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28 avril 2015 2 28 /04 /avril /2015 19:56

Dans la suite de notre article d'hier, nous publions deux autres contributions de nos camarades du groupe Front de Gauche - Gauche citoyenne du Conseil Départemental.

Lecture toujours aussi instructive !
 

La politique, c'est la transparence ! Non ? (suite 1)

Groupe Front de gauche-Gauche citoyenne

Session du Conseil Général du Puy de Dôme des 20,21 et 22 Avril 2015
 

Discours de politique générale
 

En préambule de ce premier discours de politique générale, nous voulons tout d’abord souhaiter la bienvenue à l’ensemble des conseillères et conseillers départementaux. Pour bon nombre d’entre nous, il s’agit de notre premier mandat dans cette collectivité ; le renouvellement des élus nous semble un bienfait pour la démocratie et un élément essentiel pour le bon exercice de notre mission.

Pour ce faire, les élus se doivent de refuser l'accaparement du pouvoir dans le temps afin que le plus grand nombre puisse accéder aux responsabilités politiques et que vive une pleine démocratie alimentée par notre diversité.

Ce nouveau mode de scrutin intégrant la parité a ouvert une porte, sous la contrainte, certes, mais c’est une évolution bénéfique sur le fond. Au-delà d’une soi-disante sensibilité différente, les femmes représentent la moitié du genre humain. Une égale représentation n’est que justice.

50% des femmes dans les conseils départementaux, c’est mieux que les 13,8% qui y siégeaient auparavant, mais faut-il rappeler que seulement 10 départements sur 101 sont présidés par des femmes, et qu’une seule femme est présidente de région ?

15 ans après la loi sur la parité, les postes à responsabilité que ce soit dans la politique ou les sphères du travail restent majoritairement réservés aux hommes.

Oui, il fallait forcer le destin en obligeant la parité par une loi. Les parlementaires en imposant la parité à l’Assemblée Nationale et au Sénat enverraient un signal fort à nos concitoyens. Nous en ferions de même en intégrant au règlement intérieur du Conseil Départemental du Puy de Dôme une co-présidence mixte des groupes politiques.

Mesdames, je souhaite que nous trouvions toutes notre juste place dans cette assemblée et que chacune d’entre nous puisse faire entendre sa voix dans sa singularité avec la ferme volonté d’être actrice à part entière de cette mandature, car les femmes sont une chance pour le renouvellement démocratique.

Ces élections départementales ont été une nouvelle occasion pour les électeurs d’envoyer un message clair au gouvernement et à toute la classe politique. Le verdict est sans appel :

- une victoire relative de la droite et du centre ;

- une quatrième défaite pour les partis de la majorité présidentielle après celles des Municipales, des Européennes et des Sénatoriales. Des départements symboles du pouvoir ont été perdus, notamment la Corrèze, chère au président Hollande et l’Essonne, terre d’élection de Manuel Valls : il faudrait que le pouvoir en place y voit un signe !

- le Front National a poursuivi son enracinement dans le pays.

- enfin, l’élément politique majeur à retenir de ces élections est l’abstention. Près d’un électeur sur deux ne s’est pas déplacé pour élire les conseillers départementaux. Parmi les votants, 8% d’entre eux, au second tour, n’ont pas souhaité choisir et ont usé de votes blancs ou nuls. Il s’agit d’un rejet inédit de notre système démocratique tel qu’il est vécu aujourd’hui : une 5ème République à bout de souffle.

A l’énoncé de ces constats, remettons en cause nos certitudes et gardons nous d’être arrogants, que nous soyons dans la majorité ou dans l’opposition.

Demandons-nous quelles sont les raisons du vote des abstentionnistes et de ces nouveaux électeurs du FN, au lieu de les montrer du doigt par facilité, voire paresse intellectuelle : quelle est la mécanique qui les amène à franchir ce pas ?

Ne considèrent-ils pas ceux qui nous gouvernent comme des énarques parisiens oublieux - voire ignorants - de ce que vivent les gens dans les cités, les usines, les campagnes où disparaissent petit à petit les services publics de proximité, et qui parfois sont contraints de vivre dans des endroits fracassés où il n’y a plus rien ?

Et toutes ces promesses non tenues : mon ennemi c’est la finance, la renégociation du traité européen, l’abandon de ceux de Florange … : ces élections viennent de nous rappeler que la désespérance et le non respect de la parole engagée ont un prix.

Nous sommes certains que pour combattre l'abstention massive et le vote contestataire, il est urgent de faire une autre politique mais également de faire de la politique autrement, d'inventer de nouvelles formes d’actions et de réflexion (forum participatif, ciné discussion, assemblée citoyenne), en remettant le citoyen au cœur de nos décisions. Voilà une de nos ambitions pour ce mandat et nous la mettrons en œuvre dans nos cantons.

Pourtant, notre bonne volonté et notre engagement politique ne sauront être à la hauteur sans les moyens techniques, humains et financiers nécessaires.

Les réformes engagées depuis le début du quinquennat sont synonymes de mauvais coups pour les français et de cadeaux pour le MEDEF.

Pour quels résultats ?

Aucun emploi créé, les chiffres du chômage l'attestent.

Pourtant, avec l’ANI, le CICE, la Loi Macron à venir, les salariés ont fait, font et feront des sacrifices énormes. Un exemple local illustre l’impasse dans laquelle nous sommes engagés.

En 2014, l’entreprise Aubert et Duval bénéficie de 1,2 millions d’euros au nom du CICE ; dans le même temps, cette entreprise licencie plus de 80 personnes et le même nombre de départs est prévu pour 2015. Des dizaines de mesures de protection pour les salariés ont disparu et permis au patronat de licencier et de fermer des sites de productions français. Nous pensons également aux salariés d’ELBA à La Monnerie-le-Montel et d’Oberthur à Puy-Guillaume.

Nous le répétons depuis 3 ans : l’austérité aggrave et prolonge la crise sociale et crée les conditions d'une crise économique.

En réduisant la dépense publique, les déficits publics ne baissent pas. Pire, ils continuent leur progression car les rentrées fiscales n’atteignent pas les objectifs fixés et génèrent un nouveau déficit plus important, déficit qui entraîne ensuite de nouvelles coupes budgétaires.

Le cercle vicieux et contre-productif imposé par la baisse des dépenses publiques : baisse des investissements, baisses d'activité pour les entreprises, baisse des recettes fiscales conjuguée à la hausse du chômage aboutit entre autres à l’augmentation des allocations de solidarité.

Nous avons bien compris que le gouvernement s'attache à répondre aux attentes des grands financiers plutôt que de prendre la hauteur d'esprit nécessaire à une réflexion globale qui conduirait à une réelle politique de gauche.

Une politique d’investissements publics massifs permettrait de relancer l’activité et la création d’emplois, et ainsi d’augmenter les ressources fiscales.

Au contraire, en cette période marquée par les inégalités et la précarité croissantes au nom d’un « Programme de stabilité budgétaire » qui augmente les prélèvements sur les citoyennes et citoyens tout en restreignant les budgets des collectivités territoriales, ceux, parmi nous qui ont du boucler le budget municipal ces jours-ci ne le savent que trop bien, l’Etat entraîne les collectivités locales dans le cercle vicieux de l'austérité.

Le conseil départemental du Puy de Dôme doit faire face à une réduction de sa dotation globale de fonctionnement de pratiquement 10 millions d'euros. Le projet de budget primitif a le mérite d'annoncer la couleur. Dans sa conclusion page 49, il est écrit «  Faute de choix courageux et responsables qui s'imposeront non seulement à nos actions mais aussi à nos partenaires, lesquels ne peuvent pas être exemptés de participer également à la maîtrise des comptes publics, l'équilibre de notre budget au sens du code général des collectivités territoriales pourrait être rapidement menacé. Cela n'est bien évidemment pas envisageable. »

Quels partenaires seront mis à contribution ?

Pour quels montants ?

Existe-t-il aujourd'hui des trésors cachés dans des associations ou organismes que nous finançons ?

Nous ne le pensons pas. En réalité, nous allons assister à la baisse de la qualité et à la dévalorisation du service rendu aux bénéficiaires et en conséquence au développement de mauvaises pratiques.

Ce contexte particulier doit nous obliger à travailler davantage avec nos partenaires en favorisant avant tout l’échange, dans un climat d’écoute et de confiance réciproques.

Alors que notre pays et ce monde n'ont jamais créé autant de richesses, elles n'ont jamais été aussi mal réparties. Leur accaparement par une minorité ne peut perdurer, les chiffres sont indécents : 1 % de la population mondiale qui détient 50 % des richesses, 108 milliardaires de plus en 2014, 650 milliards supplémentaires pour ces milliardaires :

Qui croit encore à la soi-disante crise économique ? Une crise, oui mais pas pour tous !!

Nous sommes à un moment où le capitalisme a réussi à s’organiser pour ne plus verser sa part au bien public. Fraudes et évasions fiscales se comptant en milliards d’euros, il n’y a plus d’argent dans les caisses et l’état social a de plus en plus de mal à fonctionner.

La pente dans laquelle nos gouvernants nationaux nous engagent est dangereuse pour les puydômoises et puydômois. Notre département et notre pays ne sortiront pas indemnes de cette période.

Ceux qui ne se rebelleront pas aujourd’hui contre ces diktats ne pourront plus demain se plaindre de leurs conséquences : c'est aujourd'hui qu'il faut faire connaître notre refus de ces politiques mortifères qui ont pour conséquence directe pour les départements de faire exploser les dépenses sociales obligatoires : RSA, APA, PCH.
 

Puisque l’état se désengage de plus en plus et manque à son obligation de compenser certaines charges, ne faut-il pas, comme l’a fait en avril 2010 – et pour les mêmes motifs - l’ancien Président du Conseil Général de Seine-Saint-Denis et actuel Président de L’Assemblée Nationale, Claude BARTOLONE, avoir le courage politique - même si la loi nous l’interdit - de voter le budget en déséquilibre ?

Vœu demandant l’abandon de la Loi Macron.

Le 9 Avril dernier, 4200 salariés du privé et du public ont répondu à l’appel des organisations syndicales CGT, FO, Solidaires et FSU à Clermont-Ferrand. Les mots d’ordre étaient l’emploi, les salaires et les conditions de travail ainsi que la mobilisation contre la Loi Macron. Les élu-e-s du Front de gauche-Gauche citoyenne du Conseil départemental soutiennent la mobilisation des salariés du Puy-de-Dôme et demandent le retrait de la loi Macron.

Considérant qu’elle prive de leurs droits et de la défense de ces droits les travailleurs : détachés touchant moins que le smic, travaillant le dimanche, sans repos hebdomadaire, avec des journées sans limites d'heures

Considérant que la loi Macron signe la mort programmée des accords collectifs au profit d’un accord à l’amiable entre patron/salarié sans référence nécessaire au code du travail, abandonnant la consultation des élus du personnel lors du licenciement de moins de 10 salariés;

Considérant qu’elle facilite la transgression du code du travail par le patronat en proposant un « référentiel de condamnations forfaitaire » qui permettra de prendre l'exacte mesure « coût-bénéfices » de cette transgression ;

Considérant qu’elle favorise le « transfert au secteur privé », soit la privatisation d'entreprises sensibles comme le GIAT, Groupement Industriel des armements terrestres, les aéroports, sans oublier la privatisation d'étages entiers de nos hôpitaux à des fins de tourisme médical ;

Considérant enfin qu’elle contourne les règles de protection de l’environnement, allégeant les contrôles et la prévention des risques qui réglementent les projets de constructions dans nos zones touristiques ;

Considérant qu’elle délégitime le tribunal administratif, en refusant le versement d’indemnités ou la réintégration dans l’entreprise lors d'un licenciement jugé injustifié ;

Considérant qu’avec cette loi, l'ordonnance gouvernementale prévaudra désormais sur le vote parlementaire, qu'il s'agisse du droit du travail, de privatisations ou de l'environnement, le gouvernement ayant obtenu de légiférer 23 fois par ordonnance sur l'ensemble de ces sujets, et constitue un déni de démocratie qu'il est bon de refuser ;

Nous demandons l’abandon de la loi Macron, au nom des valeurs fondamentales de notre République, dernier rempart contre le désintérêt grandissant des citoyennes et les citoyens pour la chose politique, contre la croissance de la précarité.

La politique, c'est la transparence ! Non ? (suite 1)
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23 avril 2015 4 23 /04 /avril /2015 22:24
François la gaffe ?

Jean Ortiz, universitaire - Jeudi, 23 Avril, 2015 - Humanite.fr

 

Nos lecteurs réguliers se souviennent de notre article :

« http://lhumainavanttoutcantondepontduchateau.over-blog.com/2015/04/le-temps-du-deshonneur-speciale-dedicace-aux-responsables-socialistes-de-lempdes-pont-du-chateau-du-puy-de-dome.html »

Article où nous interpellions les responsables socialistes de Lempdes, du canton de Pont du Château, du département du Puy de Dôme.

Est-il surprenant que nous n'ayons toujours pas de réponses ? Notre électorat s'en souviendra le moment venu ! Comme dit le sage " On peut mentir tout le temps à une personne mais on ne peut pas mentir tout le temps à tout le monde ! "

Mesdames, messieurs les social-traîtres ne l'oubliez pas !

 

 

François la gaffe ?

Une tribune de Jean Ortiz, universitaire.

François Hollande aurait gaffé en assimilant les communistes aux fascistes (pour faire court).

Non, non, mille fois non, il a été sincère.

Il renvoie l’extrême droite et le PCF, assimilé à « l’extrême gauche », volontairement dos-à-dos, et... balle au centre.

Cette théorie de l’équidistance, des « deux totalitarismes », fait florès chez tous les gestionnaires joyeux, zélés, loyaux, nouveaux et anciens convertis, apostasiques, du capitalisme, du CAC 40, de la valse des profits, de la corruption structurelle, des travailleurs kleenex, de la marchandisation galopante, de l’horreur libérale.

Remercions François Hollande de ce parler-vrai. Il y a belle lurette qu’il a passé sa pseudo-gauche à droite et que les socionéolibéraux ont renoncé à remettre en cause le capitalisme, qu’ils présentent comme un véritable état de la nature, comme le meilleur (ou le moins pire) des mondes possibles.

L’histoire de la social-démocratie, devenue sociolibérale, démontre que son principal objectif reste d’affaiblir, de discréditer, de faire taire tous ceux qui veulent une rupture avec le système d’aliénation et d’exploitation ; et ainsi se débarrasser de toute alternative vers un socialisme du 21ième siècle, un « écosocialisme », peu importe l’appellation.

L’objectif est de rendre éternel le bipartisme, cette « dictature molle », où l’on se passe la balle à tour de rôle sans marquer des buts contre le système prédateur, liberticide, affameur. Il est présenté comme « le seul possible » et peut ainsi continuer à détruire les hommes et la planète au nom de la « libre entreprise », de la « liberté du marché », du « pragmatisme »...

Aujourd’hui, on appelle la trahison « pragmatisme », « réalisme »... La « novlangue » a du mal à cacher la perversion de la sémantique et des valeurs de gauche.

Mais que faisons-nous dans cette galère ?

Le fils de résistant étranger que je suis crie sa colère.

Larguons les amarres ! Refusons d’être malgré nous « socialo-dépendant », assimilés à cette politique politicarde cradingue, aux relents d’égout, de collaboration de classe, de capitulation devant les maîtres et les saigneurs du monde.

 

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19 avril 2015 7 19 /04 /avril /2015 22:30

collectivités locales dotations de l'état austérité

AURÉLIEN SOUCHEYRE - Jeudi, 16 Avril, 2015 -L'Humanité
Plus de 50 villes sans aucune dotation d’État en 2015 ! Et à Lempdes ?

De 40,6 milliards d’euros en 2013, la dotation d’État des collectivités va passer à 29,1 milliards en 2017.

Plus de 50 villes sans aucune dotation d’État en 2015 ! Et à Lempdes ?

Promesse numéro 54 du programme de François Hollande : « Un pacte de confiance et de solidarité sera conclu entre l’État et les collectivités locales garantissant le niveau des dotations à leur niveau actuel. » Devenu président de la République, le candidat de 2012 a violemment trahi son engagement : de 2014 à 2017, les collectivités locales vont perdre en cumulé 28 milliards d’euros de dotation générale de fonctionnement (DGF). Une cure d’austérité sans précédent qui a déjà franchi un seuil symbolique : en 2015, plus de cinquante communes seront purement et simplement privées de DGF. Le ministère de l’Intérieur considère qu’elles n’en ont pas besoin, car elles bénéficieraient de ressources propres suffisantes pour remplir les responsabilités qui leur sont confiées.

« Faux », tranche André Toulouse, maire UMP de Roissy-en-France, ville du Val-d’Oise qui se retrouve sans dotation. « S’il est vrai que nous avons su développer des rentrées économiques liées à l’aéroport international Charles-de-Gaulle, cette suppression nous pénalise énormément. La réalité, c’est que l’État se reporte sur les collectivités pour se refaire une santé sans assumer ses responsabilités. Nous avons certes plus de marge de manœuvre que d’autres communes, mais nous allons avoir de grandes difficultés à poursuivre notre soutien à une population dont les revenus sont modestes », déplore-t-il.

L’État fait également semblant d’opposer villes riches et pauvres, et prétend travailler à une meilleure péréquation entre les communes alors que l’augmentation des fonds de solidarité prélevés sur la DGF ne sera que de 307 millions d’euros en 2015, et de 270 millions sur les transferts entre collectivités. Un montant très loin des besoins réels et bien insignifiant au regard des 28 milliards qui vont s’envoler d’ici à 2017. Dans ce contexte, l’idée de déshabiller légèrement Paul pour refiler quelques guenilles à Pierre ne saurait masquer l’objectif d’une tonte générale.

« Il faut une réelle réforme fiscale »

En 2017, le nombre de communes sans DGF sera d’ailleurs bien supérieur à cinquante. Ce sera le cas de Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis), ville de 34 000 habitants elle aussi située à proximité de Charles-de-Gaulle. « Bien sûr que nous avons bénéficié d’une croissance liée à l’aéroport. Et nous en avons profité pour développer une politique de solidarité sociale, d’investissement et de construction d’équipements utiles à la population », argumente son député maire Front de gauche, François Asensi. « Sauf qu’entre 2015 et 2017, nous allons perdre en cumulé 16 millions d’euros de dotation, soit un quart de notre budget annuel de fonctionnement, pour finalement nous retrouver sans rien. Comment, face à cette réduction considérable, pérenniser notre action et les services publics ? » s’indigne-t-il.

Comment poursuivre, aussi, l’investissement public, assuré à 70 % par les collectivités locales, alors que la baisse de 1,5 milliard d’euros de la DGF en 2014 a déjà participé à une chute de 4,8 milliards d’euros pour l’investissement la même année, selon l’Insee ? « Il faut une réelle réforme fiscale dont le but est de promouvoir et d’assurer l’égalité des territoires », réclame François Asensi.


 

Plus de 50 villes sans aucune dotation d’État en 2015 ! Et à Lempdes ?

Et à Lempdes (par exemple) nous direz vous ?

 

Dotation de l’État en 2014 : 1.522.994 €

Dotation de l’État prévue en 2015 : 1.424.000 € (soit environ une baisse de 100.000 €)

Dotation de l’État revue pour 2015 : 1.337.004 € (soit environ une baisse de 200.000 €)

Rappel : quelle est la couleur politique revendiquée par ce gouvernement Hollande-Valls et celles et ceux qui le soutiennent (sans état d'âme) à Lempdes et dans le canton de Pont du Château ?

Nous ne faisons pas porter toute la responsabilité de la situation sur le gouvernement actuel, nous n'oublions pas que la dotation d’État pour notre commune a baissé entre 2005 et 2010 de 19 %. Mais un élu qui a des valeurs se doit de soutenir un gouvernement qui a les mêmes, autrement il trahit ses électeurs !

 

 

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11 avril 2015 6 11 /04 /avril /2015 20:19
Pour le sociologue post-bourdieusien Philippe Corcuff, l’aimantation du débat politique par l’extrême droite, a non seulement repris depuis son cours mais, « sous l’effet de cette tendance, le social-libéralisme a été affecté par un virus mutant associant logique néolibérale et néoconservatisme soft » Photo : AFP

Pour le sociologue post-bourdieusien Philippe Corcuff, l’aimantation du débat politique par l’extrême droite, a non seulement repris depuis son cours mais, « sous l’effet de cette tendance, le social-libéralisme a été affecté par un virus mutant associant logique néolibérale et néoconservatisme soft » Photo : AFP

Vendredi, 10 Avril, 2015 - L'Humanité

 

Le bloc-notes de Jean-Emmanuel Ducoin. « La séquence électorale laisse les citoyens incapables d'entrevoir le récit d'une France meilleure. »

 

Droitisation. Prisonniers de nos solitudes par temps de crises (le pluriel a son importance), nous aspirons au recul utile, comme aspirés par la tâche ingrate de cette recherche du bonheur collectif en fuite, avec au creux du ventre, tenace et traîtresse, la crainte de nous retrouver noyés dans une nuit plus profonde encore. Ce recul nécessaire, comme courage d’affronter l’absolu en nous arrachant du monde familier et des commentaires éculés, pour reprendre souffle, force et vigueur, après une séquence électorale qui laisse les citoyens de ce pays un peu groggys et surtout incapables d’entrevoir le récit d’une France meilleure. La page blanche d’une République à réinventer de fond en comble, en somme. Pessimiste en diable, le sociologue et éditeur Jean Viard écrivait la semaine dernière dans Libé le commentaire suivant :

« Les vrais vainqueurs, ce sont les Français sans utopie, tristes de leur futur, déçus de leurs rêves. Certains sont allés voter pour faire barrage au FN, à droite ou à gauche. Certains même votent FN par désespoir. C’est ceux-là qu’il faut écouter. Ils sont en deuil du rêve révolutionnaire de leurs parents de 68, ou du rêve gaulliste. »

Beaucoup d’analystes le pensent : le scrutin départemental aurait renforcé le processus d’extrême-droitisation de la vie politique française. Exemples : la percée du Front nationaliste sur l’ensemble de nos territoires ; mais aussi l’hystérisation des propos anti-islam de Nicoléon durant les meetings (cantines scolaires, voile, etc.), qui ressemblaient de plus en plus à une nouvelle campagne buissonniène. Sans parler du climat général lui-même, qui infuse jour après jour, mois après mois, année après année, dans un néoconservatisme très maurrassien, avec ses relents xénophobes, sexistes, homophobes, plus proche d’un travail-famille-patrie que de liberté-égalité-fraternité, avec ses pôles islamophobe (Zemmour) et antisémite (Soral). Si nous ajoutons à ce constat éloquent la place prépondérante prise par les abstentionnistes de gauche, une question s’impose d’elle-même : que deviennent les aspirations à la justice sociale, plus grandes et diversifiées que jamais ? Jean Viard est formel :

« Depuis l’effondrement de l’URSS, droite et gauche officielles n’ont pas su repenser leurs visions du monde et leurs projets. (…) L’ultralibéralisme a alors triomphé. Et des pensées réactionnaires sont arrivées à tenir le haut du pavé autour de l’idée d’identité, nationale ou religieuse ; sans doute parce qu’ouvrir le monde sans inventer un nouveau récit commun était invivable. »

Reptilien. Devons-nous prendre l’affaire au sérieux ou penser que l’exagération nuit à la démonstration ? Pour le sociologue post-bourdieusien Philippe Corcuff, toujours dans Libé, l’aimantation du débat politique par l’extrême droite, un temps freiné, a non seulement repris depuis son cours mais, « sous l’effet de cette tendance, le social-libéralisme a été affecté par un virus mutant associant logique néolibérale et néoconservatisme soft », dont Manuel Valls en constitue l’un des « principaux bricoleurs politiciens, davantage marionnette de l’air du temps et d’appétits de carrière qu’idéologue ». Pas idéologue, Valls ? À voir. Précisons que Corcuff va plus loin dans la dénonciation :

« Dans un polar américain, le coroner diagnostiquerait devant un flic désabusé un début de rigidité cadavérique porteur d’un risque d’épidémie néocons. »

Pendant ce temps-là, le peuple, perdu, s’abstient ou vote de manière intempestive, en réaction, en colère, par pulsion, aliénation. Jean Viard n’a pas tort de dire que le vote Front nationaliste ressemble à s’y méprendre – disons dans la plupart des cas – à un acte de désespoir. Parfois même à un vote reptilien.


 

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11 avril 2015 6 11 /04 /avril /2015 10:54

Nous reprenons un article de l'excellent Blog Regain 2012, article très, très instructif !

lacigale-lefournil.fr

lacigale-lefournil.fr

« Pour le moment, le locataire de l'Elysée conduit sa brouette électorale avec des grenouilles vertes qui sautent dans tous les sens ». (Noël Mamère, député-maire écologiste de Bègles).

(1) Titre de l'article de Soazig Quéméner, Marianne No 938.

« OUI, vos gueules les verts, à cause de vous, on n'entend plus l'écologie » (Soazig Quéméner, Marianne No 938).

« Comme toujours, les écolos s'entredéchirent, comme toujours, leurs conflits d'arrière-salle l'emportent sur les politiques environnementales, comme toujours, ils lassent... », (Soazig Quéméner). Désormais, 63% des Français ont une mauvaise image des Verts, (sondage Odoxa, Le Parisien) alors que 73% de ces mêmes Français pensent que si les États ne font pas davantage, « le réchauffement climatique aura un impact sur leur mode de vie, au cours de leur propre existence » (Étude Ifop de février 2015).

Attention : on ne peut rien comprendre au comportement des Verts sans l'aide de Freud. Le « remue-méninges » qui les caractérise est directement issu d'égos surdimensionnés dont la grenouille Jean-Vincent Placé est l'illustration la plus caricaturale. Leur deuxième ressort tient dans une expression : « Une affaire de famille ». Chez les dirigeants des Verts, les bonnes places se répartissent en famille, comme le permettent les scrutins proportionnels des élections européennes ou régionales, ou les quelques circonscriptions taillées pour ne pas perdre, offertes par Martine Aubry à son amie Cécile Duflot, lors de l'accord gouvernemental PS-EELV préparant les Présidentielles de 2012.

C'est ainsi, qu'à la ville, comme on dit, vous trouverez des couples tout à fait politico-compatibles.

« Barbara Pompili, députée EELV de la Somme et son compagnon Christophe Porquier, Vice-Président de la Région Picardie ; Jean-Vincent Placé, président du groupe EELV au Sénat, ex-compagnon de Cécile Duflot, aujourd'hui compagnon d'Eva Sas, députée EELV de l'Essonne ; Emmanuelle Cosse, secrétaire Nationale des Verts, vice-présidente de la Région Île de France, compagne de Denis Baupin, député EELV de Paris, ancien maire-adjoint de Bertrand Delanoë, à la mairie de Paris ; François de Rugy, co-président du groupe EELV à l'Assemblée Nationale, député de Loire Atlantique, compagnon d'Emmanuelle Bouchaud, vice-présidente d'EELV à la Région Pays de Loire ; Pascal Canfin, ex député européen, ancien ministre EELV de François Hollande, ancien époux de la députée Eva Sas... etc. etc... ».

Si l'on excepte les deux qui ont déjà goûté au maroquin ministériel, les autres ont très faim d'honneurs, de chauffeur et de voitures officielles.

On peut, depuis la grand-messe de Pâques du 4 avril 2015, (2), à l'Assemblée Nationale, où tout le ban et l'arrière-ban (Waechter, Lepage, Benhamias) que compte l'écologie à la française, l'écologie pro-maroquins, a été réunie par Jean-Vincent Placé - Cécile Duflot n'avait pas été invitée -, on peut, oui, convoquer le vocabulaire propre aux grands conflits géopolitiques.

EELV est désormais scindé en deux courants irréconciliables : les progouvernementaux, écolos- hollandais, se définissant comme « pragmatiques et responsables » (sic), qui veulent, quel que soit le prix à payer revenir au gouvernement. Mais attention, l'histoire ne s'arrête pas là. Seules deux ou trois places leur seront offertes, il y aura donc des frustrés voire des morts, dans ce camp.

Les anti-gouvernementaux menés par Cécile Duflot et son livre assassin sur F. Hollande (De l'intérieur, voyage au pays de la désillusion, Fayard), où elle campe F. Hollande en « président de personne » et Manuel Valls en Sarkozy bis, au « logiciel périmé ».

Après le triomphe de Syriza en Grèce, pour les départementales, elle a tenté une alliance avec le Front de Gauche et Mélenchon. Ce qui a donné des « alliages », par département, totalement illisibles au point de conduire les observateurs à évaluer le score d'EELV à 2%, chiffre qui ne recouvre aucune réalité.

La conclusion vient de son camp : « Elle a joué et parié sur la rupture. Elle était persuadée de faire la nique au PS. Elle est très emmerdée car sa ligne ne fonctionne pas ».

Ce n'est pas grave, elle a une circonscription à Paris, qui fera d'elle une députée à vie, c'est pourquoi elle n'a jamais vraiment rompu avec F. Hollande. Est-ce que tout le monde suit ?

F. Hollande pousse « sa brouette de compost » avec détermination et en ligne de mire la présidentielle de 2017, un seul objectif : éviter une candidature écologiste lors de ce rendez-vous, convaincu, non sans raison, que les scores entre PS, UMP et FN seront très serrés. L'essentiel, pour lui, étant d'éviter un nouveau 21 avril 2002.

Pendant ce temps se prépare la COP21, la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique, qui se tiendra à Paris en décembre de cette année. Quelqu'un a-t-il entendu les Verts sur le sujet ?

« Si EELV se démenait avec autant d'énergie pour l'écologie qu'il en met dans ses intrigues internes, la planète serait sauvée depuis longtemps », n'hésite pas à asséner un proche d'Alain Juppé.

Il peut se le permettre car à force de divisions, le constat de l'inutilité des Verts commence à bourgeonner.

Qui porte, en ce moment, en France, le combat le plus offensif sur l'environnement ? Une journaliste et écrivain canadienne, Naomi Klein, qui défend la thèse de la lutte contre le changement climatique en tant que levier de la marche vers une société plus juste. (Tout peut changer, Actes Sud). Un livre qui devrait être déclaré d'utilité publique, proclame Nicolas Hulot.

« Le brouhaha politique des écolos couvre tout débat environnemental ». « Il y en a qui sont devenus complètement dingues avec cette histoire de ministre Academy... », soupire l'eurodéputé EELV, Yannick Jadot.

NB : d'après l'article de Soazig Kéméner, Marianne No 938, « Vos gueules les Verts » !

 

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8 avril 2015 3 08 /04 /avril /2015 23:10
Tête d’œuf ! Par Jean Ortiz dans ses chroniques latines !

Le printemps on le sait est propice au bourgeonnage, à la sève montante, aux érections botaniques, à la fertilité, à la renaissance...

 

Je croyais que « tête d’œuf » était une injure, quelque chose comme « couillon », « niais », « banane », « pas futfut »... En fait il s’agit d’un macronyme, une expression qui fait prendre un œuf pour une omelette, et qui renvoie paraît-il à « intellectuels », vu que ceux-ci sont souvent caractérisés par un front bien dégagé... afin sans doute de laisser entrer la pensée unique.

 

J’étais cloche ! « Tête d’œuf » ! En insultant (en privé) les apostats, les tueurs d’espoir, les assassins du bonheur, les bâtisseurs de ruines, les volontairement serviles, je m’insultais moi-même. « Tête d’œuf » d’intellectuel ! De quoi tourner désormais mon esprit vingt fois sous la cloche avant de parler.

 

Lundi, j’ai acheté un journal régional...Il y était question de « chasse aux œufs », fort sérieusement. Le sujet n’autorisait aucun dérapage. Pourvu qu’il en reste après la chasse! Plus loin, c’est lui, encore lui, sourire carnassier, fier d’être plus libéral qu’un « chicago boy ». Je savais qu’il en restait beaucoup à gauche-tendance nouvelle droite, mais à ce point... Lui, c’est l’œuf majuscule, l’œuf d’or, celui du CAC 40, des paradis fiscaux, des parachutes dorés, des orgies des actionnaires qui eux ne marchent pas sur des œufs...

 

Peuchère ! Je n’aime que le chocolat noir, mais les cloches ne reviennent le plus souvent de Rome, le dimanche de Pâques, que chargées de chocolat espagnol. Insupportable discrimination. A Pinas, on appelle « chocolat espagnol » le chocolat « olé », le chocolat des ferias,  des « naturelles » et du « serrano », des soleas, du « fino » de Jerez ou de Montilla, le chocolat de « Ay Manuela », de l’embuscade de la rampe de Capvern, de Marie cœur de pervenche, du temps des camarades...

 

Dimanche matin, à Pinas, les cloches ont resonné. Le deuil christique était terminé. Au gué, vivent les cloches ! A TF1, elles n’ont jamais resonné depuis ( ?) cinquante ans. Interminable deuil de la liberté d’information. Les cloches du BTP, des marchands d’armes, sont parties à Washington et y sont restées. A Pinas, elles sont revenues (de Rome) chargées de chocolateries lapinesques et d’œufs plus fantaisistes les uns que les autres. Il fallut se mouiller de rosée, corbeille à la main, arthrose au genou, pour en socialiser quelques uns.

 

Je ne savais pas non plus que cette tradition des œufs de Pâques remontait à l’ennui des temps, et que selon les pays, ils sont apportés par des cloches, des lapins, des lièvres, des coucous, des renards macroniques, des loups affamés de fric, des ratons laveurs, des perroquets savants, des toutous dociles et même parfois des charognards...Mais la tradition s’entête ; elle ne dit pas tout ce que l’on peut faire sous les haies du jardin à quatre pattes un dimanche de Pâques, mais on s’en doute.

 

Le printemps on le sait est propice au bourgeonnage, à la sève montante, aux érections botaniques, à la fertilité, à la renaissance... Sur le journal, toujours lui ; il apparaît cynique, provocateur et content de lui, parce que « pragmatique » génocideur des valeurs de gauche, du droit du travail, négrier des temps modernes, et vraiment-vraiment « tête d’œuf » dans son assertion non intellectuelle. A Pinas, on lui aurait balancé tous les œufs qu’il mérite. Et même plus !

Et puis l’on a mangé le foie gras maison, spécialité coco, l’on a bu, éthylomètre en bouche, du « Saint-Mont », du « Madiran », et l’on a chanté « El paso del Ebro », le « Quinto Regimiento », « los carboniers de la Sala », « l’Estaca », « les braves pioupious soldats du 17ième », et à la fin, on lui a fait la nique nique. « Tête d’oeuf » ! « Cap d’oueu » ! A trop nous prendre pour des oeufs, il paiera un jour les oeufs cassés. « Ne cau pas prener lo monde per coilhons » !

Tête d’œuf ! Par Jean Ortiz dans ses chroniques latines !
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22 mars 2015 7 22 /03 /mars /2015 17:11

La soirée électorale risquant d'être longue, nous partageons avec vous ce soir un autre "Grain de sable" du talentueux Maurice Ulrich !

 

Jean-Christophe Cambadelis, François Rebsamen et Pierre Moscovici ont donné du grain à moudre à Maurice Ulrich, journaliste à l'Humanité. Réalisation : Abrahim Saravaki

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21 mars 2015 6 21 /03 /mars /2015 22:45

L'actualité de ce week-end, sociale (activité du Centre Communal d'Action Sociale, CCAS), politique (l'élection départementale de demain dimanche) nous laisse guère de temps pour écrire des articles très fouillés, documentés sur ce Blog.

Nous avons donc décidé de vous faire partager les articles en vidéo "du grain à moudre" de Maurice Ulrich, journaliste à l'Humanité :

Arnaud Montebourg déménagé chez Habitat et le mélange des genres de Nicolas Sarkozy sur le Front national ont donné du grain à moudre à Maurice Ulrich, journaliste à l'Humanité. Photos AFP. Réalisation : Abrahim Saravaki

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17 mars 2015 2 17 /03 /mars /2015 21:33
Les 5 premiers sites "jihadistes" ont été bloqués par le ministère de l'Intérieur lundi Capture d'écran

Les 5 premiers sites "jihadistes" ont été bloqués par le ministère de l'Intérieur lundi Capture d'écran

Le député Urvoas va présenter jeudi en conseil des ministres un projet de loi visant à renforcer énormément les pouvoirs des services de renseignement français. Sous prétexte de prévention du terrorisme, ce texte se révèle vraiment très intrusif.

Le détail du projet de loi est présenté dans Le Figaro du jour, qui a eu accès au texte. Le cœur du document présente les nouveaux pouvoirs et dispositifs techniques auxquels auront accès les agents du renseignement, sans passer par l’aval d’un juge. Et ils sont impressionnants. En matière d’écoutes, les agents auront désormais le droit de placer des mouchards dans les lieux privés, véhicules, data center ou ordinateurs, pour intercepter les conversations ou ce qui est en train d’être exécuté ou écrit sur une machine. En plus de l’accès aux SMS, emails et autres fadettes. Les agents pourront également placer des dispositifs permettant de géolocaliser en temps réel des véhicules et des objets. Toujours plus intrusifs, les agents de renseignements pourront se servir d’outils, appelés IMSI catcher (International Mobile Subscriber Identity), sortes d’antennes téléphoniques qui permettent d’aspirer autour d’elles le trafic de téléphonie mobile comme de suivre les mouvements des propriétaires de téléphones.
Tous ces nouveaux moyens pourront être mis en œuvre sans l’aval d’un juge.  C’est le Premier ministre qui aura le droit de regard final, mais selon l’urgence, il ne pourra donner son accord qu’à posteriori. Les données collectées seraient conservées entre 1 et 5 ans selon les cas.

Des terroristes mais pas que…

Evidemment, suite aux attaques de ce début d’année, c’est la prévention du terrorisme qui est mise en avant. Preuve en est, les prisons, où se sont radicalisés les derniers jihadistes qui sont passés à l’acte en France, vont se voir dotées d’équipements de brouillage des télécommunications afin d’empêcher l’usage des téléphones portables ou talkie-walkie introduits illégalement en cellule. Pourtant, ces nouveaux moyens confiés aux services de renseignements français sont loin de ne concerner que les enquêtes pour terrorisme. Les ministères qui pourront ordonner de telles écoutes sont la Défense, l’Intérieur, mais aussi l’Economie et les Finances, notamment pour préserver les « intérêts économiques et scientifiques majeurs » comme dans le cadre de « violences collectives pouvant porter atteinte à la paix publique ».

La responsabilité des opérateurs privés

« 90 % de ceux qui basculent dans les activités terroristes le font après avoir fréquenté Internet » martèle régulièrement le ministre de l’Intérieur, pointant d’un doigt  accusateur le Web, pourtant également fréquenté par 90 % des Français… Ainsi le projet de loi entend impliquer fortement les intermédiaires techniques, c'est-à-dire les fournisseurs d’accès à Internet mais aussi les services et les contenus. Orange, Numéricâble, mais aussi Youtube, les réseaux sociaux et les moteurs de recherches vont devoir eux-mêmes surveiller les comportements de leurs utilisateurs et transmettre aux services de renseignements les cas suspects. Toujours sans passer par un juge…
On en arrive à des textes d’un flou consommé : « la consultation habituelle de sites Internet appelant à la commission d’actes de terrorisme » peut constituer une « entreprise individuelle de terrorisme ».  La France se met ainsi à la détection automatique des suspects, digne de la NSA, mais sous-traitée à des opérateurs privés. D’autant plus que l’Etat veut exiger aux fournisseurs de services les clés de chiffrement, ce qui permettrait de lire sans effort les conversations privées. De quoi bafouer totalement le droit fondamental du secret des correspondances sur Internet. Un sujet, comme celui de la durée de conservation des données personnelles, qui risque de heurter la Cour de justice de l'Union européenne.

 

La Quadrature du Net : « Alors que la loi sur le renseignement était annoncée comme une grande loi permettant de protéger les droits fondamentaux, l’instrumentalisation sécuritaire des événements meurtriers de janvier risque d'aboutir à une incroyable dérive du gouvernement en matière de surveillance des citoyens. La Quadrature du Net appelle les citoyens et les députés à y résister. [...] Pour garantir les droits fondamentaux face à cet arsenal de mesures d'intrusion, de surveillance et de profilage, le gouvernement ne prévoit qu'une commission consultative, aux pouvoirs limités, ne permettant des recours qu'a posteriori et sans garanties réelles pour les citoyens.»

Renseignement : une loi très suspecte !
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24 février 2015 2 24 /02 /février /2015 19:49
Olivier Dartigolles, porte parole du PCF - Mardi, 24 Février, 2015

 

L'image lisse que le Front national et Marine Le Pen tentent de se construire ne cesse de se fissurer dans la campagne des départementales. Les déclarations nauséabondes, racistes, et appelant à la violence se multiplient sur les blogs et les comptes des réseaux sociaux de candidats du Front national. La véritable nature du FN réapparait. Ainsi, Fabien Rouquette et Michèle Boisset, candidats dans le canton de Narbonne 2 appellent les « Socialistes, Communistes et musulmans » à faire « Un geste pour la planète : suicidez-vous ! ». « Hihi, un beau rêve » s'autorise même à commenter la candidate FN *. D'autres candidats dans le canton voisin appellent à des « battues contre les arabes »… Ce n'est plus supportable.

 

 

Le Front national n'est pas « anti-système », il est « pro-haine » (Olivier Dartigolles, PCF)

La banalisation et l'ultra-médiatisation du Front national libèrent totalement une parole répugnante, ordurière et violente. Chacun est aujourd’hui devant ses responsabilités et doit regarder la réalité en face : le Front national n'est pas « anti-système », il est « pro-haine ». Marine Le Pen répond que ses candidats ne « sont pas des professionnels de la politique ». Il faut probablement entendre par là qu'ils n'ont pas sa technique pour cacher la véritable nature raciste de son parti.

La foire à la haine des musulmans, des juifs ou des hommes et femmes engagés à gauche doit cesser. Nous appelons les hommes et femmes de ce pays à se mobiliser contre les ennemis de la République.

 

 

Le Front national n'est pas « anti-système », il est « pro-haine » (Olivier Dartigolles, PCF)
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