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12 novembre 2012 1 12 /11 /novembre /2012 00:20

 

Pour le Figaro et son délirant chroniqueur économique, 
ceux des salariés de Presstalis qui rejettent la perspective des suppressions 
d’emplois dans l’entreprise de distribution de la presse ne sont pas autre chose que «des sauvageons», tandis que d’une manière générale les salariés grévistes, qu’ils soient dans le secteur privé ou public, sont «quelques 
excités encartés à la CGT, chez SUD ou à la CFDT». 



psa-3

Ce qui est excessif ne compte pas, dit-on. Balayons donc d’un revers de main les propos hallucinés d’un drogué 
de l’ultra­libéralisme, mais le regard porté sur les salariés, sur les hommes et les femmes qui produisent les richesses et sont les seuls facteurs de croissance réelle, est tout 
de même assez singulier.

 

Ah, certes, on voit des micros et des caméras aux portes des entreprises. Mais c’est pour filmer 
des larmes ou des bribes de mots de colère. L’émotion, oui, bien sûr, la compassion parfois, mais pas la raison, jamais la raison. Quand, sur nos chaînes, a-t-on vu, que ce soit pour PSA, pour Sanofi, les autres entreprises dont 
les res­ponsables 
syndicaux avancent ici 
des propositions, des idées, des alternatives, quand a-t-on vu de vrais débats contradic­toires portant 
sur le fond, prenant 
au sérieux les arguments des salariés et de leurs représentants ?


criseTout se passe comme si n’avaient de valeur que les fausses évidences patrona­les ou les truismes du « réalisme » écono­mique. Lequel réalisme n’est que l’alibi de ceux qui ne veulent surtout pas toucher à ce désordre des choses qui veut que l’on réponde aux actionnaires tandis que la parole 
et l’intelligence des travailleurs font l’objet d’une véritable omerta. On peut remarquer au passage qu’une omerta du même ordre s’applique aussi à tous les économistes qui s’inscrivent en faux con­tre le cours dominant.

lechangementtoutdesuite

 

C’est là-dessus, d’abord, que le change­ment de majorité était attendu. Le change­ment c’était maintenant, mais maintenant se fait attendre, tandis que les plans sociaux se succèdent comme jamais. Ce n’est pas en enfilant une marinière que l’on mettra un terme 
aux licenciements boursiers. Il est vrai que les mots 
ne sont plus ceux de la haine ou ceux du mépris, quand bien même le gouvernement jus­qu’alors semble avoir 
été plus sensible aux plaintes patronales et aux envolées des pigeons qu’aux attentes de salariés. Quand va-t-il 
se décider à prendre réelle­ment en compte le fait qu’ils 
ne sont pas un problème appelant au mieux des proto­coles compassionnels, mais qu’ils sont, pour faire court, l’essentiel des solutions ? Quand va-t-il enfin considérer 
que c’est avec de l’intelligence collective, avec de la mise en commun des propositions que l’on peut avancer.

 

Comment ne pas évoquer ici, comme un véritable déni de parole, le scandale de la décision, pour Petroplus, d’un tribunal de commerce tenant même pour nulles les perspectives de reprise de la raffinerie ? Quelle image de la bonne conscience repue que l’on croirait venir du XIXe siècle ! On a entendu le Premier ministre 
sur France Inter, rendre un hom­mage appuyé 
aux cheminots. On a entendu aussi que l’État et les salariés seraient désormais représentés à la tête de PSA.

Mais ce ne peut être pour y faire de la figuration ou pour donner le change en justifiant de cette manière la garantie apportée par l’État à la banque PSA !



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12 novembre 2012 1 12 /11 /novembre /2012 00:00

 

Cérémonie du 11 novembre dans la « bonne ville de Lempdes ».

11novembre-4

L'adjoint au maire « Maître de cérémonie » annonce que le conflit mondial de 1914-191811novembre-2 s'est achevé il y a quarante ans passons sur cette erreur d'un demi-siècle puisqu'il y a bien 94 ans que cette première « boucherie » mondiale s'est achevée.

 

Nous mettrons cette « erreur » sur le compte de l'émotion de la prise de parole en public. Mais les « boulettes » ne vont pas s'arrêter là. Lecture (sur le monument) est donnée des « morts pour la France ».

 

Pas un mot sur ceux qui sont morts des suites du conflit de 14-18, « gueules cassées », gazés et autres blessés, après les morts « officiels » de 1939-1945 pas un mot des victimes civiles et des morts 11novembre-3.jpgau maquis, morts qui pour certains ont pourtant donné leur nom à qui une rue, qui une place dans notre « bonne ville de Lempdes ».

 

 

Alors honte ou colère, les deux surtout quand le premier magistrat conclut en se félicitant du très controversé prix Nobel de la Paix attribué à l'Union Européenne.


 

 

 

Honte et colère !


 

 

Qu'ils écoutent et ré-écoutent ces « Notables » la Chanson de Craonne, puisse-t'elle leur ouvrir les yeux et l'esprit !

 

 

11novembre.jpg

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10 novembre 2012 6 10 /11 /novembre /2012 21:10

À défaut de formules chics, le Medef reste un patronat de choc. Mais com­ment répéter jusqu’à plus soif le même credo sans passer pour un disque rayé ?


racisme anti-entreprisesEn pratiquant la surenchère verbale. Dans le Figaro, la patronne des patrons n’a pas lésiné. «Nous sommes passés d’un avis de tempête à un avis d’ouragan. » Bientôt, la France sera « l’homme malade » de l’Europe. « Un vent de fronde se lève de partout » – enfin parmi les patrons –, qui va « bien au-delà d’une jacquerie fiscale ». Et le pays serait dans un « grand “bordel” intellectuel », parce que les recettes des ci-devant Parisot et consorts ne sont pas populaires…

Au printemps dernier, la présidente du Medef agitait la grande peur des têtes coupées sur les piques du Front de gauche.

La même trouvait furieusement « ringarde » l’hypothèse qu’elle avançait pour se donner le frisson de voir un revival des années 1980 avec « des ministres communis­tes » dans un futur gouvernement de gauche si par malheur François Hollande l’emportait. Mais, de l’avis de tempête d’hier à l’ouragan d’aujourd’hui, qu’a de nouveau à dire la madone du profit immédiat ?

  • Rien. 
Ou plutôt si, la même chose, les mêmes recettes, le même disque rayé des appétits égoïstes qui ont conduit le pays là où il est. S’il ne vient à l’idée de personne de nier l’ampleur de la crise, d’une crise sans précédent de ce fait même, que réclame aujourd’hui le Medef qui diffère d’hier ?
  • Rien. 
Ah si : en octobre 2012, la France a besoin d’un « choc de compétitivité ». Et que réclamait-elle en novembre 2011 ? « Un nouveau pacte fiscal et social pour la compétitivité de la France. » Et quelles mesures adopter ? En octobre-ci comme en novembre dernier, 
comme en février, comme en avril : augmenter la TVA à 22 % 
et la CSG en contrepartie d’une diminution conséquente des cotisations sociales alimentant la protection sociale. La même évoquait le bilan « flatteur » de celui qui avait accédé à sa demande d’augmenter l’impôt 
le plus injuste. En pleine campagne électorale, elle n’avait pas assez de mots pour saluer le « boulot extraordinaire dans des circonstances extraordinaires » effectué par Nicolas Sarkozy. Son poulain a été battu. Le patronat, lui, reste droit dans ses bottes. Et une fois remaquillé au goût du jour, l’argumentaire reste lui aussi à l’identique quant aux diktats.

 

Le programme adopté par le Medef au début de l’année projetait en outre medef.jpgd’augmenter le reste à charge des patients dans les hôpitaux publics, d’aller encore plus loin en 2013 dans la remise en cause du droit à la retraite, de dynamiter de même l’assurance chômage, de passer d’un fonctionnaire sur deux à deux sur trois partant à la retraite et 
non remplacés, et de saigner le budget de la nation de 
50 à 75 milliards d’euros supplémentaires en quatre ans…

On comprend que le ton employé, si ce n’est le style à la limite de la vulgarité – telle qu’elle affleure tôt chez les possédants lorsqu’ils sont contra­riés –, soit à proportion de devoir composer avec une autre majorité que celle qui était appelée de ses vœux. Et ce n’est pas parce que l’on ne fera « que » 10 milliards d’économies sur les dépenses publiques au lieu des trois à sept fois plus réclamées que l’on calmera les fauteurs de crise. Bien au contraire, on aiguisera leur hargne de classe.


smicard.jpg

 

 

Voulu par une majorité de Français, 
le changement doit prendre les couleurs d’un autre cap, plus décidé. Par exemple sur le terrain de la fiscalité et de recettes nouvelles, comme le réclame André Chassaigne, au nom du groupe des députés Front de gauche, appelant de ses vœux « une véritable réforme de l’imposition des entreprises, favorisant celles qui créent de l’emploi, inves­tissent dans la recherche, la formation et les salaires, 
et pénalisant celles qui préfèrent distribuer des dividendes ».

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9 novembre 2012 5 09 /11 /novembre /2012 19:05

C’est la cacophonie autour de la proposition de la commission sur la rénovation et la déontologie publique, présidée par Lionel Jospin, de limiter fortement le cumul des mandats. Aucune formation politique, à part le Front de gauche, parvient à faire entendre une voix claire.


Au Front de gauche, la fin du cumul des mandats est clairement souhaitée. Hier le parti de gauche réclamait en vidéo : Le non-cumul, c’est pour quand ?

Et de rappeler à cette occasion que c’était une promesse du candidat Hollande et que le gouvernement compte une belle quantité de cumulard.
Dans un communiqué, Ian Brossat toujours juge la pratique du cumul des mandats «d'un autre temps est une plaie pour notre démocratie». Il rappelle également que « Le groupe Communiste et élus du Parti de gauche, que je préside, est le seul des cinq groupes politiques parisiens à ne compter aucun élu cumulard. »


Malheureusement dans d’autres bords politiques, ces positions sont moins partagées. Seul le groupe de sénateurs PRG parle d’une même voix et appelle à  "faire barrage aux principales mesures" de la commission Jospin, dénonçant particulièrement le non-cumul des mandats.

Ils se déclarent "convaincus que le cumul d'un mandat parlementaire et d'un exécutif local est une bonne chose pour la démocratie locale comme pour la vie parlementaire.

 

cumul.gifAu PS, les réactions sont pour le moins partagées. Le président socialiste de la commission des Lois du Sénat, Jean-Pierre Sueur, a assuré qu'il fallait "mettre en œuvre sans tarder" la proposition de fin du cumul des mandats. Dans cette même assemblée, une majorité de sénateurs PS, dont le président du groupe François Rebsamen ou le sénateur-maire de Lyon Gérard Collomb, se sont déjà déclarés opposés à la mesure. Quant à Bertrand Delanoë, maire PS de Paris, il salue "des mesures courageuses, indispensables au renouvellement démocratique dans notre pays" et souhaite que le non cumul des mandats, soit "applicable lors des prochaines élections municipales de mars 2014".


5084625364 a45b9582a2A droite, les points de vue ne sont guère plus audibles, si ce n’est que dans l’ensemble les centristes sont plutôt bienveillants envers le rapport Jospin et la fin du cumul des mandats, et l’aile droite de l’UMP éructe les mêmes propos vindicatifs que d’habitude : c’est la  « revanche des nuls, des apparatchiks incapables de se faire élire sur le terrain » juge par exemple un député maire de la Droite populaire à propos de la limitation du cumul des mandats.


Une rénovation démocratique par petites doses

 

Point de sixième république, mais plusieurs doses de déontologie et un peu de bonnes pratiques supplémentaires. La commission sur "la rénovation et la déontologie de la vie publique" rend ce matin des propositions souvent timides autour de la limitation du cumul des mandats ou de l’instauration d’un soupçon de proportionnalité, qui risquent en outre de rester lettre morte du fait des nombreuses contestations au sein même du PS.

institutions_jospin_va_conclure_16659_hd.jpg

L'Elysée a annoncé que des textes traduisant les réformes de la vie publique préconisées par la commission, dont un projet de loi constitutionnelle, seront déposés au Parlement début 2013.

Lionel Jospin s’était vu confier pour mission par le président de la République fraichement élu de réfléchir à comment « donner un nouvel élan à la démocratie, par un fonctionnement exemplaire des institutions publiques ».

Il aurait pu renvoyer au projet de VIème république proposé par le Front de Gauche, mais la commission formée principalement d’universitaires et juristes, plus l’ex ministre UMP Roselyne Bachelot, ont mis sur la table quelques propositions très dosées.

 

 

S'il y a du mieux, difficile en l'état d'être rassuré sur l'avenir de la démocratie française, minée notamment par le bipartisme, qui aseptise la vie politique, le taux record d’abstention aux dernières élections législatives en est le plus cruel des symptômes. Une crise démocratique sans précédent pourtant analysée à l’unisson comme un des effets pervers de l’inversion du calendrier électoral… initié par Lionel Jospin en 2002.

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8 novembre 2012 4 08 /11 /novembre /2012 23:44

 

Le Sénat a rejeté mercredi soir le projet de programmation budgétaire 2012-2017 à 189 voix contre 152, grâce à l’opposition commune des élus UMP, centristes et communistes.  Un vote que déplore vivement Bruno Le Roux, qui juge que les sénateurs communistes «votent beaucoup trop souvent avec la droite». «Les élus communistes devraient s'inspirer de ce que nous faisons aujourd'hui pour discuter, pour essayer d'amender, pour essayer de travailler avec nous plutôt que d'être dans une opposition qui est en train de se marquer trop fortement», a souligné le chef des députés PS sur France 2 ce jeudi. Nous rappelons à M. Le Roux que le gouvernement refuse systématiquement d'écouter les élus communistes et Front de gauche, qu'il méprise de façon hautaine les quatre millions de voix qui ont permis l'élection du Président de la République, préférant écouter les sirènes du MEDEF et les roucoulades de ses "Pigeons"

 

Pour ceux qui n'auraient pas suivi, les explications de Marie-George Buffet :

 

http://videos.tf1.fr/infos/2012/buffet-la-loi-de-programmation-va-nous-mener-a-la-recession-7643241.html

 

 

le 8 Novembre 2012

 

"Nous ne sommes pas dans l'opposition, nous sommes à gauche et nous voulons que la gauche réussisse", a affirmé Marie-George Buffet  au lendemain du vote contre le projet de programmation budgétaire 2013 par les sénateurs communistes.

"Cette loi de programmation nous inscrit dans une politique d'austérité qui va nous mener à la récession, c'est-à-dire à un chômage de masse. Il faut revoir le budget de la France", a expliqué la député de Seine-Saint-Denis



Vote avec la droite

Cette dernière réagissait ce jeudi matin sur LCI aux attaques du Parti socialiste, notamment à l'amalgame de Bruno Le Roux qui, fustigeant le fait que les élus du Front de gauche avaient joint leurs votes à l'opposition de droite et provoqué le rejet au Sénat du projet de loi de programmation budgétaire, a affirmé: "Les communistes, en faisant ça, n'aident pas la gauche. Ils votent beaucoup trop souvent (...) avec la droite."


Attentes populaires

moraleMarie-George Buffet a répondu au patron des députés socialistes: "Ce n'est pas une question d'être dans l'opposition, la question, c'est d'être fidèles aux positions que nous avons défendues pendant la campagne électorale", et qui "visent à ce que la gauche fasse une politique qui répondent aux attentes populaires. Or aujourd'hui, le gouvernement multiplie les textes qui vont à l'inverse de ces aspirations populaires. Nous avons besoin de relance économique, de salaires."

D'autre part, Marie-George Buffet souligne: "C'est l'UMP qui n'est pas dans son bon vote, puisqu'elle s'est prononcée pour le traité Merkel-Sarkozy qui, justement, instaure cette politique d'austérité."


Rendez-vous avec Ayrault

Les sénateurs communistes, reçus dans la soirée par Jean-Marc Ayrault "vont lui demander de prendre des choix politiques qui nous permettent de sortir de la crise", selon l'ex-ministre. En cause :moscovici

  • la "révolution copernicienne" pour la gauche mise en avant par le ministre de l'économie, Pierre Moscovici, à propos du pacte gouvernemental de compétitivité. "C'est un tour à 180 degrés que fait le gouvernement Ayrault, "un tournant négatif, pour moi, de la part de la majorité socialiste, ils reprennent complètement les dogmes du Medef", dénonce Marie-George Buffet

  • la réduction supplémentaire de 10 milliards d'euros prévue par le gouvernement sur les dépenses publiques: "1% de dépenses publiques, c'est du travail pour les entreprises privées, de l'investissement" tva

  • la hausse de la TVA pour financer le pacte de compétitivité: "C'est moins de pouvoir d'achat", fustige la député

  • le crédit d'impôts de 20 milliards aux entreprises pour leur redonner de la trésorerie: "Il faut s'attaquer aux charges financières qui asphyxient les entreprises" car "les dividendes mangent tout ce qui permettrait plus de recherche, plus d'innovation".

 

Comme dit l'ami Albert Ricchi :

Attention François, vous n’avez pas été élu pour cela :
Vous avez fait ratifier le pacte européen d’austérité Merkel/Sarkozy mais vous avez refusé de recevoir à Paris le leader de la gauche grecque Syriza ! Vous avez reçu Rajoy, le dirigeant de la droite espagnole ! Vous avez livré Aurore Martin à sa police néo franquiste ! Vous venez d’accueillir fraternellement Netanyahu, le chef de l’extrême droite israélienne qui préconise l’expulsion de tous les Palestiniens ! Vous augmentez la TVA, impôt indirect injuste car non progressif et identique pour tous !...

Le Peuple de France vous demandera des comptes sans tarder, et pensez de temps en temps à Louis XVI qui écrivait dans son journal, le 14 juillet 1789 : R.A.S.

Robespierre pourrait bien revenir !


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7 novembre 2012 3 07 /11 /novembre /2012 22:47

Le capitalisme européen ne développe pas la solidarité entre les peuples, entre les territoires, entre les pays.  Au  contraire, il accentue les inégalités sociales et territoriales.


Ainsi, on fait croire que l’Allemagne paierait pour les autres.

Faux ! L’Allemagne  bénéficie avec l’euro d’une monnaie dont la valeur est quasi équivalente à son ancien « mark ». Elle bénéficie de tout l’espace européen pour revendre ses productions à l’exportation à l’intérieur de l’Union Européenne. D’ailleurs l’austérité imposée  dans les pays européens a des effets négatifs sur son économie. La réduction de la consommation produit la diminution de ses propres exportations et donc de la production.

 

Mais, à l’image de l’Allemagne, des régions de certains pays déclarent désormais ne plus pouvoir payer pour les autres et réclament une sorte d’autonomie. C’est le cas de la Catalogne en Espagne, de l’Ecosse ou de la Flandre en Belgique. Ce n’est plus l’union solidaire, c’est le séparatisme. Et, il se dit parfois, que dans notre pays, l’Ile de France paierait pour d’autres régions en redistribuant une partie de ses richesses.

 La richesse de certaines régions tient souvent à leur positionnement géographique, aux ressources de leur sous-sol. Elle tient aussi à l’histoire et à la richesse humaine.

 

png_dessin366_titom_inegalite_enseignement.png

Faut-il rappeler de quelles régions étaient les ouvriers qui ont construit le métro parisien, les routes ou encore les bâtiments?

Faut-il rappeler que la centralisation politique et économique  a conduit depuis longtemps à installer dans la capitale nombre de sièges sociaux, et que  le TGV a été fait pour drainer de la main-d’œuvre vers le centre quand les lignes secondaires ont été relativement délaissées ?

Il est donc plus que normal qu’une péréquation s’établisse. Cependant, on peut craindre que la situation de nombre de nos territoires se détériore vite. En effet, malgré une crise  aiguë, une certaine résistance a permis d’éviter le pire. Des dizaines de milliers de communes rurales en coopération avec les départements et régions ont pu, peu ou prou maintenir un service public local au service des habitants.

 

Or,  nous entrons dans une nouvelle période où vont se combiner, avec le nouveau traité européen qui vient décliner dans la loi de programmation budgétaire votée au parlement par les parlementaires de la droite, socialistes  et écologistes. Cette loi qui en réduisant les crédits publics diminue les services publics, en abaissant le pouvoir d’achat des salariés et des retraités, contractera encore l’économie locale.

 

 L’égalité territoriale n’est possible que par le progrès social, l’éducation, la formation et du travail garanti pour tous.

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6 novembre 2012 2 06 /11 /novembre /2012 19:31

gallois-presse Une info, deux traitements ! Longue vie au pluralisme de la presse.

 

 

Politique - le 6 Novembre 2012

 

 

Les réactions (toutes !) aux annonces du gouvernement sur la série de mesures sur la compétitivité dont un crédit d'impôt de 20 milliards d'euros pour les entreprises financé par une baisse des dépenses publiques, une hausse de la TVA ou une fiscalité écologique.

 

André Chassaigne, président du groupe Front de gauche à l'Assemblée:

« On reste enfermé dans le postulat que c'est le coût du travail qui freine la croissance économique », a regretté le député du Puy-de-Dôme, se disant  »plutôt négatif » lors d'une conférence de presse. « Ces mesures considèrent qu'il faut financer l'investissement du privé de façon prioritaire mais au détriment de l'investissement public », a-t-il déploré. Selon lui, « on fait l'impasse complète sur le coût du capital, les prélèvements financiers des entreprises c'est-à-dire les intérêts, les dividendes aux actionnaires ».

André Chassaigne a également regretté qu'en ce qui concerne le crédit d'impôt aux sociétés il n'y ait « pas de critères ». Les députés du Front de gauche auraient voulu voir des « critères de choix des entreprises en termes de créations d'emploi, de recherche, de formation, de maintien sur le territoire ».

Concernant les relèvements de taux de TVA, le député du Puy-de-Dôme a estimé cela « très, très injuste », dénonçant « une atteinte au pouvoir d'achat ». « Quant à porter le taux de 7% à 10%, cela va toucher le bâtiment, le logement (...) c'est, pour développer la compétitivité industrielle, porter un coup à un autre secteur de notre économie », a-t-il dit. Le passage du taux de TVA réduit de 5,5% à 5% a été jugé « marginal » par André Chassaigne.

  •  « C’est Noël avant l’heure pour les patrons ! » pour les Jeunes communistes :

profits« Jean-Marc Ayrault a annoncé les mesures gouvernementales à la suite du rapport Gallois « sur la compétitivité française ». Malheureusement, le gouvernement a décidé de reprendre beaucoup de choix de ce rapport qui préconise de renforcer l’austérité et les cadeaux aux patrons. » (...) « Le MJCF ne peut déplorer ces mesures injustes qui valident les thèses patronales sur le coût du travail alors que la précarité et les bas salaires sont la norme pour les travailleurs depuis des années. Pire, on affaiblit le système de solidarité de protection sociale et on augmente les impôts de ces mêmes gens au nom d’un effort national qui est loin d’être partagé. » >>> La suite du communiqué

  • Jean-Luc Mélenchon, co-président du Parti de gauche (PG) :

« Je trouve cela lamentable parce que c'est la poursuite de la même politique qui ne fonctionne pas », a déclaré Jean-Luc Mélenchon sur TV5Monde. « C'est un choc qui est fait où on transfère sur le dos de la masse des travailleurs contribuables ce qui ne sera pas acquitté par l'entreprise au moment de la production de la richesse », a-t-il ajouté. « Pourquoi parle-t-on toujours du prix du travail et jamais du prix du capital ? », a-t-il demandé. « Comment se fait-il que dans notre pays on paye deux fois plus d'argent aux actionnaires qu'on en donne en cotisation sociale aux travailleurs ? » a-t-il insisté. « On fait comme si le capital n'y était pour rien, c'est seulement le travailleur, cechangement-2 pelé, ce galeux qui doit payer davantage et être payé moins lui-même », a insisté Jean-Luc Mélenchon. « Nous avons battu Sarkozy mais ce n'était pas une affaire personnelle. On voulait une rupture avec une politique. Imaginez la tête qu'on fait maintenant quand on découvre qu'on s'est débarrassé de l'homme mais qu'on a gardé la politique », a-t-il déclaré.

  • Thomas Piketty, économiste proche du Parti socialiste :

« Le fait que la gauche en arrive aujourd'hui avec comme seul horizon fiscal un bidouillage sur le taux de TVA sur les produits de première nécessité tout en augmentant le taux général, c'est une régression intellectuelle et politique considérable ! » « C'est un fusil à un coup, on ne voit pas assez à long terme ; on ne va pas pouvoir augmenter la TVA indéfiniment. Mais, même si je pense qu'il vaut mieux financer la protection sociale par une CSG progressive, c'est mieux que de ne rien faire du tout » « Tout cela ne ressemble pas à une réforme fiscale claire et lisible. »

  • Jean Louis Borloo, président du groupe UDI de l'Assemblée :

« On n'est pas certain d'avoir tout compris. Ce qu'on a pu comprendre pour l'instant c'est qu'il n'y a rien jusqu'en 2014, aucune mesure d'ici 2014. On a compris une autre chose c'est : 'pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué' (...). Il ne s'agit pas de rejeter tout l'ensemble, on est sur un sujet qui concerne tout le monde. On va regarder dans le détail de manière plus attentive (...). On a l'impression que c'est une espèce de virage à reculons qui n'est pas tout à fait assumé ».

  • Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP :

« On attendait (...) de Jean-Marc Ayrault qu'il propose un plan qui soit à la fois simple et puissant, et on découvre un plan hyper-complexe, bureaucratique, et par ailleurs, très insuffisant. »  »Un crédit d'impôt qui arrivera en 2014, ce sera sur une base que l'administration décidera, en contrepartie d'investissements, donc rien à voir avec la réforme que nous proposons nous qui est celle d'une réforme de financement de la Sécurité sociale. » « La décision de François Hollande d'augmenter la TVA, c'est déjà un gag au sens où François Hollande a passé l'essentiel de sa campagne présidentielle à dire aux français que s'il était président de la République, il n'augmenterait pas la TVA, et voilà qu'il annonce une augmentation de la TVA. Cela montre que vraiment, il n'y a chez lui absolument aucune solidité dans les convictions. »

  • François Bayrou, président du MoDem :

François Bayrou, a mis en garde le gouvernement contre la complexité d'un crédit d'impôt aux entreprises comme envisagé, estimant que ce serait « une usine à gaz ». « Que le gouvernement fasse attention (...) il y a un très gros risque d'incompréhension ». « Je demande au gouvernement de réfléchir, qu'il adopte des décisions simples, compréhensibles par tous, immédiatement utiles », a-t-il dit.

  • Alain Bazot, président de l'association de consommateurs UFC-Que Choisir :

« Il y a une belle occasion ratée de rendre enfin notre système de TVA un petit peu plustva.jpg compréhensible, un petit peu plus intelligent », a déclaré Alain Bazot. « La logique de la TVA est devenue obsolète », a-t-il ajouté, estimant que le taux intermédiaire et le taux le plus réduit, censés bénéficier aux produits de première nécessité, étaient devenus « de grands fourre-tout ». Suite aux annonces du gouvernement, la taxation des transports publics passera à 10% contre 7%, alors que l'on « veut favoriser leur utilisation », a-t-il souligné. A contrario, tous les aliments verront leur taux abaissé à 5%, qu'ils soient « sains » comme les fruits et légumes ou qu'il s'agisse de « barres chocolatées », relève-t-il.

  • Fédération française du bâtiment (FFB) :

« Cette hausse pour les travaux d'entretien et de rénovation de logements est contraire à tous les engagements pris depuis des mois par le gouvernement et le président de la République, qui a même formellement démenti, le 19 octobre dernier, toute hypothèse de hausse de la TVA dans le bâtiment », a dénoncé la Fédération française du bâtiment (FFB) dans un communiqué.« Cette hausse aura des effets catastrophiques sur l'activité et sur l'emploi, provoquant inévitablement un retour massif du travail au noir ». « Elle marquera la fin des engagements en faveur de la rénovation énergétique de 500.000 logements par an et affectera inévitablement l'activité des organismes HLM », a affirmé la fédération présidée par Didier Ridoret.

  • Didier Chenet, le président du Synhorcat, deuxième organisation professionnelle de la restauration :

« On a une décision brutale, prise comme ça par le gouvernement ». « C'est faire fi de toutes les discussions que nous menons », a-t-il souligné.  « Il est clair qu'il y aura un nombre d'emplois très important sacrifiés à terme », a-t-il ajouté. La profession avait jusqu'à présent menacé d'une destruction de 10.000 emplois dans le secteur par point de TVA supplémentaire. « Ça va être la baisse du pouvoir d'achat des Français puisque les prix vont augmenter », a-t-il ajouté. Didier Chenet se dit « stupéfait » que la hausse décidée mardi n'intervienne que début 2014, malgré « l'urgence de la situation actuelle ».



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5 novembre 2012 1 05 /11 /novembre /2012 23:31

 

Depuis des jours, le projet de loi sur le mariage entre homosexuels fait couler beaucoup d'encre et de salive, surtout quand on rajoute pour les mêmes homosexuels la possibilité de l'adoption. Pour essayer de mieux comprendre nous vous proposons ci-dessous 2 articles de l'Humanité et  une magnifique chronique de François Morel dont nous avions communiqué la chronique "Le papa de François Morel..." le 29 avril au moment des présidentielles.

 

 

 

 

 

Société - le 4 Novembre 2012

Mariage pour tous : vers une alliance entre Le Pen, Copé et l'église dans la rue



Des militants UMP à l'appel de Jean-François Copé, l’extrême droite autour de Marine Le Pen mais aussi des catholiques, poussés par André Vingt-Trois, pourraient se retrouver ensemble dans la rue, fédérés par leur rejet du mariage pour tous.

Après sa charge de samedi, le cardinal André Vingt-Trois a à nouveau attaqué ce dimanche à Lourdes le projet de loi sociétal du PS permettant le mariage entre couples du même sexe. Il s'est concentré sur le droit des enfants "à se construire en référence" à un père et à une mère. Il a une nouvelle fois appelé les catholiques à protester contre le mariage pour tous. Quant à la participation de catholiques à la manifestation antigouvernementale appelée par Jean-François Copé, il s'est modéré ainsi au cours d'un point presse : "Si des chrétiens veulent manifester, cela fait partie des moyens démocratiques. S'ils pensent que c'est un bon moyen de se faire entendre, pourquoi pas ? C'est la responsabilité des pouvoirs, des associations, des groupements en tous genres de savoir si c'est de cette façon qu'il faut agir".

L'UMP s'est engouffrée dans la brèche : "S'il [le mariage pour tous] était adopté, il faudrait l'abroger au moment de notre retour au pouvoir" a lancé Christian Jacob, président du groupe UMP à l'Assemblée nationale.
Jeudi, la présidente du FN Marine Le Pen avait déjà rebondi sur l'appel à manifester de Jean-François Copé en se disant prête à participer à des manifestations organisées par l'UMP, avant tout contre le mariage entre deux personnes du même sexe. 

 

Politique - le 5 Novembre 2012

L’UMP pour abroger le mariage entre homosexuels



Voici plusieurs cadres de l’UMP qui proposent d’abroger la loi sur le mariage homosexuel lorsque la droite reviendra au pouvoir, en 2017 prophétisent-ils. Mais comment faire, on ne peut pas les démarier ? « Si bien sûr » répond Valérie Pécresse sur LCI.

Christian Jacob, chef de file des députés UMP à l’Assemblé, avait ouvert les vannes par deux fois, en promettant l’abrogation de la loi en 2017, quand la droite reviendrait au pouvoir. François Fillon avait également promis l’abrogation le 26 octobre dernier. Pourtant même Christine Boutin, pourtant en pointe dans l’opposition au mariage pour tous, jugeait : « Je pense que c'est une erreur, de la démagogie. Je ne vois pas comment on peut démarier des gens. »

Et bien si affirmait ce lundi matin Valérie Pécresse sur LCI. Les mariages entre personnes du même sexe seraient transférés sur un autre statut d’union civil. « Et de transférer les droits sur un statut d’union civile, ça peut se faire ». Remarquons juste que le mariage est un statut d’union civile.

En tout cas la sortie de Mme Pécresse fait réagir, notamment sur Twitter : « Pécresse propose de démarier les couples gays si la droite gagne en 2017. Et les députés qui disent n'importe quoi, on peut les révoquer ? » s’est indigné Ian Brossat, président du Groupe PCF / PG au Conseil de Paris.  « Après le démariage, Valérie Pécresse va proposer le désavortement et la re-peinedemortisation. » a ironisé sur son compte Twitter Humour de droite.

 

Lundi 5 novembre 2012

Mariage gay: retournez à vos cryptes humides

 

Ce texte non signé m'a été adressé par un ami.



Des hommes qui excluent les femmes de leur rang se sont réunis à Lourdes sous la figure tutélaire de Bernadette-qu’a-vu-la-Vierge. Des histoires de bonnes femmes ? Enfin y croit qui veut. Pourtant ces messieurs à la longue robe, ayant fait vœu de célibat mais pas de chasteté, optent de façon inquisitoriale contre le mariage républicain entre homosexuels. Comme s’ils étaient de droit divin propriétaires du mariage. Le dieu auquel ils se réfèrent aurait envoyé un fils né de père inconnu via une mère porteuse de la volonté divine en chair et en os.

Voilà qui leur donnerait des droits particuliers, dont celui d’intervenir dans les affaires de la République. Eux et eux seuls savent ce qu’est l’humain au prétexte qu’ils tutoient Dieu, son fils et le saint esprit. Eux et eux seuls connaissent le mystère de la création, et rappellent que Dieu a fait sortir la femme du corps de l’homme. Comment cet homme qui accouche pourrait être homosexuel, comme la femme qui naît de la côte de l’homme pourrait être gay ?

Pour faire bonne mesure, nos évêques se retranchent derrière le grand rabbin du pays et les institutions du culte musulman pour montrer la soudaine unité des religions du Livre contre l’homosexualité. Pardonnent-ils soudain aux Juifs d’avoir livré le Christ et aux Musulmans de leur piquer leur fonds de commerce ?

Ces évêques, nommés conjointement par le Vatican et le préfet de la République, savent. Ils ne bougent pas pour défendre les très chrétiens Roms, pas plus pour les salariés licenciés. Ou si peu. Mais il leur apparaît diabolique que deux êtres du même sexe qui s’aiment convolent en justes noces, ne serait-ce que pour protéger leurs enfants par un contrat républicain. Non, disent-ils, nous, inspirés des saintes écritures, oints des saintes huiles et du saint chrême, nous refusons tout mariage gay, parce que le mariage est une marque déposée sous le sceau du Christ Roi, hétérosexuel notoire.

Qu’ils redescendent dans leurs cryptes humides pour y chuchoter en latin leur dialectique dogmatique. Qu’ils laissent la République progresser vers cette loi laïque sur le mariage entre homosexuels. Mariez-les tous, Dieu y reconnaîtra les siens.

 

La Chronique de François Morel avec l'aide de Jacques Brel

 

 

François Morel: «Oussama Ben Laden avait bien un papa et une maman»

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4 novembre 2012 7 04 /11 /novembre /2012 21:02

 

Notre amie Brigitte Pascall a fait une très pertinente analyse de l'interview de François Hollande dans "Le Monde" du 1er novembre. Elle nous a gentiment autorisé à publier cette analyse. A lire, à faire lire largement !

 

 

 

L'INTERVIEW DE FRANCOIS HOLLANDE DANS LE JOURNAL "LE MONDE" DU 1er NOVEMBRE laisse un drôle de goût dans la bouche. Un goût de cendres. Interrogé par des journalistes "amis" (Raphaëlle BACQUE, Françoise FRESSOZ), F. HOLLANDE, visiblement détendu, montre son vrai visage, comme jamais ! Avant de faire le florilège de ses phrases, les plus significatives, parlons des absents : de ceux qui ne sont jamais licenciements boursiers-2nommés, signe du profond désintérêt que le Président leur porte : les salariés virés de PSA, FREECASTLE, DOUX, ELECTROLUX, PETROPLUS, ARCELOR ! ! ! A aucun moment, F. HOLLANDE ne parle de tous ces êtres humains, promis à la pauvreté ! ! ! Un déni de réalité, une cécité volontaire, une façon de congédier le réel, alors même qu'en capitulant devant les patrons ( cf rapport "étatique"SARTORIUS plaidant pour une mondialisation "heureuse"), il est en train de commettre le pire, silence qui vaut tous les aveux qu'il ne fera jamais ! ! ! Autre silence : à aucun moment, F, HOLLANDE n’évoque ses "promesses" de campagne, où il s'est moqué des gens : comme s'il s'agissait de bagatelles sans importance ! ! ! Ceci posé, analysons ses déclarations les plus importantes :

1)- "Je pense que pour la France, c'est mieux que ce soit la gauche qui fasse cette mutation (entendez choc de compétitivité), qu'elle le fasse par la négociation" patati patata ! On se souvient de SARKO affirmant : "PARISOT, c'est une conne, le vrai MEDEF, c'est moi ! ! !" Si la déclaration de HOLLANDE n'a pas le panache de son prédécesseur, sur le fond, elle signifie rigoureusement la même chose : HOLLANDE est, et se vit comme la tête pensante de la Bourgeoisie, à qui il prépare un avenir radieux ! ! ! Les autres, du balai ! ! ! La casse sociale résultant de ces restructurations, les souffrances et les larmes versées par des centaines de milliers de salariés au chômage, à cause des plans sociaux présents et à venir, ce n'est pas son problème ! ! !

patrons-manif2)- Et de nous raconter sa présence, jeudi 25 octobre, à l’assemblée des patrons de PME : "3000 entrepreneurs devant moi ! Évidemment, j'ai senti qu'il n'y avait pas d’adhésion immédiate (…) Et puis, peu à peu,il y a eu COMME UNE FORME D'EMPATHIE." Tout est dit, F. HOLLANDE ne cherche pas à plaire aux salariés, aux syndicalistes qui l'ont élu. Mais à séduire des petits patrons, politiquement situés a droite ! Et qui sont, sur le plan social, les pires crapules, en matière de traitement discriminatoire des délégués syndicaux, toutes étiquettes confondues ! ! ! Si, après cette interview, il y a un responsable Front De Gauche, qui ose dire que ce gouvernement est "socialiste", c'est qu'il a besoin d'aller s'acheter une bonne paire de lunettes anti-reflets ! ! !

3)- Quant a l'analyse "économique" de HOLLANDE, elle est à crever de rire ! ! ! Bonjour le capitaine de pédalo sous la tempête ! ! !"Nous sommes à la 3ème année de crise. La reprise va arriver : c'est une question de cycle ! ! !" Naturellement, son analyse en termes de "cycles" est totalement infirmée par les 2 conférences de presse de l'OFCE (celle du 14 octobre 2011 ; celle du 18 octobre 2012), qui tient un discours RADICALEMENT différent : les plans de rigueur ont cassé la croissance, et, ce faisant, des centaines de milliers d'emploi ! ! ! Donc, tant qu'on appliquera l’austérité, on s'enfoncera dans la crise jusqu'au cou ! ! ! N'en déplaise à mon ami MICHEL (aucun rapport avec un lempdais bien connu, NDLR), je soutiens que l’incompétence économique de HOLLANDE, pointée par Jean-Luc Mélenchon et par Robert BOYER, dans une interview du 5 septembre 2011 à MEDIAPART, est une FAUTE POLITIQUE CAPITALE ! ! !


4)-Enfin, il se comporte comme un petit garçon face a MERKEL, lorsqu'il dit : "si je vais merkeldevant les allemands en expliquant qu'il faut soutenir la Grèce et l'Espagne, Mme MERKEL va me demander : "et vous, ou en êtes vous (dans la rigueur) ? ? ? Il est très important de pouvoir arriver dans une négociation dans une position, ou je n'ai pas à m'excuser !" Phrase très claire, qui montre la suprématie de l'Allemagne sur la France, la domination de HOLLANDE par MERKEL, l'austéritaire de choc ! ! ! Ceux qui, en votant HOLLANDE, espéraient une nouvelle règle du jeu, moins austéritaire, moins dominée par Berlin, n'ont plus que leurs yeux pour pleurer...! ! !

 

5)- Enfin, HOLLANDE se plaint de son sort : "exercer le pouvoir aujourd'hui, c'est très dur, il n'y a plus aucune indulgence, aucun respect". Plainte qui me rappelle celle de JOSPIN, dégringolant de 20 points à l'automne 2000. Et pleurant presque devant les journalistes rigolards. Un vrai professionnel de la politique ne se plaint jamais, comme CHIRAC ou MITTERRAND ! ! !

 

hollande-gauche.jpgAu total, un HOLLANDE, les pieds empêtrés dans les tapis du libéralisme triomphant, la tête lobotomisée par son credo abject, le cœur, plus près du porte monnaie des actionnaires, que des salariés qu'on s’apprête a licencier. Il ne réunit plus que 34% de suffrages positifs (cf dernier Figaro Magazine). Ce désamour des français pour leur Président est tout, sauf une injustice...! ! !











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3 novembre 2012 6 03 /11 /novembre /2012 22:03

 

Donc, la ministre déléguée aux PME, Fleur Pellerin, ne croit pas à la lutte des classes, précisément dans les PME.

 

 

Dans le Parisien, estimant normal que « des gens puissent s’enrichir beaucoup »,riches-2 elle affirme : « tous les patrons de PME que je rencontre sont en osmose avec leurs salariés ». Fort bien, et s’il s’agit du domaine de la foi, il est assez difficile d’accéder au rationnel. Mais sans vouloir accabler tous les patrons de PME, dont on sait qu’il sont souvent eux-mêmes soumis aux diktats des grands groupes, on se sou­viendra peut-être de cette phrase d’Engels selon laquelle « la preuve du pudding, c’est qu’on le mange ».

La lutte des clas­ses, les salariés des PME, si l’on ose 
cette formule, se la mangent tous les jours. Elle s’appelle cadences, pression sur les salai­res, conditions 
de travail, dans certains cas harcèlement et pressions 
de tous ordres. 


 

La déclaration de Fleur Pellerin, qui ne fait que révéler sa méconnaissance du sec­teur dont elle a 
la charge, ce qui est tout de même inquiétant, serait relative si elle était isolée. 
Mais elle vient, de fait, après un défilé de pigeon3ministres à l’université d’été du Medef, la reculade du gouvernement devant le complot des « pigeons », le vote avec 
la droite à l’Assemblée et au Sénat du traité européen élaboré par la droite… En d’autres termes, 
le gouvernement de gauche, porté au pouvoir par les forces de gauche, semble bien plus réceptif aujour­d’hui 
à ceux qui le combattent qu’à ceux qui le soutiennent.

Du coup, les résultats ne se font pas attendre. Voir le Journal du dimanche et le sondage sur le thème : « Et si on revotait aujourd’hui ? » Au second tour, ce serait du 50-50. Au premier, Nicolas Sarkozy serait en tête, avec un FN en hausse et un Front de gauche orienté à la baisse.

Cela ne fait que confirmer, mal­heureusement, ce que l’on pouvait antici­per. 
La déception, à gauche et dans les couches populaires, n’implique en rien un renforcement des forces et des idées de gauche. Elle conduirait, le conditionnel est de mise car rien n’est encore joué, à la fois au retour de la droite et 
à une nouvelle montée du FN sur la base des frustrations et d’un doute profond sur toute possibilité de changements réels.

 

Ce constat implique aussi qu’il 
n’y a rien à espérer d’un échec de François Hollande et du gouvernement, mais que le chantier reste entier pour une autre politique. Ce chantier est ouvert. Il l’a été avec 
le score du Front de gauche, dû à la bataille 
de ses composantes dont le PCF. Ce dernier vient de décider de la tenue de son pro­chain congrès. Sans doute, après des échecs successifs et son recul historique, pouvait-on s’interroger sur son avenir et sa raison 
d’être.

Pour ce qui est de cette dernière, la violence 
de la crise du capital, la bataille en France de ses tenants 
ne font qu’en souligner l’actualité et la néces­sité. Pour son avenir, il semble qu’il aitschtroumpfs-communistes.jpg dépassé cette crise existentielle en retrou­vant une véritable capacité de mobilisa­tion et de construction politique. De ce point de vue, si l’on comprend bien la démarche qui est désormais la sienne, s’il entend être une force renouvelée, profon­dément démocratique et novatrice, il s’agit aussi pour lui d’ancrer ce renouvellement sur sa vocation et son ambition.

 

 

 

Être avec les salariés, avec la classe ouvrière, avec tous ceux qui créent, avec toutes 
les forces de progrès pour peser à la fois sur la politique 
en cours et mainte­nir bel et bien l’ambition de dépasser 
le capitalisme et la lutte des classes.

 

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