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29 novembre 2012 4 29 /11 /novembre /2012 21:34

 

Il n'y a pas si longtemps, au Bourget, pour Hollande, 
il fallait résister aux marchés financiers ; désormais « il faut assurer la crédibilité de la France » devant leur évalua­tion. Hier, une des trois priorités du même Hollande était la « réorientation de l’Europe » et nous n’avons plus en main que le traité Merkozy serti d’un codicille de croissance.

 

Hier, le même parlait de justice sociale; aujourd’hui il dit qu’il ne faut pasmedef confondre avec « la mise en accusation de ceux qui ont apporté le plus à leur économie » – voilà satisfaits les grands patrons et MmeParisot– et ont gagné beaucoup d’argent.

 

 

hollande-longFrançois Hollande a choisi de privilégier « l’esprit d’entreprise » et de mettre en cause « le coût du travail » dans une formule tarabiscotée : « Il n’est pas tout mais est tout sauf rien. » En tout cas, rendez-vous en 2014 pour une hausse de la TVA qui pèsera sur les consommateurs, les sala­riés pour l’essentiel. «Le redressement prendra du temps», a-t-il mar­telé; 
«ce sera long», a-t-il dit de l’éducation. Le changement n’est donc plus pour maintenant. Dans la relecture 
de ses actes des derniers mois à laquelle le président convie les Français, il évoque désormais un cycle long, 
ne jouant « pas le sort d’une prochaine élection mais d’une pro­chaine génération ».

 

 

L’électorat de gauche, dont l’adhésion s’effrite d’après les derniers son­dages, risque de ne pas trouver dans ce plaidoyer pro domo la réas­surance 
que sa voix sera respectée. Bien entendu, des courants le tra­versent, les attentes sont diverses. Mais un an plus tôt, au lendemain d’une victoire au Sénat, socialistes, communistes, radicaux, EELV s’étaient retrouvés dans 
uncontre-budget qui prenait le contre-pied 
du dogmatisme budgétaire, dans des réformes 
qui protégeaient des licen­ciements boursiers ou des injustices fiscales.gauche-le réveil Le cours du monde, la per­sistance 
de la crise, l’échec des politiques d’austérité ne rendent-ils pas ces mesures plus nécessaires encore? Ce qui unissait 
il y a si peu ne le peut-il plus aujourd’hui? Le «récit» présidentiel, comme le disent 
si savamment les spin doctors, présente comme 
un cap constant ce que l’opinion interprète comme un virage libéral, «le coup de la parenthèse» selon la formule de la sénatrice socialiste Marie-Noëlle Lienemann.«On fait ce que tous les autres font», déplorait-elle en ajoutant: «Sauf que, par manque de chance, ça ne marche pas très bien. Donc j’attends qu’on nous explique comment, par miracle, 
ça va marcher en France»...

 

L’emploi et la croissance seraient les premiers à pâtir d’une docilité à l’égard des marchés financiers et de la droite qui ne cessent de réclamer des coupes claires dans les dépenses publiques et sociales. 
 


injustice-capital

Les Fran­çais peuvent être mobilisés pour leur résister. 
Les syndicalistes, les pro­gressistes, les militants de gauche qui ne se résignent pas à ce que l’his­toire bégaie peuvent sans tarder se mobiliser pour des alternatives crédi­bles 
à l’austérité, embrasser large pour unir une majorité. 
À la porte des choix politiques, l’espérance le dispute 
à la résignation lasse !

 

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