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8 avril 2014 2 08 /04 /avril /2014 22:53
Discours du Premier ministre : Le patronat entendu et servi !

Nous l'écrivions hier, près d'une centaine de députés PS ont signé un texte demandant un changement de politique pour voter la confiance au gouvernement Valls. Vote qui vaut acceptation du prétendu "Pacte de responsabilité" !

 

On se souvient de la citation dans Le Cid de Corneille :

 

« Nous partîmes cinq cents, mais par un prompt renfort,
Nous nous vîmes trois mille en arrivant au port
Tant, à nous voir marcher avec un tel visage,
Les plus épouvantés reprenaient de courage. »

 

Ce ne fut pas le cas en cette funeste après-midi du 8 avril 2014, partis à près de cent, ils ne se virent que onze à l'arrivée au port (moment du vote).

Nous ne parlerons pas du vote des élu-e-s EELV, sur 17, 1 abstention et 1 vote contre !

En ce qui concerne les élu-e-s du Front de Gauche, n'en déplaise aux médias qui ont essayé de manipuler l'opinion, ils et elles ont unanimement voté contre !

Discours du Premier ministre : Le patronat entendu et servi !

Entre deux nausées, nous nous contenterons ce soir de reprendre le communiqué de la CGT qui nous paraît tellement juste et approprié :

Discours du Premier ministre

Le patronat entendu et servi !

Après la sanction infligée à la politique conduite par François Hollande et le gouvernement Ayrault, les salariés attendaient un discours répondant à leurs préoccupations. Ce n’est pas le cas. Le Premier ministre s’inscrit dans les orientations précédentes et amplifie encore les mesures qui s’opposent à une relance économique et sociale en France. Il confirme et aggrave l’offensive lancée contre le travail. Dire que le pays ne pourra se redresser qu’en baissant massivement le « coût du travail » nous précipite un peu plus dans la crise.

Le patronat a été entendu et servi. Le Premier ministre confirme l’austérité salariale dans le public comme dans le privé. Il annonce de façon précise de nouveaux milliards d’euros d’aides aux entreprises, encore une fois sans aucun contrôle ni engagement en termes d’emplois et de salaires. Le plan d’économie dans les finances publiques est synonyme d’une baisse des capacités publiques d’intervention sociale et économique, et d’une réduction des services publics et de leurs missions.

Le transfert d’une partie des cotisations sociales vers la fiscalité au prétexte d’augmenter le pouvoir d’achat des salariés modestes est un leurre. C’est une baisse supplémentaire de la rémunération du travail. « Zéro charges » pour les salaires payés au SMIC, c’est condamner des millions de salariés aux bas salaires.

Le salaire, c’est ce qu’il y a en haut de la feuille de paie, c’est ce qu’on appelle le salaire brut. Une partie est mutualisée pour financer les aléas de la vie, le vivre ensemble, notre politique de santé et de solidarité, l’autre partie est versée directement, le salaire net. Augmenter le bas de la feuille de paie sans augmenter le haut, c’est moins de sécurité sociale.

La CGT portera vendredi prochain, lors de sa rencontre avec le Premier ministre, les revendications des salariés. Répondre aux aspirations des salariés et du monde du travail, c’est la condition pour sortir notre pays de la crise.

La CGT appelle les salariés à ne pas se laisser faire et à manifester le 1er mai 2014 [Nous ne doutons pas que d'autres organisations syndicales progressistes se joindront à cet appel, FSU, Solidaires, FO, UNEF,... Ndlr].

Montreuil, le 8 avril 2014

Discours du Premier ministre : Le patronat entendu et servi !
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