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19 novembre 2013 2 19 /11 /novembre /2013 21:40
Le 1er décembre à Bercy

Comme des bulles venant d’un fond gluant éclatent à la surface.

Quand des dizaines d’extrémistes de droite et des croisés de la droite extrême veulent envahir le pavé un 11 novembre pour huer le président de la République.

Quand une Ministre de la Justice a à subir les attaques igno­minieuses des mêmes.

Quand de bonnes âmes se vivant rebelles se retrouvent à signer aux côtés des pires plumes de ces courants néoli­béraux et ultraréactionnaires des « appels » s’en prenant de façon explicite aux combats émancipateurs des femmes.

Quand un bonnet rouge fabri­qué hors de France sert de signe de ralliement à des élus populistes et à des patrons qui entendent évacuer leurs responsabilités dans la crise ambiante en un « tous ensemble » perverti…

Oui, ce terreau-là ressuscite les pires vents de l’histoire.

Le 1er décembre à Bercy

Qu’il est dérisoire, si ce n’est obscène, le jeu des petites phrases politi­ciennes. Celui auquel jouent des ministres déployant une langue de bois technocratique des plus épaisses, tant ils veulent plaire aux «investis­seurs», aux marchés, bref à la rente et à la finance. Ce même jeu de cette droite qui, depuis plus d’un an, n’a qu’une seule obsession : arriver au plus vite en 2017 pour reprendre un pouvoir qu’elle estime lui avoir été dérobé dans les urnes, afin de mener par décret la fin du programme sarkozyste. Sans parler de commentateurs patentés omniprésents, omniscients –  sauf pour voir arriver la crise de 2007… – dont les neuro­nes sont calibrés sur les mêmes dogmes. Et pendant ce temps, des hom­mes et des femmes perdent leur travail. Leurs vies sont brisées.

Le cœur battant de la France, de ceux qui produisent les richesses de la cin­quième puissance du monde accaparées par les nouveaux exilés qui ont troqué Mayence pour la Suisse ou le Delaware, est rongé, jour après jour.

Des pans entiers de la jeunesse s’abîment dans la misère, tandis que d’autres, encore scolarisés, voient leur avenir interdit. Les retraités d’au­jourd’hui devraient accepter de nouveaux sacrifices sans broncher au nom de la retraite que les générations futures n’auraient plus. Ceux qui veulent ramener cela à une seule région contre « l’État centralisateur » se trompent de temps : l’heure n’est pas au chacun contre tous, fût-ce en une variante régionalisante.

 

Il est temps.

Si la rue appartient à quelqu’un, 
ce n’est pas aux nouveaux factieux ni aux aventuristes de veille électorale.

Le 1er décembre à Bercy

La rue nous appartient. « Nous » ? Le peuple. Celui qui, contrairement à la pire leçon de choses infligée aux sommets de l’État – qui nourrit la fata­lité du « de toute façon, on ne peut rien y faire » –, veut un autre sort que le désespoir.

Quoi, des dizaines de milliards fuient le pays chaque année ?

D’autres dizaines de milliards d’argent public sont livrés sans aucune contrainte sociale et environnementale aux mêmes, pour l’essen­tiel ?

Et nous serions condamnés 
à n’accepter d’autre alternative que les coupes claires dans les dépenses publiques et une fiscalité qui frappe encore plus durement les plus pauvres que les nantis, 
à savoir la hausse de la TVA?

Souvenez-vous "Socialistes" ! Souvenez-vous électeurs socialistes !

Souvenez-vous "Socialistes" ! Souvenez-vous électeurs socialistes !

Oui, il est temps, comme l’appelle Pierre Laurent au nom du PCF, de s’en prendre vraiment aux ravages du « coût du capital », et comme Jean-Luc Mélenchon y invite, à se retrouver sur le pavé le 1er décembre, pour dénoncer le hold-up qui se prépare le 1er janvier

Le 1er décembre à Bercy
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