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11 janvier 2015 7 11 /01 /janvier /2015 21:14
Une foule immense au départ de la manifestation, Place de Jaude

Une foule immense au départ de la manifestation, Place de Jaude

Plus de 70 000 personnes ont défilé dans les rues de Clermont-Ferrand dans le calme et la dignité. Une marche ponctuée de dépôts de gerbe à la mairie, au commissariat, à La Montagne et à Polydôme.

Plus de 70 000 personnes mobilisées à Clermont-Ferrand !

La mobilisation a été historique aujourd'hui dans la plupart des villes d'Auvergne : plus de 70 000 personnes à Clermont-Ferrand, 10.500 à Aurillac, mais aussi à Ambert, Thiers et d'autres communes qui, si elles sont moins peuplées n'en sont pas moins citoyennes !

Plus de 70 000 personnes mobilisées à Clermont-Ferrand !

Les témoignages et soutiens de dessinateurs africains :

http://www.jeuneafrique.com/Articleimp_ARTJAWEB20150109183131_

 

La vidéo de La Montagne sur la manifestation clermontoise (Auteur : Philippe Robert) :

http://www.lamontagne.fr/accueil/brightcove/2015/01/11/lamarche-clermontoise-en-hommage-aux-victimes-des-attentats_93982808558001.html

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6 janvier 2015 2 06 /01 /janvier /2015 23:03

Par Maud Vergnol - Mardi, 6 Janvier, 2015 - L'Humanité

 

« Hier encore, Angela Merkel a sorti l’artillerie lourde, menaçant Athènes de sortie de l’euro, quand François Hollande affirmait respecter la souveraineté du peuple grec… tout en l’invitant à appliquer les engagements des gouvernements précédents ! »

Sophisme (définition de wikipédia) :

Un sophisme, est une argumentation à la logique fallacieuse, c'est un raisonnement qui cherche à paraître rigoureux mais qui en réalité n'est pas valide au sens de la logique (et cela quand bien même sa conclusion serait pourtant la « vraie »). À l'inverse du paralogisme qui est une erreur dans un raisonnement, le sophisme est fallacieux : il est prononcé avec l'intention de tromper l'auditoire afin, par exemple, de prendre l'avantage dans une discussion. [….]. Ils peuvent aussi s'appuyer sur d'autres mécanismes psychologiques jouant par exemple avec l'émotion de l'auditoire, l'ascendant social du locuteur (argument d'autorité) ....

 

Photo AFP

Photo AFP

François Hollande voit la lumière au bout du tunnel. C’est, en substance, le message de l’opération médiatique d’hier matin, sur France Inter, durant laquelle le président de la République, satisfait de lui-même en dépit de l’échec cuisant de ses choix politiques, s’est contenté de jouer le VRP de la loi Macron. « Ce texte est une loi de liberté et de progrès », a-t-il assuré après avoir osé, lors de ses vœux, qualifier de « coup de jeune pour la France » cette loi qui préconise pourtant les antiennes libérales du siècle dernier. Pour les Français, par contre, c’est toujours le noir complet. Pas l’ombre d’une annonce ou d’une ambition de justice sociale à laquelle s’accrocher. « Est-ce que c’est un chemin de gauche ? C’est un chemin qui fait en sorte que nous puissions donner autant de force qu’il soit possible à notre économie sans mettre en cause les valeurs républicaines et le modèle social », a lancé l’adepte des sophismes, convaincu que sa politique économique, sous-traitée au patronat, finira par porter ses fruits

Penser que le PIB peut faire office de projet politique, voilà le credo des sociaux-libéraux européens, prêts à sacrifier toute idée de progrès social sur l’autel des agences de notation. Le « chemin » de l’austérité s’avère une impasse ? Qu’importe, il n’y en a pas d’autres, nous expliquent les apprentis sorciers de Bruxelles, qui montrent les crocs et fomentent une sainte alliance contre le peuple grec qui pourrait écrire une nouvelle page de l’histoire européenne le 25 janvier prochain en portant Syriza au pouvoir.

Hier encore, Angela Merkel a sorti l’artillerie lourde, menaçant Athènes de sortie de l’euro, quand François Hollande affirmait respecter la souveraineté du peuple grec… tout en l’invitant à appliquer les engagements des gouvernements précédents ! Les prêcheurs de l’austérité ont raison d’avoir peur qu’une alternative crédible puisse voir le jour en Grèce. Elle sonnerait le glas du dogme austéritaire et montrerait aux peuples européens que la colère sociale et l’aspiration au progrès peuvent remuer des montagnes.


 

La politique des sophismes !
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29 décembre 2014 1 29 /12 /décembre /2014 20:46
Les communistes du canton de Lempdes - Pont du Château vous présentent leurs meilleurs vœux !

A quelques jours de la nouvelle année, nous avons voulu vous présenter nos meilleurs vœux pour cette année 2015, année électorale où nous aurons l'occasion de venir à votre rencontre et de solliciter vos suffrages !

Les communistes du canton de Lempdes - Pont du Château vous présentent leurs meilleurs vœux !

Nous vous adressons cette année encore notre désormais traditionnelle vidéo satirique, en forme de vœux pour l'année 2015.

Malgré la colère, changer de Président n'aura pas suffit.

Les ego se succèdent, chacun fait ses calculs politiciens, mais les choix austéritaires demeurent.

 

En 2015, changeons de politique !

 

Changeons la politique !

 

A lire et faire lire le plus largement possible !

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21 décembre 2014 7 21 /12 /décembre /2014 20:39

Depuis le conseil municipal de Lempdes du vendredi 12 décembre, la tempête agite les milieux politiques (politiciens ?) lempdais à propos de la hausse des impôts locaux qui y a été votée. Il nous a paru indispensable de « remettre les pendules à l'heure » sur cette question !

Augmentation des impôts locaux à Lempdes (et ailleurs) !

D'abord pour toutes celles et tous ceux qui découvrent (ou font semblant de découvrir) le problème, nous rappellerons notre article du dimanche 23 février 2014 qui, déjà, tirait la sonnette d'alarme (dans l'indifférence générale ?)

 

Extrait :

Analyse des finances communales de Lempdes.

Sur la base des comptes de 2012 (les comptes 2013 ne sont pas encore disponibles).

Les finances de la commune de Lempdes apparaissent saines à prime abord.

Il n’en reste pas moins que la comparaison des grands équilibres de cette commune avec la moyenne de la strate de communes comparables fait apparaître des faits marquants suivants :

  • Les charges de fonctionnement sont plus importantes +12% par rapport à 2007 (7596 k€) pour 8351k€ de recettes de fonctionnement  entraînant un problème d’autofinancement de la commune. En effet, le résultat comptable ou l’excédent de fonctionnement dégagé par la commune en 2012 est de 756 k€ qui ne couvre même pas le remboursement de la dette en capital en 2012 (820k€).

  • Les subventions versées par la commune représente près de 10% de son budget global soit 81€/ habitant au lieu de 73€ pour la moyenne de la strate (voir subventions associations, satellites de la commune (sem, … ). Politique électoraliste ? Nous n'y voyons aucune ressemblance avec Corbeil-Essonne et la politique de M. Serge Dassault !

  • Ainsi, Lempdes est confrontée à une faible capacité d’autofinancement de ses investissements l’entraînant à diminuer ses programmes de réalisations comme en 2012 (fin de mandat) avec seulement 171€/habitant de dépenses d’équipement pour une moyenne de la strate de 356€/ habitant.

  • Parallèlement, pour 1470k€ de dépenses d’investissement, la commune a souscrit un emprunt de 500k€ en 2012.

  • Endettement : même si l’encours de la dette (5387k€) est plus faible que la moyenne, l’annuité est plus élevée ( 128k€ au lieu de 112k€) – Il faudrait, sans doute, vérifier les renégociations des emprunts de ces dernières années et la structuration de sa dette (emprunts toxiques ou taux variable).?


 

Sur l’évolution des finances de la commune pendant le mandat (comparaison 2007 à 2012).

  • Les dotations d’État pour le financement de la commune sont passées en 5 ans de 1704k€ à 1622k€ soit une baisse de -4.8% pour une hausse des dépenses de fonctionnement durant la même période de +12,16%. Ce désengagement de l’État qui va s’accroître en 2014 avec les mesures austéritaires de l’État a entraîné un transfert de charges pour les habitants de Lempdes inadmissible. Ainsi, la pression fiscale est passée de 2521k€ en 2007 à 2964k€ soit une hausse des recettes d’impôts de 17% en 5 ans (moyenne annuelle de +3.43%). Heureusement, que les bases d’imposition ont fortement évolué ces dernières années avec les nouvelles constructions puisque la commune n’a pas connu de hausse de ses taux taxe d’habitation et foncier bâti depuis 2009. Qu’en sera-t-il pour les prochaines années ?

  • La capacité d’autofinancement qui est passée de 121€/habitant en 2007 à 42€/habitant marque un effondrement de l’autofinancement de la commune durant ce mandat. La commune a vécu avec ses excédents durant cette mandature, donc elle ne pourra plus compter dessus pour le prochain mandat.

  • Le poids de la dette est de plus en plus important :

En 2007, Lempdes employait 77€ /habitant pour rembourser sa dette pour aboutir en 2012 à 95€ / habitant soit 35% des dépenses d’investissement au lieu de 24% EN 2007.

N.B. : Les charges de personnels sont en 2012 de 466 € / par habitant pour 504 € / par habitant pour la moyenne de la "strate" : moins de personnels ? personnels moins formés donc moins rémunérés ? Nous attendons les réponses !

 

Pour l'intégrale de l'article :

Municipales à Lempdes : des questions qui attendent des réponses ! Chapitre 2 Dimanche 23 Février 2014


 

 

Pour éclairer la réflexion nous reproduisons ci-dessous des extraits de l'intervention du Président du groupe Communiste et républicain - Front de gauche sur le vote du budget primitif 2015 de la ville de Clermont-Ferrand, Jean-Christophe Cervantès :

Face à la baisse des dotations de l’État, la Majorité Municipale affiche, avec ce budget primitif, sa volonté absolue de conserver le meilleur service public pour tous.

Car oui, quoiqu’en pense les partisans de Nicolas Sarkozy [à Lempdes nous pouvons ajouter le groupe d'opposition socialiste ? Ndlr] présents dans cette salle, le maintien de services publics de qualité reste la seule réponse efficace pour faire face à la crise et pour répondre aux besoins grandissants de la population.

Dans les politiques publiques mises en œuvre par la municipalité, les exemples ne manquent pas pour démontrer l’efficacité de nos services municipaux et l’engagement, sans faille, des agents qui le compose et qui chaque jour, mettent leur dévouement au service de l’intérêt général.
Sans eux, nous ne pourrions pas avancer sur notre projet de ville et sur les ambitions que nous traçons pour l’avenir de Clermont-Ferrand.

Et dans ce contexte difficile, pour ne pas détériorer les services publics municipaux, nous avons décidé, effectivement, une augmentation de 1,5% d'impôts. Cette hausse, doit avant tout permettre de concrétiser le programme municipal et de maintenir l'exigence d'un haut niveau de service public et d’investissement. Nous avons, ensemble, commencé à nous attaquer aux dépenses inutiles, en optimisant ce qui pouvait l’être, en priorisant les actions pour préserver le meilleur service public possible pour les habitants de notre ville.

C'est là toute la différence entre la Gauche et la Droite ! [Pour nous Lempdais, il faudrait parler de la vraie gauche, Ndlr] C'est là toute la différence entre une politique libérale et une politique de solidarités.

C'est pourquoi, afin de prévenir de la baisse de la DGF et des choix que nous avons faits mais pour décider ensemble de l'avenir de notre ville, il est essentiel que le budget 2015 soit présenté aux Clermontoises et aux Clermontois [Nous pensons que la même démarche devrait être faite à Lempdes, Ndlr]. La discussion doit réellement s’engager avec nos concitoyen-e-s. Cette démarche se veut un moyen pour informer, expliquer mais aussi écouter les attentes, les besoins et les demandes des habitants.

Et cette exigence de démocratie, d’échange avec la population nous l’avons également dans la perspective de nos priorités budgétaires pour 2016 ! Nous savons que, l’an prochain également, l’Etat va encore réduire massivement notre DGF. Nous souhaitons vivement, que l’année qui vient soit l’occasion d’associer les clermontoises et les clermontois afin de faire face tous ensemble à ce qui s’annonce.
C’est pourquoi, forts de convictions fortement ancrées à gauche, forts de la certitude qu’un autre cap à gauche est possible, nous continuons à porter l'idée qu'il faut se battre pour et avec les habitants et ne pas céder aux sirènes de la politique de l’ultra libéralisme dans nos politiques locales.

Enfin, au vu de ce qui pourrait se profiler sur la poursuite aveugle de la politique d’austérité, la Majorité Municipale doit exiger du gouvernement qu’il choisisse d’autres orientations politiques, sociales et économiques afin d’éviter la catastrophe.

Est-il utile de rappeler que les commentaires sont ouverts sur ce blog (et non censurés !)
Augmentation des impôts locaux à Lempdes (et ailleurs) !
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18 décembre 2014 4 18 /12 /décembre /2014 22:29
Rapprochement historique entre Cuba et les États-Unis !

Depuis ce matin tous les médias parlent du rapprochement historique entre Cuba et les États-Unis, même ce soir dans la file d'attente à une caisse de supermarché où une brave dame s'inquiétait de savoir si cet évènement n'aurait pas les mêmes conséquences sur Cuba que la "Perestroïka" de Gorbatchev sur les républiques de l'URSS !

Il nous a paru nécessaire de donner des éléments de réflexion en donnant la parole à deux spécialistes de la question, nos amis Jean Ortiz et Salim Lamrani

Rapprochement historique entre Cuba et les États-Unis !

Jean Ortiz - Jeudi, 18 Décembre, 2014

CUBA : ils l’ont dans ...l’os !

 

Par le seul fait d’avoir tenu tête pendant si longtemps à l’impérialisme le plus puissant, Cuba a contribué au « changement d’ère » que vit aujourd’hui l’Amérique latine.

Dieu qu’ils ont du mal à le digérer !! Dans la dignité et l’honneur, sans quémander, sans renoncer à ce qu’il est, en toute souveraineté, David a fini par terrasser Goliath. Le droit l’a emporté sur la piraterie impérialiste, sur une sale et interminable guerre d’usure, d’asphyxie ; elle dure depuis plus de cinquante ans. Rarement une révolution et un peuple auront été si longtemps agressés, dénigrés, en violation des lois internationales. Du « Projet Cuba » de mars 1960 (Eisenhower) à l’ « Opération Mangosta » de Kennedy, du débarquement yankee (repoussé en 72 heures) de la Baie des Cochons (avril 1961) aux « sanctions totales » de février 1962, décrétées par Washington, l’état de siège économique, financier, commercial, le harcèlement multiforme, n’auront jamais cessé. Des sanctions drastiques, près de 1000 milliards de dollars de coût estimé, des lois pour étrangler un pays rebelle, pour tenter de renverser le régime de Cuba l’insoumise, ce « mauvais exemple » de résistance face à « l’empire ». Par le seul fait d’avoir tenu tête pendant si longtemps à l’impérialisme le plus puissant, Cuba a contribué au « changement d’ère » que vit aujourd’hui l’Amérique latine. En octobre 2005, la vieille brute de président Bush déclarait : « peu de pays ont défié notre nation autant que Cuba ». Il était pour une fois lucide. Alcooltest négatif. Les Cubains sont attachés viscéralement à leur indépendance parce que, en quelque sorte, c’est la révolution qui a inventé Cuba, permis l’épanouissement d’une nation mise sous tutelle néocoloniale depuis l’amendement Platt de 1901. Par ce texte, appendice à la constitution cubaine, les États-Unis se réservaient le droit d’intervenir à tout moment dans l’île pour y défendre leurs intérêts...

Alors, devant cette gifle historique, nos médiocrates s’étouffent, ergotent, déforment, manœuvrent, enfument. La décision d’engager un processus pour en finir avec la guerre de basse intensité contre Cuba serait à mettre au compte de la colombe Obama. La pitoyable romancière de quai de gare, Zoé Valdès, tourne en boucle, crachant haine et mensonge, en service commandé. Il faut bien manger...

Washington et sa « politique cubaine » étaient de plus en plus isolés internationalement. Aux États-Unis même, le blocus, devenu un « problème intérieur », faisait de moins en moins recette dans l’opinion. Depuis une quinzaine d’années, Cuba a brisé l’étau qui l’isolait, a été réintégrée dans la communauté latino-américaine, et y joue un rôle moteur au niveau des processus d’intégration (CELAC, ALBA).

Autant de défaites pour les maîtres du monde. L’Europe a même dû revoir son ostracique et cynique « position commune ». Une Europe bien mal placée pour s’ériger en donneuse de leçons « démocratiques». Et voilà que ces diafoirus doivent remballer. On comprend dès lors leur salive amère. Mais ils n’ont pas renoncé pour autant à miner en sous main, avec d’autres méthodes. Sablons le champagne sans retenue mais sans ingénuité. Le méchant loup n’est pas devenu agneau, même si ses dents sont plus élimées.

Retenons que la Résistance, la dignité finissent toujours par payer !

 

Rapprochement historique entre Cuba et les États-Unis !
La communauté internationale exhorte les États-Unis à mettre fin aux sanctions contre Cuba

Salim Lamrani

Partout dans le monde, des voix s’élèvent pour réclamer à Washington la fin de l’état de siège économique contre Cuba et l’adoption d’une politique plus rationnelle.

Lors du sommet régional de la Communauté des Caraïbes tenu à La Havane en décembre 2014, les quinze États-membres ont unanimement réclamé aux États-Unis la fin des sanctions contre Cuba. Par son président Gaston Browne, premier ministre d’Antigua-et-Barbuda, la CARICOM a exhorté Washington à abandonner la mentalité de la Guerre Froide : « J’appelle le président Obama à lever immédiatement cet embargo absurde ».

Depuis plus d’un demi-siècle, les États-Unis imposent des sanctions économiques extrêmement sévères qui affectent toutes les catégories de la population cubaine et tous les secteurs de la société. Dotées d’un caractère extraterritorial et rétroactif, elles constituent une grave violation du Droit international et représentent le principal obstacle au développement économique de l’île.

En octobre 2014, pour la 23ème année consécutive, 188 pays ont voté pour la levée des sanctions contre Cuba lors de la réunion annuelle de l’Assemblée générale des Nations unies. Washington s’est une nouvelle fois vu infliger un camouflet politique cinglant, se retrouvant isolé sur la scène internationale. Seul Israël a apporté son soutien aux États-Unis.

De nombreuses voix se sont élevées aux États-Unis pour réclamer un changement de politique à l’administration démocrate. Hillary Clinton, secrétaire d’État durant le premier mandat de Barack Obama, avait exhorté l’actuel président à assouplir l’état de siège contre Cuba, et même à éliminer complètement les sanctions en raison de leur caractère anachronique, cruel et inefficace. « L’embargo n’a pas atteint ses objectifs », a-t-elle souligné dans son ouvrage Hard Choices, ajoutant que l’hostilité vis-à-vis de l’île était très mal perçue en Amérique latine et constituait un obstacle au développement des échanges avec les pays du Sud.

Charlie Crist, ancien gouverneur démocrate de la Floride, où réside la plus grosse communauté cubano-américaine des États-Unis, a également fait part de sa circonspection quant au maintien des sanctions. « Je suis arrivé à la conclusion que nous devons lever l’embargo. La définition de la folie est de refaire la même chose est d’espérer un résultat différent », a-t-il souligné, en rappelant le caractère irrationnel de la politique étrangère des États-Unis vis-à-vis de Cuba.

La Chambre de commerce des États-Unis, qui représente le monde des affaires et près de 3 millions d’entreprises, a appelé la Maison-Blanche à établir une nouvelle relation avec La Havane. Thomas Donohue, son président, s’est rendu à Cuba et a lancé un appel aux responsables politiques étasuniens : « Trop longtemps, la relation entre nos nations a été définie par nos différences. Il est temps d'ouvrir un nouveau chapitre des relations entre les États-Unis et Cuba, et ce moment, c'est maintenant […]. Il est temps d'éliminer les barrières politiques établies de longue date et de gommer nos différences. C'est dans l'intérêt du peuple américain et des entreprises américaines ». Donohue a été charmé la beauté de l’île : « Cuba est un endroit merveilleux ». Il a appelé Obama à lever les restrictions qui pèsent sur les citoyens étasuniens, lesquels sont interdits de séjour à Cuba, alors qu’ils peuvent se rendre dans n’importe quel autre pays du monde : « Nous souhaitons que les Américains qui n’ont pas de famille à Cuba puissent également voyager ».

Dans un long éditorial, le New York Times a enjoint Washington à changer de politique et à établir une relation plus apaisée avec La Havane :

« Pour la première fois depuis plus de 50 ans, un changement de politique aux États-Unis et à Cuba rend politiquement possible le rétablissement de relations diplomatiques formelles et le démantèlement de cet embargo insensé. […] M. Obama devrait saisir l’opportunité de mettre un terme à une longue ère d’inimitié et aider la population qui a énormément souffert […]. Le gouvernement [cubain] a fait part de sa disposition à rétablir les relations diplomatiques avec les États-Unis sans conditions. En guise de premier pas, l’administration Obama devrait éliminer Cuba de la liste du Département d’État des nations soutenant le terrorisme […]. Le gouvernement des États-Unis reconnaît que La Havane joue un rôle constructif dans le conflit en Colombie en accueillant des pourparlers entre le gouvernement et les leaders de la guérilla. Depuis 1961, Washington a imposé des sanctions pour se débarrasser du régime castriste. Au fil du temps, il est devenu évident pour de nombreux responsables américains que l’embargo est un échec cinglant. […]. Un sondage récent montre qu’une ample majorité de Cubains-américains de Miami sont désormais opposés à l’embargo. Une majorité significative d’entre eux est favorable au rétablissement de relations diplomatiques, reflétant ainsi le point de vue de l’ensemble des Américains ».

Même l’Église catholique cubaine a fortement critiqué la politique des États-Unis lors de la Conférence des Évêques catholiques de Cuba (COCC). « La population souffre de l’isolement dont est l’objet Cuba de la part des États-Unis car cette politique contribue à accroître les difficultés des plus faibles ».

En persistant à appliquer une politique obsolète datant de la Guerre froide, qui affecte les secteurs les plus fragiles de la société cubaine, Washington se retrouve isolé au sein de la communauté internationale qui ne comprend pas cet acharnement à maintenir un état de siège inefficace et contreproductif. Désormais, le seul pays d’Amérique à ne pas disposer de relations diplomatiques et commerciales normales avec Cuba sont les États-Unis. A deux ans de la fin de son second mandant, Barack Obama serait avisé de prêter une oreille attentive à cette exhortation unanime et d’accepter le rameau d’olivier tendue par La Havane.

Rapprochement historique entre Cuba et les États-Unis !
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16 décembre 2014 2 16 /12 /décembre /2014 23:45
Autoroutes : renationaliser !
Une mission parlementaire pointe le risque de « rente » à vie des sociétés gestionnaires du réseau.

 

Le PCF lance une campagne pour stopper 
les concessions, avec à l’appui une proposition de loi à l’Assemblée. Les parlementaires communistes disent « Stop au racket ! » des sociétés d’autoroutes. Une campagne appuyée sur le nouveau dépôt d’une proposition de loi de renationalisa­tion du réseau.

Alors que le débat s’aiguise sur des sociétés concessionnaires jamais plus profitables qu’aujourd’hui, « il fallait au regard des profits réalisés dénoncer un véritable racket à l’encontre des usagers d’autorou­tes », dit André Chassaigne, président du groupe communiste à l’Assemblée. Les concessionnaires, avec 14 milliards d’euros déjà engrangés depuis 2005, sont assurés d’en toucher 32 au terme des contrats conclus avec l’État. Opposés depuis toujours à la privatisation, les communistes lancent donc une campagne avec un chiffre aisé à comprendre : « Sur 100 euros de péages versés, ce sont entre 20 et 24 euros qui vont directement dans les poches des actionnaires. » « Vous en connaissez beaucoup des entreprises avec de telles marges ? » s’emporte le député communiste de l’Oise Patrice Carvalho.

Le diagnostic de sociétés d’autoroutes gavées est partagé par tous, la Cour des comptes dans un rapport en 2013, l’Autorité de la concurrence en septembre dernier qui notait que « l’État a une occasion de changer la règle du jeu à l’avantage du consommateur ». Idem pour la mission d’information parlementaire qui dévoile les premiers éléments de ses travaux pour juger que le futur plan de relance autoroutier sous la houlette du ministre de l’Économie, Emmanuel Macron, tombe dans l’habituel travers : rendre la vie belle aux sociétés concessionnaires. Le plan prévoit en effet un rallongement de quelques années des concessions s’étirant aujourd’hui entre 2028 et 2033, en échange d’investissements, et de la promesse d’une baisse des péages pour les usagers. « On peut légitimement se poser la question du maintien dans le temps de ce qui deviendra immanquablement une rente si les contrats sont toujours prolongés », estime prudemment Bertrand Pancher, député UDI et président de la mission parlementaire.

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, prend moins de gants. « Quand on entend le responsable du Medef, Pierre Gattaz, au même moment dire qu’il serait scandaleux de mettre en cause les dividendes versés aux actionnaires et qu’il veut la suppression de l’impôt sur la fortune, je crois que l’on a besoin de faire éclater plus fortement la vérité sur un certain nombre de rackets. Celui-là, de 32 milliards, est scandaleux, à comparer au niveau de déficits au nom desquels on écrase les dépenses publiques. Cet argent peut servir à développer l’infrastructure des transports de manière écologique. »

Le communiste Patrice Carvalho ajoute que les « collectivités peinent à financer les routes départementales (ex-nationales) et les voies communales. Or avant, l’État finançait ces routes avec le produit des péages autoroutiers : c’était normal, elles mènent, ces routes, aux accès autoroutiers. Aujourd’hui, la charge en incombe aux départements et aux communes sans moyens suffisants », pointant en outre que l’abandon de l’écotaxe complique encore le financement de travaux nécessaires. « On dit, renchérit André Chassaigne, que ça coûterait cher, une renationalisation. Cet investissement via un emprunt, selon plusieurs études, serait vite rentabilisé. Vaut-il mieux que cet argent aille dans les poches des actionnaires ou qu’il serve à financer la transition écologique ? » Le rapporteur de la mission, le socialiste Jean-Paul Chanteguet, défend lui aussi un emprunt obligataire pour racheter le réseau, et le confier en régie aux sociétés d’autoroutes.

Les formules existent donc, reste la volonté politique !

 

Autoroutes : renationaliser !
Autoroutes : renationaliser !
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12 décembre 2014 5 12 /12 /décembre /2014 21:05

A l’approche des élections présidentielles en Grèce, qui débuteront le 17 décembre, Syriza caracole en tête des intentions de vote. Et le parti anti-austérité de Tsipras, avec son programme volontaire pour sortir de la crise humanitaire, affole complètement la droite, la bourse et les banquiers.

 

Le parti de gauche Syriza frôle à lui seul les 35 % dans les intentions de vote (entre 31 et 34,5 selon les sondages). C’est environ 5 points de plus que la coalition au pouvoir, rassemblant droite libérale et sociaux démocrates, et 35 % seraient suffisant pour obtenir seul la majorité au parlement, grâce au bonus de 50 députés offert au parti qui arrive en tête. Après avoir fait de très bons scores aux dernières élections locales et encore davantage aux Européennes, le discours de gauche, humaniste et radicalement anti-austérité de Syriza continue à conquérir les Grecs. Avec les présidentielles en Grèce qui débuteront le 17 décembre, et les législatives anticipées qui pourraient suivre dès janvier, l’accession d’une vraie gauche de changement au pouvoir devient une sérieuse possibilité et la panique guette le secteur banquier.


Dans un discours ce jeudi, le Premier ministre Antonis Samaras a lancé l'offensive en jouant sur la peur : "c'est nous ou le chaos". Il essaye d’imposer comme président à la Grèce l'ex-commissaire européen Stavros Dimas qui pour être élu devra recueillir au moins la majorité des trois cinquièmes, soit 180 voix sur 300, alors que la majorité dont dispose Samaras au parlement n'est que de 155 sièges.  Si la Grèce ne parvient pas à se doter d'un président au soir du 29 décembre, le Premier ministre n'aura d'autre choix que de dissoudre le parlement dans les 10 jours et de convoquer des élections anticipées. Samaras a pourtant reçu cette semaine le soutien du commissaire européen aux Affaires économiques, un certain Pierre Moscovici…

 

La droite grecque n’est pas là seule à avoir des suées. La bourse d’Athènes s’est effondrée de 20 % en trois jours. Le gérant de Capital Group, l’un des plus grands fonds de pension au monde, a lancé au Telegraph : « son programme [ndlr. de Tsipras] est pire que le communisme, ce sera le chaos total ! » Les créanciers se rendent malades et menacent de couper le robinet de financement à la Grèce. Sauf qu’ils refusent déjà de le faire, le pays reste obligé de se financer auprès du Mécanisme Européen de Stabilité.


Le programme d’Alexis Tsipras est le cauchemar des banquiers : hausse du salaire minimum, moratoire sur les dettes privées aux banques, annulation de près des deux tiers de la dette publique car illégitime,  et augmentation des dépenses de l'Etat pour relancer l’investissement, sauver les services publics et surtout sortir la population de la grave crise humanitaire qui la frappe.


Pour effrayer le peuple grec, Samara et les banques agitent le chiffon rouge de la sortie de l’Europe si Syriza gagnait les élections. Tsipras reste clair : sa priorité s’il est élu reste la « sortie du mémorandum », qui asservit la Grèce à la Troïka, et qui impose cette austérité criminelle et la destruction de tous les services publics. Fort de sa légitimité démocratique dans son rapport de force, il pourrait appliquer son programme, convaincu que la Grèce ne peut être exclue de la zone Euro sans que cela ne crée des dégâts énormes : une panique généralisée du système financier, comme une vraie crise démocratique. En effet, comment justifier qu’un peuple qui élit démocratiquement un gouvernement dont le programme est de le sortir d’une véritable crise humanitaire, soit exclu contre son gré ? D’autant plus que des formations comme Podemos, parti de gauche anti-austéritaire en tête des sondages en Espagne, sont en embuscade.

 

Grèce: "c'est pire que le communisme, ce sera le chaos total !"
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26 novembre 2014 3 26 /11 /novembre /2014 22:16
Plusieurs centaines de personnes sont descendues dans les rues d’Oakland et de Los Angeles, en Californie, mais aussi de Seattle, Chicago, Washington et New York, pour réclamer la « justice pour Mike » Photo : Getty images/AFP

Plusieurs centaines de personnes sont descendues dans les rues d’Oakland et de Los Angeles, en Californie, mais aussi de Seattle, Chicago, Washington et New York, pour réclamer la « justice pour Mike » Photo : Getty images/AFP

Le grand jury a décidé, lundi dans la nuit, de ne pas poursuivre l’agent Derren Wilson, auteur des coups de feu qui ont tué un Africain-Américain de dix-huit ans le 9 août. Suite à cette décision, des émeutes ont éclaté, comme pendant l’été.

Éditorial dans l'Humanité du 26-11-2014 par Jean-Paul Piérot.

En dépit du progrès historique que représenta l’élection de Barack Obama à la Maison-Blanche en 2008, il est, aujourd’hui encore, plus dangereux d’être un jeune noir et pauvre qu’un shérif au teint clair [Déjà que pauvre et blanc n'est pas une garantie, surtout si, en plus on est malade. Ndlr].

PHOTO SCOTT OLSON/AFP

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Quarante-six ans après l’assassinat de Martin Luther King dans un motel de Memphis, la pigmentation de la peau d’une victime reste un critère de discernement pour juger de la responsabilité du meurtrier. Les vieux réflexes ont la vie dure entre le Missouri, où un policier de Ferguson est impuni après avoir criblé de balles un jeune homme de dix-huit ans sans arme, et l’Ohio, où un enfant de douze ans est abattu dans un parc de Cleveland par une patrouille qui s’était crue sous la menace d’un pistolet en plastique… Bavures policières dans une société hantée par les thèmes sécuritaires, ces actes criminels banalisés et généreusement excusés par des juges ou des jurés populaires sont des remugles du racisme et de l’esprit d’apartheid qui ont survécu à l’abrogation officielle, en 1964, de la ségrégation contre les Américains « colored », mis à l’écart dans toute la vie sociale, relégués, discriminés à l’école, dans les transports publics, dans les quartiers et proies de choix des tueurs du Ku Klux Klan.

 

En dépit du progrès historique que représenta l’élection de Barack Obama à la Maison-Blanche en 2008, il est, aujourd’hui encore, plus dangereux d’être un jeune Noir et pauvre qu’un shérif au teint clair. Le jugement inique de Ferguson, donnant l’absolution au meurtrier de Michael Brown, a provoqué une vague d’indignation dans plusieurs villes des États-Unis ; la ville du Missouri a vécu une nuit de colère et d’affrontements avec la police. Une situation explosive résultant du sentiment d’une partie importante de la population d’être exclue, privée des garanties et de la loi communes. Les drames d’aujourd’hui ne sont pas un coup de tonnerre dans un ciel sans nuages. Le rêve de Martin Luther King est demeuré largement inabouti, et le combat pour l’égalité fut jalonné pendant des décennies d’autres cadavres, victimes de la répression et du racisme. Ces dernières années, la crise a creusé les fractures sociales et renforcé les discriminations de tous ordres. Les élections au Congrès ont témoigné d’un fort mécontentement populaire. Un contexte lourd propice au réveil des vieux démons.

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20 novembre 2014 4 20 /11 /novembre /2014 21:12

À l’initiative du maire communiste Azzédine Taïbi, élus, militants et citoyens se sont retrouvés devant les portes closes de l’hôtel de ville pour dénoncer les coupes budgétaires.

Le maire de Stains, hier devant la mairie, débat avec la population. Photo : Hervé Boutet/Divergence

Le maire de Stains, hier devant la mairie, débat avec la population. Photo : Hervé Boutet/Divergence

Hier matin, 8 h 30, à Stains, en Seine-Saint-Denis, les élus, emmenés par le maire communiste Azzédine Taïbi, s’installent devant les grilles de l’hôtel de ville armés de pétitions. La mairie est en grève. La banderole, accrochée un peu plus tard, résume le message de l’équipe municipale : « Contre la baisse de 11 milliards des budgets des villes, des départements, des collectivités territoriales… Les plumés de l’austérité se rebiffent ». En cause, la réduction des dotations de l’État programmées par le gouvernement. « On a bataillé contre les gouvernements libéraux qui mettaient à mal les travailleurs, les quartiers et villes populaires. On continue aujourd’hui car ils (les socialistes au gouvernement – NDLR) sont en train de suivre le même chemin. On ne peut l’accepter », s’insurge le maire dont le budget risque d’être amputé de 3 millions d’euros. Dans une ville où le taux de chômage atteint, selon la municipalité, 25 %, ce sont des services essentiels pour la population qui sont en danger, répète l’édile. « À Stains, il y a des retraités qui ne peuvent pas vivre avec leur pension de misère, des familles en difficulté, la classe moyenne commence à se dire qu’elle va aussi basculer dans la précarité », explique-t-il à la presse.

Des acteurs culturels sont également sur le pont

À quelques pas, l’opposition UMP distribue des tracts pour dénoncer le « plan com » que serait la grève. Pour beaucoup de passants cependant, la défense des moyens dont dispose leur municipalité est vitale. « Moi, je suis à la retraite et je n’ai pas 500 euros par mois alors que j’ai commencé à travailler à quatorze ans », constate Valérie, stylo en main pour signer la pétition. « Vous vous rendez compte, si on nous enlève le centre de santé, où on va aller ? » s’inquiète-t-elle, alors que l’Union syndicale des médecins de centres de santé a aussi décidé de soutenir l’action du maire. Au-delà des coupes budgétaires, c’est la politique gouvernementale qui est questionnée devant les urnes qui se remplissent de pétitions : « Quand on voit tout ce qui est dépensé pour les entreprises… » déplore une habitante, en référence aux 40 milliards du pacte de responsabilité, laissant sa phrase en suspens. Azzédine Taïbi complète : « Ce n’est pas normal qu’on fasse payer doublement aux populations (avec l’austérité et en misant sur une augmentation des impôts locaux – NDLR) les cadeaux faits au grand patronat. »

« Il y a des difficultés, et pourtant on est un territoire qui a beaucoup d’atouts, ajoute-t-il, notre mouvement sportif, culturel, et nos associations se démènent. » Une raison de plus de se mobiliser pour certains. Aux côtés des élus, hier, Patrick Guillot, membre du conseil local de la vie associative, fait part de ces griefs : « Au total, nous avons 200 associations mais, avec ces 3 millions de moins, beaucoup pourraient voir leurs moyens se réduire », déplore ce militant d’une amicale de locataires. Des acteurs culturels sont sur le pont également. « C’est important que les citoyens puissent dire qu’on ne peut pas faire subir à nos territoires les mêmes ponctions budgétaires qu’ailleurs », estime Kamel Ouarti, codirecteur du Studio Théâtre de Stains, qui sait que la culture, pourtant « facteur d’émancipation », est souvent la première touchée du fait des nombreuses priorités sociales auxquelles il faut faire face. Du côté des agents municipaux aussi, la guerre déclarée à l’austérité fait écho. « Ce sont nos conditions de travail qui pourraient devenir plus difficiles », redoute Nathalie, agent d’entretien, sous la halle du marché dont le maire fait le tour pour détailler les motifs de sa grève.

Stains « La grève de la mairie n’est qu’un début » !

Une action qui n’est pour lui « que le début » d’une mobilisation qu’il veut « collective ». Déjà, des militants des villes voisines de Saint-Denis et d’Aubervilliers, un collectif d’habitants de L’Île-Saint-Denis sont venus apporter leur soutien. « On trouvera d’autres initiatives pour crier notre colère », promet Azzédine Taïbi.

Lempdaises, lempdais, élu(e)s ou citoyen(ne)s, habitant(e)s du canton de Pont du Château ou d'ailleurs, que faisons-nous ? Qu'allons nous faire ? Simplement nous résigner ?

Stains « La grève de la mairie n’est qu’un début » !
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13 novembre 2014 4 13 /11 /novembre /2014 22:43

 

 

Notre ami Salim Lamrani, Docteur ès Études Ibériques et Latino-américaines de l’Université Paris IV-Sorbonne, Maître de conférences à l’Université de La Réunion, et journaliste, spécialiste des relations entre Cuba et les États-Unis et Lempdais, fera une conférence sur « Cuba : les médias face au défi de l'impartialité », samedi 15 novembre à 20 h, salle de l'Agora, rue de la réserve à Lempdes (50 m au-dessus de la place Charles de Gaulle où se trouve la salle des fêtes) en compagnie de notre député André Chassaigne, Président du groupe parlementaire d'amitié France-Cuba ! Présentation de la conférence-débat :

 

 

Alors qu’une presse libre et indépendante est essentielle dans toute démocratie et qu’elle s’accompagne d’une obligation morale et professionnelle de vérité informationnelle vis-à-vis des citoyens, les médias ont souvent tendance à privilégier un point de vue sur cette nation de la Caraïbe et à écarter les opinions hétérodoxes. Le débat d’idées, l’équilibre et la nuance – éléments indispensables à l’émancipation intellectuelle de l’opinion publique – sont généralement relégués au second plan au détriment de la réflexion et du devoir d’impartialité. En réalité, le rôle des médias est d’enseigner à l’opinion publique le respect des hiérarchies sociales et des intérêts économiques, de la convaincre du bien-fondé des privilèges établis et de l’honorabilité des classes possédantes.

 

Pour en savoir un peu plus :

 

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