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22 juin 2013 6 22 /06 /juin /2013 21:31

A l’issue de la deuxième conférence sociale, Jean-Marc Ayrault tient le cap sur une réforme des retraites à la hussarde. Mais pour le reste, il multiplie les mesurettes, les « observatoires » et les « concertations ». Derrière la surenchère permanente et théâtralisée sur les retraites, le Medef applaudit, la CGT est remontée.

En ouvrant jeudi matin la deuxième édition de « la grande conférence sociale », François Hollande avait choisi une formule choc pour défendre sa « méthode » de dialogue social : « Aller vite, c’est aller nulle part ! » Ce vendredi après-midi, au terme de deux demi-journées de discussions en ateliers, Jean-Marc Ayrault aura donné le sentiment que le gouvernement va tantôt lentement sur l’emploi, sur l’industrie ou sur l’Europe, tantôt très vite, comme il a l’air de vouloir le faire avec sa « concertation » estivale sur les retraites, mais qu’il va surtout dans le mur !

Bilan conférence sociale : tout le monde parle et le gouvernement ne dit rien

Quelques pistes, rien de plus

Rigueur budgétaire ressemblant furieusement à l’austérité, ralliement aux dogmes patronaux sur le « coût du travail » et la « compétitivité », etc. De manière significative, dans son discours dans l’hémicycle du Palais d’Iéna, Jean-Marc Ayrault ne retient de l’année écoulée depuis la première conférence sociale que deux moments : le rapport sur la compétitivité de Louis Gallois qui, dans une logique de « choc » et surtout de pluie d’argent public sur les entreprises, a ouvert la voie au crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (Cice, 20 milliards d’euros), et l’accord du 11 janvier entre le Medef et la CFDT, notamment, baptisé par antiphrase de « sécurisation de l’emploi ».

A la sortie des échanges avec les syndicats et le patronat, le premier ministre se contente d’annoncer quelques pistes, rien de plus. Et au final, toutes les annonces apparaissent pour ce qu’elles risquent d’être dans le paysage : des mirages ou, au mieux, des pansements!

Si nous notons toutefois, quand même, la prise en compte de la nécessité d’articuler emploi et formation professionnelle, de prendre mieux en compte la situation des chômeurs de longue durée ou encore d’affirmer le rôle des services publics dans le « développement économique durable », nous ne voyons par contre aucun engagement quant à la nécessaire réorientation budgétaire, à la fiscalité, ou pour le pouvoir d’achat....

Bilan conférence sociale : tout le monde parle et le gouvernement ne dit rien

Enfin, nous regrettons, et le terme est faible, que sur la question des retraites, le gouvernement n’ait pas clairement défini ses pistes de travail reportant ses annonces à la rentrée après une concertation qui commencera dès le 4 juillet.

Les organisations syndicales vont poursuivre d’ores et déjà leur travail d’analyse et de propositions sur l’ensemble des sujets pour les prochains rendez- vous. Elles vont se rencontrer début juillet pour échanger sur la question des retraites et préparer l’intervention des actifs et des retraités.

Pour en savoir plus :
Veuillez installer Flash Player pour lire la vidéo

Pierre Laurent secrétaire national du PCF sur I-télé

Enfin un débat très intéressant entre Cyril Cineux, secrétaire fédéral départemental du PCF et Alexandre Pourchon, secrétaire fédéral départemental du PS (même si le titre du reportage d'IC1, ex-Clermont 1ère, divisions à gauche, ne nous convient guère puisqu'à notre connaissance des deux il n'y en a qu'un qui soit véritablement à gauche !)

 

Nous ne redirons pas l'impérieuse nécessité pour tous actifs et retraités de se mobiliser sans attendre (des dates sont déjà prévues mais nous vous en reparlerons), mais ce soir, peut-être fatigués nous conclurons par un dessin :

Bilan conférence sociale : tout le monde parle et le gouvernement ne dit rien
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