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19 décembre 2014 5 19 /12 /décembre /2014 18:22

Cuba a remporté la première manche, un premier round qui a duré plus de cinquante ans, marqués par le débarquement de la baie des Cochons, les coups fourrés et les coups de force. Insolente petite île défiant la première puissance mondiale toute proche, pour choisir son destin, trouvant en Amérique latine et dans le monde les soutiens que lui valaient son courage, ses rêves, ses solidarités, les politiques émancipatrices qu’elle inaugurait.

 

Barack Obama a avoué l’échec de la stratégie états-unienne, sa défaite. Le renouement amorcé, symbolisé par la libération des « Cinq de Miami » pris en otages de longues années dans les prisons des états-Unis, ouvre une ère nouvelle qui doit faire tomber un autre mur, celui qui enferme depuis si longtemps la société cubaine dans la pénurie et le bricolage : l’embargo.

 

L’étreinte devait être mortelle, elle n’a été que douloureuse. Mais elle a imposé une économie de guerre et une politique de guerre. Les dinosaures de l’immigration cubaine à Miami, les adeptes de guerres de civilisation qui peuplent les rangs de la majorité républicaine au Congrès à Washington n’ont pas renoncé à barrer la route à des relations normalisées. Aujourd’hui, l’Union européenne, et au premier rang la France, doit cesser de tergiverser, s’engager sans frein pour appuyer le développement de Cuba.

 

Le « crocodile vert » que chantait Jean Ferrat pourra alors s’ébrouer librement dans ses eaux caraïbes. Un troisième round commencera. Pacifié.

 

Libre dans les eaux caraïbes
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