Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
20 août 2012 1 20 /08 /août /2012 23:16

Alors que François Hollande a mis à l’ordre du jour la ratification par la France du Pacte budgétaire européen, le Front de gauche s’élève contre la volonté du président de la République de faire passer un texte aux conséquences économiques négatives. Ses dirigeants demandent l’organisation d’un grand débat public débouchant sur un référendum, afin d’informer le peuple et de lui laisser le dernier mot.

Pour le secrétaire national du Parti communiste Pierre Laurent, ainsi que Martine Billard (Parti de gauche) et Christian Picquet (Gauche unitaire), le débat public, l’information du peuple et sa décision finale sur un sujet qui touche à la souveraineté nationale sont indispensables. Les dirigeants du Front de gauche souhaitent que cela permette d’éviter la ratification en l’état d’un traité qui aurait des conséquences néfastes sur l’économie française, tuant notamment l’investissement public en imposant une aus­térité drastique.

 

Pour Pierre Laurent, le Pacte budgétaire est en effet por­teur de mesures très dures, qui criserisquent de plonger la France dans l’aus­térité à l’instar d’autres pays l’ayant ratifié, comme la Grèce qui multiplie actuellement les privatisations pour entrer dans les clous européens, ou l’Espagne qui poursuit ses coupes dans les dépenses publiques en échange de l’aide européenne à son secteur bancaire.

 

 Christian Picquet, de Gauche unitaire, explique que le gouvernement français serait lié par des contraintes budgétaires encore plus strictes, et ne se donnerait donc aucun moyen de mettre en œuvre les changements politiques pour les­quels il a été élu : « Signer le Pacte de stabilité donnerait une trajectoire à la politique gouvernementale pour le quinquennat, qui serait totalement contraire à ce pourquoi les Français ont voté au printemps. Cela oriente­rait vers une austérité généralisée avec une baisse des dépenses publi­ques, une diminution du coût du travail pour alléger les cotisations patro­nales, au moment où les grands groupes affichent des dividendes inso­lents. Cette trajectoire là, rien ne la justifie ».

 

« Il est donc fondamental d’alerter les citoyens sur la situation et les conséquences concrètes de la ratification d’un tel traité », estime Martine Billard, du Parti de Gauche. « Il y a urgence, et on va mener cette bataille dès maintenant », poursuit-elle.

 

Le Front de gauche lance donc la mobilisation en faveur de l’organisation d’un référendum, estimant qu’il ne peut pas y avoir de ratification parle­mentaire sans que les dispositions du traité aient été portées à connais­sance des citoyens.

 

Le Front de gauche promet une mobilisation en masse à la rentrée si le gouvernement refuse le référendum.

 

Dans tous les cas,Pierre Laurent a annoncé que ses députés voteraient contre la ratification du traité au Parlement.

 

Christian Picquet espère que les députés socialistes et écologistes suivront : « C’est un cri d’alarme en direction de l’ensemble de la gauche : on doit redresser quelque chose qui peut être une trajectoire mortifère plongeant des pays dans une catastrophe sociale ».

En conclusion, il lance sur un air de défi à François Hollande : « Allez-vous faire passer ça alors que le peuple ne vous en a pas donné mandat, comme Nicolas Sarkozy avait fait passer le traité de Lisbonne “en fraude” après l’échec du référendum de 2005 ? Ce serait un suicide politique ! » 

Partager cet article
Repost0

commentaires