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21 octobre 2016 5 21 /10 /octobre /2016 20:42
Les communistes soutiennent sans réserve les salarié(e)s de CORA en lutte contre ce mauvais coup. Ils vont invitent à réfléchir à tout cela avant d’aller au super marché le dimanche matin !

Les communistes soutiennent sans réserve les salarié(e)s de CORA en lutte contre ce mauvais coup. Ils vont invitent à réfléchir à tout cela avant d’aller au super marché le dimanche matin !

Tract des salarié-e-s de Cora :

Chèr-es clientes et clients,

La direction de l'hypermarché de CORA de Lempdes entreprend de nous supprimer définitivement notre repos dominical en ouvrant tous les dimanches de l'année jusqu'à 13h.

NOUS REFUSONS DE SACRIFIER NOTRE VIE DE FAMILLE SUR L'AUTEL DES LOGIQUES CAPITALISTES !

Nos conditions de travail, déjà passablement dégradées par la surcharge de travail, combinées avec une politique salariale des plus méprisantes nous amènent à ne plus accepter l'inacceptable. Notre rémunération plafonne au SMIC et il n'est pas rare de constater des salaires à 1190 € avec près de 40 ans d'expérience !

Partout on nous rabâche que les salariés travaillant le dimanche seront mieux rémunérés ! FOUTAISE !

La loi oblige désormais une majoration de salaire de 30 % pour les heures travaillées, ou devrait-on dire imposées, le dimanche. Soit une majoration de 2,90 €...

Mais de qui se moque-t-on ?

De plus, nous vous rappelons que dans le secteur du Commerce à prédominance

alimentaire, le travail du dimanche peut être imposé ! OUI Le volontariat n'existe pas ! Et quand bien même s'il l'était, dans les grandes enseignes du commerce, 70% des salariés sont des femmes, souvent à temps partiel, dont 50% de familles monoparentales qui vivent avec moins de 900 euros par mois. alors que ces enseignes enregistrent des profits considérables.

A ce niveau, « proposer » à un-e salarié-e, de gagner quelques miettes le dimanche ne serait plus du volontariat mais du cynisme !

 

 

Le super marché CORA a décidé d’ouvrir tous les dimanches matin à partir de novembre. Les salarié-e-s répondent : Le 22 octobre a été décidée une grève pour préserver notre repos dominical !

Toutes celles, tous ceux, qui ont un moment de libre demain samedi sont fraternellement conviés à venir soutenir les salarié-e-s de Cora en lutte ! C'est la première fois qu'elles et ils sont en grève et vu leurs conditions de travail c'est admirable !

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17 octobre 2016 1 17 /10 /octobre /2016 10:40
ÉCOLE : chiffres et propagande !

Le gouvernement assure avoir réalisé sa promesse de création d’emplois dans l’éducation nationale et l’enseignement supérieur. Un bilan très optimiste, selon les syndicats, qui ne font pas les mêmes calculs.

 

À huit mois de l’élection présidentielle, la ministre de l’Éducation nationale a choisi la méthode Coué. Najat Vallaud-Belkacem a défendu bec et ongles le prochain budget de l’éducation et le bilan de François Hollande. « L’influence de ce quinquennat sur le budget de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la recherche est immense. Premier budget de la nation, il prouve la priorité à la jeunesse », s’est enflammée la ministre en présentant les chiffres à la presse. L’un d’eux tient la tête d’affiche : « Soixante mille pos­tes, engagement tenu ! » a-t-elle répété une semaine tout juste après une campagne de communication très offensive sur le sujet.

 

Cette promesse emblématique a-t-elle vraiment été réalisée ?

 

Sur le papier, 12 842 postes sont bel et bien inscrits au budget 2017, s’ajoutant au 47 158 déjà créés. Soit exactement – au poste près ! – la volonté édictée par le futur président le 9 septembre 2011 à Soissons (Aisne). Une promesse traduite dans la loi de refondation de l’école votée en juillet 2013 et qui devait se décliner précisément par 54 000 postes dans l’enseignement scolaire, 1 000 dans l’enseignement agricole et 5 000 dans l’enseignement supérieur et la recherche.

 

Un plan de bataille parfaitement suivi donc ? Pas vraiment.

 

Déjà, dans l’enseignement supérieur et la recherche, seuls « 75 % à 80 % de ces postes ont vraiment vu le jour », a reconnu Thierry Mandon, le secrétaire d’État. De fait, entre 1 000 et 1 250 emplois ont été gelés par les universités depuis 2012, incapables de les financer pour cause d’austérité budgétaire. À déduire donc de la bonne nouvelle de Najat Vallaud-Belkacem.

Par ailleurs, le gouvernement, histoire d’arriver à son compte rond, a opportunément intégré dans son budget 2017 les 2 150 emplois d’assistants d’éducation (AED). « Ils n’étaient, jusqu’ici, jamais comptabilisés dans ce budget », s’agace le Snes-FSU. Le syndicat des enseignants du second degré a sorti sa calculette et arrive à un résultat moins réjouissant. « Les 60 000 emplois sont prévus sur le papier, mais une grande partie est destinée à financer la formation. » En clair, la moitié des nouveaux moyens (26 000) sont en réalité des postes de stagiaires qui ont accom­pli leur année de formation en alternance. Au final, seuls 20 600 postes d’enseignants titulaires ont été créés sur le quinquennat. « Après 70 000 suppressions de postes sous Nicolas Sarkozy et une démographie en hausse constante depuis cinq ans dans les collèges puis les lycées, ces moyens sont notablement insuffisants », estime le Snes.

De plus, qui dit poste créé ne dit pas forcément poste pourvu. Depuis des années, la crise du recrutement est rude dans le secondaire, notamment pour des matières comme les mathématiques ou encore les lettres classiques. Ainsi, selon la Cour des comptes, un quart des emplois prévus entre 2013 et 2015 n’auraient pas été « consommés »… Cela pourrait expliquer l’impressionnante inflation des effectifs par classe dans le secondaire. Depuis cinq ans, la part des classes de lycée comptant de 35 à 39 élèves est passée de 25 % à 41 %. La moyenne du nombre d’élèves par classe a grimpé de 28,3 à 30.

 

Côté primaire, les chiffres interrogent également.

 

De 2012 à 2016, 13 011 postes de stagiaires et 6 022 postes de titulaires ont été créés dans les écoles. Mais, dans le même temps, elles ont dû scolariser 66 476 élèves supplémentaires. « Une partie des nouveaux postes a donc servi à répondre à la croissance démographique », souligne le SNUipp-FSU. Résultat : l’État n’a déployé que très partiellement les deux mesures phares de la loi de refondation : l’accueil des enfants de moins de 3 ans en maternelle et le dispositif « Plus de maîtres que de classes ». Pour le premier, seuls 1 200 emplois ont été créés sur les 3 000 prévus. Pour le second, 3 500 ont été déployés contre 7 000 programmés initiale­ment. Pour le SNUipp, 6 522 postes seraient nécessaires pour déployer totalement ces deux mesures. Une ligne budgétaire inquiète particulièrement le SNUipp. Celle des postes de stagiaires. Aucun n’est financé pour 2017. « Les 13 000 postes budgétés depuis 2012 sont-ils de nature à répondre aux besoins existants alors que l’on fait de plus en plus souvent appel à des personnels contractuels ? » interroge le syndicat. À l’évidence, non.

 

Ce qui n’empêche pas Najat Vallaud-Belkacem d’anticiper « une rentrée 2017 merveilleuse » !

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9 octobre 2016 7 09 /10 /octobre /2016 16:34
Photo Damien Meyer / AFP

Photo Damien Meyer / AFP

Patrick Le Hyaric - Dimanche, 9 Octobre, 2016 - Humanité Dimanche

L'hémorragie industrielle et agricole qui se poursuit mine les bases de notre protection sociale et aggrave toutes les insécurités de vie. Moins de personnes au travail, ce seront moins de recettes pour les caisses de la Sécurité sociale.

C'est dans ce contexte qu'a jailli, à grand renfort de propagande, cette fausse bonne nouvelle de la fin prochaine du fameux « trou de la Sécurité sociale ». Au moment même où nos hôpitaux perdent leur sang, qu'un nombre croissant de nos concitoyens ne peuvent plus se soigner correctement, la ministre de la Santé a déclaré : « En 2017, le trou de la Sécu aura disparu », ajoutant : « La gauche fait le job. » Mais de quel « job » parlez-vous au juste, Madame la ministre ?

 

Si, d'un point de vue purement comptable, l'annonce peut satisfaire ceux qui ne voient le monde qu'à travers les chiffres, on aurait souhaité un peu de retenue et de franchise. Car, pour tout « job », ce résultat procède d'un véritable travail de sape d'un des ferments de la République sociale, inscrit dans nos institutions grâce aux combats syndicaux, portés de tout temps par la gauche. Heureusement que les médecins et personnels hospitaliers ont un tout autre sens des responsabilités.

Ils alertent, avec leur cœur et la passion de leurs nobles missions, sur la situation extrêmement dégradée de la santé publique, dénoncent la surchauffe des hôpitaux et la pression terrible qui s'y exerce sur les salariés.

 

Parlons plutôt du travail de sape d'un fondement de la république. Parlons de la diminution drastique du budget de la santé publique...

 

Car, pour parvenir à son objectif l'année prochaine, le gouvernement ne compte pas faire cotiser les revenus du capital mais au contraire tenir la barre d'une diminution drastique des crédits accordés à la santé publique. Ainsi, pour le budget des hôpitaux, jusqu'en 2017, 3 milliards d'euros d'économies sont prévus, dont 860 millions issus de la « maîtrise » de la masse salariale, ce qui va se traduire par la suppression de 22 000 postes, soit 2 % des effectifs. À cette mesure s'ajoute une chasse aux lits dans les hôpitaux, ce qu'on appelle, dans le jargon libéral, « une évolution maîtrisée du développement de la chirurgie ambulatoire ». Avec les suppressions d'emplois qui s'accélèrent à un rythme soutenu dans les hôpitaux publics et les avantages croissants accordés aux cliniques privées, le service public hospitalier est au bord de la rupture. Désormais, le secteur privé lucratif représente 34 % de l'activité hospitalière en France. Un record !

S'agissant des autres branches de la Sécurité sociale, la situation est identique. La droite revendique d'ailleurs la paternité des réformes engagées, notamment concernant les retraites, et promet d'aller encore plus loin, plus vite et plus fort !

Une politique progressiste devrait prendre le contre-pied de ces orientations et s'engager dans la création d'un pôle public du médicament qui permette, de la recherche à la distribution, une maîtrise publique de ce secteur très lucratif. Les profits colossaux des multinationales du médicament sont réalisés grâce à des stratégies commerciales qui ont tout à voir avec l'argent roi et rien avec des objectifs de santé publique. Pourquoi ne pas considérer que, si un produit est efficace, il doit être remboursé à 100 %, alors que se multiplient les remboursements partiels de médicaments, dont une bonne part ont des vertus curatives loin d'être évidentes ?

Ces attaques ont leur cohérence, à savoir une opposition au principe même d'une socialisation des richesses produites. Chaque année, on en trouve la trace dans les ponctions opérées lors du vote de la loi de financement de la Sécurité sociale. La conception même de cette loi annuelle s'inscrit dans les thèses libérales et les objectifs du capital financiarisé, qui tournent les dos à l'ambition des concepteurs de la protection sociale, dans un pays pourtant exsangue au lendemain de la Seconde Guerre mondiale Il est d'ailleurs étrange que l'on s'attaque aux fondements de la Sécurité sociale, à ses missions et à son financement au moment où, aux États-Unis, monte l'exigence d'un véritable système de santé publique.

Rappelons que dans ce pays, où la santé est libéralisée, les dépenses qui lui sont liées représentent 17 % des richesses produites, avec des résultats médiocres alors sociale, à ses missions et à son financement au moment où, aux États-Unis, monte l'exigence d'un véritable système de santé publique.

X Le plein-emploi réel y contribuerait grandement, tant les cotisations sont dépendantes du niveau de chômage et de précarité. La fraude aux cotisations patronales, quant à elle, représente aujourd'hui plus de 20 milliards d'euros. Et imaginons ce qu'apporterait une politique contributive visant à créer de nouvelles recettes grâce à une participation des entreprises, modulée selon qu'elles créent de l'emploi, aident à la formation ou s'engagent pour le bien commun. Parallèlement, les exonérations de cotisations seraient supprimées et les revenus du capital financier mis à contribution. Sans parler de la manne que dégagerait une chasse conséquente à l'évasion fiscale, comme le montre abondamment ce numéro de notre magazine.

Bref, un nouvel âge de la protection sociale est possible. Elle est indispensable, notamment pour répondre au grand enjeu de l'autonomie des personnes âgées. C'est à un nouveau progrès de civilisation, à inscrire dans la mémoire collective d'une nation, qu'il faut s'atteler et non à un cri, triomphal et comptable, mais de bien peu de poids humain ! C'est toute la différence avec ce qui pourrait être un acte fondateur d'une sortie de l'enfer néolibéral dans lequel sont plongées nos sociétés avec une gauche de plain-pied dans les potentialités qu'offre notre époque, respectueuse de ses combats historiques et de l'héritage de ses aînés, parmi lesquels le ministre communiste Ambroise Croizat. Tel est le débat, Madame la ministre !

De quel « job » parlez-vous, Madame la ministre de la Santé ?

 

L'hémorragie industrielle et agricole qui se poursuit mine les bases de notre protection sociale et aggrave toutes les insécurités de vie. Moins de personnes au travail, ce seront moins de recettes pour les caisses de la Sécurité sociale.

 

 C'est dans ce contexte qu'a jailli, à grand renfort de propagande, cette fausse bonne nouvelle de la fin prochaine du fameux « trou de la Sécurité sociale ». Au moment même où nos hôpitaux perdent leur sang, qu'un nombre croissant de nos concitoyens ne peuvent plus se soigner correctement, la ministre de la Santé a déclaré : « En 2017, le trou de la Sécu aura disparu », ajoutant : « La gauche fait le job. » Mais de quel « job » parlez-vous au juste, Madame la ministre ?

Si, d'un point de vue purement comptable, l'annonce peut satisfaire ceux qui ne voient le monde qu'à travers les chiffres, on aurait souhaité un peu de retenue et de franchise. Car, pour tout « job », ce résultat procède d'un véritable travail de sape d'un des ferments de la République sociale, inscrit dans nos institutions grâce aux combats syndicaux, portés de tout temps par la gauche. Heureusement que les médecins et personnels hospitaliers ont un tout autre sens des responsabilités.

Ils alertent, avec leur cœur et la passion de leurs nobles missions, sur la situation extrêmement dégradée de la santé publique, dénoncent la surchauffe des hôpitaux et la pression terrible qui s'y exerce sur les salariés.

Parlons plutôt du travail de sape d'un fondement de la république. Parlons de la diminution drastique du budget de la santé publique...

 

Car, pour parvenir à son objectif l'année prochaine, le gouvernement ne compte pas faire cotiser les revenus du capital mais au contraire tenir la barre d'une diminution drastique des crédits accordés à la santé publique. Ainsi, pour le budget des hôpitaux, jusqu'en 2017, 3 milliards d'euros d'économies sont prévus, dont 860 millions issus de la « maîtrise » de la masse salariale, ce qui va se traduire par la suppression de 22 000 postes, soit 2 % des effectifs. À cette mesure s'ajoute une chasse aux lits dans les hôpitaux, ce qu'on appelle, dans le jargon libéral, « une évolution maîtrisée du développement de la chirurgie ambulatoire ». Avec les suppressions d'emplois qui s'accélèrent à un rythme soutenu dans les hôpitaux publics et les avantages croissants accordés aux cliniques privées, le service public hospitalier est au bord de la rupture. Désormais, le secteur privé lucratif représente 34 % de l'activité hospitalière en France. Un record !

S'agissant des autres branches de la Sécurité sociale, la situation est identique. La droite revendique d'ailleurs la paternité des réformes engagées, notamment concernant les retraites, et promet d'aller encore plus loin, plus vite et plus fort !

Une politique progressiste devrait prendre le contre-pied de ces orientations et s'engager dans la création d'un pôle public du médicament qui permette, de la recherche à la distribution, une maîtrise publique de ce secteur très lucratif. Les profits colossaux des multinationales du médicament sont réalisés grâce à des stratégies commerciales qui ont tout à voir avec l'argent roi et rien avec des objectifs de santé publique. Pourquoi ne pas considérer que, si un produit est efficace, il doit être remboursé à 100 %, alors que se multiplient les remboursements partiels de médicaments, dont une bonne part ont des vertus curatives loin d'être évidentes ?

Ces attaques ont leur cohérence, à savoir une opposition au principe même d'une socialisation des richesses produites. Chaque année, on en trouve la trace dans les ponctions opérées lors du vote de la loi de financement de la Sécurité sociale. La conception même de cette loi annuelle s'inscrit dans les thèses libérales et les objectifs du capital financiarisé, qui tournent les dos à l'ambition des concepteurs de la protection sociale, dans un pays pourtant exsangue au lendemain de la Seconde Guerre mondiale Il est d'ailleurs étrange que l'on s'attaque aux fondements de la Sécurité sociale, à ses missions et à son financement au moment où, aux États-Unis, monte l'exigence d'un véritable système de santé publique.

Rappelons que dans ce pays, où la santé est libéralisée, les dépenses qui lui sont liées représentent 17 % des richesses produites, avec des résultats médiocres alors sociale, à ses missions et à son financement au moment où, aux États-Unis, monte l'exigence d'un véritable système de santé publique.

X Le plein-emploi réel y contribuerait grandement, tant les cotisations sont dépendantes du niveau de chômage et de précarité. La fraude aux cotisations patronales, quant à elle, représente aujourd'hui plus de 20 milliards d'euros. Et imaginons ce qu'apporterait une politique contributive visant à créer de nouvelles recettes grâce à une participation des entreprises, modulée selon qu'elles créent de l'emploi, aident à la formation ou s'engagent pour le bien commun. Parallèlement, les exonérations de cotisations seraient supprimées et les revenus du capital financier mis à contribution. Sans parler de la manne que dégagerait une chasse conséquente à l'évasion fiscale, comme le montre abondamment ce numéro de notre magazine.

Bref, un nouvel âge de la protection sociale est possible. Elle est indispensable, notamment pour répondre au grand enjeu de l'autonomie des personnes âgées. C'est à un nouveau progrès de civilisation, à inscrire dans la mémoire collective d'une nation, qu'il faut s'atteler et non à un cri, triomphal et comptable, mais de bien peu de poids humain ! C'est toute la différence avec ce qui pourrait être un acte fondateur d'une sortie de l'enfer néolibéral dans lequel sont plongées nos sociétés avec une gauche de plain-pied dans les potentialités qu'offre notre époque, respectueuse de ses combats historiques et de l'héritage de ses aînés, parmi lesquels le ministre communiste Ambroise Croizat. Tel est le débat, Madame la ministre !

 

 

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3 octobre 2016 1 03 /10 /octobre /2016 21:42
Photo François Nascimbeni / AFP

Photo François Nascimbeni / AFP

A la fête de l'Humanité, nous avons beaucoup parlé et débattu sur les services publics de proximité (hôpital (non au GHT), SNCF, bureaux de poste,... (voir ci-dessous)

Et, de retour à Lempdes nous apprenons la fermeture d'un guichet sur deux à notre bureau de poste !

Cela rend d'autant plus d'actualité le texte issu du débat dont nous parlons ci-dessus :

 

Nous sommes usagers, syndicalistes, élus locaux, réunis à la Fête de l’humanité, ce jour du 10 septembre 2016, nous lançons un appel à toutes nos concitoyennes et concitoyens pour défendre et développer le service public de la Poste. Pour participer au débat et signer la pétition installer La Cerise sur votre smartphone : http://bit.ly/2cNd0tr

L’objectif principal du contrat de présence postale territoriale pour les 3 ans à venir, en cours de discussion entre la poste, le gouvernement et l’Association des Maires de France, au nom de « l’adaptation du réseau aux contraintes économiques », est la fermeture de très nombreux bureaux de poste, en continuant les fermetures dans le monde rural et en les accélérant dans les villes. Il s’agit de passer d’un réseau où les bureaux de poste étaient largement majoritaires  encore en 2014 (54 % aujourd’hui) à un réseau largement dominés par les « partenariats » où les bureaux de poste  seront en forte régression. Évidement La poste annonce que le nombre de points de contact (17 000) restera inchangé puisque les bureaux de poste seront transformés en agences postales communales ou en relais commerçants. Pour imposer cette régression, La Poste veut lever l’obstacle de l’opposition des élus, de l’action des usagers et des syndicalistes dans les territoires.

Il est donc créé 3 sortes de points de contacts différents : ceux qui relèvent du fonds de péréquation gérés par les CDPPT où il y a encore besoin de l’accord du maire et du conseil municipal, ceux qui ne relèvent pas du fonds de péréquation dans les communes où il y a un seul bureau postal, il y aura toujours un diagnostic partagé et un accord préalable du maire mais pas de la CDPPT  ni du conseil municipal, et tous les autres où il n’y aura plus de diagnostic partagé ni d’accord préalable du maire et du conseil municipal pour fermer le bureau de poste.

Or, aucun bureau de poste ne doit évoluer sans l’accord préalable du conseil municipal et des CDPPT (et qu'en est-il à Lempdes Ndlr).

Cette politique s’accompagnera de la création de maisons de services au public, et des facteurs guichetiers. L’objectif rejoint celui des missions nouvelles confiées aux facteurs pour compenser la régression des services publics sociaux et de santé, missions financées par les habitants concernés.

La poste deviendrait la béquille de cette régression généralisée du service public.

Il est possible de mener un combat offensif pour faire des véritables maisons de services publics , en posant des conditions de créations d’emplois en nombre suffisant, de formation des salariés concernés, de gestion démocratique et participative.

La poste doit orienter sa politique vers ce qui est sa mission : le service public, et non pas empocher le CICE (300 millions par an) pour supprimer des emplois et privilégier la rentabilité financière.

Nous appelons nos concitoyens à :

1.            Refuser l’orientation adoptée pour ce nouveau contrat de présence postale pour 2017-2019.

2.            Se battre partout, pied à pied, pour empêcher toute fermeture d’un bureau de poste, « Objectif : zéro fermeture de bureau de poste ! »

3.            Demander que les CDPPT soient élargies aux associations d’usagers et organisations syndicales représentatives du personnel et qu’elles soient consultées sur l’ensemble des évolutions en cours au sein du réseau postal local ou sur les réorganisations de services qui impactent les conditions de travail et le service rendu aux usagers.

4.            Demander la hausse des ressources du fonds de péréquation qui permettent de financer les rénovations et accompagnements du public dans les bureaux de postes et que ce périmètre soit élargi au-delà des quartiers en politique de la ville.

5.            Agir pour mettre en place de vraies maisons de services publics, ce qui implique des objectifs en termes de créations d’emplois, de formation, de gestion démocratique …

6.            Créer partout des collectifs locaux et départementaux avec le triptyque gagnant usagers-syndicalistes- élus et partis politiques. Une coordination nationale impulsera ce mouvement en lien avec la « convergence des services publics ».

Participez au débat et signez la pétition en installant "La Cerise" sur votre smartphone : http://bit.ly/2cNd0tr

 
Les premiers signataires :
Les premiers signataires :
 
Paulette AGNEL, conseillère municipale de Velleron
 
François AUGUSTE, collectif départemental 38
 
Marie-Christine BASTIEN, collectif départemental 54
 
Sylvie BAYLE, secrétaire générale CGT postaux de Paris
 
Gérard BEAUSSAINT, postier retraité PCF 13
 
Claude BELLEC, Délégué au logement social de Brest
 
Nicolas BONNET OULADJ, président du groupe PCF-FDG au Conseil de Paris
 
Ian BROSSAT, Adjoint à la Maire de Paris
 
Jean Claude CHAILLEY, Secrétaire général de résistance sociale
 
Jean-Paul DESSAUX, fédération Sud PTT
 
Hélène DIAZ, postière retraitée PCF 13
 
Ismaël DUPONT, élu à Morlaix et communauté
 
Denis ESTEVE, ancien secrétaire de la CGT poste des Bouches-du-Rhône
 
Francis FOURNIER, responsable des postiers communistes des Bouches-du-Rhône
 
Nicolas GALEPIDES, syndicaliste, fédération Sud PTT
 
Jean-Philippe GILLET, militant CGT, secrétaire de la section PCF poste paris
 
Eric GUELLEC, Vice-Président de Brest Métropole
 
Jacqueline HERE, Présidente du groupe des élu-e-s communistes, Maire Adjoint de Brest
 
François JACQUART, conseiller régional auvergne Rhône alpes
 
Michel JALLAMION, Conseiller régional Ile-de-France, président convergence des services publics
 
Michel LANNEZ, postier syndicaliste CGT
 
Gilles LE PROUST Maire d’Allones, membre du bureau de l’AMF
 
Didier LE RESTE, Conseil de Paris du 10e
 
Daniel LINOSSIER, comité vigilance : mettre la poste sous protection citoyenne
 
Joël MARSEILLE, adjoint au maire de TENCIN 38
 
Isabelle MATHURIN, membre du conseil national du PCF
 
Eliette MAUTREFF, postière retraité 13
 
Isabelle MAZELIN, Adjointe à la culture du Releck Kerhuon
 
Jean Claude MERY, cadre retraité de la Poste, ancien responsable départemental UFCCGT 13
 
Marc MINNI, Syndicaliste Portuaire Saint-Malo
 
Martial PASSY, Maire de Givors vice-président métropole de Lyon
 
Georges PISSON, postier retraité 13
 
Claude PONDEMER, militant PCF
 
Jacquy RIVOALAN, militant PCF Rennes
 
Alain VINATIER, postier retraité 13 PCF

 

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1 octobre 2016 6 01 /10 /octobre /2016 20:00
Face au privé, l’État pigeon consentant !

Pia de quatrebarbes - Jeudi, 29 Septembre, 2016 - Humanité Dimanche

 

Autoroutes, ligne Charles-de-Gaulle Express, privatisation des aéroports… L’argent public coule à flots au profit d’entreprises du privé. Incompétence de l’État ou, dans l’opacité la plus totale, stratégie de cadeaux aux copains ? L’intérêt général y perd, les usagers en font les frais, mais les sociétés autoroutières,les grosses entreprises du BTP, elles, y gagnent. Démonstration en trois exemples.

Ce n’est pas la peine de négocier avec les sociétés concessionnaires d’autoroutes, ça « prendrait trop de temps » ! C’est ainsi que le secrétaire d’État aux Transports, Alain Vidalies, a justifié, le 18 septembre, le lancement de « 30 opérations » sur les autoroutes. Pour ces raccordements ou aménagements d’aires, Vinci et Eiffage, mastodontes du BTP, et l’espagnol Abertis, qui exploitent le réseau, ne mettront pas la main à la poche. La facture de 1 milliard sera à la charge des collectivités et usagers, qui verront encore les péages augmenter (de + 0,3 % à + 0,4 % entre 2018 et 2020).

Sur les autoroutes, les aéroports ou les partenariats public-privé (PPP), les gros du BTP font toujours plus de cash, au détriment des contribuables. Le cas des autoroutes est particulièrement caricatural (lire encadré). Ce système ne « permet pas de garantir que les intérêts des usagers et de l’État sont suffisamment pris en compte », assénait la Cour des comptes. L’ARAFER, la nouvelle autorité de transports, se plaignait en juillet de ne pas avoir accès à tous les documents, et donc de ne pouvoir exercer un réel contrôle.

L’État défend jalousement le secret qui entoure ses relations avec ces entreprises privées. Raymond Avrillier en sait quelque chose. Cet écologiste, ex-adjoint au maire de Grenoble, s’est intéressé au plan de relance autoroutier, signé en avril 2015. Le gouvernement a bien publié les avenants aux contrats, mais pas les annexes dans lesquelles se cachent les détails financiers… « le nerf de la guerre », explique-t-il. Le 13 juillet, le tribunal administratif a donné trois mois au gouvernement pour les publier. Mais Bercy s’est pourvu en cassation.

Idem pour la privatisation de l’aéroport Toulouse-Blagnac, où le gouvernement a conclu un « pacte d’actionnaires secret » avec l’investisseur minoritaire (49,9 %), le chinois Casil (lire encadré). Dans les partenariats public-privé, « à chaque fois, est invoqué le secret industriel ou commercial. Pourtant, il n’y a pas d’innovation technologique pour construire une piscine. Il s’agit seulement d’organiser l’opacité », explique Nicolas de La Casinière, qui a enquêté sur Vinci et les PPP (1).

Pourquoi ces arrangements ? La mission parlementaire, réunie en 2014 sur les autoroutes, parlait d’un « entre-soi d’ingénieurs ». Même formation, même classe sociale, même logiciel libéral. Les allers-retours entre privé et public sont légion. Le conseiller aux transports de Manuel Valls est Loïc Rocard, fils de Michel, mais surtout ex-directeur de Cofiroute, SCA de Vinci. Le PDG de Vinci, Xavier Huillard, a commencé au ministère de l’Équipement. Bref, dans les ministères, les gros du BTP ont de solides relais.

Ils en sont tous convaincus : le privé fera mieux et l’État doit se concentrer sur quelques missions régaliennes. En asséchant les finances publiques, la crise leur a ouvert la voie. À chaque fois, il n’y aura pas d’argent public, promettent-ils… quitte à bricoler. Ou à ce que, au final, ça coûte bien plus cher à la puissance publique comme avec les PPP (Partenariats Public Privé).

Raymond Avrillier y voit aussi une sorte d « impôts cachés » au profit des gros du BTP. « On maintient des entreprises françaises qui se font du profit en France pour aller remporter des marchés à l’international. L’économie de ces entreprises est portée par des impôts payés par les usagers. » C’est cadeau !

(1) « Les Prédateurs du béton, enquête sur la multinationale Vinci » (2013) et « Services publics à crédit. À qui profitent les partenariats public-privé (PPP) ? » (2015). Éditions Libertalia, 8 euros chacun.

 

 

 

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30 septembre 2016 5 30 /09 /septembre /2016 22:28
Trente-et-un photographes engagés, avec des statuts, des motivations et des niveaux d’expérience différents se sont rencontrés dans les manifestations contre la loi El Khomri et ont eu envie de se retrouver autour d’un projet commun. Pour que leurs photos ne restent pas sur les ordinateurs, sur les pages facebook ou sites internet, mais pour qu’elles reviennent aux acteurs et actrices de ce mouvement, ils  ont décidé de réaliser cette première exposition collective qu’il faut courir voir à la bourse du travail jusqu’au samedi 1er octobre.

 

Vivons-nous vraiment dans une démocratie, de paix, de liberté ?

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25 septembre 2016 7 25 /09 /septembre /2016 22:11

A l’appel du mouvement pour la paix, des milliers de personnes ont marché ce samedi 24 septembre dans 14 villes de France pour exprimer leur volonté de vivre en harmonie dans un monde de Solidarité, de Justice, de Fraternité. Dans le cortège parisien, plusieurs représentant du PCF, dont Pierre Laurent, étaient aux côtés des associations pour marquer leur refus de l’augmentation incessante des dépenses militaires qui sous tendent la logique de guerre.

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25 septembre 2016 7 25 /09 /septembre /2016 10:41
Babouse

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Cyrille CRESPY - Mardi, 20 Septembre, 2016 - L'Humanité


 

Le mouvement contre la loi travail a permis aux internautes de découvrir sur Youtube, entre autres, une lecture moderne des idées progressistes. Ils sont drôles. Ils sont pertinents. Et surtout, ils donnent du souffle aux progressistes : les youtubeurs de gauche ont gagné, avec le mouvement #OnVautMieuxQueÇa, une visibilité bienvenue. Même s’ils proposent depuis des années un contre-discours structuré face à celui de l’extrême droite, dominant sur la Toile.

Car ce qui anime la plupart des vidéastes engagés, c’est un sentiment d’urgence. Usul a commencé dans cette optique. D’abord chroniqueur, déjà de gauche, spécialisé dans les jeux vidéo, il opère un tournant, voici deux ans, avec Mes chers contemporains. Tout en malice, et de façon très argumentée, il s’amuse à y démonter David Pujadas et le système médiatique. Ou à analyser les propositions de Bernard Friot, théoricien du salaire à vie. Usul s’inquiète ainsi du fait que les identitaires de tout poil « fournissaient sur Internet une grille critique à des gens qui étaient en manque total de repères idéologiques, mais aussi politiques ». Il craint alors qu’un nouveau public se laisse happer par un discours réactionnaire faute d’alternative audible. D’autant que cette hégémonie passe aussi par le discours des « confusionnistes », ces sites et personnalités qui sous une apparente critique sociale ou démocratique masquent un fond particulièrement rance. Ludovic Torbey, d’Osons causer, se préoccupe aussi de la nécessité de « faire contrepoint pour permettre aux gens d’avoir autre chose à manger que les Soral, les confusionnistes, les trucs sur les pyramides, et (…) la propagande de l’EI ». Car, en dehors de l’extrême droite classique, un autre discours fasciste tente de percer sur la Toile, celui d’un islamisme qui récupère une religion pour en tirer une idéologie réactionnaire et haineuse. Or, pour le jeune vidéaste, qui a grandi à Strasbourg, ce besoin d’un contre-discours est aussi une réponse à un discours fascisant qui emprunte des contours religieux. « J’ai des amis à moi à Strasbourg qui sont morts en Syrie » après avoir été séduits par le discours des terroristes. « Ils sont partis avec un des tueurs du Bataclan (…), dans un groupe de Strasbourg qui est parti voir Daech. » Du coup, il a eu envie de se lancer dans un projet « plus politique, à but immédiat », lui qui, quelques années en arrière, songeait plutôt à écrire un livre « plus sérieux » pour théoriser la nécessité pour les intellectuels de « susciter l’indignation ».

 

Susciter l’indignation, donner des clés pour réfléchir. Et revenir aussi à quelques valeurs de base. Buffy Mars est une des rares jeunes femmes de ce créneau. L’étudiante en communication prend appui sur la pop culture avec sa chaîne Youtube consacrée aux séries. Mais attention : Buffy Mars s’amuse, avec un art consommé de la rhétorique, à déconstruire les schémas de pensée à l’œuvre dans les séries. Elle peut ainsi analyser « les femmes dans les séries, ce que les séries ne montrent pas » ou « Downton Abbey, quand l’histoire se met au service des riches », tout en avouant adorer la série. Elle aide du coup à lutter contre les rapports de domination dans la société, et notamment contre le machisme ambiant. Et tient également un blog, dont les articles sont ouvertement engagés (www.buffymars.net). Et pour elle, les deux exercices relèvent de la même logique, car, lorsqu’elle évoque des sujets légers, « les valeurs que je partage, on les retrouve quand même un peu derrière ». C’est pourquoi, selon elle, « il y a toujours de l’engagement politique », au sens « des organisations et des structures qui mettent en place la société », dans ces sujets. Même si ce n’est pas le sujet de base.

 

Des vidéastes unis par le mouvement contre la loi travail

Ce n’est donc pas un hasard si, malgré leurs différences d’approche, ces youtubeurs se sont retrouvés unis par le mouvement contre la loi travail. Nombre d’entre eux ont soutenu activement le mouvement #OnVautMieuxQueÇa, dont le but était de redonner la parole aux sans-voix en incitant les travailleurs, les demandeurs d’emploi, les étudiants et les retraités à raconter leurs galères quotidiennes et leurs humiliations vécues. Histony s’est spécialisé dans des vidéos antirévisionnistes en histoire. On ne saurait trop vous conseiller sa vidéo sur les émissions de Stéphane Bern, Robespierre ou Charles Martel : en montrant la façon dont se construit le roman national, il parle d’aujourd’hui. Avec talent. Et il le clame : son camp, c’est celui « des gens qui sont plutôt orientés à gauche et plutôt déçus de la politique » et qui s’organisent « dans le cadre des Nuit debout ou des manifestations ». Car la critique des institutions, même des institutions progressistes, est un autre point commun de ces vidéastes. « Tout le monde est un peu lassé des organisations traditionnelles », y compris syndicales ou politiques, explique ainsi Usul. Idem chez DanyCaligula, qui s’intéresse à la politique après avoir réalisé de nombreuses émissions sur des concepts philosophiques. Il se définit ainsi comme abstentionniste « conscientisé » et défend son rejet des institutions électives, qu’il considère comme illusoires. Mais plus globalement c’est l’ensemble des structures existantes que le philosophe de formation cherche à déconstruire : pour lui, face à l’individualisme fabriqué par la société de consommation, syndicats et partis n’ont pas su se montrer efficaces pour sortir d’une société « qui valorise la concurrence, l’égoïsme ». Là réside la grande attente de ces vidéastes : de nouvelles structures plus horizontales, pour repenser une pensée progressiste du XXIe siècle. Mais les idées progressistes ne sont pas condamnées à être inaudibles, malgré le contexte politique compliqué. Pour Usul, « l’idée, c’est d’adapter un certain esprit de cette culture, tout en lui donnant un habillage un peu plus moderne et en le débarrassant du superflu ». Autrement dit garder les idées fondamentales, mais leur faire prendre une forme plus digeste pour l’internaute d’aujourd’hui.

Les vidéos d’Histony, très courtes, surtout pensées « pour Facebook »

Avec cette volonté de toucher un public plus large que celui des conférences par exemple, les vidéastes essaient de trouver la recette idéale pour parler au spectateur « sans le prendre pour un con, ce qu’il n’est en général pas du tout », explique Usul. Pour y parvenir, chacun a sa petite recette. Celle de l’ancien chroniqueur de jeuxvideo.com, c’est d’éviter de tomber dans un enfermement culturel avec un public déjà politisé. Les artifices de montage ne sont en général pas bien vus par ces vidéastes. Histony est ainsi de la vieille école. Il réalise ses montages sans artifices ni effets spéciaux. Son choix, radical, est à rebours d’une grande partie du paysage audiovisuel. Mais est parfaitement assumé. Car, pour le jeune homme, le rythme effréné de course à l’audience induit que le téléspectateur est « un récepteur beaucoup moins attentif au message et beaucoup moins critique ». Il disperse son attention, en somme. En choisissant au contraire un format très épuré, il parvient à convaincre un (modeste) public lassé des émissions privilégiant la forme sur le fond. Une leçon bien comprise depuis longtemps par l’extrême droite, qui, avec des vidéos à la forme très sobre, parvient à faire passer des messages conspirationnistes, antisémites… simplement en donnant aux spectateurs « moins l’impression d’être pris pour des imbéciles que la télévision, qui essaie toujours de maintenir une attention finalement factice ». Entre la mise en scène sobre et l’affirmation claire de ses opinions, l’objectif est clair : permettre aux internautes d’« être méfiants et de voir si je ne me laisse pas dépasser par ce à quoi je crois ». Et d’éviter les manipulations. L’ancien enseignant-chercheur estime qu’« il est trop facile de critiquer les manipulations qui viennent d’en face, par exemple de l’extrême droite » – même si cela peut être salvateur – car « il faut aussi voir celles qu’on pourrait être tenté d’employer pour y répondre ». 

 

La petite équipe d’Osons causer a décidé, quant à elle, de mettre l’accent sur les réseaux sociaux, avec des contenus adaptés pour avoir une viralité maximale. Les vidéos réalisées ces dernières semaines sont ainsi très courtes, mais surtout elles sont pensées « pour Facebook » car elles sont « sous-titrées pour pouvoir être suivies et engageantes tout du long, même sans son ». Un détail crucial sachant que, sur Facebook, la vidéo apparaît d’abord muette dans le fil d’actualité de l’utilisateur. Du coup, en ces temps de mobilisation sociale, les partages se multiplient autour des vidéos qui tentent d’asseoir la légitimité des manifestants. Pour Ludovic Torbey, la forme a aussi son importance dans la diffusion des idées car, comme le disait Spinoza, personne n’est convaincu uniquement par « la force intrinsèque de l’idée vraie ».

Les reporters de la toile harcelés de messages haineux, au contenu machiste et raciste

Pour autant, pas question de fanfaronner sur ce nouveau média. Car les rapports de domination existent aussi sur la Toile. « Ce n’est pas parce qu’Internet est une nouvelle structure que les individus qui y viennent ne sont pas structurés par d’autres influences », lance DanyCaligula. D’ailleurs, « si on regarde qui parle le plus » sur les sites de vidéos en ligne, « on trouve principalement des hommes ». Le machisme et le racisme peuvent d’ailleurs concerner les vidéastes. Buffy Mars y a été directement confrontée : harcelée de messages haineux, voire de menaces sur son intégrité physique, elle a été obligée de porter plainte. Comme quoi, sur Internet, l’égalité et la diversité restent, comme ailleurs, un combat quotidien. 


 

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22 septembre 2016 4 22 /09 /septembre /2016 22:04

Lu sur le blog de Lempdes socialiste :

« Le principe du groupement hospitalier de territoire applaudi par les Français

Les Français approuvent très largement le principe du groupement hospitalier de territoire (GHT), 81% jugeant qu’il permettra de rendre l’accès aux soins plus efficace et moins coûteux, selon une enquête Odoxa.

Les 1.100 hôpitaux français rejoindront le 1er juillet l’un des 150 GHT, une réorganisation prévue par la loi santé et qui vise à modifier la prise en charge des patients grâce à des « coopérations » entre établissements. Elle va s’étaler jusqu’en 2012 [ ? ? ? Ndlr] ».

 

Comment peut-on être autant coupé de la réalité et ignorer l'aspiration de nos concitoyens à des services publics de proximité ?


 

NON AUX GHT – NON AUX USINES A SOINS !
NON AUX GHT – NON AUX USINES A SOINS !

Le Collectif « Notre Santé en Danger » (NSeD) a alerté sur les dangers de la loi Touraine, dès l’apparition du projet. Or, le tiers-payant généralisé (non avance des frais), que nous approuvons s’il repose sur une caisse unique de la sécurité sociale, mais qui fût combattu par la plupart des médecins libéraux, a masqué le plus grave : la création de Groupements Hospitaliers de Territoire (GHT) à caractère obligatoire.

La loi ayant été adoptée en décembre 2015 (et par une procédure d’urgence !), ces GHT commencent à se mettre en place, dans l’opacité la plus totale, et sont imposés à tous les hôpitaux publics depuis le 1er juillet 2016.

Ces GHT sont créés uniquement dans un but comptable : réduction sous 3 ans (2015 à 2017) de 3 milliards d’euros des crédits alloués aux hôpitaux (en plus des précédentes économies déjà exigées) !

Leur mise en place est obligatoire, sous peine de sanctions financières qui ne permettraient plus aux établissements de fonctionner.

Qu’ils soient généraux ou spécialisés en psychiatrie, les établissements publics de santé doivent obligatoirement se rattacher à un Hôpital Support ce qui ne laissera à terme que 200 méga- hostos sur le territoire. Ce rattachement sera de fait une fusion qui ne dit pas son nom.

Les conséquences seront lourdes : fermeture et regroupement de nombreux services, suppression de milliers d’emplois, mobilité des personnels d’un établissement membre à un autre sachant que les distances peuvent atteindre les 100km !

Les patients-es seront déplacés-es, eux-elles aussi, suivant tel ou tel organe à traiter car les hôpitaux membres vont se partager les spécialités médicales.

 

Où est l’humain dans tout ça ? Que deviendra la qualité des soins ?

En Psychiatrie : Les hôpitaux psychiatriques sont doublement frappés car leur rattachement au GHT entraînera la mort de la psychiatrie de secteur qui permet de soigner les personnes dans la ville sans les isoler ni les enfermer. Ce serait un recul terrible réintroduisant des asiles modernes avec médicalisation de la contention. C’est pourquoi les psy, médecins, infirmiers-ères et autres personnels des hôpitaux psychiatriques, y compris l’encadrement, sont déjà en lutte.

Car, la mise en place des GHT va entraîner un chamboulement dans le fonctionnement des hôpitaux et ne pourra se réaliser que progressivement malgré le harcèlement des Agences Régionales de Santé (ARS). C’est pourquoi, NSeD soutiendra les initiatives à venir.

 

Les usines à soins, on n’en veut pas ! Non à la casse des hôpitaux !

Que veut NSeD ? L’accès aux soins pour toutes et tous, partout et à tout moment, ce qui exige un service public de santé, incluant la prévention, développé sur tout le territoire, assurant la proximité et doté de moyens suffisants pour répondre aux besoins de toute la population ; ceci avec une véritable démocratie sanitaire.

* Notre Santé en Danger (NSeD) est un collectif qui rassemble des organisations syndicales; associatives et politiques pour promouvoir le droit à la santé et l'accès aux soins pour tous-tes.

NON AUX GHT – NON AUX USINES A SOINS !
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19 septembre 2016 1 19 /09 /septembre /2016 22:38

Malgré les bénéfices engrangés depuis des années par les sociétés concessionnaires d’autoroutes, le gouvernement préfère à la nationalisation la saignée des collectivités et l’augmentation des tarifs de 0,4 % chaque année entre 2018 et 2020.

 

AUTOROUTES : Automobilistes et collectivités paieront (encore) la facture !

Usagers et collectivités devront mettre la main à la poche. C’est ainsi que le gouvernement entend financer la rénovation des infrastructures autoroutières. Pour le dixième anniversaire de la privatisation des autoroutes, les concessionnaires ont donc reçu un beau cadeau : eux n’auront rien à débourser, sous prétexte que négocier avec eux prendrait « trop de temps »...

Le plan d’un montant de 1 milliard d’euros, « validé » par le président de la République, François Hollande, et présenté ce dimanche dans le JDD par le secrétaire d’État chargé des transports, Alain Vidalies, a pour ambition de répondre aux 50 dossiers recensés à partir des demandes des collectivités locales. Autant de projets qui nécessiteront « 30 opérations routières, type échangeurs, véritablement d’intérêt pour les territoires », explique le secrétaire d’État. « S’y ajoutent la création d’aires de covoiturage et des aménagements environnementaux comme des éco-ponts, des murs antibruit, pris en charge directement par les sociétés d’autoroutes », précise-t-il. Des travaux qui s’ajoutent au précédent plan de relance autoroutier - 21 chantiers pour 3,2 milliards d’euros - lancé cette année et financé par les concessionnaires autoroutiers, moyennant un report de l’expiration des concessions de deux ans et demi en moyenne et... par des hausses de tarifs pour les usagers. Depuis l’abandon de l’écotaxe, l’État, contraint par sa.propre rigueur budgétaire, n’a, après avoir émis l’idée d’une taxe sur les carburants, pas trouvé d’autre source de financement que les Français.

Selon le gouvernement, les péages augmenteront de 0,3 % à 0,4 % par an entre 2018 et 2020. Une paille pour le secrétaire d’État, qui juge que « l’impact de l’augmentation sera faible. Par exemple, chez Cofiroute, l’augmentation prévue pour 2018 dans le contrat de concession est de 1,4 %. On passerait à 1,7%. Prévue chez d’autres à 1,1 %, elle monterait à 1,4 % ». Une nouvelle hausse après celle octroyée au 1er février de 1,2 %, alors que, en décembre 2015, la ministre de l’Écologie, Ségolène Royal, déclarait qu’elle excluait toute augmentation des tarifs aux péages, « car l’engagement qui avait été pris était de ne pas dépasser l’inflation et même d'être en dessous compte tenu du pactole que les compagnies autoroutières avaient déjà accumulé dans le passé ». Or, en août, l’inflation était de 0,2 %, soit au-dessous de la hausse de tarification envisagée par le secrétaire d’État aux Transports. Une promesse de plus envolée.

 

Hold-up financier

Pourtant, cette rente des autoroutes a été dénoncée par de nombreux rapports. À commencer par celui de l’Autorité de la concurrence publié en 2014. Depuis la privatisation, les sept sociétés concessionnaires d’autoroutes (SGA) << historiques », qui détiennent les trois quarts du réseau autoroutier français, et sont contrôlées par les groupes français Vinci et Eiffage et l’espagnol Abertis, ont en effet vu leur chiffre d’affaires augmenter de 26 % entre 2006 et 2013, soit une hausse de plus de 1,7 milliard d’euros. Les tarifs ont augmenté bien plus vite que l’inflation. Dans le même temps, les personnels des autoroutes ont été réduits de 17 % depuis la privatisation, et comptent 2776 agents de moins, notamment grâce à la mise en place des guichets automatiques, affirme de son côté la CGT.

Or, malgré les rapports qui ne cessent de sortir, le hold-up financier se poursuit. Ainsi, Autoroutes Paris-Rhin-Rhône (APRR), la filiale de concessions autoroutières du groupe Eiffage, a enregistré une hausse de ses profits sur les six premiers mois de l’année supérieure à 20 %. Et les tarifs, on l’a vu, progressent plus vite que l’inflation.

 

Renationalisation

Concernant la participation des collectivités, « la négociation (...) doit s’ouvrir demain (ce lundi - NDLR) », a confirmé Alain Vidalies. Le secrétaire d’État s’est déclaré confiant dans le fait d’obtenir le financement des collectivités. « Ce ne sont pas des investissements disproportionnés, dans une période où les conditions d’emprunt sont bonnes avec des taux très bas », a-1-il justifié. Et de promettre, pour mieux faire passer la pilule, que « ce milliard d’euros de travaux d’ici à 2019 devait permettre de créer 5 000 emplois ». Une maigre compensation pour des collectivités (communes, départements, régions) qui ont vu leur dotation fondre de près de 3,7 milliards d’euros en 2015 et 2016.

Plutôt que de ponctionner les automobilistes, de pénaliser les contribuables, ou de mettre un coup de frein sur les grands projets dans les transports, comme le préconisait la Cour des comptes fin août, d’autres solutions sont possibles. À commencer par la renationalisation des autoroutes. Rappelons qu’une proposition de loi pour « la nationalisation des sociétés concessionnaires d’autoroutes et l’affectation des dividendes à l’Agence de financement des infrastructures de transports » a été déposée en 2014 par les parlementaires du Front de gauche. Car, « sur 100 euros de péage versés, entre 20 et 24 euros vont directement dans les poches des actionnaires », avait souligné à l’époque leur chef de file à l’Assemblée nationale, André Chassaigne. La nationalisation des autoroutes coûterait entre 20 et 30 milliards d’euros, mais rapporterait environ 40 milliards, selon les parlementaires communistes. « Si le gouvernement est capable de donner 40 milliards pour satisfaire aux appétits du Medef, il doit être capable d’investir pour les autoroutes, investissement qui, selon plusieurs études, serait vite rentabilisé », et pourrait même être financé par « un emprunt souscrit auprès de nos concitoyens », estimaient les élus. « L’argent des péages doit, selon le PCF, servir à financer la transition écologique pour améliorer les transports pour tous. » Une mesure partagée par le député socialiste Jean-Paul Chanteguet, président et rapporteur de la mission d’information parlementaire sur l’écotaxe, qui en 2014 estimait aussi qu'« une telle mesure permettrait de mettre fin à la privatisation de la rente autoroutière, de favoriser la modération des tarifs de péage et de dégager des moyens financiers pour l’Agence de financement des infrastructures de transport en France ».

 

 

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