Dominique Adenot, maire de Champigny et président de l’Anecr, dénonce des mesures inégalitaires:
Déléguer aux communes la qualité du temps périscolaire, c’est accentuer les inégalités. Il vaudrait mieux plus d’école, au lieu d’en transférer un bout aux collectivités.
Derrière la réforme, il y a la tentation de retirer l’art ou encore la culture du temps scolaire. Si l’éducation nationale ne dispense plus que les enseignements dits fondamentaux – un Smic culturel –, ce sera aux familles et aux communes de faire le reste. Certains feront du théâtre ou des langues étrangères avec des animateurs. D’autres se contenteront d’un sifflet pour jouer au foot. Et encore, ce temps périscolaire reste, dans les faits, optionnel et potentiellement payant. L’école est pourtant obligatoire et gratuite. En bouchant les trous de l’éducation nationale, on va casser la qualité du périscolaire. Des sommes considérables vont être engagées. Dans ma commune, on évalue le surcoût éventuel entre 1 et 2,5 millions d’euros pour 2014.
Parallèlement, cela va générer des emplois précaires. Pour respecter le taux d’encadrement indispensable, 700 personnes vont devoir travailler quarante minutes tous les jours à Champigny. Comment recruter des gens pour si peu de temps ?
Non seulement, il va y avoir des inégalités au niveau des communes, mais aussi une remise en question de la qualité de l’encadrement.