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19 septembre 2014 5 19 /09 /septembre /2014 11:07

Alors que son quinquennat fait entendre des craquements sinistres, le président a annoncé que son cap resterait inchangé et a confessé que son grand homme, son modèle était Gerhard Schröder, d’abord social-démocrate, puis libéral et enfin stipendié par la multinationale Gazprom. Ca fait rêver.

 

Quel laborieux plaidoyer! Quel exercice ennuyeux! A entendre la défense pâlotte de son bilan par François Hollande, on pensait à Chamfort : «Il est plus facile de légaliser certaines choses que de les légitimer». 

Alors que son quinquennat fait entendre des craquements sinistres, le président a annoncé que son cap resterait inchangé et a confessé que son grand homme, son modèle était Gerhard Schröder, d’abord social-démocrate, puis libéral et enfin stipendié par la multinationale Gazprom. Ca fait rêver. Pour le reste, n’attendez pas la vie en rose, a-t-il martelé. Il a pour azimut le Pacte de responsabilité, c’est à dire des cadeaux pour le grand patronat et 50 milliards d’austérité pour les autres. Celui qui s’est révélé avec Manuel Valls le plus grand commun diviseur de la gauche, a prétendu qu’il voulait rassembler... mais pour ne tendre de perche qu’à la droite.

 

Allez, concédons une seconde de suspense quand il s’est lancé dans l’exercice périlleux d’identifier la politique qu’il pratique et ses engagements de campagne. Et patatras, il chuta. 

Sa conférence rituelle, organisée en sollicitant toujours les mêmes journalistes dans un défilé de questions programmées, n’aura convaincu personne et n’aura pas réhabilité son parcours. Un homme élu par la gauche qui fait et pense à droite, ça ne se digère pas dans un pays aussi politique que la France. "A l’instant où le gouvernement usurpe la souveraineté, le pacte social est rompu», écrivait Jean-Jacques Rousseau. Nous y sommes.

 

Sa seule annonce était funeste, l’ordre donné aux avions français de frapper en Irak, sous les ordres des Etats-Unis qui ont mis le feu à la région, sans accord de l’ONU, dans une coalition hétéroclite où les amis des jihadistes sont légions, avec des buts de guerre imprécis ou masqués. A la remorque, toujours, de Barak Obama, d’Angela Merckel, de l’OTAN... 

Pas un souffle, pas un zéphyr même pour animer la politique internationale de la France. Il lui restait les digressions sur la pluie et le beau temps à l’Ile de Sein. Pendant ce temps-là, la France populaire souffre.

 

Hollande au pupitre : un exercice sinistre
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