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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 20:53
Bokassa, Giscard d'Estaing, les diamants, et toujours la « République » de Centrafrique ! Pourquoi cette fois ? Pour qui ?
Centrafrique: deux soldats tombés au nom de la trop floue opération Sangaris

Deux soldats français ont été tués près de l'aéroport de Bangui, alors que les opérations de confiscation des armes et de « rétablissement de l’ordre » ont juste commencé. Ce sont les premiers depuis le début de l’opération « Sangaris » en Centrafrique, alors que Paris n'a toujours pas avancé de solution politique pour une sortie de crise.

Dans la nuit de lundi à mardi, deux militaires du 8ème régiment de parachutistes d'infanterie de marine de Castres ont « perdu la vie pour en sauver beaucoup d'autres », a annoncé l'Elysée ce mardi matin. Après avoir commencé depuis vendredi des patrouilles dans le pays, les soldats français ont entamé lundi à Bangui le délicat et dangereux désarmement des multiples milices et groupes armés. Les principales cibles de ces opérations de désarmement sont les ex-rebelles de la Seleka, hétéroclite coalition de groupes armés à dominante musulmane qui avait lancé depuis le nord du pays l’offensive ayant abouti à la chute du président Bozizé, en mars dernier.

Bokassa, Giscard d'Estaing, les diamants, et toujours la « République » de Centrafrique ! Pourquoi cette fois ? Pour qui ?

La Seleka s’est rendue coupable de pillages, massacres et exactions, bien que la coalition soit officiellement « dissoute » par le président de transition, Michel Djotodia, président que la Seleka a porté au pouvoir. Suite à ces exactions, de nombreuses représailles visant les musulmans ont eu lieu ces dernières semaines, menées par des milices d’autodéfense impliquées elles aussi dans les violences meurtrières qui ont coûté la vie à des centaines de personnes depuis jeudi dernier.

Bokassa, Giscard d'Estaing, les diamants, et toujours la « République » de Centrafrique ! Pourquoi cette fois ? Pour qui ?

Les opérations de désarmement et de maintien de l’ordre s’annoncent difficile pour les troupes engagées, d’autant que la France est bien seule sur le terrain. Le feu vert de l’ONU vise à mettre fin aux exactions, mais après ? La France n’a pas présenté de solution politique, elle va sur place rétablir l’ordre par la force et réaffirmer ses intérêts économiques. Paris, qui a fait et défait tous les dirigeants centrafricains depuis l’indépendance, veut désormais se débarrasser, de l’encombrant Michel Djotodia, initialement censé se retirer fin 2014, avant la tenue d’élections.
C’est pourquoi le PCF questionne légitimement la démarche gouvernementale: « quelles mobilisations et quelles actions ont été menées ces dernières années sur le plan diplomatique, stratégique, et d'influence sur les pays voisins pour empêcher l'effondrement ? Aucune. La seule réponse est d'avoir attendu l'incendie généralisé pour procéder à ce que la France sait le mieux faire, intervenir militairement. »

Des questions qui se posaient, à Matignon hier mardi, où Jean-Marc Ayrault avait réuni les principaux responsables parlementaires pour les informer du déroulement de l'intervention française… En espérant que le drame des deux soldats tués l'autre nuit ne vienne pas totalement occulter la question des solutions politiques.

 

Explication de texte par notre député André Chassaigne :

Alors en ces temps de demandes au Père Noël, la seule qui vaille ne serait-elle pas celle-là ?

Bokassa, Giscard d'Estaing, les diamants, et toujours la « République » de Centrafrique ! Pourquoi cette fois ? Pour qui ?
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