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19 janvier 2014 7 19 /01 /janvier /2014 22:35

Nos lecteurs les plus fidèles se souviennent peut-être de cet article que nous publiions, le 2 juin dernier  sur des pistes de réflexion pour les élections municipales 2014 :
 

Si l’on en croit le gouvernement : tout va bien.

Ces derniers jours donnent lieu à une débauche d’optimisme. La tête dans le sable, à la manière de l’autruche qui refuse d’affronter la réalité, Jean-Marc Ayrault, Michel Sapin et plein de bons soldats ministres voient dans l’inflation des chiffres du chômage une promesse de baisse du nombre de chômeurs. Nous voilà au comble de la méthode Coué. La réalité a vite fait de rattraper les belles paroles.

Dès le 1er janvier, la hausse de la TVA a touché de plein fouet le porte-monnaie de millions de familles. Le premier acte poli­tique de l’année 2014 symbolise un choix lourd de sens : augmenter la fiscalité des ménages avec la TVA pour faire baisser celle des entreprises. Dix milliards d’euros en 2014, dix de plus en 2015, ponctionnés sur la consommation dans l’unique objec­tif de provoquer une baisse du coût du tra­vail, voilà qui promet déjà de jouer contre l’emploi et contre les salariés. Dans un climat économique morose, la plupart des entreprises vont utiliser le crédit impôts pour la compétitivité et l’emploi (Cice) comme un effet d’aubaine. Elles vont reconstituer leur marge et continuer de restructurer. Même si certaines concèdent quelques menues embauches, faudrait-il pour autant s’empresser de crier victoire ?

L’idée de gratuité : l’exemple d’Aubagne

Espérer relancer l’emploi par une baisse du coût du travail, c’est à coup sûr délivrer une promesse de société bas de gamme : des emplois précaires, sous rémunérés, soumis aux aléas de la conjoncture écono­mique, perméables aux délocalisations, régis par le seul diktat de la concurrence. À refuser d’appuyer sur le frein, cette fuite en avant est sans fin. Et on sait ce qu’en­gendrent la peur et le mal-vivre comme repli sur soi, rejet de l’autre et voie royale pour celles et ceux qui font de la haine et de la discrimination un programme politi­que. Il faut en sortir. Malgré les espoirs nés de sa victoire, François Hollande a fait de 2013 une année noire. 2014 se profile et, avec elle, d’importantes échéances électorales, dont les élections municipales, creuset de la proximité en politique.

L’idée de gratuité : l’exemple d’Aubagne

Les villes offrent souvent un terreau fertile pour renouer les fils de la solidarité entre les citoyens. Et de ce point de vue, il est des expériences locales qui prennent valeur d’exemple national. 
C’est le cas de la mise en place de la gratuité des trans­ports à Aubagne. Dans cette ville des Bouches-du-Rhône, on roule gratis depuis plus de quatre ans. Le bilan de cette initia­tive politique, née de l’idée que le besoin de se déplacer est un droit fondamental, est très positif. La fréquentation des trans­ports en commun est en augmentation, le désenclavement social est à l’œuvre. En l’absence de toute discrimination par l’ar­gent, les barrières économiques tombent. Plus de contrôle, de suspicion, de flicage, net recul des incivilités, Aubagne 
a délivré à ses habitants un ticket gagnant.

Avec l’emprise de plus en plus forte du secteur privé sur les services publics, l’idée de gratuité a quasiment disparu du paysage politique. L’idée de gratuité gagnerait à reprendre bonne place dans la pensée alternative parce qu’elle possède mille et une vertus civilisantes.

L’idée de gratuité : l’exemple d’Aubagne
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