est pas un secret, nos collectivités territoriales, nos communes, nos communautés de communes, nos départements, nos régions, sont devenues au fil des lois de décentralisation le premier investisseur public dans notre pays. Elles réalisent aujourd’hui près de 70 % de l’investissement public, avec un impact déterminant en terme d’activité et d’emploi dans des secteurs comme le bâtiment et les travaux publics. Ce sont elles qui assurent aussi un haut niveau de service à la population, indispensable au maintien et au développement du tissu économique.

 Alors que cette réalité économique et sociale est connue de tous, les textes du pactereferendum-7 budgétaire européen (TSCG) entendent imposer la « règle d’or », c’est-à-dire pour tout Etat signataire un niveau de déficit annuel inférieur à 0,5 % du PIB. Cela concerne non seulement le budget de l’État mais aussi ceux des collectivités locales et des administrations de la sécurité sociale. Ainsi, l’article 3 prévoit-il que « les budgets des administrations publiques seront à l’équilibre ou en excédent ». En cas de dérapages, « un mécanisme de correction sera déclenché automatiquement » et des sanctions pourront être prises. En pratique, une police politique composée d’inspecteurs de la Commission, aura pour mission d’intervenir auprès des collectivités récalcitrantes. Et la délation sera de mise : un Etat membre pourra en dénoncer un autre en saisissant la Cour de justice européenne.

 Les conséquences du nouveau traité seront donc directes pour les communes rurales et leurs élus qui vivent la réalité des demandes des populations, et essaient d’y répondre au mieux. La main dans le cambouis, ils ne fantasment pas sur le bonheur abstrait d’un exercice budgétaire parfait sans emprunt d’équilibre ! Comment comprendre dès lors un tel choix politique, celui de faire passer en force au Parlement, un carcan budgétaire qui condamne toute dynamique des territoires ?

 Les maires de France ont déjà donné. Ils savent combien l’austérité budgétaire imposée ces 5 dernières années a pesé sur leur gestion. Et aujourd’hui, ce n’est autre qu’un contrat d’austérité à durée indéterminée qu’on leur propose avec la ratification du pacte rédigé par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel.

 La réalité est bien celle-là : l’adoption du traité porterait un coup très dur à tous les efforts entrepris au quotidien par les élus locaux pour faire vivre leur territoire, pour servir l’intérêt général des populations.

 C’est pourquoi nous devons en appeler à leur responsabilité, à leur conscience pour empêcher de faire de l’austérité la seule perspective politique appliquée à nos territoires, enrayant toute perspective de création de richesses nouvelles, indispensables pour l’emploi de demain. N’en déplaise à ceux qui veulent tordre le coup à nos collectivités, et comme le précise dans son communiqué l’Association Nationale des Elus Communistes et Républicains (ANECR), « il n’y aura pas d’issue à la crise sans s’appuyer sur les atouts que représentent les communes, départements, régions au service du développement des capacités de chacune et de chacun… et de la démocratie » !


Il faut refuser ce nouveau coup de massue sur nos collectivités !

 

C'est pourquoi André Chassaigne demande un référendum sur le Pacte budgétaire européen :

 

 

 

 

 

 


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29 septembre 2012 6 29 /09 /septembre /2012 21:26

Lors de la dernière commission nationale Santé du PCF, le thème de l’autonomie a été étudié. Certes, ce n’est pas un sujet récent pourtant on peut souligner son urgence au vu des situations de plus en plus inacceptables des personnes toujours plus nombreuses.

Il s’agit d’une véritable urgence sociale vis-à-vis de ces personnes. Or la ministre propose un projet de loi, au cours de l’année 2014 qui exclurait les financements privés, et ne proposerait pas une cinquième branche de sécurité sociale qui assurerait la protection sociale des personnes âgées et handicapées

La situation des personnes ne peut attendre 2014, déjà la loi de 2005 sur le handicap est peu mise en application alors que celui-ci est reconnu depuis 1975, avec 185 décrets d’applications non appliqués. C’est maintenant qu’il faut répondre aux besoins urgents, et rappeler ce qu’est la perte d’autonomie et son caractère de sdependance.gifolidarité, à l’opposé de la dépendance individuelle. De plus, le lien doit être fait avec le financement de la Sécurité sociale, sa couverture universelle, le montant des retraites.

La proposition du PCF d’une prise en charge à 100% par la Sécurité sociale prend là aussi tout son sens. De plus les besoins de qualifications de ce corps de métier se font sentir au vu des situations complexes vécues par les personnes. L’exemple des associations du service à domicile, du service à la personne (ADMR) est patent concernant l’utilisation d’emplois précaires.

 

L’urgence d’une protection sociale solidaire, d’une professionnalisation par la formation des services à la personne, l’urgence de réponses aux besoins sont plus que jamais d’actualité.

La vieillesse, ni le handicap ne doivent être considérés comme des risques dans une société assurancielle, un financement solidaire, intergénérationnel à travers la sécurité sociale est essentiel pour traduire cette solidarité dans le débat de société qui s’amorce et que nous devons alimenter.

 

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28 septembre 2012 5 28 /09 /septembre /2012 20:42

 

A l’approche du sommet de l’élevage (du 3 au 5 octobre), penchons-nous sur les perspectives de l’agriculture alors que se profile une nouvelle flambée des cours céréaliers.


 L'agriculture et l’alimentation font partie des enjeux majeurs des prochaines décennies pourtant ce furent les grandes oubliées des dernières campagnes electorales.


L’idée que le marché mondialisé puisse suffire à régler la question alimentaire est encore portée majoritairement par les principaux décideurs politiques de la planète. Or la nouvelle flambée des cours des céréales et du soja montre clairement que le marché mondialisé et spéculatif perturbe gravement l’accès à l’alimentation, notamment pour les populations pauvres.

 

salers1

Nous arrivons au terme d’une époque. Celle qui annonce la fin du pétrole et des engrais bon marché. Elle se caractérise aussi par le plafonnement de la productivité des végétaux et des animaux obtenus au XXe siècle par la sélection génétique.

Pour être durable, l’agriculture de ce XXIe siècle doit retrouver un équilibre rompu entre l’économie, l’agronomie et l’écologie. On a séparé les grandes cultures de l’élevage, éloigné les cultures potagères et fruitières des grands bassins de consommation. On a poussé à la concentration de certaines filières animales sur des territoires particuliers, en déconnectant les capacités de production des surfaces disponibles pour l’alimentation animale.

Cette façon de procéder n’est plus tenable au-delà de quelques décennies.


Appliquée avec intelligence, l’écologie n’est pas un problème pour l’agriculture. Elle est la solution. Encore faut-il libérer la production agricole de la dictature du tout-marché mondialisé sur fond de dumping social et environnemental si nous voulons que les futures générations mangent à leur faim en Europe et ailleurs.

Il faut promouvoir cette agriculture en France et en Europe et réformer la PAC en ce sens.


moutons.jpg

  

Au nom de «l’Humain d’abord», et en pensant aux générations futures, le Front de gauche et le Parti communiste doivent faire émerger de nouveaux débats sur les enjeux alimentaires et agricoles.

 

 

 

 

Le tout-marché n’est pas une fatalité. C’est, en revanche, le plus sûr moyen de renouer avec les famines au gré des nouvelles spéculations sur la terre et sur les denrées alimentaires.

 

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27 septembre 2012 4 27 /09 /septembre /2012 18:58

Le désordre qui naît au cœur même de la mécanique capitaliste provoque de grands traumatismes.

Mais cette crise 
de l’horlogerie du sys­tème retentit aussi dans tous les aspects de la vie, même la plus ordinaire, et parfois la plus inattendue. Ainsi, au fil des jours, le clapotis de l’actualité multiplie ces «petits faits», souvent dans la confusion et le désarroi, qui naissent à la source de la crise.


On a pu lire, récemment, par exemple, dans un journal quotidien, un appel péremptoire à la jeunesse française: «Barrez-vous!» Si c’était une invitation à parcourir le monde, les nouvelles géné­rations n’ont pas attendu les auteurs de ce texte pour prendre la route, et elles mani­festent en effet une belle ardeur à filer aux quatre coins de la planète. Autrefois, les continents, au mieux, s’ignoraient, au pire, se combattaient: ils apprennent aujour­d’hui à se connaître.

Mais ce n’est pas cet esprit internationa­liste, qui nous est cher, qui anime l’appel à se «barrer». La chose semble en effet hanter l’homme le plus riche de France et d’Europe: Bernard Arnault. Il n’est pas le seul dans ce petit monde huppé-là: le cofondateur de Facebook, Eduardo Saverin, à la veille de devenir multimil­liardaire par l’introduction en Bourse, a renoncé à la nationalité américaine pour échapper à l’impôt «made in USA » et s’est installé à Singapour. C’est décidé­ment un réflexe pavlovien du côté de la richesseGavroche extrême. Il y en a d’autres aussi qui sont tentés par le grand départ. Sur une embarcation de fortune. Ils fuient la famine. Parfois au large d’une île italienne ou d’un rivage africain, ils en meurent. Noyés. Alors, jeunesses, «battez-vous»!

Et puis, on dit que l’Espagne est toute retournée par la confidence d’un des plus grands joueurs de football du monde, Ronaldo, qui opère dans un des plus grands clubs du monde, le Real Madrid. 
Il a avoué à la télévision ne pas être heureux. Le peuple espagnol, soumis au garrot de la paupérisation absolue par les dignitaires de Bruxelles, comprend mal ce chagrin d’un homme rémunéré comme Crésus. Encore, 
et décidément sans fin, la problé­matique de l’argent, 
le seul marqueur dominant et écrasant de notre société: en fin de compte, un footballeur est une mar­chandise pour des marchands sur un mar­ché, non? Et voilà, par-dessus le marché, c’est le cas de le dire, que Barcelone 
est animée par une gigantesque manifestation au nom 
de la Catalogne et de l’Europe… Karl Marx a expliqué, 
il y a longtemps, que le nationalisme est comme 
une super­stition apaisante dans les états de crise…

Et ceci, encore. La contraception régresse parmi les jeunes femmes défavorisées parce que les pilules sont trop chères. Misère de misère…! Et fallait-il donc ajouter au désastre industriel et humain de PSA à Aulnay-sous-Bois, d'Arcelor-Mital à Florange et aux autres drames qui menacent dans les entreprises, ces petites défaites culturelles symboli­ques, le renoncement au Centre national de la musique, au musée de la Photo, à une extension de l’Opéra-Bastille pour la Comédie-Française… Cela n’a aucun rap­port? Peut-être… Mais la même racine, le système et sa guerre.

On n’en finirait pas de ce catalogue au fil des temps que nous vivons. Il faut sans doute aussi y ajouter sans attendre le som­bre granit glacé d’une pensée funeste: un écrivain et éditeur français, Richard Millet, 
a exalté le geste pour sa qualité littéraire d’Anders Breivik, le tueur de Norvège, bras armé du fascisme moderne…

La crise marque au fer rouge le cycle contre-révolutionnaire que l’histoire tra­verse depuis près de quarante ans.

 

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26 septembre 2012 3 26 /09 /septembre /2012 21:00

Combattre l’argent, c’est aujourd’hui défendre la démocratie.

Et ce com­bat commence par un simple mot : NON.

  • Non, nous n’acceptons pas que la Banque centrale européenne soit dépendante des marchés et indépen­dante des peuples.
  • Non, nous n’acceptons pas que le choc de compé­titivité, c’est-à-dire l’abaissement social du travail soit la politique de l’Europe et de la France.
  • Non, nous n’acceptons pas qu’un traité euro­péen impose aux peuples une politique de fracture sociale. Non-tscg
  • Non, nous n’acceptons pas que soit décidé de l’avenir des peuples sans les peuples.

 

Et qu’on ne nous refasse pas le coup du « laissons passer ce traité et nous réorienterons l’Europe demain », c’est un mensonge, un marché de dupes.  

 

 

Mario Draghi, président de la BCE, pour lequel « la crise constitue une formidable opportunité », a annoncé la couleur, pour lui le modèle social européen est mort et le traité budgétaire est la première étape d’une stra­tégie qui en compte trois et qui vont s’enchaîner dans la foulée de la ratifi­cation. Selon monsieur Draghi : « L’union financière, budgétaire et politi­que qui conduira à la création de nouvelles entités supranationales est inévitable. »

Eh bien, nous appelons la France à refuser la ratification du traité Sarkozy-Merkel.
N
ous appelons les parlementaires, nous appelons le président de la République, qui s’était engagé à le renégocier, à respecter le mandat qu’ils ont reçu du peuple et nous demandons l’organisation d’un référen­dum sur le traité européen de stabilité.

Nous appelons toutes les forces de progrès, tous nos concitoyennes et concitoyens à se joindre à la grande manifestation unitaire pour l’Europe solidaire et contre le traité d’austérité qui se tiendra le 30 septembre prochain à Paris.  


  Pour la gauche, voter pour ce traité, ce serait comme une dinde qui vote­rait pour Noël !

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25 septembre 2012 2 25 /09 /septembre /2012 21:23

  La Fête de l'Humanité a fermé ses portes dimanche.

Mais les débats et les mobilisations qu'elle a suscités vont se poursuivre dès le dimanche 30 septembre prochain avec la grande mobilisation pour un référendum sur le Pacte budgétaire européen.

   

 

La Fête de l’Humanité c'est de grands débats :

 

 L’agora de la Fête de l’Humanité a été le théâtre d’un échange de vues entre forces de gauche. Regrettant l’absence du Parti socialiste, Pascal Durand (secrétaire national d’Europe Écologie les Verts), Martine Billard (coprésidente du Parti de gauche) et Pierre Laurent (secrétaire national du PCF) ont débattu, une heure durant, avec le public.

Au stand Auvergnat des « Trois Bougnats »  (ceux-ci étant les fédérations du Parti Communiste du Cantal, de la Haute-Loire et du Puy de Dôme)  c'est un débat sur : « Quels nouveaux droits pour les salariés? »  qui a eu lieu avec André Chassaigne,  député du Puy de Dôme et Président du Groupe Front de Gauche à l'Assemblée Nationale, Marie Pezé,  psychanaliste, Jean-Frédéric Poisson, député UMP des Yvelines et Christian Paul, député PS de la Nièvre.

Notre député André Chassaigne a participé à 12 débats !

La Fête de l’Humanité c'est la convivialité :

 

Quelle tâche difficile de résumer trois jours de fête de l’Huma en quelques mots. Pourtant, cette fête-ci, particulièrement, doit être racontée.

La Fête de l’Huma c’est d’abord ce moment de convivialité, celui au cours duquel tu fraternises avec tout un chacun mais aussi, celui où tu retrouves tesamis perds de vue-ou pas.

 Les nuages ont beau s’amonceler au-dessus du gouvernement, il en aurait fallu plus pour assombrir le ciel des militants de la fête de l’Huma. Sous un soleil de plomb, nous étions nombreux ce week-end, à échanger, autour de bons petits plats et de quelques verres  (la fête de l’Huma c’est aussi la découverte du patrimoine culinaire, des huitres à la truffade en passant par la Salers).

Beaucoup de nouveaux visages, qui ont franchi le pas de l’engagement en politique durant la dernière campagne électorale se sont très bien intégrés au milieu de militants plus aguerris.


    

La Fête de l’Humanité c'est la fête :

 

Le programme culturel était très riche cette année. Les scènes de la Fête de l’Humanité sont décidément des endroits magiques où les artistes donnent généralement le meilleur d’eux-mêmes. Ce fut le cas de Patti Smith, qui a offert samedi un concert, d’une rare intensité entre rock et évocation spirituelle d’un monde de partage. Quel bonheur de pouvoir assister en un seul week-end aux concerts de Dub incorporation, Shaka Ponk, Thiéfaine et bien d’autres.


 

 La fête de l’Huma ce n’est que du bonheur : c’est aussi simple que ça. Si tu n’es pas convaincu ? L’an prochain, viens et fais l’expérience !

 

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25 septembre 2012 2 25 /09 /septembre /2012 00:34

ROT-U-ok.gifLa Fsu s'oppose à la ratification du Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG), car elle s'oppose au choix de l'austérité qu'il renforce et inscrit dans la durée.

La crise dite de la dette publique est la conséquence d'une orientation néolibérale  de l'Union européenne, basée sur la liberté et la toute puissance des marchés, sur les dumping fiscaux et sociaux, sur une fuite en avant productiviste et sur une politique d'affrontement économique entre les Etats membres. Le TSCG, encore appelé Pacte budgétaire, s'inscrit dans cette logique néfaste pour les services publics, les droits des travailleurs et en particulier des femmes, la protection sociale et l'environnement. Une logique qui frappe plus particulièrement les jeunes, premières victimes du chômage et de la précarité. De surcroît, il aggrave une dérive autoritaire de déconstruction de la démocratie.

 

A l'opposé de la logique du TSCG, la FSU appelle à une Europe fondée sur la démocratie, la solidarité, la justice sociale et le souci de la transition écologique. A cette fin il faut sans plus attendre libérer les Etats du pouvoir des marchés financiers et donc, notamment :

 

- Donner aux États membres de la zone Euro le droit d'emprunter directement auprès de la BCE

- Interdire les transactions spéculatives sur les  produits dérivés et sur les matières premières

- Supprimer tout échange financier avec les paradis fiscaux, hormis pour le règlement des échanges commerciaux

- Séparer les banques de dépôt et d’investissement

- Taxer les transactions financières

- Etablir un contrôle public des banques

- Faire un audit citoyen des dettes, en annuler une partie.

 

Il faut lancer à l’échelle de l'Union européenne et dans chaque Etat membre une politique de développement d'emplois utiles socialement et écologiquement, cela  en engageant la transition écologique et en relançant la réduction du temps de travail et l'abaissement de l'âge de départ en retraite.

Il faut une coordination effective des politiques macro-économiques en Europe, une  solidarité réelle entre les nations et une politique fiscale assurant une redistribution pour la justice sociale et permettant un financement des services publics à la hauteur des besoins.

 

Face à la gravité de la crise, à la fuite en avant néolibérale et à des stratégies qui visent à diviser les populations européennes au risque du repli nationaliste et xénophobe, les mouvements sociaux et syndicaux sont le dos au mur. Les convergences et les démarches unitaires à l'échelle de l'Europe sont une priorité stratégique et maintenant une urgence. La FSU s'y impliquera, dans des cadres unitaires national et européen. Elle appelle chacune de ses composantes, chacune des ses militantes et chacun de ses militants à s'y engager.

 

 


 

Le TSCG contre les droits des femmes

 

Les femmes subissent plus durement les mesures d’austérité, faites de coupes dans lesfemnismecommunisme.jpg services publics et la protection sociale : les femmes sont contraintes d’assurer tout ce qui n’est plus pris en charge par la collectivité ; leur travail (invisible) dans la sphère privée augmente, leur « rôle traditionnel » dans la famille s’en trouve renforcé, au détriment de leur travail rémunéré, de leur autonomie, voire de leur santé.   Les droits des femmes sont menacés, et régressent même, lorsque les coupes touchent les services de santé sexuelle et reproductive, les subventions aux organismes de lutte contre les violences faites aux femmes, ou encore lorsque de nombreuses maternités et centres d’IVG sont fermés, comme c’est le cas en France. Les femmes sont également les premières touchées par les baisses d’effectifs et de rémunération dans le secteur public, car elles en constituent presque partout la majorité des employées.

Alors que des investissements publics massifs sont indispensables en matière de protection sociale, de services publics et d’emploi pour répondre aux besoins sociaux et environnementaux et réduire les inégalités, notamment entre femmes et hommes le Pacte budgétaire impose une restriction durable des finances publiques.

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