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30 septembre 2014 2 30 /09 /septembre /2014 00:03
Le retour de Sarkozy ou les signes d’une démocratie malade !

L’épilogue du feuilleton du retour de Nicolas Sarkozy, concocté dès le lendemain de sa défaite en 2012, s’est finalement joué sur le plateau de la télévision publique. La mise en scène sacrificielle, calquée sur le mythe bonapartiste du retour de l’île d’Elbe, était parfaitement calibrée. Ainsi donc, le multimillionnaire, heureux en ménage et comblé par ses activités lucratives au Qatar, renoncerait à la belle vie par « sens du devoir ».

Mais le scénario s’avère vite indigent, tant la crédibilité de l’ancien loca¬taire de l’Élysée est écornée. Son nouveau credo ? Imposer sa personne plutôt que ses idées. Car sa marge de manœuvre idéologique est mince, lui qui a tout essayé, de la révolution néoconservatrice au retour du discours gaulliste, qui osa invoquer Jaurès et Guy Môquet en 2007, avant de leur préférer Charles Maurras, et de dérouler le tapis rouge à l’extrême droite. Cité dans une dizaine d’affaires et mis en examen pour corruption active et trafic d’influence, celui qui prétend vouloir « protéger » les Français pense surtout à lui-même, et à sa principale motivation, inavouable, d’échapper à la justice. Alors qu’est-il arrivé à la démocratie française pour que le récidiviste en chef et sa bande organisée puissent envisager à nouveau de diriger le pays ?

L’échec de la politique de Hollande et son entêtement à rester dans les clous austéritaires offrent une fenêtre de tir inespérée à l’ancien président des riches. De son côté, bien qu’il s’en défende comme un beau diable, le couple Hollande-Valls se frotte les mains du retour de son meilleur ennemi, apte à réanimer le clivage gauche/droite et à effacer son propre coup de force libéral.

Alors on aurait tort de prendre ce remake indigeste à la légère. Car il signe aussi celui d’un bipartisme mortifère, qui enferme le débat politique dans le présidentialisme, relègue les grands choix de société derrière les tambouilles politiciennes et tente de condamner le peuple de gauche à attendre gentiment 2017 !

Le retour de Sarkozy ou les signes d’une démocratie malade !
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8 septembre 2014 1 08 /09 /septembre /2014 21:35
Rentrée du PCF ! Rentrée réussie !

Le PCF a tenu son Université d’été à la station savoyarde des Karellis. Une ambiance chaleureuse, conviviale. 800 participants, dont beaucoup d’animateurs de la vie du parti, beaucoup de jeunes (plus de 30 % des participants avaient moins de trente ans), 80 intervenants sur une très grande variété de sujets.

L’université d’été a désormais une très bonne réputation, c’est le lieu où on a envie d’inviter toujours plus de communistes. Les participants ont le sentiment d’avoir engrangé quantité d’idées nouvelles, d’y avoir connu aussi une ambiance particulière, qui met tout le monde à l’aise, quelle que soit son expérience politique, son bagage. On n’est pas seulement là pour apprendre mais aussi pour partager ; et c’est après tout le rôle du Parti communiste.

Rentrée du PCF ! Rentrée réussie !

On avait très envie de savoir, à cette université des Karellis, comment les choses allaient se passer à La Rochelle, à l’Université du PS, qui se tenait au même moment, et où Pierre Laurent conduisait la délégation communiste. On savait qu’il allait parler devant un public de militants socialistes ; on savait les propos fermes et solennels qu’il allait y tenir, son message d’espoir aussi, son appel aux responsabilités de la gauche. Et il y a eu une vraie satisfaction de voir que la parole communiste, à ce moment politique si important, pouvait être entendue, applaudie. Cela recrée de l’espoir, pour les militants communistes qui mesurent ainsi qu’il y a des potentiels d’action, même si tout reste à construire. Etre vu comme une force utile qui peut faire le lien, rassembler, construire, cela rappelle un peu, toutes proportions gardées, la façon dont se passa la campagne du référendum européen de 2005.

Il y avait, aux Karellis, dans l’accueil réservé au discours de clôture de Pierre Laurent, une grande énergie militante, une envie de se battre sur les pistes tracées, comme la question du coût du capital. On est, Parti communiste, dans une rentrée politique qui est plutôt réussie !

Rentrée du PCF ! Rentrée réussie !
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2 septembre 2014 2 02 /09 /septembre /2014 21:43
Refuser ce cap suicidaire !
Refuser ce cap suicidaire

La démission du gouvernement Valls est un terrible constat d’échec. La politique mise en œuvre depuis cinq mois n’obtient aucun résultat. La France s’enfonce dans la crise parce qu’elle s’enfonce dans l’impasse de l’austérité, de la baisse des salaires et du pouvoir d’achat, des cadeaux sans contrepartie aux dividendes et au capital. Incapable de rassembler les Français, la gauche et même les socialistes sur cette politique, Manuel Valls vient pourtant de recevoir le mandat du président de la République de persévérer avec une équipe à sa botte, plus droitière encore.

Refuser ce cap suicidaire !

L’autoritarisme et la fuite en avant sont donc la seule ligne de conduite de l’exécutif. L’échec sera une nouvelle fois au rendez-vous. Il n’est pas possible de laisser faire car le prix à payer pour le pays est déjà et sera plus lourd encore. Devant tant de dogmatisme et d’inconscience, de mépris pour les électeurs, les paroles critiques, si justes soient-elles, ne suffiront pas. Le temps est venu pour tous ceux qui refusent ce cap suicidaire d’entrer en action, de débattre et d’agir en commun, de rassembler la gauche et le peuple pour construire une autre politique, avec une autre équipe, décidée à renouer avec les exigences de redressement social et de justice fiscale, de lutte contre les gâchis de la finance, de créations d’emplois utiles aux services publics, au logement, à l’industrie et à la transition écologique, de refondation démocratique de la République.

Les communistes appellent à la convergence et à la mobilisation contre les mauvais coups qui s’annoncent, et à la construction d’un projet politique de gauche alternatif !

Refuser ce cap suicidaire !
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28 août 2014 4 28 /08 /août /2014 23:12
La fin des 35 heures : une faute économique !

Eugénie Barbezat - l'Humanité du Jeudi, 28 Août, 2014

 

Alors que le chômage bat des records avec 40 600 personnes privées d'emploi supplémentaires en un mois, la plus forte hausse depuis un an, l'idée d'augmenter la durée légale du travail frise l'absurdité. Dans une interview, réalisée avant sa nomination, le nouveau ministre de l'économie s'est pourtant déclaré favorable à la remise en cause des 35 heures !

"Nous pourrions autoriser, les entreprises et les branches, dans le cadre d'accords majoritaires, à déroger aux règles de temps de travail et de rémunération. C'est déjà possible pour les entreprises en difficulté. Pourquoi ne pas étendre à toutes les entreprises, à condition qu'il y ait un accord majoritaire avec les salariés ?", déclare Emmanuel Macron à l'hebdomadaire Le point.

Selon le nouveau ministre de l'Economie, une telle mesure permettrait de "sortir de ce piège où l'accumulation des droits donnés aux travailleurs se transforme en autant de handicaps pour ceux qui ne travaillent pas. Là où être socialiste consistait à étendre les droits formels des travailleurs, la réalité nous invite à réfléchir aux droits réels de tous, y compris et surtout de ceux qui n'ont pas d'emplois".

 

A travers cette affirmation, on perçoit clairement le fait que le nouveau ministre de l'économie n'est guère féru de macro économie : comment en effet créer des emplois en réduisant le pouvoir d'achat et le temps libre de ceux qui travaillent ? On imagine mal que sans perspective d'une demande accrue, les patrons embauchent... pour produire quoi ? 

 

En revanche, en tant qu'ancien banquier, Emmanuel Macron a une vision claire de la manière d'augmenter, à court terme, les résultats financiers des entreprises. Revenir sur l'avancée sociale de gauche qu'a été l'instauration du temps légal de travail hebdomadaire à 35 h c'est diminuer mécaniquement la rémunération du travail, et donc augmenter encore la proportion de rémunération allant au capital et généreusement distribuée aux actionnaires... Ce joli tour de passe passe pudiquement nommé "croissance interne" est très en vogue dans les grandes entreprises et cela, le grand ami de finance qu'est Emmanuel Macron l'a bien compris !

 

Sans volonté ni vision politique réduire le chômage endémique ne sera effectivement pas possible, tant que les élus de la république et les membres du gouvernement se comporteront en Rastignac sans que l'idée même de l'intérêt général ne les effleures, rien ne semble possible.

 

Plus personne ne peut espérer un changement de "cap", il faut donc changer l'équipage. 

 

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24 août 2014 7 24 /08 /août /2014 19:56
Les cours des fruits et légumes risquent de chuter à la production. Gérard Le Puill - La Terre n°3640 Jeudi, 21 Août, 2014

Les cours des fruits et légumes risquent de chuter à la production. Gérard Le Puill - La Terre n°3640 Jeudi, 21 Août, 2014

A force de multiplier les sanctions économiques contre la Russie à propos de la situation en Ukraine, l’Union européenne se voit frappée d’embargo sur les exportations agricoles de tous les pays membres pendant un an.

 

L’inquiétude a gagné de nombreux agriculteurs français et européens depuis la décision prise par la Russie de décréter un embargo sur les exportations européennes de produits agricoles. Jusqu’à présent environ 10% des exportations de produits agricoles des pays membres de l’Union européenne vers les pays tiers étaient achetés par la Russie. Il s’agissait notamment de fruits et légumes, de viandes, de produits laitiers, de vins et alcools. En 2013, les exportations françaises de produits agricoles en Russie ont atteint 1,7 milliard d’euros dont 540 millions d’euros en boissons alcoolisées.

 

Pression sur la Russie

Pour comprendre, les raisons de cet embargo décidé en août 2014 par Vladimir Poutine, il faut faire un peu d’histoire. Dès 2012, l’Union européenne avait tenu à négocier un accord de libre échange avec l’Ukraine, pays frontalier de la Russie et membre de l’URSS jusqu’à la chute de Gorbatchev. Alors que l’accord militaire connu sous le nom de « Pacte de Varsovie» a été dissous après la fin des États communistes d’Europe de l’Est, les structures de l’OTAN – que la France a réintégrées sous Sarkozy- ont été renforcées en y intégrant des pays comme la Pologne et les petits États baltes membres de l’Union européenne. Avec une volonté de mettre une pression permanente sur la Russie. Soumis à des pressions contradictoires de la Russie et de l’Europe, l’ancien président ukrainien Victor Yanoukovich avait finalement refusé de ratifier l’accord d’association négocié avec Bruxelles en novembre 2013. Mais il fut contraint de quitter le pouvoir quelques semaines plus tard en raison des manifestations qui paralysèrent Kiev, la capitale ukrainienne pendant plusieurs semaines, tandis que les prorusses de Crimée faisaient sécession et décidaient de leur rattachement à la Russie par référendum.

Fin juin 2014, un nouvel accord de libre échange était signé par l’Europe, l’Ukraine du nouveau président Porochenco, la Moldavie et la Géorgie, deux autres pays de l’ancienne URSS. Entre temps, les pays membres de l’Union européenne avaient multiplié les sanctions économiques contre la Russie, en gelant des avoirs en Europe de certains hommes d’affaires russes proches du pouvoir, voire en mettant l’embargo sur certaines exportations européennes vers la Russie.

Dans ce contexte, l’embargo russe sur les exportations agricoles et agroalimentaires de l’Union européenne n’est que la réponse du berger à la bergère. Soutenus par 85% de la population selon un sondage, Poutine a pris une mesure de rétorsion en se disant que les expéditeurs européens de pommes, de pêches, de poires, de tomates et de salades souffriraient davantage de ne pas vendre leurs produits périssables que le peuple russe d’en manquer. D’autant que certains de ces produits peuvent venir d’ailleurs [Les pays d'Amérique latine ont proposé à la Russie de lui fournir les produits en question, suivis en cela par le Maroc Ndlr].

 

5 à 10 % de retrait

En France, outre la perte de débouchés en fruits, produits laitiers, viandes, vins et spiritueux, on redoute surtout les conséquences sur les prix de marchés. Les arboriculteurs espagnols s’efforcent déjà de vendre en France, parfois de manière illégale, ce qu’ils ne vendent plus en Russie. Les producteurs de lait polonais et allemands tenteront de vendre dans les autres pays de l’Union les produits laitiers et les vaches de réforme qui ne seront plus vendus à la Russie. Nos grandes surfaces, dirigées par des requins comme Michel-Edouard Leclerc, sont déjà à l’affût pour faire chuter les cours à la production. Dans une conversation téléphonique avec le président de la FNSEA, François Hollande aurait assuré son interlocuteur que des contacts étaient « en cours avec la Commission européenne pour que les conséquences directes et indirectes de cet embargo soient évaluées avec précision afin de prendre des mesures adaptées à la situation ». Le 11 août, le Commissaire Ciolos a indiqué que 5% à 10% des volumes de fruits et légumes européens pourraient être retirés des marchés prochainement pour soutenir les cours tandis que le gouvernement français a fait savoir qu’il allait accroître les contrôles pour combattre les exportations frauduleuses en France. Ce qui laisse penser que la situation des marchés va se dégrader. La filière porcine française aurait déjà perdu 500 millions d’euros du seul fait de la faiblesse des cours depuis que les exportations européennes de viande porcine ne rentrent plus en Russie pour des raisons sanitaires après des cas de peste porcines constatés dans certains pays membres de l’Union. Ce précédent aurait du inciter les gouvernements européens et la Commission de Bruxelles à plus de retenue.

 

Mais il semble que les intérêts des paysans comptent peu en Europe dès qu’il s’agit de punir la Russie de Poutine !

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18 août 2014 1 18 /08 /août /2014 21:17
L’intimidation pour politique, [quand Manuel Valls copie Margaret Thatcher Ndlr]

L'éditorial de Michel Guilloux : « Rassembler toutes les énergies est urgent et vital pour imposer un changement de cap en profondeur » dans l'Humanité du lundi, 18 Août 2014

 

Quand les amarres sont coupées, la dérive peut aller très loin. On savait déjà que Jaurès n’est pas sa tasse de thé. La ligne sociale-libérale d’un Tony Blair lui paraîtrait-elle encore « too much » ?

Emporté dans ses jeux d’épaules et autres moulinets du menton, le premier ministre a employé ce week-end en français dans le texte les mots mêmes de Margaret Thatcher : « Il n’y a pas d’alternative. » La formule avait formé en anglais « Tina » [There Is No Alternative, Ndlr], acronyme devenu cri de guerre des ultralibéraux.

Ainsi la France vivrait-elle aussi « au-dessus de ses moyens ». On entend là mot pour mot le vocabulaire des nantis qui vampirisent les richesses du pays et dont l’idéologie de rentiers nourrit les sacrifices des autres. L’ennemi n’est donc plus la finance depuis longtemps et si guerre (économique) il y a, le pouvoir actuel a choisi son camp.

Manuel Valls rendra donc une visite de politesse à l’université du Medef. Oui, l’heure est grave. Non seulement la crise n’est pas finie mais elle risque de s’approfondir encore plus dangereusement. Mais au-delà du constat froid des statistiques, les seules questions qui vaillent sont quelles en sont les causes, les responsables et les issues possibles ? L’austérité pour les dépenses publiques, la rentabilité financière la plus vorace pour les fruits du travail forment un couple infernal qui emmène le pays au bord du gouffre. Et il faudrait faire un pas en avant, le petit doigt sur la couture du pantalon ?

La violence des propos en dit autant sur celle des mesures encore à venir que sur la crainte de voir la pilule ne plus être digérée. Pas sûr que l’intimidation suffise, à voir la CGC commencer à parler d’« effet d’aubaine »… Imposer un changement de cap en profondeur ne supportera ni atonie du mouvement social ni division du camp progressiste. Rassembler toutes les énergies est urgent et vital.

Demeurant fidèle à l’esprit de Jaurès, l’Humanité offre sa Fête et ses colonnes à toutes celles et ceux qui veulent y travailler.

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31 juillet 2014 4 31 /07 /juillet /2014 22:29
Être fidèle à Jean Jaurès !

En ce centième anniversaire de l’assassinat de Jean Jaurès, « ce héros mort au devant des armées », une longue procession de personnalités, habituées à le citer à la fin des banquets, de récupérateurs, de manipulateurs de sa pensée, se déploie dans la grande sphère médiatique, bien loin des idéaux du fondateur de « L’Humanité » et député du Tarn.

Beaucoup font semblant de le pleurer pour mieux continuer à encenser Clémenceau tout en se retrouvant le plus souvent du côté des fauteurs de guerres aux quatre coins du monde. Jaurès, lui, jusqu’à son dernier souffle, aura tout fait pour éviter le déclenchement de cette boucherie qu’a constituée la première guerre mondiale. Il n’aura cessé de montrer qu’elle n’était motivée que par des volontés de domination impérialiste, l’appât de gains financiers et la conquête de territoires

Ceux qui, au sommet de l’État, ont eu cette idée saugrenue d’honorer en un seul jour tous les morts pour la France nourrissent toutes les confusions. Comment, en effet, commémorer dans le même élan le sanglant et absurde carnage de 1914 et le conflit où les démocrates durent à la fin des années 1930 affronter « la bête immonde » du nazisme ? A tout confondre, on brouille sciemment les repères, on perd la France et on égare nos concitoyens. Les mêmes dirigeants français qui, au gré des fades alternances, ont accepté l’affiliation de l’Union européenne à l’OTAN et rétabli notre pays dans le commandement intégré de cette machine de guerre, qui ont poussé à des aventures militaires hasardeuses, n’ont tenu aucun compte de ce fulgurant message de Jaurès lancé à la face du monde : « Donner la liberté au monde par la force est une étrange entreprise pleine de chances mauvaises. En la donnant, on la retire. »

Être fidèle à Jean Jaurès !

Et que dire de cette attitude présidentielle qui tourne le dos au meilleur de l’action de la France quand elle transforme l’occupation militaire israélienne et la colonisation en un banal « conflit de voisinage », qui établit une aberrante symétrie entre Israéliens et Palestiniens, cachant cette donnée fondamentale : il y a là-bas un colonisateur et une population qui subit la violence de la colonisation. La France de Jaurès agirait avec énergie à partir des résolutions des Nations-Unies pour faire taire d’urgence le fracas des bombes qui tuent dans leur lit et dans les écoles les enfants palestiniens. Au-delà, la France de Jaurès travaillerait sans relâche à la réunion d’une conférence internationale pour la justice et la paix au Proche-Orient, pour placer le peuple Palestinien sous protection internationale et pour permettre l’existence de deux Etats; un pour les Palestiniens dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale, l’autre pour les Israéliens leur garantissant le droit légitime à la sécurité.

Se réclamer de Jaurès c’est se placer au-dessus de soi pour faire vivre l’intérêt commun dans un humanisme qui s’incarne dans la réinvention d’une république sociale, laïque, démocratique. C’est rechercher les moyens d’unir les forces indispensables pour entamer « ces grands changements sociaux qu’on nomme les révolutions » qui « ne peuvent pas ou ne peuvent plus être l’œuvre d’une minorité ». Au moment où les multiples crises d’un capitalisme mondialisé et financiarisé font vaciller le monde, générant de nouvelles inégalités, surexploitant les hommes et la nature au point de menacer les écosystèmes, les récupérateurs de Jaurès devraient méditer cette sentence: « Il n’y a qu’un moyen d’abolir la guerre entre les peuples, c’est d’abolir la guerre économique ». Cela les conduirait à cesser les négociations, conduites dans le plus grand secret, autour du Traité transatlantique. Ceux qui s’attachent à commémorer Jaurès pour mieux le « vitrifier » veulent le rendre inoffensif ; cacher sa passion dans l’action, pour la justice sociale et l’égalité réelle, la complexité et la modernité de sa grande œuvre.

Celle-ci porte le nom du combat patient et acharné pour l’unité socialiste et populaire. Elle montre aussi le chemin de la transformation sociale, sociétale, écologique dans le cadre d’un processus unitaire, « ce que Marx a nommé magnifiquement l’évolution révolutionnaire » écrit-il en octobre 1901. « Elle consiste, selon moi, à introduire dans la société d’aujourd’hui des formes de propriété qui la démentent et qui la dépassent, qui annoncent et préparent la société nouvelle, et par leur force organique hâtent la disparition du monde ancien ». La politique gouvernementale tourne précisément le dos à cette recommandation, installant la prédominance des thèses les plus libérales et antisociales. Loin de l’idée jaurésienne selon laquelle la République démocratique doit changer de nature, de base économique, de contenu social et écologique par le changement du rapport des forces politiques et sociales. Ce devrait être selon Jaurès « une période mixte où les germes de la démocratie qu’avait neutralisée l’influence prépondérante de la bourgeoisie se développeront sous l’action prolétarienne. Ce sera une période de transition et de préparation où la classe ouvrière organisée commencera à entrer en partage de la puissance économique (…), où la classe ouvrière complétera son éducation économique en vue de l’ordre communiste ».

Que tout ceci soit médité par tous les militants et sympathisants de gauche dans les prochaines universités d’été serait le meilleur hommage qui puisse être rendu au fondateur de notre journal. Un hommage d’une grande actualité qui réaffirmerait avec force que la gauche, pas plus aujourd’hui qu’hier, n’a vocation à être la béquille du capital en crise. Elle doit offrir, en association avec un ample mouvement populaire, les moyens des transformations radicales, démocratiques pour le bien commun humain et écologique.

Dans son éditorial fondateur de « L’Humanité », Jaurès exposait une conception neuve de la presse, faisant du peuple, de ses combats et de ses espoirs, de sa soif de connaissances et de culture, le cœur du journal. Aujourd’hui encore nous voulons relever ce redoutable défi de « donner à toutes les intelligences libres, les moyens de comprendre et de juger elles-mêmes les événements du monde ».

Quelle modernité ! Faire vivre « L’Humanité » et le pluralisme de la presse est plus que jamais d’actualité dans la puissante guerre idéologique.

Jamais « l’Humanité » n’a pu vivre sans une osmose, une action commune de ses équipes et des lecteurs pour élargir son audience et sa diffusion.

N’est-ce pas la plus haute marque de fidélité à l’œuvre vivante de Jean Jaurès ?

Être fidèle à Jean Jaurès !
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17 juillet 2014 4 17 /07 /juillet /2014 22:40

Dans les médias bien-pensants sans doute que les plus de 2000 personnes qui ont manifesté ce 17 juillet en fin d'après-midi contre les crimes d'Israel contre les palestiniens en général et les Gazaouis en particuliers ne feront pas l'objet d'un article de plus de deux lignes et pourtant !

Vous trouverez ci-dessous quelques photos de la-dite manifestation illustrée des slogans qui y ont été chantés, criés, hurlés à plein poumons !

Israël assassin / Hollande complice

Israël assassin / Hollande complice

Jeudi 17 juillet 2014 l’Humanité

 

Le rabbin et les missiles

 

 

Justice / Palestine     Gaza existe / Gaza résiste     Gaza / On est là     Liberté / Gaza / Palestine     Boycott Israël / Etat criminel     Levée immédiate du blocus de Gaza

Justice / Palestine Gaza existe / Gaza résiste Gaza / On est là Liberté / Gaza / Palestine Boycott Israël / Etat criminel Levée immédiate du blocus de Gaza

 

Nous avions prévu d'illustrer cet article avec les photos prises cet après-midi, avec des commentaires ! Mais avouons-le ce que nous avons entendu ce soir sur la situation à Gaza, et notamment la lecture du nom de toutes les victimes, suivi de leur âge nous a découragé et, il nous a semblé que le texte ci-dessous se suffisait à lui-même !

Le rabbin et les missiles, les réactions à Clermont-Ferrand ce 17 juillet !

Parfois, une vérité éclatante surgit au grand jour, et, presque aussitôt, elle est enfouie dans l’oubli et la nuit des catacombes.

Ainsi de cette déclaration fondamentale : vendredi dernier 11 juillet, devant des journalistes, le premier ministre israélien Nétanyahou a déclaré qu’il était catégoriquement opposé à la création d’un Etat palestinien souverain.

Alors, rideau ! La presse occidentale la boucle... En effet, d’un coup, tout est dit. Tout le reste n’est que comédie politicarde, ordure historique, et nuées de sang. S’amènent, en conséquence, d’autres vérités.

Ainsi, il est vrai que le gouvernement Netanyahou est le plus réactionnaire, le plus à droite, le plus militariste de l’histoire d’Israël. Certains de ses ministres sont mêmes partisans d’une société israélienne pure •• en quelque sorte d’une épuration ethnique... Il fait la guerre, parce que c’est un gouvernement de guerre...

Ainsi il est vrai que ce gouvernement voue aux gémo­nies les dirigeants du Hamas.

L’ennui c’est que, pendant des années, les équipes successives de Tel-Aviv ont aidé en douce les mouvements islamistes à battre le patriotisme palestinien laïque. Ils préféraient affronter une guerre de religion qu’une guerre de libération nationale... On y est.

Ainsi il est vrai qu’lsraël a transformé la bande de Gaza en camp d’internement à ciel ouvert, sans le moindre soldat. C’est une occupation sans uniforme. Ainsi il est vrai que le nouveau grand rabbin de France a raison de s’inquiéter des excités de l’antisémitisme. Avec le président de la République, ils supplient : n’im­portons pas le conflit chez nous...

Certes ! Mais le conflit israélo-palestinien s’est importé dans les têtes depuis des années. Il empoisonne sans cesse toute la vie de toutes les nations.

Ainsi il est vrai que les images des missiles qui giclent sur les maisons de Gaza sont les agents recruteurs les meilleurs du terrorisme.

Le rabbin et les missiles, les réactions à Clermont-Ferrand ce 17 juillet !
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12 juillet 2014 6 12 /07 /juillet /2014 17:36
Les citoyens d’Europe contre le traité transatlantique - Signez l’appel et déclarez-vous « hors TAFTA »

Toutes et tous hors Tafta ! - jeudi 10 juillet 2014

 

Les citoyens d’Europe contre le traité transatlantique

Signez l’appel et déclarez-vous « hors TAFTA »

Voir la liste des 100 premiers signataires

Les citoyens d’Europe contre le traité transatlantique - Signez l’appel et déclarez-vous « hors TAFTA »

Pétition

 

L’Union européenne et les États-Unis négocient un accord de libre-échange, dit PTCI* ou Tafta*. Au-delà des États-Unis et de l’UE, cet « OTAN de l’économie » impacterait toute la planète. De nombreux autres accords sont également en cours de négociation, dont l’AECG* ou le Ceta*, entre l’Union européenne et le Canada, en passe d’être conclu.

Ces négociations opaques se déroulent dans le dos des peuples d’Europe et d’Amérique du Nord. Elles visent à établir un grand marché transatlantique qui consacrerait la domination des multinationales européennes et américaines au détriment des citoyens de part et d’autre de l’Atlantique. Sous couvert d’une hypothétique relance de la croissance, ces négociations risquent de niveler par le bas les normes sociales, économiques, sanitaires, culturelles et environnementales. Ces nouvelles normes seraient placées sous le contrôle de tribunaux supranationaux d’arbitrage privés, hors de tout contrôle démocratique.

Cet accord de libre-échange menace de mettre en péril ce qui rend nos sociétés encore vivables. C’est la raison pour laquelle nous appelons les parlementaires français et européens nouvellement élus à faire pression sur les États membres et la Commission européenne afin d’interrompre les négociations du Tafta.

Nous exigeons la mise en place d’un cadre de coopération alternatif qui permette des échanges commerciaux équitables, l’extension des droits civiques et sociaux, une alimentation saine, une santé accessible à toutes et tous, le respect de la diversité culturelle et des réponses à l’urgence écologique.

De plus en plus de collectivités locales se déclarent « hors Tafta ». Nous demandons aux élus, aux organisateurs de manifestations culturelles et aux acteurs des secteurs d’activité concernés de faire entendre leur voix en se déclarant eux aussi « hors Tafta ».

Nous appelons à une large mobilisation de la population pour faire vivre ce débat partout dans nos villages et nos quartiers, sur nos lieux de travail et d’étude et créer des collectifs locaux partout en France pour enrayer le Tafta, le Ceta, et sortir du piège des accords de libre-échange.

* Le projet de partenariat transatlantique entre l’Union européenne et les États-Unis est appelé Tafta (Transatlantic Free Trade Agreement), PTCI (Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement), TTIP (Transatlantic Trade and Investment Partnership ) ou encore grand marché transatlantique. L’accord entre l’Union européenne et le Canada est appelé AECG (Accord économique et commercial global) ou Ceta (Comprehensive Economic and Trade Agreement).

 

Site officiel du collectif national unitaire stop TAFTA

73 collectifs locaux - 46 collectivés « hors TAFTA » ou en vigilance - 42 événements

https://www.collectifstoptafta.org/

 

Signez l’appel

https://www.collectifstoptafta.org/signez-l-appel/

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4 juillet 2014 5 04 /07 /juillet /2014 22:54
Nicolas Sarkozy piétine l'indépendance de la justice !

« Cerné par les affaires, Nicolas Sarkozy a adopté une stratégie : crier au complot, dénoncer des juges rouges qui lui en voudraient personnellement, se présenter comme le recours qu'attendent les Français... Il n'innove pas : il avait déjà remis en cause la façon de procéder du juge Gentil dans l'affaire Bettencourt ; surtout, il reproduit exactement le même schéma que Berlusconi ».

Nicolas Sarkozy piétine l'indépendance de la justice !

Nicolas Sarkozy piétine l'indépendance de la justice - Jeudi, 3 Juillet, 2014

 

C’est la contre-offensive à l’UMP: Nicolas Sarkozy et ses proches accusent le gouvernement d’avoir monté un cabinet noir pour influencer la justice. Exactement ce pourquoi l’ancien président est mis en examen. Lors de son intervention télévisée, jouant la victimisation, il a d'abord parlé à l'électorat de droite, testant l'idée de son éventuel retour...

Nicolas Sarkozy piétine l'indépendance de la justice !

Dans sa stratégie de défense, exposée mercredi soir devant les caméras de TF1, Nicolas Sarkozy reprend les mêmes thèmes que dans sa tribune au Figaro en mars dernier, quand il comparait la justice française à la Stasi. L’UMP renoue ainsi lourdement avec les attaques contre Christiane Taubira, la ministre de la Justice, dénonçant « une instrumentalisation politique » de la justice. Argument vite repris par ses lieutenants qui amplifient, à l’image de Nadine Morano : « Ce qui m'avait profondément choquée au moment du remaniement, c'est que Christiane Taubira reste encore ministre de la Justice. Mme Taubira a menti devant tous les Français devant les caméras avec un papier à l'appui démontrant qu'elle était au courant de ces écoutes. On voit bien que nous sommes dans un pouvoir socialiste totalement manipulateur ». C’est pourtant Nicolas Sarkozy qui est mis en examen, soupçonné d’avoir mis en place un cabinet noir pour neutraliser les juges qui enquêtaient sur lui. « C’est un paravent indécent, malsain et imprudent pour essayer de faire pression sur la justice et inverser les rôles : la victime n’est pas Nicolas Sarkozy » s’insurge Éric Coquerel, Secrétaire National du PG. Pour le porte-parole du PCF Olivier Dartigolles, « en parlant des magistrats en charge du dossier de -petite minorité militante-, Sarkozy a enfilé de très gros sabots. Évitant les questions judiciaires, il était surtout venu parler à l'électorat de droite. » Il conclut : « Nicolas Sarkozy aime -passionnément son pays-... un peu moins sa justice qui doit poursuivre son travail sans pression ni menace. »

Nicolas Sarkozy piétine l'indépendance de la justice !

« Le syndicalisme est devenu un des plus grands maux de la magistrature »

Encore plus problématique sont les attaques contre la juge Claire Thépaut, qui a mis en examen Nicolas Sarkozy notamment pour corruption active, tout simplement parce qu'elle appartient au Syndicat de la magistrature (SM), classé à gauche. « Est-il normal qu'on choisisse (...) un magistrat qui appartient au SM » et « dont l'obsession politique est de détruire la personne contre qui il doit instruire à charge et à décharge? » a lancé l’ancien président. Une véritable discrimination syndicale. Encore une fois l’argument lancé, Nadine Morano le pousse à l’extrême : « La justice gagnerait à avoir le même comportement que l'armée et ne pas avoir la possibilité d'être syndiquée pour pouvoir exercer son métier dans la plus grande sérénité et en toute impartialité et aujourd'hui, ce n'est pas le cas ». Henri Guaino frappe à son tour, il y a selon lui une « volonté d'abaisser, d'humilier » dans la procédure judiciaire conduite contre Nicolas Sarkozy. L'élu des Yvelines enfonce le clou: « je pense que le syndicalisme est devenu un des plus grands maux de la magistrature ». « Il faut supprimer le syndicalisme dans la magistrature » a-t-il martelé sur BFM.

Dans un communiqué, le Syndicat de la Magistrature répond à Nicolas Sarkozy avec calme et fermeté : « Il fait l’amalgame entre la critique par un syndicat, personne morale, d’une politique menée et l’action d’un magistrat directeur d’enquête, dans le cadre de ses fonctions. Il feint d’ignorer qu’un juge, même syndiqué – ce qui est un droit constitutionnellement reconnu – n’en est pas moins impartial. Parce que, comme tout magistrat, il respecte les règles du procès équitable et du contradictoire qui garantissent à chacun d’être jugé sans a priori. »

Pas directement dans le sujet mais nous aimons bien cette image !

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« L’Humiliation » de la garde à vue

« Il y a eu une volonté de m'humilier en me convoquant sous le statut de la garde à vue », a également accusé Nicolas Sarkozy. « Ne pouvait-on pas me convoquer pour que je réponde aux questions des juges? Devais-je absolument avoir rendez-vous à deux heures du matin avec les deux dames qui m'ont convoqué? ». Là encore, le Syndicat de la Magistrature remet les pendules à l’heure. « Pendant ce temps-là, chaque jour en région parisienne (et ailleurs), des quidams passent non pas 15 heures mais bien plus, 24, 48 heures ou plus en garde à vue. Et poursuivent leur « nuit » dans les dépôts : ces prisons souterraines des tribunaux où ceux-là - précaires, étrangers, banlieusards – croupissent pendant encore 20 heures dans l’attente de leur comparution devant un juge. […] Qu’ont-ils fait ? Des ventes à la sauvette, des usages de stupéfiants, des vols et recels de montant dérisoire… Autant d’infractions mineures que quinze années d’obsession sécuritaire ont rendu responsables de tous les maux. Autant d’infractions mineures qui remplissent nos prisons insalubres. Où est donc la brutalité de l’institution ? »

Au-delà, sur fond de crise de l'UMP et dans la perspective de 2017, il s'est adressé directement à l'électorat de droite, pour évoquer l'hypothèse de son retour à la vie politique.

Là encore, la vidéo, un peu ancienne, n'a pas un rapport direct avec le sujet de l'article, mais nous aimons bien !

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